Archive jusqu'au 27/septembre/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Septembre 2005: Archive jusqu'au 27/septembre/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le lundi 26 septembre 2005 - 18h43:

La cote d'Ariel Sharon en baisse à la veille du vote du Likoud


JERUSALEM (Reuters) - Le Premier ministre israélien Ariel Sharon aura du mal à conserver la direction du Likoud sous les assauts de l'aile dure de son parti, emmenée par Benjamin Netanyahu et opposée au retrait de la bande de Gaza, si l'on en croit un sondage publié ce dimanche.

Deux semaines après s'être retiré de la bande de Gaza aux termes d'un plan que Sharon a fait adopter en dépit de l'opposition d'une partie du Likoud, Israël est confronté à de nouveaux tirs de roquettes palestiniennes en provenance de ce territoire.

Selon une enquête d'opinion publiée par le quotidien israélien Maariv, Netanyahu pourrait bien convaincre le Comité central du Likoud - dont les 3.000 membres vont voter lundi à ce sujet - d'avancer ses primaires à novembre.

Sharon pourrait, si les instances dirigeantes du Likoud votent dans ce sens, quitter le parti pour former une nouvelle alliance centriste qui puiserait sa force dans un électorat majoritairement favorable au plan de retrait de la bande de Gaza, occupée pendant 38 ans par Israël.

Les membres du Comité central doivent entamer leur réunion dimanche. Selon le sondage de Maariv, 50,7% d'entre eux comptent soutenir la motion présentée par Netanyahu, et 42,3% vont s'y opposer, le solde - insuffisant (6,9%) pour renverser la tendance en faveur de Sharon - étant composé d'indécis.

DES TIRS PALESTINIENS QUI TOMBENT A POINT NOMME

De précédents sondages avaient prédit un résultat plus serré.

Les prochaines élections nationales, en Israël, sont prévues en novembre 2006, mais si la primaire est avancée ce scrutin le sera certainement aussi, peut-être à février.

Pour l'ancien Premier ministre Netanyahu, le plan de Sharon, visant à "désengager" Israël du conflit avec les Palestiniens, et portant sur la totalité de la bande de Gaza et une partie de la Cisjordanie, est une invitation à la violence.

Les récents tirs de roquettes sur Israël en provenance de la bande de Gaza ont renforcé sa position pour les faucons du Likoud. Les activistes palestiniens les ont présentés comme une mesure de représailles après une explosion qui a fait 15 morts vendredi lors d'un rassemblement en faveur du Hamas, mais dont des responsables palestiniens et israéliens ont déclaré que l'Etat juif n'était pas responsable.

Sharon a répondu aux salves de roquettes palestiniennes par une série de frappes aériennes et d'arrestations. Son bras droit Ehud Olmert rejette toutefois l'idée selon laquelle ces mesures seraient de nature électoraliste.

"J'espère qu'une majorité de membres du comité central ne tolèrera pas que le Hamas leur dicte leurs priorités politiques", a déclaré le vice-Premier ministre à Radio Israël.

Netanyahu a quitté en août son poste de ministre des Finances en dénonçant le retrait de Gaza, qui nuira selon lui à la sécurité d'Israël.

"Mes mises en garde étaient-elles fondées? Oui", a-t-il déclaré samedi à la deuxième chaîne de télévision israélienne.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Latitesse (Latitesse) le lundi 26 septembre 2005 - 10h13:

"Actes manqués, peuple manqué"

On ne saurait mieux dire que le fait Isaac Franco.
Merci Primo

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le lundi 26 septembre 2005 - 09h10:

"Le Dilemme turc, ou les vrais enjeux de la candidature d'Ankara"
Editions des Syrtes, Paris

par Alexandre Del Valle et Emmanuel Razavi


Bien que la Turquie refuse toujours de reconnaître la République de Chypre et occupe le nord de l’île, soit une partie de l’Union européenne, les chefs d’État de l’UE, Tony Blair en tête et la Commission de Bruxelles, s’apprêtent à ouvrir les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Europe, le 3 octobre 2005, ainsi que cela avait été convenu lors du sommet de Bruxelles du 17 décembre 2004. Il est vrai que la Grande Bretagne, qui préside l’Union depuis le 1er juillet 2005, a fait de l’adhésion de la Turquie dans l’Europe l’une de ses priorités, en dépit même des réticences grandissantes formulées ces derniers mois par la France, la Grèce, Chypre et l’Autriche. Quoi qu'il en soit, rien n’est irréversible et le débat sur la Turquie dans l'Europe ne fera de toutes façons que commencer après l'ouverture de négociations que l'on sait d'avance longues et difficiles.

