Archive jusqu'au 05/septembre/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Septembre 2005: Archive jusqu'au 05/septembre/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 05 septembre 2005 - 06h13:

SARA Après quelques années de passées et des centaines de commentaires appelant à la conscience des Arabes et aux souvenirs de nos bons voisinages, enfin quelqu'un a osé répondre, au nom de qui, je ne le sais pas.

J'invite cette aimable personne à lire plusieurs commentaires qui se trouvent dans Harissa Accueil. Mais toutefois je lui rappelle ces proverbes tunisiens qui disent:

Loucan Khou Yenfa'a Khou La Had Mayebki A'ala Bouh" Si un frère pouvait aider son frère personne ne pleurera son père.

Eli aynou fenouah yebdah mesbah
Celui qui a l'intention de pleurer commence tôt le matin

A'mel El Kheer ou Ensah Iji Nhar Ou Tchem Ahouah
Fais du bien et oublie-le, il viendra le jour ou tu le retrouveras.

Ou étiez-vous jusqu'à ce jour et quel pouvoir représentez-vous? Notre site est ouvert à toutes les personnes de bonne foi.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le lundi 05 septembre 2005 - 00h36:

Le Ftileur : La quatrième dimension,,,

Cher Henri,

Suite à ton dernier commentaire, dois-t-on comprendre qu’en ce qui concerne ceux qui se disent religieux au point d’étudier “nuit et jour” la Torah, tu trouverais normal qu’ils reçoivent un salaire, payé par l’obole et l’impôt ecclésiastique, récoltés sur ceux que tu appelles : “ les gens qui travaillent et nous permettent de subvenir a tous nos besoins matériels.” ?

De plus tu semblerais oublieux d’ une quatrième dimension, qui correspond aux hommes ou aux femmes, qui tout simplement adhèrent à la construction d’un état, qui correspondrait le mieux à leur idéal, même si cet idéal n’a rien à voire avec le religieux. En y réfléchissant tu découvriras peut être, que ce sont ceux là qui forment la majorité.

On pourrait également te préciser que le Laïc, est celui qui prêchent la lutte contre l’intolérance et l’exclusion, et figures toi qu’il y a nombre de laïcs, qui ont une conscience religieuse, et une dimension spirituelle.

Salut à Toi,

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le dimanche 04 septembre 2005 - 20h00:

Suisse – Israël : à Bâle, la série des matchs nuls continue (info # 010309/5) [analyse]

Par Ilan Tsadik © Metula News Agency

Metula, 21 heures 00 locales.

Etrange ! Jusqu’à présent, tous les matchs entre les "grandes" équipes de la poule 4 des éliminatoires de la Coupe du Monde en Allemagne se sont soldés par des résultats de parité. La rencontre de tout à l’heure entre la Suisse et Israël n’a pas dérogé à cette règle surprenante, les deux formations se séparant sur le score d’un but partout.

Et Israël en a terminé à Bâle de ses confrontations avec les trois autres favoris à l’accession à la compétition suprême du foot. A chaque reprise, la Nivkhéret a partagé l’enjeu, que ce soit à domicile, à Ramat-Gan, ou à Dublin, au Stade de France et maintenant dans la cité rhénane. Ne faisons pas la fine bouche, on n’attendait pas les protégés de l’entraîneur Avraham Grant en si bonne compagnie à ce stade de la compétition. De plus, les joueurs au chandelier à sept branches n’ont pas perdu la moindre partie et ils ont vaincu Chypre chez elle, pour la première fois de notre histoire.

Mercredi, les bleus et blancs se rendront chez les éleveurs de moutons, dans les îles Féroé battues par les vents, avec l’objectif impératif de s’imposer. Les autres ayant ramené leur panier plein de ce déplacement inconfortable, un faux pas serait trop bête… Israël aurait ramé pour rien. Sans faux pas, la victoire remportée à Nicosie pourrait valoir son pesant de sesterces au décompte final, nos vaillants et sympathiques voisins cypriotes devenant, en quelque sorte, le juge de paix de ce tournoi qualificatif. Et Ilan ne voudrait pas se montrer mauvaise langue mais la Suisse, qui se rend sur l’île d’Aphrodite en milieu de semaine, a du souci à se faire. Sa contre-performance de ce soir ne va pas gonfler les voiles de son moral et si elle trébuche à Nicosie, elle tombera définitivement du mât. De toutes façons, les Helvètes semblent les moins bien placés dans le marathon vers Berlin ; après Chypre, ils devront se mesurer à la France gavée de la potion magique du druide Zinédine Zidane et finir leur pensum à Dublin, face aux redoutables guerriers du Trèfle.

