Archive jusqu'au 08/octobre/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Octobre 2005: Archive jusqu'au 08/octobre/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 07 octobre 2005 - 19h45:

Un Grand merci a Bekhor d'avoir eu la patience de presenter la Slata mechouia en etapes biens claires. En finale j'ai ose prendre un peu du dernier plat et je la trouvais delicieuse.
Chabat Chalom a tous et faites la meme chose que moi pour la seouda clichite en lisant Eliyahou Hanavi.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Moshébé (Moshébé) le vendredi 07 octobre 2005 - 18h35:

chabbat chalom

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le vendredi 07 octobre 2005 - 19h00:

Mazette, les députés palestiniens travaillent !

Il ne faut pas se moquer des commissions d’enquêtes parlementaires même si la plupart d’entres elles connaissent le même sort que les conclusions de la Cour des Comptes sur le gaspillage de l’argent public : sitôt publiée, sitôt oubliée.

Vous voulez enterrer un problème ? Créez une commission, disait un homme politique roué.

L’enquête parlementaire reste un exercice obligé dans toute démocratie qui se respecte. Elle peut être le contrepoids dissuasif à l’exercice d’un pouvoir parfois opaque. Elle est souvent la seule possibilité pour un député ou un groupe constitué de faire la lumière sur un évènement mettant en cause la République.

Elle peut être aussi, il faut le déplorer, le résultat de manœuvres politiciennes visant à mettre l’exécutif dans l’embarras. Gauche et droite ont usé et abusé de ce procédé jusqu’à lui faire perdre toute crédibilité.

C’est ainsi que les français attendent avec impatience le résultat de la commission d’enquête parlementaire sur le rôle de la France dans le génocide du Rwanda, enquête parlementaire réclamée en 1998 par Médecins Sans Frontières...et qui n’aura jamais lieu.

Ne soyons pas pessimiste et voyons le verre à moitié plein : les commissions d’enquêtes sont indispensables à l’exercice de la démocratie.

Les parlementaires jouissent en principe d’un statut composé de mesures d’interdiction et de protections qui vise à les mettre à l’abri de tentations politiques ou économiques.

Bref, un député, un sénateur ne se laisse (presque) jamais intimider ou acheter.

Le Parlement Palestinien ne déroge pas à cette règle sacro-sainte.

Les députés palestiniens ne sont pas tous corrompus. Ils ne se promènent pas tous en Mercedes blindé. Certains ont des Volvo, voire de rutilants 4x4 pour les plus aventureux d’entre eux.

Il suffit de passer quelques heures dans les faubourgs de Jéricho pour constater leur prestige auprès de la population. L’homme de la rue crache à la seule évocation de leur nom car il n’oublie pas que le seul achat de leur luxueuse limousine a privé un village palestinien de l’adduction d’eau pour une décennie au moins.

Mais les députés ont les mêmes réflexes partout.

Afin de calmer la rue, retrouver une certaine légitimité, asseoir son pouvoir face à un exécutif embarrassé, il faut faire semblant d’agir.

Après la frousse apocalyptique que la plupart des députés ont éprouvé lundi dernier en voyant les policiers palestiniens envahir le parlement et tirer des coups de feu, il fallait un message fort à la population.

Que trouver de mieux que ressortir le cadavre d’Arafat, le catalyseur de l’identité palestinienne, détesté vers la fin de sa vie mais toujours vivant dans l’imaginaire palestinien ?

C’est donc avec beaucoup d’à-propos que le Parlement palestinien nomme une commission d’enquête sur la mort du Raïs. Ledit Parlement ne peut ignorer que seule la famille aura accès au dossier. Mais cela va entretenir une rumeur défaillante, raviver la haine du Juif au sein de la population palestinienne et redorer le blason du clan Arafat englué dans la corruption tous azimuts.

Son épouse Souha, qui ne vivait plus avec son mari depuis longtemps, avait refusé une autopsie et la commission du gouvernement palestinien instituée il y a plusieurs mois pour enquêter sur les circonstances de sa mort n'a pas encore rendu son rapport.

Le parlement prend le relais

"Nous pensons qu'il a été tué", a déclaré le vice-président du Parlement Hassane Kreisheh à l'Associated Press.

Depuis la disparition d'Arafat, des rumeurs de toute sorte ont circulé dans le monde arabe, alimentée par le peu d'informations médicales précises données en France. Nombre de responsables palestiniens se disent persuadés que leur chef a été empoisonné par des agents israéliens.

Leïla Shahid, qui ne vit plus dans les Territoires depuis longtemps, ne fut pas la dernière à diffuser la rumeur. Elle y a tout intérêt, politiquement et financièrement.

Associated Press rapporte que le dossier médical de Yasser Arafat, récemment obtenu par deux journalistes israéliens, conclut que le dirigeant palestinien a succombé à une "hémorragie cérébrale massive" après avoir souffert d'inflammation intestinale, d'une jaunisse et d'un problème sanguin, une coagulation intravasculaire disséminée.