Il est vrai que plus que tout autre nouveau candidat à l’entrée dans l’Union européenne, la Turquie pose à l’Europe un réel problème existentiel : étant donné que la Turquie n’est pas européenne, ou du moins qu’il s’agit du premier Etat candidat dont l’européanité est plus que discutée, la candidature turque oblige pour la première fois l’UE à se poser de vraies questions géopolitiques concernant son identité, ses limites géographiques et civilisationnelles, son avenir, son développement et son projet.
Le débat relancé sur la Turquie dans l’Europe est également une formidable occasion offerte à ce pays, pont entre l’Orient et l’Occident, pour faire le point sur lui-même, sur son identité, ambivalente et complexe.

Car la Turquie est fondamentalement un pays déchiré, entre, d’une part, un Ouest prospère et une élite occidentalisée adhérant plus ou moins à l’idéologie officielle laïque héritée du Kémalisme, puis, d’autre part, un Est-anatolien islamo-asiatique majoritaire, tourné vers le Moyen-Orient. Ces « deux faces de Janus » de la Turquie ayant toutes deux voté pour un parti politique islamo-conservateur, durablement ancré dans la vie politique du pays depuis 2002 et issu d’un mouvement islamiste radical en progression constante depuis les années 80...

Dans le contexte international de la lutte contre le terrorisme islamiste, et après les terribles attentats de Madrid puis de l’été 2005 à Istanbul, à Londres et à Charm al Cheikh, cette Turquie à la fois candidate à l’UE et de plus en plus sensible aux sirènes de l’islam politique, ne cesse d’inquiéter non seulement les opposants à sa candidature et les Européens en général, mais aussi les forces vives militaro-kémalistes qui craignent que les Islamistes utilisent les réformes démocratiques européennes dans le but de démanteler les derniers freins à l’islamisation que sont les prérogatives politiques de l’armée et les structures du kémalisme.
Tenant compte à la fois de cette inquiétude légitime et des aspirations contradictoires des milieux politiques turcs rivaux (islamistes tactiquement pro-européens versus kémalistes-militaires de plus euro-sceptiques), Alexandre del Valle et Emmanuel Razavi s’attachent à présenter dans ce nouvel essai un tableau concret de la Turquie, vue par elle-même, dans tous ses contours et en dehors des sentiers battus du politiquement correct ou du romantisme orientaliste : celui des élites prestigieuses et des universités tournées vers l’Occident et la démocratie, mais aussi celui d’un pays qui continue de nier le génocide arménien, qui rechigne à accorder des droits équitables aux minorités non-musulmanes, lesquelles placent de ce fait tous leurs espoirs dans l’Europe, et qui a du mal à allier respect des droits de l’homme et démocratisation. Une nation fière, au nationalisme intransigeant, qui demeure ancrée dans ses traditions anatoliennes, et dont la population se sent souvent plus proche des pays islamiques que de l’Europe chrétienne, la grande mode actuelle étant au retour de «l’ottomanisme».

Au réalisme argumenté des réflexions géopolitiques d’Alexandre Del Valle, spécialiste reconnu, s’ajoute le regard journalistique d’Emmanuel Razavi. Les reportages et les observations sur le terrain sont alimentés par des témoignages précieux d’hommes politiques, intellectuels, et de minorités turques, rarement présentes dans le débat.
Une analyse sans concessions de la Turquie, telle qu’elle est en 2005 !

Alexandre Del Valle est chercheur en géopolitique. Il collabore régulièrement à de nombreuses publications et est l’auteur de plusieurs essais traitant de relations internationales, dont le très remarqué Totalitarisme islamiste à l’assaut des démocraties, Syrtes, 2000, et La Turquie dans l’Europe, un cheval de Troie islamiste, Syrtes, 2004.