D’une façon ou d’une autre, la qualification se jouera aux points perdus lors des confrontations entre grands. Une équipe finira bien par gagner un match, et cela sonnera le glas pour les malheureux perdants. Si les protégés de Grant font correctement leur marché mercredi, ils regarderont leurs opposants s’entre-dévorer avec le sentiment du travail accompli. Rappelons que le vainqueur du tournoi préliminaire sera directement qualifié pour Berlin et que son dauphin participera à un match de barrage contre le second d’une autre poule européenne.

La partie de ce soir ? Bof, Germaine, bof ! Helvètes et Hébreux évoluant la peur au ventre, les vedettes Alexander Frei et Yossi Benayoun méconnaissables, l’engagement de Bâle a plus ressemblé à une rencontre aux échecs qu’à un match de football.

Première mi-temps équilibrée, avec un léger vent dans le dos pour les bleus, une petite brise. 5ème minute, pourtant, dans la superbe arène de Saint-Jacques, l’une des plus belles d’Europe, les choses s’embranchaient mal pour les envoyés de Jérusalem. Fébrilité ? – Un centre anodin des rouges à croix blanche heurtait le mauvais côté du soulier de David Benado – autrement irréprochable tout au long de la soirée – et prenait l’excellent Davidovitch à contre-pied. Le cuir rebondissait sur notre poteau gauche, là où l’attendait l’opportuniste Frei, qui n’avait plus qu’à le propulser au fond des filets de Sion. S’ensuivirent les meilleurs moments des bleus – la brise dont je parlais tantôt – qui, par leur maîtrise technique donnèrent le tournis aux joueurs alpins confinés dans leurs derniers retranchements.

Puis un centre aux seize mètres, anodin lui aussi, trouvait le crâne toujours offert du défenseur Adoram Keissi, qui, par un effet trigonométrique assez rare, échouait hors de portée du cerbère suisse Pascal Zuberbühler. 1 à 1 ! Deux "rotoyons", comme ont dit en jargon footballistique pour définir des buts inscrits sans brio, par des concours de circonstances.

Après la pause du thé, je m’attendais à voir surgir des lions de Juda avec des canines grosses comme ça et affûtées comme ça ! La Suisse de ce soir était bonne à prendre et une victoire à Saint-Jacques aurait ici eu plus d’effet qu’une baisse inopinée des impôts ou du prix du carburant. Déception ! Les bleus se recroquevillèrent en défense et cessèrent d’inquiéter Zuberbühler dès la 60ème minute. Et les Helvètes ? Ils vinrent s’écraser, sans intelligence, vague après vague, contre la falaise imprenable constituée par Nir Davidovitch entouré de sa garde prétorienne, Benado, Harazi, Keissi et le joueur des Bolton Wanderers Tal Ben Haïm.

Près du terme, à la 85ème minute, on eut bien quelques sueurs froides, lorsqu’un tir quelconque de l’inévitable attaquant de Rennes, Frei, à nouveau dévié par une chaussure mal lacée, heurta mollement notre barre transversale. Pour le football, c’est presque tout. Les Suisses monopolisaient la balle mais ils s’entêtaient à passer par le centre, facilitant la tâche des défenseurs, on l’a dit et on le répète, bien à leur affaire. Les rouges ont paru balourds, prévisibles, techniquement en dessous de leur réputation. L’avant-garde des Hébreux, dans le même temps, qui avait fait quelques étincelles en première période, avait cessé d’exister. Elle sombra dans l’anonymat, la pire des punitions. Yaniv Katan, distrait, ne participait pas au jeu et son remplaçant Omer Golan ne fit que des bêtises. Benayoun n’était que l’ombre pâle et crépusculaire de Benayoun. Re-bof !

Un mot encore de nos hôtes, en-dehors du contexte purement sportif. Eux qui avaient relevé l’aspect chaleureux, professionnel et fair-play de l’accueil qu’on leur avait réservé il y a un an à Tel-Aviv se sont montrés bien moins sport. Cela avait commencé par le refus des douaniers suisses alémaniques de laisser entrer la viande kasher qu’avaient apportée les cuisiniers de la nivkhéret. Le prétexte ? – La fédé israélienne avait omis de présenter une requête en sept exemplaires aux fonctionnaires de Berne : des gens persuadés que le monde entier est sensé connaître les prescriptions fétérâl en matière alimentaire. Non mais Schleppi ho !