Mais il ne donne pas la cause précise de cet état qui peut avoir plusieurs origines, comme une colite, une maladie du foie ou une déficience immunitaire dont les symptômes sont semblables au VIH. Après tout, Yasser Arafat n'était pas qu'un pur esprit.

Peu importe ! Plus le mensonge est gros, plus il a des chances de faire son petit effet auprès des médias, toujours prompts à accuser Israël. Et ce ne sont pas les timides dénégations de la diplomatie française, Douste Blazy en tête qui pourront changer quoique ce soit.

Dans un entretien avec le journal Al Ahram (28 septembre 2005), le Ministre des Affaires Etrangères abordait la question :

Question Al Ahram : Quel est votre vision en tant que médecin d’abord, ensuite comme ministre de la santé et ministre des affaires étrangères sur le rapport médical français indiquant la mort d’Arafat du à un empoisonnement ! ! ! Avez-vous des informations pour nous éclairer ? Est-ce que la France peut ouvrir une enquête pour connaître la vérité ?

Réponse du Ministre : Comme vous le savez, un rapport médical est un document confidentiel qui ne peut en aucun cas être divulgué sans l’accord de la famille du défunt. Il s’agit là d’un droit élémentaire qui est très strictement appliqué en France. Ce que je sais de ce dossier est ce que les médecins ont été autorisés à dire, et je n’ai rien vu qui se rapproche de cette thèse de l’empoisonnement.

Encore une fois, les seuls qui soient médicalement ou juridiquement habilités à émettre une opinion crédible sur ce dossier sont la famille du président Arafat et ceux qui l’ont soigné. Le reste n’est que spéculations. (lire l'intégralité de l'entretien)

On a connu des dénégations plus vigoureuses de la part de la diplomatie française. Monsieur Douste Blazy ne peut ignorer que cette rumeur va empoisonner (c'est le cas de le dire) durablement les relations entre Israël et les populations arabes. S'il est bien informé, il doit savoir qu'il s'agit même d'une bombe à retardement dangereuse.

Le fait qu'un journal aussi respecté qu'Al Ahram aborde ce sujet, un an après la disparition d'Arafat, est révélateur du malaise grandissant. Le Ministre a manqué une belle occasion de contribuer à faire baisser la tension. Etait-ce involontaire ?

Dans certains milieux, il est tellement habituel d'accuser les Juifs sous tous les prétextes, qu'après tout...

Oui, et il pleut toujours quand ma femme veut faire sécher son linge. Oh, vous avez raison, ces Juifs sont des gens affreux, faisait dire ironiquement Kaj Munk à l’un de ces personnages, conspuant ainsi l’antisémitisme de ses contemporains.

Kaj Munk, pasteur protestant et auteur de théâtre, est mort assassiné par les Nazis. Lui se battait vraiment contre les rumeurs meurtrières.

Lorsque le parlement de Ramallah aura achevé son enquête, il pourra consacrer quelques heures à la corruption qui sévit toujours au sein de l'Autorité Palestinienne. Il pourra enquêter sur ses actionnariats douteux dans de multiples entreprises.

Malheureusement pour les accros de la vérité, l'emploi du temps des députés palestiniens risque d'être passablement agité dans les mois qui viennent.

Pierre Lefebvre © Primo Europe

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 07 octobre 2005 - 18h15:

MERCI VOUS ÊTES FORMIDABLES


Grâce à vous Proche-Orient.Info va donc renaître


Mais sur votre demande pressante d'ambassadeurs de POI, nous laissons ouverte la souscription. Plus nombreux nous serons, plus nous serons forts et indépendants.

Continuez à nous rejoindre !


Nous vous donnons rendez-vous le mardi 11 octobre pour un point complet

Ce succès de notre souscription test, nous le devons à votre ardente volonté de pouvoir lire à nouveau votre journal en ligne. Votre mobilisation est exceptionnelle, vraiment, et contribue à faire de POI une aventure de presse en ligne absolument unique.
C'est enfin la rencontre que nous espérions tant entre public et journalistes. Et autant vous le dire comme c'est : ici, à bord, nous sommes très émus.

Bien sûr, l'étape suivante sera déterminante : après avoir été au rendez-vous de l'engagement moral pour trois ans, il ne faudra pas manquer celui de la réalisation. Sinon, tout risquerait d'être remis en cause.

Mais pour l'instant, ne faites aucun virement électronique : nous sommes en train de remettre à jour notre système informatique d'abonnements. Et, si vous voulez bien, attendez aussi pour ceux qui souhaitent régler par chèque.

Vous nous l'écrivez, extrêmement nombreux : vous êtes impatients, très impatients. Nous aussi. Mais une renaissance, c'est une deuxième naissance. Elle implique nombre de modifications et d'ajustements, en tous domaines.