Emmanuel Razavi est journaliste. Il collabore avec Paris Match, le Fig mag et Valeurs Actuelles en tant qu’envoyé spécial au Moyen-Orient. Il a été nominé pour le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, à propos d’un reportage sur l’Afghanistan et Ben Laden.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le lundi 26 septembre 2005 - 08h02:

Bonjour,

je suis journaliste pour l' émission " Cas d'école" diffusée tous les samedis à 9h40 sur France 5 et présentée par Françoise Laborde. Il s'agit d'un programme sur les adolescents destiné aux parents d'ados. Prochainement, nous all ons aborder le thème de la double culture. Nous souhaiterions faire un reportage de 6 minutes sur un ado dont l' un des parents est sépharade et l' autre Achkenas. Pouvez vous nous aider? Pouvez vous passer un appel à témoins sur votre site? Ce reportage doit être tourné dans les meilleurs délais.

Les personnes interessés peuvent me joindre par téléphone au 0663448375 ou par mail: chloelaffeter@ifrance.com

Cordialement

Chloé L'Afféter

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le lundi 26 septembre 2005 - 07h06:

Les belles histoires de Tante Stéphanie (info # 012509/5) [réinformation]

Par Luc Rosenzweig © Metula News Agency



La prestigieuse page " Horizons" du Monde daté du 23 septembre 2005 était consacrée à un grand article, avec photo, signé de Mme Stéphanie Le Bars, correspondante en Israël du quotidien du boulevard Auguste Blanqui [lire l’article]. Pendant que son époux, Gilles Paris, s'occupait dans la rubrique internationale de ce même numéro à nous expliquer combien Ariel Sharon était irresponsable de vouloir exiger de Mahmoud Abbas le désarmement du Hamas, Stéphanie nous invitait à la compassion pour le sort de Tali Fahima, une femme juive incarcérée depuis un an en Israël, dont le procès pour "assistance à l'ennemi en temps de guerre" doit reprendre fin octobre.



Pour Tante Stéphanie, remarquable conteuse, le sort et la malignité congénitale de l'appareil de répression israélien – armée, police, justice – se sont ligués pour mettre au ban de la société une jeune femme de milieu modeste, sépharade de surcroît, dont le seul objectif était de faire du bien à ces pauvres petits enfants de Jénine, en Cisjordanie.



C'est donc l'histoire, à lire la "Semaine de Stéphanie illustrée", d'une brave fille, un peu paumée peut-être, mais d'une absolue bonne foi et bonne volonté qui, après un cheminement intérieur la conduisant d'un vote Likoud familial à des positions "de gauche" décide de mettre ses actes en accord avec ses nouvelles convictions.



Et, pour ce faire, elle choisit, non pas d'offrir ses services à l'une des multiples officines israéliennes qui, à l'abri de la démocratie et de l'état de droit, plaident la cause des Palestiniens et harcèlent les autorités (Mahsom watch, Yesh Gvul etc, tous ces groupements ayant d'ailleurs la faveur de Tante Stéphanie) mais de se faire une petite ONG unipersonnelle dont l'objectif serait d'apprendre l'informatique aux gamins de Jénine.



C'est là que les qualités de conteuse de Tante Stéphanie atteignent leur apogée. Sans s'interroger une seconde sur ce comportement pour le moins bizarre, elle raconte que, tout naturellement, la gentille Tali a pris contact avec le chef des "activistes palestiniens de Jénine" un certain Zakaria Zubeidi. Voici comment Mme Le Bars présente le personnage: "Chef local des Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, un groupuscule armé qui a revendiqué plusieurs attentats suicides en Israël, le jeune Zubeidi était présenté comme un des "terroristes" les plus recherchés d'Israël". Voilà, en peu de mots un concentré de rhétorique manipulatoire. M. Zubeidi est le chef des activistes palestiniens de Jénine (sans guillemets), les Brigades des Martyrs d'Al Aqsa, qualifiées par Stéphanie de "groupuscule". Dans l'esprit du lecteur français moyen, un groupuscule, ça évoque une des multiples scissions trotskistes, quelques allumés qui se réunissent dans des salles enfumées pour refaire le monde. De braves zigotos, un peu fêlés, mais faut bien que jeunesse se passe. Par ailleurs ce même Zubeidi est "présenté" (par qui ? suivez mon regard !) comme un dangereux "terroriste" (cette fois-ci les guillemets sont là, on ne va quand même pas utiliser le même langage que les thuriféraires de l'entité sioniste, non mais...). Cerise sur le gâteau breton, Stéphanie nous informe que quand il était petit, Zakaria participait à un groupe de théâtre israélo-palestinien animé par Arna Mer Khamis, une pacifiste israélienne. Le lecteur du Monde, humaniste et cultivé, devrait en conclure que le jeune homme, 29 ans, accusé à tort par les brutes israéliennes, est un pauvre petit acteur dont la carrière a été brisée par les turpitudes de l'occupation israélienne.