Et puis cela avait continué par des tracasseries mesquines au niveau des terrains d’entraînement que nos hôtes acceptèrent de mettre à notre disposition. Par des articles dans la presse helvétique, qui prévenaient le public que nos joueurs pratiqueraient la rudesse et la provocation, menace qui s’avéra totalement imaginaire sur la pelouse de Bâle. Et le public siffla la Tikva, notre hymne national.

Puis il y eut un incident qui aurait pu être grave : à la 52ème minute de la partie, quatre énergumènes démontrèrent leur compréhension toute amibienne du contentieux israélo-arabe en déferlant sur l’aire de jeu avec des banderoles appelant à boycotter Israël et à libérer la Palestine. Le service d’ordre mit plus de cinq minutes à obliger ces débiles à quitter la pelouse et à permettre au jeu de reprendre. Encore les vigiles reconduirent-ils les débiles dans les tribunes sans les arrêter.

Il y eut comme un froid, un fluide glacial, même. Les joueurs et les 3'000 supporters israéliens qui avaient fait le déplacement de Bâle se rendirent soudain compte que les autorités suisses étaient plus efficaces à se saisir de pièces de bifteck que des agitateurs. On se rendit bien compte qu’elles n’avaient aucunement pris les dispositions qui s’imposent à la venue de la sélection nationale d’un pays en proie au terrorisme. Et même, hors cette spécificité pourtant assez connue, les dispositions sécuritaires exigées en cette période troublée par le terrorisme de l’histoire européenne ! On eut la très nette conviction que s’il s’était agi d’égorgeurs islamistes décidés à faire un carnage, ils auraient atteint la pelouse et y auraient perpétré leur méfait avec la même facilité. S’agit-il de l’inconscience sécuritaire du système Emmenthal ? En tous cas c’était de l’inconscience…

Qu’en pense le coach helvète, Köbi Kuhn, un authentique gentleman, avec une saine idée du sport roi et un respect remarquable pour les adversaires de son équipe ?

Vivement les Iles Féroé !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Joasim (Joasim) le dimanche 04 septembre 2005 - 11h19:

joyeux dimanche et bien voila apres 50 ans je viens de faire un voyage en tunisie ou les autorites on tous fait pour le rendre agreable je suis moi meme auriginer de sfax ville de mon enfance tous a change je l,ai point reconnu pas entrenu et c,est domage les lieus religieux du chitianismes -judaismes dans un abondon remplis de triste domage les cinemas aussi les cafes l,hotel des oliviers a bientot

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le dimanche 04 septembre 2005 - 08h55:

Mon ami Bebert,
Comme l'a si bien dit Emile Erets Israel a ete construite par TOUS.
Il y a trois parties importantes en Israel.
La premiere qui est l'armee,qui sans elle on aurait disparu depuis longtemps
La seconde c'est les gens qui travaillent et nous permettent de subvenir a tous nos besoins materiels.
Et enfin la troisieme partie qui sans elle, Israel ne serait pas Israel, car c'est l'aimant qui attire tous les juifs du monde entier, j'ai cite le centre spirituel juif, Jerusalem, le kottel et tous ces gens qui etudient la Torah nuits et jours.
Ces trois parties forment un tout et sont aussi necessaires l'une que l'autre.
De la meme facon qu'il ne viendrais pas a l'esprit de qqun de dire nous n'avons pas besoin de l'armee, ou des travailleurs, Israel ne pourait exister sans la troisieme partie, car se serait comme un corps sans ame.
Et pour les gens encore septiques, je donnerais la formule de sagesse utilisee par enormement de gens , qui travaillent le jour pour ce monde ici bas,
et le soir etudient qq heures pour leur olam aba.

Ce que je repondrais au sujet des laics, somme toutes,ils y a des juifs qui font beaucoups de mitsvots, et d'autres qui en font moins, et j'espere que la moyenne sera bonne.
Shavoua tov et roch-odech tov.
Chalom et brahka

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le dimanche 04 septembre 2005 - 08h53:

CONFLIT DE CIVILISATIONS

La vraie crise avec Téhéran ne concerne pas seulement les armes nucléaires, mais sa détermination à remodeler le Moyen Orient selon sa propre image.