Avant tout, il nous faut maintenant revenir vers nos actionnaires puis finaliser, en fonction du résultat de la souscription réelle (et non plus test), un plan prévisionnel budgétaire et de développement pour les années à venir. Nous vous ferons un point complet sur la situation et vous proposerons un calendrier définitif le mardi 11 octobre 2005

En attendant, soyons heureux tous ensemble…puisque nous le sommes !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le vendredi 07 octobre 2005 - 17h55:

En raison de propos antisémites tenus par Dieudonné et par un animateur de cette radio, Radio Méditerranée est mise en demeure par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel


Une mise en demeure a été adressée par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel à radio Méditerranée FM -qui appartient au Franco-tunisien Tawfik Mathlouti, créateur de la boisson Mecca-Cola- en raison de propos antisémites tenus par Dieudonné le 31 mars 2005 sur son antenne, puis par l'animateur de l'émission Tribune libre le 10 avril 2005.

Le 31 mars 2005, l'un des animateurs de Radio Méditerranée a déclaré : « Les juifs du Moyen-Orient ont participé amplement aux vagues d'esclavage puisque beaucoup de commerçants étaient juifs », Ce à quoi Dieudonné a répondu : « [...] La vérité, c'est qu'effectivement, ce peuple juif qui se dit persécuté de toujours a aussi participé à des persécutions ignobles. Il faut aussi qu'il assume [...] ». Le 10 avril 2005, l'animateur de l'émission Tribune libre s'est exprimé de la façon suivante : « [...] Le judaïsme, je l'ai déjà dit, ça reste une religion qui est un club privé, il faut presque une golden carte pour en faire partie. Je veux dire, ça reste un club de privilégiés, un club de nantis et un club extrêmement fermé aux autres, qui se replie et qui mourra par lui-même parce qu'il est tellement replié sur soi qu'il ne se renouvellera plus [...] ».

Le Conseil a estimé que de tels propos sont contraires :
- aux dispositions des articles 23 et 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui répriment ceux qui, par un moyen de communication au public, « auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence, à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personne à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » ;

- aux dispositions de l'article 32 de la même loi, qui prohibe « la diffamation commise par les mêmes moyens envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » ;

- aux dispositions de l'article 15 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, en ce qu'ils constituent une incitation à la haine et à la violence pour des raisons de race, de sexe, de moeurs, de religion ou de nationalité.

(Date de publication sur le site du CSA : 4 octobre 2005 - Assemblée plénière du CSA du 6 septembre 2005)


A plusieurs reprises, le CRIF a attiré l’attention du CSA sur la responsabilité de la station Radio Méditerranée, qui depuis plusieurs années, se livre régulièrement à des mises en cause violentes de la communauté juive. Le CRIF a demandé au Conseil supérieur de l’audiovisuel de prendre toutes les mesures dont il dispose et qui s’imposent, pour endiguer le flot montant de l’antisémitisme audiovisuel.

Rappel d’autres infractions constatées sur Radio Méditerranée :
Constatant la tenue, tant par l'animateur que par des auditeurs, de propos de nature à inciter à la haine raciale lors des émissions Tribune Libre des 5 septembre, 10 octobre et 24 octobre 2004 diffusées sur Radio Méditerranée, le Conseil avait mis en demeure cette station, le 17 décembre 2004, de respecter l'article 15 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, l'article 7 de sa convention et la recommandation n° 2003-2 du 18 mars 2003 du Conseil. Le CSA avait relevé certains commentaires : « Les Juifs ont de mauvaises croyances, en particulier celle qui dit qu’un non-juif ne doit pas être traité comme son propre voisin. » ; « Israël, l’entité sioniste, est une entité raciste basée sur la supériorité de la race juive. »

Le 22 avril 2003, une mise en demeure avait été adressée par le CSA à Radio Méditerranée pour avoir annoncé, le 6 avril 2003, lors de son émission hebdomadaire Tribune Libre, la mort du président tunisien Ben Ali, prétendant se fonder sur une dépêche d'agence de presse qui n'existait pas. Une semaine plus tard, le même présentateur a prétendu que l'absence de démenti officiel confirmait la véracité de l'annonce initiale. De telles annonces constituent, aux yeux du Conseil, un manquement à l'article 9 de la convention de la radio qui stipule que le titulaire doit s'assurer de l'honnêteté de l'information.

Le 6 décembre 2003, le CRIF avait protesté de la manière la plus solennelle contre les propos tenus par Dieudonné M’Bala et Tawfik Mathlouthi lors de l’émission « Francemed Politique », diffusée sur Radio Méditerranée le 6 décembre 2003. Lors de cette émission, Dieudonné M’Bala et Tawfik Mathlouthi ont multiplié les dérapages antisémites, accusant notamment le judaïsme de s’opposer aux principes républicains de « liberté ; égalité ; fraternité » et les juifs de se livrer à une « guerre » ainsi qu’à diverses « manipulations » au sein des médias. Durant plus d’une heure, les participants à l’émission ont alterné injures, diffamations et insinuations scandaleuses, tant à l’égard des juifs que de la « société blanche judéo-chrétienne ».

