Archive jusqu'au 27/mai/2007

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2007: Commentaires Mai 2007: Archive jusqu'au 27/mai/2007
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le dimanche 27 mai 2007 - 10h46:

Une autre victime des kassamim qui pleuvent sur SDEROT

Man injured in rocket attack dies of wounds - Israel News - 05.27.07, 10:25

The Sderot resident who was wounded by a Qassam rocket landing near his vehicle has died of his wounds.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le dimanche 27 mai 2007 - 10h41:

Nouvelles de SDEROT

09:31 Une 3e roquette Qassam est tombée à Sdérot. Il y aurait deux blessés, dont un dans état qualifié de très grave. Les deux personnes ont été évacuées vers l'hôpital Barzilaï d'Ashkelon.

09:57 L'Israélien blessé par la 3e roquette tirée sur Sdérot ce matin est un jeune homme qui se trouvait dans sa voiture touchée de plein fouet par la roquette. Il a été conduit à l'hôpital Barzilaï d'Ashkélon dans un état qualifié de désespéré.

Source : Guysen.Israël.News

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le dimanche 27 mai 2007 - 09h30:

Israël a-t-il un projet géopolitique?

Par Emmanuel Navon, professeur de relations internationales à l'Université de Tel-Aviv.

Article paru aussi dans la revue Hérodote N° 124 – 1er trimestre 2007

Il y trois ans, Ariel Sharon surprit le monde avec sa décision de se "couper" des Palestiniens. Le moment et l'endroit qu'il choisit pour son coup de théâtre n'étaient pas fortuits.

Après l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne au printemps 2003, Georges Bush et –surtout— Tony Blair décidèrent de replacer la tentative de résolution du conflit israélo-arabe au centre de leur politique étrangère au Proche-Orient. Le Parti travailliste et l'opinion publique britanniques n'avaient pas admis que leur Premier Ministre envoie les soldats de Sa Majesté en Iraq et ne fasse rien pour les Palestiniens. Tony Blair le dit d'ailleurs ouvertement à Georges Bush à l'époque: la Grande-Bretagne ne pouvait pas se permettre de s'engager auprès des Etats-Unis en Irak sans que les Etats-Unis ne prouvent aux opinions publiques arabe et européenne que la liberté des Irakiens ne leur était pas moins chère que celle des Palestiniens.

Ce scénario était similaire à celui qui suivit la première guerre du golfe: James Baker organisa la Conférence de Madrid en novembre 1991, car tel était le prix à payer pour le maintient de la délicate coalition que les Etats-Unis formèrent contre l'Irak. Les pays arabes de la coalition n'étaient prêts à soutenir les Etats-Unis pour la libération du Koweït que si les Américains étaient prêts à s'investir dans la "libération" de la Palestine. En 2003, la Grande-Bretagne avait besoin de prouver qu'elle ne pratiquait pas une politique de deux poids deux mesures au Proche-Orient. D'où la "feuille de route," ce document diplomatique publié en avril 2003 avec pour but de "résoudre le conflit israélo-arabe d'ici 2005."

Parrainée officiellement par les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et les Nations Unies, la feuille de route plaça la résolution du conflit israélo-arabe sous l'égide de la communauté internationale. La feuille de route fut adoptée comme Résolution par le Conseil de Sécurité des Nations Unies en novembre 2003. Il s'agissait pour Israël d'un revers diplomatique. Après la Guerre de Kippour en 1973, un bras de fer diplomatique s'instaura entre les Etats-Unis et Israël d'une part, et entre l'Union soviétique et les pays arabes d'autre part. L'Union soviétique et les pays arabes voulaient imposer à Israël un retrait militaire par l'intermédiaire du Conseil de Sécurité. Les Etats-Unis souhaitaient quant à eux prouver aux pays arabes que le prix à payer pour un retrait israélien était la paix avec Israël et, surtout, le transfert d'allégeance de l'Union soviétique aux Etats-Unis.