Ce n'est pas dans la bluette stéphanienne que l'on trouvera le CV détaillé de Zakaria Zubeidi, ancien trafiquant de voitures volées, devenu chef de bande et racketteur sous la bannière des Brigades des Martyrs d'Al Aqsa, qui taxent tout ce qui bouge à Jénine, lançant, pour justifier leur sigle quelques attaques en Israël. Parmi les exploits revendiqués par le gang Zubeidi, l'attaque en 2002 de la permanence du Likoud à Beth Shean, 6 morts et 48 blessés, l'attentat contre le barrage de Kalandia, 2 morts et 6 blessés graves, et la mort d'un chauffeur de camion à Yabed en 2003.



Par ailleurs, Zubeidi est soupçonné par la sécurité militaire d'avoir commandité une dizaine d'autres attentats, dont des attentats suicides.



Les liens affectifs qui se sont tissés au cours des mois entre Zakaria et Tali ont conduit cette dernière à le défendre tous azimuts, et même à annoncer qu'elle lui servirait de bouclier humain pour le protéger d'un éventuel attentat ciblé de Tsahal.



De déclarations enflammées en petits services, comme l'explication de texte par Tali aux brigadistes d'une photo aérienne oubliée à Jénine par les militaires, tout cela a fini par énerver quelque peu le Shin-Beth, les services secrets israéliens, qui ont mis Tali au trou et l'ont déférée à la justice qui doit se prononcer prochainement sur son sort.



Il est vrai qu'hormis quelques enragés d'extrême gauche, abondamment cités par Tante Stéphanie, l'opinion publique israélienne, qui sort à peine d'un période où l'on craignait de prendre l'autobus, ne montre à l'égard de Tali qu'une compassion, disons, modérée.



Tante Stéph n'était pas née quand quelques Français firent le choix d'aider le FLN algérien, de devenir "porteurs de valises" comme on disait à l'époque. On pouvait approuver ou condamner leur attitude, mais on devait leur rendre cette justice : jamais ils ne se sont planqués derrière un quelconque paravent "humanitaire" pour justifier leur action.



L'activité "humanitaire" de Tali, c'était comme le pâté alouette et cheval : une alouette d'ONG et un cheval de complicité avec les terroristes.



Le papier tire-larmes du Monde nous invite également à nous interroger sur "l'état d'esprit actuel de la société israélienne". Entendez par là que l'immense majorité des citoyens d'Israël sont des sans-coeur qui estiment que Tali Fahima n'a pas volé ce qui lui arrive, et qu'elle doit s'estimer heureuse de ne pas subir le sort que ses amis Palestiniens réservent aux "collaborateurs" arabes de l'Etat juif.



Depuis un siècle, les Bretons en veulent au reste de la France d'avoir inventé Bécassine. On peut aujourd'hui estimer que les exploits proche-orientaux de Tante Stéphanie Le Bars remettent les compteurs à zéro.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Edmond (Edmond) le lundi 26 septembre 2005 - 07h03:

Société Radio-Canada
1400 René-Lévesque Est,
Montréal (Québec)
H2L 2M2



Mr. Renaud Gilbert Ombudsman

ombudsman@radio-canada.ca


Objet: Radio-Canada.ca 25 sept. 05 nouvelles de 14h

« Le Proche Orient est à nouveau frappé par la violence »





Cher Monsieur Gilbert,

Pourriez-vous demander aux responsables de m’expliquer le non-sens de la manchette suivante entendue aux nouvelles de l’heure le 25 sept.2005 à 14h sur www.Radio-Canada.ca :