Enfin, le CSA avait adressé en 2002 une mise en garde à Radio Méditerranée pour des propos appelant à la haine raciale, propos proférés par un auditeur.

Marc Knobel

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mounia (Mounia) le vendredi 07 octobre 2005 - 17h45:

Des lycéens français découvrent le quotidien d'Israeliens et de Palestiniens

Ils sont une vingtaine de lycéens de 1ère et découvrent l'exposition "Hébron : Nos voisins d'en face", où des familles résidant à Hébron, les unes de colons juifs et les autres de Palestiniens, ont accepté de photographier leur quotidien.

Cette exposition est présentée à Bayeux jusqu'au 31 octobre pour la première fois en France, à l'occasion du 12e Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre.

Le projet de confier à des familles des appareils photo pour raconter leur quotidien a été coordonné par deux photographes de l'Agence France-Presse (AFP), l'Israélien Menahem Kahana et le Palestinien Hazem Bader, venus tout spécialement présenter ce projet.

Assis en demi-cercle dans la salle d'exposition, les lycéens, élève d'une classe européenne au lycée Chartier à Bayeux, interrogent en anglais les deux photographes qui leur font face. Une jeune fille brune demande : "Les enfants jouent-ils ensemble?". "Ils peuvent, mais ne veulent pas", répondent les photographes.

Sur le côté gauche de la longue salle, les 40 photos prises par les familles israéliennes. Côté droit, en face, les 40 des Palestiniens. Thèmes récurrents : les Israéliens prennent beaucoup de photos d'extérieur, de fêtes, d'exercices collectifs ou sportifs. Chez les Palestiniens, dominent les scènes d'intérieur, comme si le centre du monde était la maison.

"une autre vision"

5.000 photos ont été prises de 2003 à 2004, la plupart par des enfants de 7 à 18 ans. Les deux familles, principales protagonistes, vivent face à face à dix mètres l'une de l'autre dans la même rue.

Clément se demande si la famille israélienne n'est pas "beaucoup plus riche" que la palestinienne. Menahem Kahana explique les différences culturelles entre les deux communautés. "Les Palestiniens ont un sens aigu de la famille, ils n'aiment pas aller dans un club, ils aiment être avec leur père, leur mère. Les Israéliens ont beaucoup d'activités de groupe".

Les Israéliens ont "l'air plus libre", estime une autre lycéenne. "Les Palestiniens veulent montrer qu'ils sont plus enfermés à la maison", répondent les photographes. Sur une photo, des soldats israéliens, armes au poing, sont face à des enfants en pyjama qui se frottent les yeux de sommeil. La légende évoque une inspection à 3H00 du matin.

Sarah juge que les clichés les plus emblématiques sont ceux de Tuvia, enfant de colon juif, qui pose avec la photo qu'il a prise de sa voisine palestinienne derrière un grillage. En parallèle, Rajaa, la Palestinienne, 14 ans, présente la photo de Tuvia prise depuis sa fenêtre. "On a l'impression qu'ils sont pris au piège de leur situation", commente-t-elle.

"On se sent plus proche" commente Clément, à l'issue de la visite et "on a une autre vision du conflit que celle de la télévision parce qu'on a l'habitude quand on parle de ces pays là des attentats, des jets de pierres, des heurts entre les communautés. Là on voit la vie quotidienne".

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le vendredi 07 octobre 2005 - 17h39:

RECETTE DE LA SLATA MECHOUIYA EN IMAGE.

Ingrédients :

8 à 10 Tomates provençales bien fermes ou de culture pleine terre (pas de serres et odorantes)
8 à 10 poivrons doux de types orientaux tels que sur la photo « GUEURN »
1 à 2 piments verts piquants (facultatif pour ceux qui aiment le piquant)
2 petites têtes d’ail
2 oignons (facultatif ceux qui sont du nord de la Tunisie mettent de l’oignon)
Sel
Poivre du moulin ou moulu frais (important pour le goût)
½ Citron pressé
1 rasade d’huile d’olive extra vierge.
(Attention les huiles d’olives rancissent 10 à 18 mois après le pressage et ce, suivant les qualités, les provenances et le degré d’acidité, même si la date n’est pas périmée il faut goûter les huiles d’olives avant de les mettre dans les salades)

Bien laver les tomates, les poivrons, les oignons et les têtes d’ail sans les éplucher.

Les mettre dans le plateau du four recouvert de papier aluminium pour ne pas trop salir.
Placer le plateau dans une des deux rangées du haut du four, allumez en position grill, laisser entrouvert la porte du four pendant la grillade des légumes.

légumes non grillés

(Bien entendu à l’époque, en Tunisie natale, LA SLATA MECHOUIYA originale se faisait au canoun ; barbecue oriental au charbon de bois d’olivier, ce qui donnait un parfum très original et inégalable)

Bien surveiller votre plateau, tournez les légumes du coté non grillé au fur et a mesure et enfin sortir en premier les poivrons grillés, un peu plus tard l’ail, dix minutes plus tard les oignons enfin encore dix minutes c’est au tour des tomates.