Par Amir Taheri – journaliste et écrivain

Article paru dans le Newsweek International - édition du 5 septembre 2005

Traduit par Albert Soued, www.chez.com/soued

Il y a 8 ans une traduction pirate du célèbre essai de Samuel Huntington ("Le Conflit des civilisations et la réforme de l'ordre mondial") est apparue à Téhéran. L'éditeur reçut une commande de 1000 copies, la moitié du tirage. Le distributeur Moustafa Tounkaboni se souvient "On se demandait qui avait commandé une telle quantité? On eut la réponse quand on vit arriver un camion militaire appartenant au Corps des Gardes Révolutionnaires Islamiques (CGRI) qui emporta les livres". Yahya Safavi était parmi les officiers qui reçurent un exemplaire du livre; aujourd'hui il est général, commandant en chef des Gardes. Un autre exemplaire parvint à Mahmoud Ahmadinejad, un ex-officier de réserve des Gardes, aujourd'hui président de la République Islamique d'Iran.

L'Iran est grossièrement mal compris par l'Occident ! Vu les titres des journaux en Europe et en Amérique, on pourrait penser que la crise des relations avec l'Iran ne concerne que les armes nucléaires. Mais la vraie cause est bien plus vaste, je veux parler de la détermination iranienne à vouloir remodeler le Moyen Orient selon sa propre image, une opposition conflictuelle délibérée contre les Etats-Unis et la civilisation occidentale. Ce malentendu est aussi lié à un autre, l'idée que le régime est divisé entre des conservateurs, qui refusent tout arrangement avec l'Occident et des modérés, plus enclins à faire revenir leur pays dans le concert des nations. En fait le pouvoir réel en Iran est aujourd'hui entre les mains des Gardes Révolutionnaires, confortés par l'ascension d'Ahmadinejad comme président.

Tout au long des dernières années, le pouvoir a glissé par divers moyens entre les mains des Gardes. Un ancien officier du CGRI, Ibrahim Asghazadeh a lui-même dit que la nouvelle élite militaro-politique avait fomenté un coup d'état "rampant". Pendant que l'ex-président Mohamed Khatami parcourait le monde cherchant à impressionner le public occidental par des citations de Hobbes et de Hégel, les Gardes ont construit un impressionnant réseau populaire à travers l'Iran et créé deux organisations politiques qui ont pignon sur rue: les Usulagara ou fondamentalistes et les Itharis, ceux qui se sacrifient, chacune attirant à elle les jeunes générations d'officiers, de fonctionnaires, d'entrepreneurs et d'intellectuels.

En 2002, le réseau s'est emparé du conseil municipal de Téhéran et a nommé Ahmadinejad comme maire. Deux ans plus tard, ce dernier émergea comme le candidat présidentiel des Gardes, battant l'ex-président Rafsanjani, un mollah-devenu-affairiste de second rang, et qui représentait la vieille garde des mollahs en voie de disparition.

La victoire d'Ahmadinejad était le début de la fin de la domination des mollahs. Il est le premier candidat non ecclésiastique à devenir président depuis 1981! Détenteur d'un doctorat en philosophie, il est aussi le plus éduqué des 6 présidents islamiques qui se sont succédés en Iran à ce jour. Ses humbles origines et son discours populiste lui ont fait gagner la confiance d'une large base, tout particulièrement parmi les pauvres gens qui se sentaient délaissées par des chefs religieux corrompus. Là ce sont les bonnes nouvelles.

Les mauvaises sont liées au fait qu'on peut s'attendre que cet homme soit un formidable ennemi de l'Occident et des Etats-Unis en particulier. Il y a un mois le général Safavi a déclaré devant un public d'officiers retraités de la marine que la mission de Téhéran était de créer un monde multipolaire où l'Iran aurait une place éminente de guide de l'Islam. Plus récemment, Ahmadinejad a annoncé la mission la plus ambitieuse du gouvernement depuis des décennies, déclarant que l'objectif ultime de la politique étrangère de l'Iran n'était pas moins que "le gouvernement unifié du monde" sous la houlette du Mahdi, le messie caché des Shiites (1), appel codé à l'Islam radical. Il a continué en précisant que la seule puissance capable de s'opposer à cette vision, les Etats-Unis étaient dans les dernières convulsions de l'agonie, une puissance en déclin (coucher du soleil ou ofuli) devant céder sa place à la République Islamique renaissante (lever du soleil ou toluee). La domination géopolitique du Moyen Orient est le droit incontestable de la nation iranienne, sans aucune équivoque!