« Après 7 mois de calme relatif, le Proche Orient est à nouveau frappé par la violence. L’armée Israélienne a effectué une série de raids aériens ces dernières 24 heures dans la bande de Gaza en représailles à des tirs d’une quarantaine de roquettes palestiniennes. »

Aux nouvelles réseaux, on dirait que vos gens sont tellement imprégnés par cette désinformation que votre annonceur commence par une bourde qu’il essaye de reprendre immédiatement « après sept mois de violence de calme relatif plutôt, le Proche Orient est à nouveau…… »



D’après ce que nous devrions comprendre dans votre nouvelle, se serait Israël qui briserait « le calme relatif » en effectuant « une série de raids aériens » mais tout de suite après, vous nous confirmez qu’auparavant il y a eu tir de roquettes palestiniennes. Vous admettrez qu’il y a une incongruité dans la façon que Radio Canada a choisi pour nous présenter l’ordre des nouvelles. Ce n’est pas Israël qui brise « le calme relatif » mais bien les tirs de roquettes palestiniennes alors pourquoi changer dans la présentation de vos nouvelles l’ordre dans lequel les évènements se sont réellement développés?

Dans le même ordre d’idées, vous auriez intérêt à lire ceci qui parle aussi de « bidouillage de l’information » http://www.primo-europe.org/actus.php?numdoc=Ac-71145432 on pourrait même à la limite, remplacer « France 2 » par « Radio Canada ».



Veuillez recevoir Monsieur Gilbert, l’expression de mes salutations distinguées.



Edmond Silber

Email : esilber@sympatico.ca

SKYPE : edmondsilber

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le lundi 26 septembre 2005 - 03h23:

Il est tard ce soir et je viens de me brancher sur le kotel comme tous les soirs. Je me sens bien et en paix.
Mais, je voudrais vous parler de ce que j'ai vu ce dimanche matin sur antenne 2. J'ai été émue jusqu'aux larmes.
Je veux parler de la cérémonie annuelle consacrée aux martyrs de la déportation retransmise depuis la très belle synagogue de la Victoire à Paris.
J'ai été émue par les chants que j'ai entendus.
Ils étaient magnifiques.
J'ai été émue par cette jeune fille qui en parlant au micro a fondu en larmes. Elle n'était pas la seule ...
J'ai écouté le Grand Rabbin de France qui a dit :
" priez pour Israël ".
Oui, il faut prier pour Israël et plus que jamais. Je suis inquiète pour ce qui se passe en ce moment. Rien n'a changé depuis le retrait de la bande de Gaza !
Je crois que quoi que fasse ou quoi que dise Israël, le peuple palestinien ne voudra jamais de la paix. Israël ne pourra jamais envisager, je crois, une paix durable avec eux !
C'est pourquoi en entendant ce dimanche ces merveilleux chants, une lueur d'espoir a traversé mon esprit. Parceque je me suis dit :
Ce peuple d'Israël, par sa force, son courage, son intelligence et sa bonté, saura, peut-être, un jour, faire comprendre aux palestiniens, que la guerre n'est pas la solution. ( il est permis d'y croire, pourquoi pas ... )
Le monde en ce moment, connait des tragédies diverses :
accidents d'avion, ouragans, morts violentes etc ... Peut-être qu'il serait temps que les hommes se posent certaines questions !
La nature se fâche, les hommes ne font plus attention aux choses les plus élémentaires.
Alors, je dis ceci :
L'Eternel nous envoie un message. Prenez garde, priez, ne détruisez pas ce que je vous ai donné.
Je crois que sa colère sera grande ...
Je crois en l'Eternel, je crois aux hommes de bonne volonté. Le principal est de croire, alors, je pense que les portes s'ouvriront ...

Amicalement à vous tous et toutes. Axelle

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le dimanche 25 septembre 2005 - 23h18:

Actes manqués, peuple manqué

Son Excellence la Communauté Cathodique (s’)était donc convoquée pour nous relater la mère des confrontations, des Juifs contre des Juifs.

On allait voir ce qu’on allait voir.

Secrètement, mais pas trop, elle scrutait l’étincelle, espérait le dérapage, sollicitait l’incident tragique. La déchirure. Définitive.

Celle qui décrèterait le début d’un processus inexorable ponctué par la fatale disparition d’un état anachronique pour des Juifs incapables de somatiser la mort d’un Juif de la main d’un autre Juif.