Pour vérifier si l’ail et les oignons sont a point il faut qu’ils soient mou comme une banane presque mure.

légumes partiellement grillées

Mettre dans un double sac en plastique les légumes grillés au fur et a mesure de la sortie du grill, bien fermer le sac avec un nœud sur lui-même et laisser reposer quelques heures le temps qu’ils refroidissent et qu’ils transpirent.

Ce processus facilitera l’épluchage de nos légumes, car il faut enlever la peau des poivrons, des tomates, des oignons et de l’ail.

légumes épluchée

Couper à l’aide de deux couteaux en cisaille sur une planche de cuisine vos légumes (on peut se servir d’un robot électrique, mais attention cela peut devenir une purée et cela ne donnerait pas le goût recherché, cette salade doit être découpé en menus petits morceaux plus ou moins égaux.

découpe en cisaille

Mettre les légumes découpés dans un saladier, saler, poivrer, mettre le citron, et en dernier l’huile d’olives.

assaisonnement de la salade

Goûter, rectifier si il le faut, sel ou citron en général, puis mettre au frais au frigo.

Cette salade a elle seule peut faire un repas avec du pain italien bien chaud, mais elle peut garnir des fricassés, accompagner une MININA en plat d’entrée (omelette épaisse juive tunisienne) ou accompagner des bricks aux pommes de terre etc. etc.

Servir de préférence dans un saladier en terre cuite de Nabeul en Tunisie en dansant et en chantant la fameuse chanson orientale « YA ZITOUNA »

Mechouiya prête à servir

Bon appétit.

Victor Cohen.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le vendredi 07 octobre 2005 - 17h06:

Shab. Shal., H'atima Tova

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le vendredi 07 octobre 2005 - 07h30:

Etats-Unis – Israël : inventaire d’une relation intense 1ère de 2 parties (info # 010610/5) [analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

Suite au courrier d’un lecteur de la Mena, je me propose de mettre ici mes analyses en perspective, en dressant un bref bilan de l’histoire des relations des Etats-Unis avec Israël depuis le commencement.

C’est une réalité : comme ailleurs dans le monde occidental, l’idée sioniste n’était pas, dans les années 1920-1930, très populaire en Amérique. Les juifs américains cherchaient à s’intégrer et à réussir socialement plutôt qu’à affirmer leurs différences en soutenant l’idée de la nécessité d’un Etat juif. Le fait que, même si les juifs américains subissaient des discriminations, celles-ci étaient sans commune mesure avec celles subies par les juifs en Europe, ne pouvait, de plus, qu’inciter les juifs américains à adopter un profil bas. Le journaliste et écrivain Norman Podhoretz a consacré des pages remarquables à ce sujet dans son livre My Love Affair With America, illustrant la volonté des Israélites de se revendiquer essentiellement citoyens d’Amérique.

Quand Hitler accéda au pouvoir en Allemagne et qu’il commença à mettre en place la politique antisémite qui allait déboucher sur la Shoah, Roosevelt se préoccupa de l’antisémitisme nazi, et comprit très vite le vaste danger représenté par le nazisme. Il dut compter néanmoins avec une opinion peu concernée par ce qui se passait en Europe, tentée par le pacifisme et l’apaisement à tout prix. Et lorsque l’Amérique entra en guerre, l’objectif du gouvernement américain fut de détruire le nazisme et les puissances de l’axe ; Roosevelt et son administration n’avaient cependant rien fait pour accueillir les juifs désireux de quitter l’Europe, et il en résulta de grandes tragédies.

En dépit des informations sur la perpétration du génocide juif, qui étaient disponibles à l’époque, l’Amérique de Roosevelt ne fit rien non plus pour hâter la cessation du massacre qui était en cours à Auschwitz. Manque de sensibilité ? Refus cynique, comme celui des autres Etats occidentaux d’avant-guerre de participer à la solution du problème juif en ouvrant leurs portes aux réfugiés ? Ou tentative d’« apaiser » le monde arabe et de s’attirer ses faveurs, en acceptant tacitement que soit réduit le nombre de juifs européens susceptibles de s’installer sur le territoire du Mandat palestinien, tenu alors par le Royaume Uni ? Reste que nul ne peut nier que si les voies ferrées menant à Auschwitz et les chambres à gaz avaient été détruites plus tôt, par des bombardements aériens, des centaines de milliers de juifs auraient survécu et rejoint la cause sioniste, ce qui aurait pu nuire aux intérêts arabes de l’Amérique et à l’approvisionnement pétrolier de sa machine de guerre durant le conflit mondial.

Nul ne peut nier non plus que la presse américaine de l’époque, (comme beaucoup d’autres et notamment la presse du Yshouv, le foyer national juif en Palestine, l’entité qui préfigura l’Etat d’Israël, Ndlr.) a sous-estimé ou édulcoré l’ampleur du désastre en cours en Europe.