Les Occidentaux seraient tentés d'écarter cette rhétorique comme étant une rodomontade. Loin de là ! il ne faut pas oublier que l'Iran, c'est la Perse qui a toujours joué un rôle dominant dans l'histoire de l'Islam. C'est l'une des deux seules nations islamiques à n'avoir pas été colonisée par des empires Occidentaux. Elle occupe une place centrale dans l'arc islamique mondial qui s'étend de l'Atlantique à l'Océan indien.

Elle a l'économie la plus florissante et l'armée la plus puissante du monde musulman. Elle est assise sur de grandes réserves de pétrole qui s'apprécient de jour en jour. La seule autre nation musulmane pouvant rivaliser ave elle, la Turquie, se tournerait plutôt vers l'Europe que vers l'univers musulman.

La scène de la confrontation avec les Etats-Unis est ainsi en place. L'Iran est sûr de gagner, et l'histoire ne lui donne pas de raisons de s'inquiéter beaucoup de l'issue. Des étudiants radicaux comme Ahmadinejad ont déjà été les spectateurs en 1980 de la prise en otage de l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran et ceux-ci n'ont rien pu faire qu'émettre de faibles protestations diplomatiques. Ils ont vu Ronald Reagan satisfaire la célèbre déclaration de l'Ayatollah Khomeini "l'Amérique ne peut rien faire", quand des bombes humaines libanaises envoyées par Téhéran ont tué 241 marines près de Beyrouth en 1982. Bill Clinton a parlé de sanctions, mais s'est confondu aussitôt en excuses pour des "erreurs passées" non identifiées. Et même la guerre contre la terreur de GW Bush qui au départ a inquiété les mollahs et qui est en train de tourner à leur avantage stratégique. Sur le plan géographique, deux ennemis potentiels, les Baathistes et les Talibans, ont disparu. L'expulsion de la Syrie du Liban sous la pression américaine laisse l'Iran comme la seule influence étrangère dans le pays. L'offensive américaine pour la démocratie au Moyen Orient a ébranlé les amis traditionnels de Washington dans la région et des rivaux de l'Iran, l'Egypte et l'Arabie Saoudite. Le Guide Suprême Khamenei a dit récemment dans un discours "Nous aussi nous avons un Plan pour la région !" en allusion au plan américain de démocratisation.

Pour la question nucléaire, l'Europe a rompu les négociations après que l'Iran eut repris son programme d'enrichissement de l'uranium…( L'AIEA a publié un rapport disant avoir décelé il y a deux ans des traces d'uranium sur un équipement fourni par le Pakistan). Pendant ce temps les Etats-Unis devaient formuler une politique cohérente à l'égard de ce pays, en dehors de se mettre en retrait ou de critiquer les autres partenaires qui essaient de faire face à cette menace imminente. Les chances de résoudre cette impasse nucléaire ne sont pas bonnes. La nouvelle élite iranienne se sent libre car elle est persuadée que bientôt les Américains vont quitter la région. La stratégie de l'Iran est d'attendre que G W Bush ait quitté la présidence, d'atermoyer lors des négociations avec l'Europe, de saigner au maximum l'armée américaine en Irak et en Afghanistan (en y encourageant les "insurgés"), d'empêcher une issue au conflit israélo-palestinien et de saboter tout espoir américain pour un Moyen Orient démocratique.

Les groupes inféodés à l'Iran vont essayer de prendre le pouvoir non seulement dans certaines parties de l'Irak et de l'Afghanistan, mais aussi en Azerbaijan et dans les états du Golfe persique. Les néoconservateurs de Washington peuvent rêver d'un changement de régime à l'intérieur de l'Iran, mais les chances d'y parvenir aujourd'hui sont nulles. La situation est sans aucun espoir! Une diplomatie habile pourrait apporter une certaine détente, mais cela ne viendra pas d'un grand "marchandage" comme l'espérait Bill Clinton, où l'Iran renoncerait à son programme nucléaire et à son parrainage du terrorisme, en échange de meilleures relations avec Washington et des garanties de sécurité. Ce serait plutôt un petit marchandage sur des sujets sensibles où Washington et Téhéran risquent de se faire mal mutuellement. Ce genre de choses n'était pas possible auparavant, quand le pouvoir était entre les mains de religieux qui se sabotaient mutuellement, mais avec les Gardes Révolutionnaires au pouvoir, un dialogue semble possible.