Cette stratégie (conçue par Henry Kissinger) réussit avec l'Egypte, mais pas avec le reste du monde arabe. Avec la première Guerre du Liban (1981-82), la première Intifada (1987), et la première Guerre du Golfe (1991), l'aspiration arabo-soviétique d'imposition d'une "solution" par l'intermédiaire du Conseil de Sécurité marqua des points. La fin de la Guerre froide, la victoire américaine en Irak, et la volonté déclarée de James Baker de résoudre le conflit israélo-arabe réunirent les conditions pour la renonciation, par les Etats-Unis, à la stratégie de Kinssinger. D'où la Conférence de Madrid, à laquelle Israël n'accepta de se rendre qu'à condition que les Nations Unies n'aient pas l'autorité d'imposer aux parties une solution non-négociée du conflit.

C'est pourquoi la feuille de route constitua un revers diplomatique pour Israël, d'autant plus que trois de ses parrains internationaux (la Russie, l'Union européenne, et les Nations Unies) ont toujours ouvertement été plus enclins à soutenir les positions du monde arabe que celles d'Israël. Lorsque, le 19 novembre 2003, le Conseil de Sécurité adopte la feuille de route comme Résolution, il est clair que les Nations-Unies se sont emparées du dossier. Parallèlement, le 1er décembre 2003, des représentants de la gauche israélienne et de l'OLP signent à Genève un "accord de paix" virtuel, qui semble offrir une alternative à la politique du gouvernement israélien.

Ariel Sharon sent alors la pression tant de l'extérieur (la feuille de route) que de l'intérieur (les accords de Genève). Il a perdu l'initiative et se sent encerclé. Cela n'est pas du goût de ce stratège qui aime surprendre et déteste être surpris. Sa traversée légendaire du Canal de Suez et son encerclement de l'armée égyptienne pendant la Guerre de Kippour sont étudiés jusqu'à aujourd'hui dans les écoles militaires. Trente ans plus tard, il sent de nouveau qu'Israël est menacée si elle ne prend pas une initiative audacieuse. Il s'agit cette fois-ci d'une initiative diplomatique et non militaire, mais l'idée est la même: surprendre et encercler. Par ailleurs, on ne saurait faire abstraction du fait que Sharon est personnellement menacé au même moment par une enquête de police sur le financement de sa campagne électorale pour le leadership du Likud en 1999 et sur son intervention, en tant que Ministre des Affaires étrangères du Gouvernement Nétanyahou, en faveur de son fils pour l'obtention d'un contrat immobilier en Grèce. La presse commence à parler de la fin de Sharon, mais Sharon sait que cette même presse (ainsi que le Procureur du Gouvernement) le "gracieront" dès qu'il revêtira l'uniforme du "de Gaulle israélien."

Le 18 décembre 2003, Ariel Sharon doit prononcer son "Discours d'Herzliyah." La Conférence d'Herzliyah est une réunion annuelle où les plus grandes sommités israéliennes et internationales discutent des problèmes géopolitiques, économiques et démographiques d'Israël, avec pour but de proposer des solutions concrètes et des plans de travail pour le gouvernement. Les intervenants incluent le Premier Ministre, le Chef d'État major, et des experts dûment sélectionnés, tant Israéliens qu'étrangers. Fondée en 2000 par Uzi Arad, la Conférence d'Herzliyah s'est rapidement imposée comme un forum prestigieux, au point que le discours annuel du Premier Ministre est devenu l'équivalent israélien de l'Etat de l'Union ou du Discours du Trône. C'est dans son "Discours d'Herzliyah" qu'Ariel Sharon avait annoncé en décembre 2002 son accord de principe avec la vision exprimée par Georges Bush dans son discours du 24 juin 2002 –un discours dans lequel, pour la première fois dans l'histoire du conflit israélo-arabe, un Président américain défendit l'idée d'un État palestinien. Le fait qu'Ariel Sharon déclare accepter la création d'un État palestinien constituait une révolution copernicienne.