En 1948, les Etats-Unis de Truman furent toutefois le premier pays à reconnaître l’indépendance d’Israël. Les USA agirent comme catalyseur et entraînèrent de nombreux Etats derrière eux, qui accordèrent, à Flushing Meadow, la majorité requise lors du vote historique des Nations Unies qui concrétisa l’indépendance de l’Etat d’Israël. Il n’empêche que l’administration Truman comptait en son sein de nombreux ennemis de la cause sioniste (dont James Forrestal, ministre de la Défense). Ceci explique que l’Amérique n’a pas contribué à armer Israël en un temps où, sitôt né, l’Etat hébreu fut appelé à combattre pour sa survie.

Cette conception stratégique de la part de Washington était tenace, puisque jusqu’en 1967 et à la Guerre des Six jours, soit pendant près de vingt ans, Israël n’a bénéficié d’aucune aide militaire américaine. Durant ces années cruciales, Israël a été redevable de l’aide européenne, française tout particulièrement, pour l’obtention des moyens de se défendre.

Au temps de Dwight Eisenhower, il régnait traditionnellement aux Etats-Unis une politique arabe, teintée de réalisme et de pétrole, qui n’était pas favorable à Israël. Le point le plus bas des relations américano-israéliennes fut atteint lors de l’épisode de Suez. Suite à l’annexion du canal de Suez par Nasser et au blocus arabe à l’encontre d’Israël, Eisenhower désavoua l’action militaire conjointe menée par Israël, la France et le Royaume-Uni. Il obtint, certes, la levée du blocus et l’installation de casques bleus de l’ONU dans le Sinaï, afin de séparer les belligérants. Reste que, même en 1967, lorsque Nasser, qui ne dissimulait nullement son intention d’éradiquer l’Etat d’Israël, réclama au Secrétaire de l’ONU de cette époque, U Thant, de retirer ses casques bleus sous 24 heures, et qu’U Thant obtempéra, la Maison Blanche n’entreprit rien de décisif pour d'empêcher l’instauration de ce casus belli contre Israël.

C’est précisément à partir de 1967 qu’un changement s’est opéré. La France de de Gaulle lâcha Israël son amie, son alliée et adopta à son égard une politique résolument hostile qui se poursuit jusqu’à ce jour. La Guerre des Six jours eut lieu ; elle eut le mérite de démontrer la suprématie militaire de Jérusalem sur ses voisins. Les Etats-Unis, dirigés alors par Richard Nixon, se rapprochèrent d’Israël pour devenir, dès ce moment, l’allié stratégique qui lui est indispensable.

Les motivations de de Gaulle pour décider de son retournement d’alliances sont précisément décrites par Bat Ye’or dans son ouvrage Eurabia. Elles impliquèrent un rapprochement stratégique avec les dictatures arabes, puis l’utilisation de ce rapprochement aux fins, pour la France, d’influer sur le cours de l’Europe et d’en faire une grande puissance rivale des Etats-Unis, en cassant le lien transatlantique et en sacrifiant Israël. Jacques Chirac, à ce propos, s’inscrit en authentique héritier-successeur de la doctrine gaullienne, son opposition au renversement de son ami Saddam Hussein et son projet de CNN à la française, en sont deux exemples caractéristiques parmi tant d’autres.

Quant aux Etats-Unis, ils se sont rapprochés d’Israël moins pour des raisons d’ordre moral ou empathique que parce qu’Israël était alors, au cœur de la guerre froide, une puissance à même de tenir en échec les dictatures arabes prosoviétiques. Nixon, fervent adepte de la « realpolitik » n’était pas un sentimental : l’enjeu, pour lui et pour Henry Kissinger, consistait à contrer l’ennemi principal en établissant un jeu d’alliances passant, en sus d’Israël, par l’Iran et par un rapprochement avec la Chine.

Gerald Ford fut un président faible, de transition, devant son accession au pouvoir à la démission de Nixon suite à l’affaire du Watergate. On peut considérer néanmoins que sans le pont aérien de livraisons d’armes, organisé par les Etats-Unis au moment de la guerre du Kippour, sous la présidence de Ford, Israël aurait eu beaucoup de mal à renverser la situation militaire. Même si ce pont aérien avait été motivé par la « realpolitik » héritée de Nixon, il n’en demeure pas moins qu’Israël, en 1973, dut une fière chandelle aux Etats-Unis.

Carter est arrivé au pouvoir suite à la débâcle vietnamienne et à la faiblesse de Ford. C’était un idéaliste, un homme bon, sans doute, mais naïf, au point de se montrer incapable de saisir la nature profonde du totalitarisme et la portée de sa capacité destructrice. La présidence de Jimmy Carter a été l’une des plus néfastes de l’histoire américaine. Elle a non seulement coïncidé avec l’arrivée au pouvoir des mollahs en Iran, mais aussi avec une avancée significative de l’emprise soviétique.

C’est cependant sous son égide que les accords de Camp David ont été signés et qu’un traité de paix avec l’Egypte a pu voir le jour. Israël, en échange de ce traité, dut restituer le désert du Sinaï, mais les relations avec l’Egypte sont restées assez froides et distantes.