Le seul problème est que Téhéran n'en sent pas le besoin. Avec le prix du pétrole qui flambe, l'Iran gagne aujourd'hui 200 millions $/j et peut engager beaucoup d'argent pour résoudre ses problèmes sociaux et économiques. De plus, les élections présidentielles américaines de 2008 vont occuper l'attention des Américains qui se désintéresseront des questions étrangères. Entre temps, l'Iran aura ou sera sur le point d'avoir sa bombe et le prochain président américain préfèrera ne rien faire, car il sera dans la situation non enviable, soit offrir à l'Iran de plus grands avantages, ou faire face à un conflit autrement plus grave que celui d'Irak.

Le professeur Huntington pourrait avoir envie de méditer sur la loi des "conséquences inattendues"

Notes de la traduction

(1) Voir mon essai "La révolution des messies"- édition de l'Harmattan

A Clash of Civilizations

The real crisis isn't about nuclear weapons, but Iran's determination to reshape the Middle East in its own image.

By Amir Taheri-- Newsweek International

Sept. 5, 2005 issue - Eight years ago a pirated translation of Samuel Huntington's celebrated essay "The Clash of Civilizations and the Remaking of the World Order" appeared in Tehran. The publisher received an order for 1,000 copies, half the print run. "We wondered who wanted them," recalls Mustafa Tunkaboni, who marketed the book. The answer came when a military truck belonging to the Islamic Revolutionary Guard Corps arrived to pick up the books. Among the officers who received a copy was Yahya Safavi, now a general and commander in chief of the Guards. Another went to one Mahmoud Ahmadinejad, a former Reserve officer in the Guards who is now president of the Islamic republic.

Iran is grossly misunderstood in the West. Given headlines in Europe and America, you would think that the crisis in relations is about nuclear weapons. But the real cause is far broader: Iran's determination to reshape the Middle East in its own image—a deliberate "clash of civilizations" with the United States. This is bound up with a second misconception about Iran, the idea that the regime is divided between "conservatives" who oppose accommodation with America and the West, and "moderates" more inclined to return their country to the community of nations. The real power in Iran, punctuated by the ascent of Ahmadinejad as president, is now the Revolutionary Guards.

During the past few years, the Guards have in many ways become the government. Ibrahim Asgharzadeh, a former IRGC officer, says this new military-political elite has staged a creeping coup d'etat. While former president Mohammad Khatami traveled the world trying to impress Western audiences with quotes from Hobbes and Hegel, the Guards built an impressive grass-roots network throughout Iran and created two political-front organizations: the Usulgara(fundamentalists) and the Itharis (self-sacrificers), each attracting a younger generation of military officers, civil servants, managers and intellectuals. In 2002, the network captured the Tehran city council and elevated Ahmadinejad as mayor. Two years later he emerged as the Guards' presidential candidate, besting former president Ali Akbar Hashemi Rafsanjani, a midranking mullah-cum-businessman who represented the fading old-guard mullahs.

Ahmadinejad's victory is the beginning of the end of the clerics' dominance. He is the first non-mullah to become president since 1981. The holder of a Ph.D., he is also the best educated of the six Islamic presidents so far. His humble background and populist discourse have won him a genuine base, especially among the poor who feel let down by corrupt religious leaders.

That's the good news. The bad news is that, if anything, he can be expected to be a far more formidable enemy of the West—and of America in particular. A month ago General Safavi declared before an audience of senior naval officers that Tehran's mission was to create "a multipolar world in which —Iran plays a leadership role" for Islam. Recently Ahmadinejad announced one of the most ambitious government mission statements in decades, declaring that the ultimate goal of Iran's foreign policy is nothing less than "a government for the whole world" under the leadership of the Mahdi, the Absent Imam of the Shiites—code for the export of radical Islam. As for the only power capable of challenging this vision, the United States is in its "last throes," an ofuli (sunset) power destined to be superceded by the toluee (sunrise) of the Islamic republic. Geopolitical dominance in the Middle East, the tract unequivocally stated, is "the incontestable right of the Iranian nation."

Westerners might be tempted to dismiss this as rhetorical saber rattling. It is not. Iran has always played a leading role in Islamic history. It is one of only two Muslim nations never colonized by the Western empires. It occupies a central position in the "Islamic arc" stretching from the Atlantic to the Indian Ocean. It has the largest economy and the strongest military in the Muslim world; it sits atop vast pools of rapidly appreciating oil wealth. The only other Muslim country capable of rivaling it—Turkey—has decided to abandon the Muslim world and join the European Union.