Et on vit.

On vit un Etat servi par la seule armée au monde capable de renoncer aux armes pour mieux se faire entendre, le bras offert en soutien, la main ouverte, la parole fraternelle et le regard solidaire.

On vit un état qui réaffirmait gravement et sereinement devant une communauté internationale médusée, admirative, mais partout ailleurs bien moins exigeante, sa légitimité morale.

On vit aussi que ces Juifs que l’on évacuait douloureusement de Gaza, ces « hommes-colons », ces « femmes-colons », ces « enfants-colons », ces « bébés-colons », ces « fœtus-colons », n’étaient peut-être pas ces monstres malfaisants bardés d’idéologie et armés jusqu’aux dents, ces soldats arrogants au service d’un Dieu intraitable et assoiffé de sang palestinien.

Que peut-être, ces Juifs étaient, eux aussi, des victimes.

Qu’il n’y avait dans cette guerre que des victimes, mais dont les unes désavouaient leurs droits en envoyant leurs fils et filles se faire sauter dans les bus, les restaurants et les discothèques bondés d’innocents, et les autres qui s’obligeaient à s’en prémunir, dans la retenue et sans jamais, ou presque, égratigner leur intégrité morale.

Ces images suggéraient des questions, déchiraient des certitudes, balayaient des convictions, interrogeaient des hypothèses pétrifiées, bouleversaient des préjugés, commandaient le doute.

Et si…?

Mais la communauté internationale, un court moment ébranlée, choisit de conclure, avec le Hamas et une Autorité Palestinienne évanescente, que ce territoire désormais vide d’ « occupants » restera une prison à ciel ouvert, tout le temps que ses « prisonniers » ne jouiront pas d’un droit de sortie pour travailler.

Et où, dit-elle, ce droit devrait-il impérativement s’exercer ?

Chez ceux-là mêmes dont ils rêvent d’effacer les dernières traces.

Chez ceux-là mêmes dont ils attendent travail et respect mais aussi le droit de ne pas moins les haïr.

Chez cet ennemi détesté mais indispensable à leur propre existence.

Un ennemi sans lequel ils ne peuvent écrire ou articuler leur propre nom.

Un Israël qu’ils rêvent de détruire pour n’avoir pas à naître à eux-mêmes, enfin responsables et maîtres d’un destin qui les voit encore désespérément fragiles, immatures, incohérents, inconséquents, désespérants.

Et même au lendemain du désengagement de Gaza, la communauté internationale, quand elle n’en rend pas Israël directement responsable, excuse ou minimise toujours des accès de fureur pré pubère qui jettent une populace vociférante et aveugle de haine sur des bâtiments où, jusqu’à la veille encore, on célébrait douloureusement un autre culte.

Provocation israélienne ?

Mais est-ce provocateur de ne pouvoir se résoudre à abattre ses lieux de prière ?

Mise à l’épreuve volontaire des Palestiniens ?

Mais pourquoi serait-il interdit à Israël de mettre ainsi les Palestiniens à l’épreuve de la responsabilité et de la maturité, quand il est permis à des Palestiniens de soumettre la résistance de la société israélienne à celle des bombes (in)humaines dont il lui est contesté le droit de se protéger ?

Volonté délibérée des Israéliens de présenter les Palestiniens sous un « mauvais visage » ?

Mais est-il vain d’espérer des Palestiniens une autre politique que celle de l’apparence et de l’image qui les pétrifient dans le statut de victimes ?

L’imam de Gaza de passage à Florence mi-septembre pour un séminaire interconfessionnel, plaidait l’ignorance de la foule qui aurait pris ces synagogues pour des bâtiments que l’ « occupant » aurait omis (?) de détruire…

Et cette farce, pourtant éloquente d’une façon de se tenir au monde et qui se moque de qui on la raconte, n’a pas d’autre écho qu’une modeste et anecdotique colonne en page 10 du plus important quotidien italien.