Le président Anouar El Sadate fut assassiné peu de temps après avoir conclu la paix avec l’Etat hébreu. En dépit du traité de paix, les médias égyptiens persistent à véhiculer un message globalement antisémite.

Une brèche n’en fut pas moins ouverte dans le front du refus arabe. Cette brèche serait, cela dit, vraisemblablement restée sans lendemain si un idéaliste lucide et déterminé n’avait succédé à la Maison Blanche à un idéaliste ingénu.

A suivre…

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le vendredi 07 octobre 2005 - 02h44:

L'ISLAMISME À LA CONQUÊTE DU MONDE

En novembre 2001, lors d'une perquisition, des enquêteurs suisses découvrent le "Projet", une ambitieuse stratégie destinée à établir le règne de Dieu sur toute la terre.

Sylvain Besson - jeudi 6 octobre 2005 - © Le Temps, 2005

Est-il possible que le développement de l'islamisme dans le monde depuis vingt ans soit, au moins en partie, le produit d'une stratégie occulte, d'un plan délibéré de conquête du pouvoir? C'est la question politiquement incorrecte que pose l'étonnante découverte faite par des policiers suisses et italiens durant une perquisition menée près de Lugano, en novembre 2001.
Dans la villa de Youssef Nada, un banquier égyptien que les autorités américaines accusent d'avoir soutenu le terrorisme, les enquêteurs saisissent alors un document étonnant, demeuré secret depuis presque deux décennies: le "Projet", texte stratégique dont l'ambition suprême est d'établir le règne de Dieu partout dans le monde.
L'enquête criminelle ouverte contre Youssef Nada, qui dirigeait la banque islamique Al-Taqwa de Lugano depuis sa création en 1988, a été classée en mai dernier. Mais le financier arabe, qui a démenti tout lien avec le terrorisme, a reconnu avoir été durant des années l'un des principaux dirigeants de la branche internationale des Frères musulmans, l'un des plus importants groupes islamistes contemporains. Fondée en Egypte en 1928, l'organisation des Frères musulmans a donné naissance à un vaste "Mouvement islamique" inspiré par ses idées, qui représente aujourd'hui la principale force se réclamant de l'islamisme dans le monde.
Le Projet est un texte de 14 pages, daté de décembre 1982, qui s'ouvre par le passage suivant: "Ce rapport présente une vision globale d'une stratégie internationale pour la politique islamique. Selon ses lignes directrices, et en accord avec elles, les politiques islamiques locales sont élaborées dans les différentes régions".
Le document préconise d'étudier les centres de pouvoir locaux et mondiaux, et les possibilités de les placer sous influence, d'entrer en contact avec tout nouveau mouvement engagé dans le djihad où qu'il soit sur la planète, de créer des cellules du djihad en Palestine» et de «nourrir le sentiment de rancœur à l'égard des juifs. Tout cela dans le but de coordonner le travail islamique dans une seule direction pour [...] consacrer le pouvoir de Dieu sur terre.
Les enquêteurs suisses qui ont étudié le dossier Al-Taqwa ont consacré plusieurs analyses au Projet et à ce qu'il représente. Un document confidentiel de la "Task Force" antiterroriste mise sur pied après les attentats du 11 septembre 2001 évoque ainsi un texte fondamental pour comprendre les buts à long terme des Frères [musulmans]: Intitulé Le Projet, ce document décrit par le menu la stratégie envisagée pour assurer une prise d'influence grandissante de la Confrérie sur le monde musulman. Il y est stipulé que les [Frères musulmans] ne doivent pas agir au nom de la Confrérie mais s'infiltrer dans les organismes existants. Ils ne peuvent ainsi être repérés puis neutralisés.
Un second rapport des enquêteurs suisses affirme que le Projet, et les autres documents découverts chez Youssef Nada, confirment le rôle joué par les Frères musulmans à la fois dans l'inspiration et dans le soutien, direct ou indirect, à l'islam radical dans le monde entier.
Dans cette optique, le Projet a pu jouer un rôle dans la création par les Frères musulmans et leurs héritiers d'un réseau d'institutions religieuses, éducatives et caritatives en Europe et aux Etats-Unis. Le Projet préconise en effet de construire des institutions sociales, économiques, scientifiques et médicales, et pénétrer le domaine des services sociaux pour être en contact avec le peuple. Dans ce but, il faut étudier les environnements politiques divers et les probabilités de réussite dans chaque pays. Un responsable occidental qui l'a étudié décrit le Projet comme une idéologie totalitaire d'infiltration qui représente, à terme, le plus grand danger pour les sociétés européennes. Le Projet, ce sera un danger dans dix ans, dit-il, on va voir émerger en Europe la revendication d'un système parallèle, la création de parlements musulmans, ce qui existe déjà en Grande-Bretagne... Commencera alors la lente destruction de nos institutions, de nos structures. Pour ce fonctionnaire, qui a demandé à ne pas être cité nommément, le Projet n'est pas un simple texte de réflexion, mais une "feuille de route" dont certains éléments ont été mis en œuvre dans le monde réel: il préfigure notamment le début de la guérilla contre Israël dans les territoires palestiniens occupés, et le soutien apporté ces dernières années par les Frères musulmans à divers groupes islamistes armés, de la Bosnie aux Philippines.
La découverte du Projet soulève aussi beaucoup de questions qui, pour l'heure, demeurent sans réponse. L'identité de son auteur, par exemple, reste inconnue. Youssef Nada, le gardien du Projet durant près de vingt ans, a simplement dit aux enquêteurs suisses qu'il n'a pas écrit ce texte. Approché à de multiples reprises par Le Temps, il a fini par expliquer que le document a été rédigé par des chercheurs islamiques mais qu'il ne représente pas une position officielle des Frères musulmans. Je ne suis d'accord qu'avec 15 ou 20% de ce texte, affirme-t-il. Pourquoi, dans ce cas, l'avoir conservé chez lui? Je ne sais pas. J'aurais dû le jeter.