The stage is thus set for a confrontation with the United States. Iran is confident it can win, and history hasn't given it much reason to fear otherwise. Student radicals like Ahmadinejad watched in 1980 as the United States did nothing but issue feeble diplomatic protests over the seizure of its embassy. They saw Ronald Reagan fulfill Ayatollah Khomeini's notorious dictum—"America cannot do a damned thing!"—when Lebanese suicide bombers recruited by Tehran killed 241 Marines near Beirut in 1982. Bill Clinton talked sanctions but then apologized for unspecified "past wrongs."

Even George W. Bush's war on terror, which initially worried the mullahs, has turned to their strategic advantage. Enemies on either side—the Baathists in Baghdad and the Taliban in Kabul—are now gone. The expulsion of Syria from Lebanon under U.S. pressure has left Iran as the major foreign influence in the country. Bush's advocacy of democracy has undermined Washington's traditional allies—and Iran's rivals—like Saudi Arabia and Egypt. "The Americans have their so-called Greater Middle East plan," Supreme Leader Ali Hoseini Khamenei said in a speech recently. "We, too, have our plan for the region."

Now comes the nuclear issue. The EU recently broke off negotiations after Tehran resumed its uranium-conversion program, even as the International Atomic Energy Agency last week released a report concluding that traces of uranium found in Iran two years ago came from contaminated equipment supplied by Pakistan—a finding that will figure large when the U.N. General Assembly takes up the issue in September. Meanwhile, America has yet to develop a coherent policy on Iran, aside from standing aside or criticizing others attempting to cope with the fast-emerging threat.

The prospects for resolving the nuclear standoff are not good. The new Iranian elite feel free to speak openly because they are convinced America will soon depart the region. Iran's strategy will most likely be to wait Bush out, stalling on the negotiations while bleeding America to the maximum in Iraq and Afghanistan, working to prevent a settlement in Palestine and sabotaging U.S. hopes for a democratic Middle East. Iranian-sponsored surrogates could try to seize power not only in parts of Iraq and Afghanistan, but also in Azerbaijan and some Persian Gulf states. As for Washington, neocons may dream of regime change from within—but the chances of that happening, particularly with the Guards' hold on the military and security forces, are almost nil.

The situation is not hopeless. Deft diplomacy could produce a measure of detente. That would not grow out of some "grand bargain" of the sort Clinton hoped for, whereby Iran would forswear its nuclear program or sponsorship of terrorism in exchange for better relations and a security guarantee from the United States. Instead, it would be more a mini-bargain over issues on which Washington and Tehran can hurt each other. Such a course was not workable before, chiefly because Iran's religious leadership was divided among factions that sabotaged each other's policies. But with the Guards in command, a dialogue may be possible.

The problem is that Tehran feels no pressure. Thanks to rising oil prices, Iran is earning almost $200 million a day and can now throw lots of money at social and economic problems. More important, the 2008 U.S. presidential campaign will soon heat up, diverting attention from problems abroad that American voters (and policymakers) would prefer to ignore. In the meantime, Iran will either have, or would be close to having, its first atom bombs. The next American president may find himself in the un-enviable position of either offering Iran an even grander "bargain" or facing a much bigger war against a much larger adversary than either Afghanistan or Iraq. Professor Huntington, meanwhile, might want to ponder the law of unintended consequences.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le dimanche 04 septembre 2005 - 07h34:

COMMUNIQUÉ

Le groupe Clairefontaine d'édition, de diffusion et de librairies en Tunisie, abrite un nouveau nom d'édition : elyzad.

elyzad a pour vocation de publier des écrits d'auteurs tunisiens, de donner à lire des textes de qualité, de faire découvrir et voyager ces textes, de créer des passerelles entre la Tunisie et d'autres pays. Aussi, dans cette perspective, le choix des manuscrits sera déterminant.

elyzad s'ouvre également à d'autres plumes à travers deux collections :

Passages réunit des textes courts et inédits d'auteurs de Tunisie et d'ailleurs ayant acquis une reconnaissance littéraire. Il s'agit autour d'un thème, d'un mot, de rapprocher ces auteurs, multipliant et enrichissant ainsi les regards.

Éclats de vie sont des ouvrages qui témoignent d'expériences vécues, quelquefois graves, souvent émouvantes, et touchent l'être humain dans ce qu'il a d'universel.