Un peuple qui danse d’allégresse dans les rues le 11 septembre 2001;

Qui tresse des couronnes de laurier sur la tête de malades dégénérés qui criblent les chairs innocentes de boulons et de clous;

Qui chante aujourd’hui encore, la main sur le cœur et le mot « paix » à la bouche, leur gloire et leurs louanges à la télévision, à la radio, dans les journaux, les livres d’école, et qui les élève au rang de modèles pour inspirer ses nombreux jeunes en déshérence;

Qui tire des coups de feu de joie des toits de ses maisons, quand d’autres synagogues sont dynamitées à Istanbul ou Djerba;

Qui prend en otage, les armes à la main, une église de la Nativité où les confessionnals serviront d’urinoirs et les pages du Missel et de la Bible de papier hygiénique, pendant que le Premier des Catholiques déplorait le "siège" israélien;

Ce peuple, continue-t-on de nous dire après ses derniers « excès » et « débordements » certes « regrettables », serait un partenaire pour la paix.

Pour relativiser le sac rageur de lieux de prière, Sever Plotzker écrivait, lui, le 13 septembre dans le Yedioth Aharonoth :

« Les juifs sont le peuple du Livre, pas le peuple de la pierre. Un groupe de dix personnes avec une Torah peut se réunir pour prier dans quelque lieu que ce soit. La sacralité réside dans le Livre, la prière et la foi, pas dans les murs qui l’entourent. »

C’est vrai. Mais si ces murs, sans être « sacrés », n’en étaient pas moins « chargés » ?

Si ces murs n’étaient, comme la terre, certes pas essentiels, seulement importants ?

Un lieu quel qu’il soit ne devient-il pas rapidement le miroir de ce qu’on y a fait, la mémoire de ce qui s’y est dit ? Les murs d’un lieu de culte ne résonnent-ils pas de ces prières qui restent éternellement en suspension ?

Et en restituant l’écho de ces prières, de ces murmures, de ces craintes, de ces espoirs, de ces silences, de ces cris, de ces suppliques, de ces invocations, de ces respirations, ces murs qui les ont entendus et accueillis, ne perdent-ils pas de leur banalité, de leur interchangeabilité, pour se « charger » à leur tour ?

Si un lieu se salit de ce qu’on y a mal fait, ne peut-il s’élever de ce qu’on y a bien dit ?

Certes, il n’en devient pas « sacré » pour autant. Mais quand les Palestiniens l’abattent ou l’incendient rageusement, c’est le tabou du sacré qu’ils savent enfreindre, parce qu’un lieu de prière, ses murs, ses briques, est, chez eux, pour eux, sacré.

N’est-ce pas alors un droit et un devoir de questionner celui qui, ainsi conscient, réduit cet écho au silence ?

Et cette foule ivre de joie mauvaise, quelles qu’aient pu être les motivations réelles de ceux qui choisissaient finalement de ne pas abattre ces bâtiments, ne tombe-t-elle pas sottement dans le piège de la « provocation » israélienne qu’elle dénonce par ailleurs bruyamment ?

Surtout, ne rate-t-elle pas une fois encore une occasion, unique, de montrer devant une communauté internationale tout entière réunie, qu’elle est digne d’un Etat, et à son voisin, qu’elle mérite sa confiance ?

Désespérant.

Parce que c’est avec ce peuple à l’identité improbable, qu’il faudra, quoi qu’il en soit aujourd’hui, élaborer un code de bon voisinage pour demain.

Comment les photographes, les représentants des chaînes de télévision et de radio, les journalistes de la presse écrite réunis en Assemblée Générale à Gaza pour nous conter cette guerre des Juifs contre des Juifs qui n’eut pas lieu, n’ont-ils pas vu, là, dans le saccage des synagogues, l’essentiel de leur mobilisation ?

Combien d’actes manqués leur faut-il encore pour que s’ébauchent, sous leurs yeux enfin décillés, les contours d’un peuple manqué ?

Isaac Franco © Primo Europe, Bruxelles, septembre 2005

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le dimanche 25 septembre 2005 - 16h45:

Si tu savais Breitou comme l'autre,le mort, me degoute... la nausee de ces deux la...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Sarel (Sarel) le dimanche 25 septembre 2005 - 16h37:

Je vois qu'il y a de plus en plus des articles de journaux ou commentaires de la presse et de moins en moins des ecrits de particuliers .
Donc la discussion se fait plus rare et c'est dommage Un journal ca se lit!!

Shalom sarel

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le dimanche 25 septembre 2005 - 07h36:

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