L'importance du Projet tient autant à son histoire, et celle des hommes qui l'environnent, qu'à son contenu. Ses origines intellectuelles remontent aux années 1960, lorsque le théoricien en che» des Frères musulmans, Saïd Ramadan (1), trouve refuge à Genève. En septembre 1964, son journal El Mouslimoun publie un texte appelant à lancer une guerre idéologique contre l'Occident. Il s'agissait alors de répondre à la création de l'Etat d'Israël, considérée par les islamistes comme un élément d'un vaste complot contre la religion musulmane et ses fidèles. C'est pourquoi nous sommes convaincus que ce plan idéologique élaboré doit être contré par un plan idéologique tout aussi élaboré, et qu'il faut répondre à ses attaques idéologiques, à sa guerre idéologique, par une guerre idéologique.
L'article fait explicitement référence au "Protocole des Sages de Sion", un document fabriqué par la police tsariste et qui décrit une conspiration juive pour dominer le monde. Bien qu'il s'agisse d'un faux, ce texte antisémite continue d'être pris au sérieux dans les milieux islamistes.
En août dernier, le Wall Street Journal révélait que le "Protocole" a été cité durant une récente séance du Conseil européen des fatwas et de la recherche (CEFR), un organisme destiné à conseiller les musulmans d'Europe dans leur vie quotidienne. Selon un participant à la réunion, le Protocole démontre l'existence d'un complot juif destiné à détruire les valeurs morales des familles musulmanes. On comprend qu'animés de telles idées, les islamistes aient voulu réagir en développant leur propre Projet.
Le maître à penser du Conseil des fatwas, Yousouf al-Qaradawi, était l'un des principaux actionnaires de la banque Al-Taqwa de Lugano. Il est sans doute le prédicateur islamiste le plus populaire d'Europe et du monde arabe, et certaines de ses idées s'inscrivent dans la droite ligne du Projet. Ainsi, dans un texte publié en 1990, il proposait de développer la présence du Mouvement islamique au sein des «groupes du djihad», afin d'éliminer toutes les influences étrangères des terres d'islam, du Maroc à l'Indonésie. Malgré ces ressemblances idéologiques évidentes, et les liens historiques de grands penseurs des Frères musulmans avec ce document, l'histoire récente de l'islamisme ne se résume pas au seul Projet. Et l'expansion de l'islam en Occident au cours des dernières décennies n'a été planifiée par personne: elle résulte de l'installation progressive d'immigrés musulmans en Europe et aux Etats-Unis. Mais les héritiers des Frères musulmans ont su profiter de cette évolution pour ouvrir un nouvel espace à leur action et à leurs idées. Leur objectif déclaré a toujours été de «protéger» les communautés musulmanes, selon l'expression du cheikh Qaradawi, du«tourbillon des idées matérialistes qui prévalent à l'Ouest. Loin de ce discours convenu, le Projet offre un témoignage important de ce que peuvent être les arrière-pensées et les objectifs cachés du Mouvement islamique, au moment où ce dernier tente de renforcer son emprise sur les communautés musulmanes d'Occident. Le "Projet" est publié pour la première fois dans le livre de Sylvain Besson, "La conquête de l'Occident", qui sera disponible en librairie dès le 7 octobre.

(1) père de Tareq Ramadan, devenu le conseiller de Tony Blair, pour les affaires musulmanes et gendre de Hassan el Banna, créateur de l'organisation des Frères Musulmans en Bgypte

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Francois (Francois) le jeudi 06 octobre 2005 - 18h20:

Du très bon Alain Hertoghe

Après la une de leur journal daté 25-26 septembre 2005 - "Ouragans et guerre en Irak : George Bush en difficulté" - mes confrères du Monde pourrait titrer dans une prochaine édition :

"Ni ouragan ni guerre : Jacques Chirac (pourtant) en difficulté".

Source: http://hertoghe.typepad.com/carte_de_presse/2005/09/entre_confrres.html