CONTACT :

Elisabeth Daldoul

editionselyzad@yahoo.fr

4, rue d'Alger 1000 Tunis Tunisie

Tél. : + 216 71 743 620 / + 216 98 40 38 80

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le dimanche 04 septembre 2005 - 07h24:

je vois quelle plaisir vous avez a lire et a diffuser les vomissures de cette pseudo journaliste italienne (fallaci) .

je vois a quelle point vous vous delectez de son venin surtout qu en elle paarle des arabes .

comment pouvez vous vous definir comme juifs tunisiens .avez vous oubliez la reactions de certains pays musulmans comme le maroc de feu sa majester le roi mohammed 5 qui a l epoque refusa de donner les juifs marocains aux nazis qui avez declarer "les juifs marocains sont les enfants de mon pays " a l emissaire d hitler .avez vous oublier les algeriens de paris avec son recteur qui ont sauver des centaines d
enfants et de famille juive de la deportations. avez oublier les musulmans qui ont sauver des milliers de juifs pendant la reconquista espagnol .avez vous oublier que jamais un peuple musulman ne vous a fais autant de mal que l italie fachiste que l allemagne nazis la françe de petain et l espagne de franco.avez vous oublier que vous etes des semites comme nous que vous avez plus de point commun avec nous (les arabes car vous etes nos demi frere)que n importe quelle peuple de cette planete.malgre la betise de certains de chez nous et de chez vous ,sa ne m empechera pas de penser que l on peut faire la paix entre nous car nous avons le meme pere (abraham) et que je ne braderais jamais l amitier qui me lie a certains juifs que je considere comme de vrai amis.

que la paix
soit avec vous
salam alikoum shalom a tous .

Sara

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le dimanche 04 septembre 2005 - 07h19:

Bravo pour votre site

Je retrouve cette convivialité judéo-tunisienne qui nous fait défaut hélas .

votre site me console je le consulterai avec un réel plaisir

M H

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le dimanche 04 septembre 2005 - 06h58:

Bonjour,


dans votre liste des Tunes célèbres de Tunisie vous citez Baranes Mardoché comme entraîneur du champion de boxe Young Perez. A ma connaissance, il n'a eu que deux entraîneurs : Jo Guez à Tunis et Léon Belière à Paris. Pouvez-vous m'en dire plus ? Monsieur Baranes Mardoché a t-il de la famille que je puisse contacter ? Je travaille sur un film documentaire sur Young Perez et suis très intéressée par tout ce qui le concerne.


Merci de votre aide.


Anne

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 04 septembre 2005 - 06h53:

Invitation

Lisa Seror est invitée à exposer ses toiles

« les Chaises »

au Chelsea Art Museum New York

sous le patronnage du Congrès Juif Mondial

et du Congrès Juif Européen

Du 8 Septembre au 24 Septembre 2005

Vernissage le Jeudi 15 Septembre 2005 de 18h à 20h.

(se munir obligatoirement de cette invitation )

Monsieur Badi Benaceur Ecrivain et Rédacteur en Chef (Culture) du Journal « La Presse » dédicacera son livre « Traversée/Crossing » consacré à la peinture de Lisa Seror

Chelsea Art Museum

556 West 22nd Street, New York, NY 10011
tel 212.255.0719 e-mail contact@chelseaartmuseum.org
open Tuesday through Saturday Noon to 6 pm
Thursday Noon to 8 pm
closed Sunday and Monday

www.chelseaartmuseum.org

www.lisa.seror.com

Contact lisa@seror.com

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le dimanche 04 septembre 2005 - 05h11:

Toufiq, je suis sure que la Croix Rouge et autres organisations caritatives auraient pu aider a deplacer les gens qui en ont besoin..
Encore fallait-il demander..
Ce qui me revolte c'est que certains (ce seraient des gangs?) ont profite du marasme pr piller, devaliser, violer et meme tuer pour voler de la nourriture..
Est-on devenus barbares ou quoi?
Comme l'a dit un Thailandais sur CNN, apres le tsunami on a vu ni viols de touristes ni scenes de pillage...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le samedi 03 septembre 2005 - 17h09:

La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur : Tu as raison Toufiq,
D’autant plus que leurs ancêtres ont été expatriés de force vers le nouveau Monde, par les
“civilisations” de la vieille Europe, de la vieille Afrique, et de la vieille Asie !

Salut à Toi et à Bientôt,

Wnessou El Douda