La première Conférence d'Herzliyah se réunit alors que vient d'éclater la guerre d'Arafat et que le processus d'Oslo, entamé sept ans plus tôt par la gauche israélienne, est discrédité. Uzi Arad est issu du Mossad et fut le conseiller politique du Premier Ministre Nétanyahou. La Conférence donne la parole, entre autres, à Uzi Dayan, à Dan Schueftan, et à Arnon Soffer. Leur message est similaire: il faut se séparer des Palestiniens. Uzi Dayan est alors Directeur du Conseil pour la Sécurité nationale. Dan Schueftan est politologue et Arnon Soffer démographe –tous deux de l'Université de Haïfa. Cela fait plusieurs années que ces deux universitaires mettent en garde contre la menace démographique arabe et qu'ils plaident pour la construction d'un mur entre Israël et les Palestiniens. La gauche les traite de racistes, la droite répudie leur appel à diviser physiquement la patrie. Comme Uzi Arad, Dan Schueftan se définit comme un réaliste pour qui seul importe l'intérêt national et qui méprise l'idéalisme, qu'il soit de gauche (la paix kantienne au Proche-Orient), ou de droite (l'intégrité de la Terre d'Israël).

Le "message réaliste" est en substance le suivant: 1) Le retrait des ou de territoires conquis en 1967 par Israël n'aboutira pas à la paix avec les Palestiniens (contrairement à ce que pensait la gauche) car les Palestiniens n'aspirent pas à un Etat pacifique en Cis-Jordanie et à Gaza, mais à la destruction d'Israël; 2) Garder les territoires conquis par Israël en 1967 est impossible (contrairement à ce que pensait la droite), car ils constituent une bombe démographique. Il faut donc renoncer et aux territoires et à la paix. Concrètement, il faut construire une muraille de Chine entre Israël et la barbarie arabe, et réinvestir les ressources de l'État juif dans la science et la culture.

Ce message devient l'un des leitmotivs de le Conférence d'Herzliyah. Il gagne progressivement en légitimité au sein de l'intelligentsia israélienne, alors que celle-ci était jusqu'alors en majorité acquise à la théorie des territoires contre la paix. Certains intellectuels tels que Shlomo Avinéri, le prestigieux politologue de l'Université hébraïque, et Amnon Rubinstein, le non moins prestigieux professeur de droit et ancien ministre, admettent l'échec d'Oslo et se démarquent de la gauche post-sioniste. De même qu'il y a un "Consensus de Washington," on peut à présent parler d'un "Consensus d'Herzliyah." C'est à Herzliyah qu'experts et têtes pensantes forgent le nouveau projet géopolitique d'Israël. Mais ce projet n'a pas encore été adopté par les décideurs et par le Premier Ministre.

Le discours d'Ariel Sharon à la quatrième Conférence d'Herzliyah (décembre 2003) constitue donc pour Uzi Arad une divine surprise et une rétribution. Sharon fait allusion aux Accords de Genève: ils répètent l'erreur d'Oslo et conduiront au même échec. C'est la feuille de route qui a été acceptée par les gouvernements élus, et c'est elle seule qui servira de base à un futur accord de paix avec les Palestiniens. Israël a rempli et continue de remplir ses obligations telles qu'elles ont été définies par la feuille de route. Sharon se tourne ensuite vers les Palestiniens: nous ne voulons ni vous occuper ni vous diriger; nous voulons que vous soyez indépendants dans votre propre État. Nous espérons que votre gouvernement, comme le mien, fera tout pour faire avancer la feuille de route afin que vous puissiez obtenir votre État. Mais si, dans les prochains mois, nous voyons que l'Autorité palestinienne ne fait rien pour remplir ses obligations telles que définies par la feuille de route, alors Israël initiera un processus unilatéral de séparation des Palestiniens. Nous préférons la négociation, mais nous n'avons pas l'intention de laisser la société israélienne être l'otage des Palestiniens. Israël construira une barrière entre elle et les Palestiniens, et certains villages juifs seront déplacés et délocalisés. La barrière ne constituera pas une frontière politique mais une frontière de facto jusqu'à la reprise des négociations en vertu de la feuille de route. Les villages juifs délocalisés seront ceux qui n'auraient pas été intégrés à l'État d'Israël dans le cadre d'un accord de paix. Les Palestiniens ont plus à gagner dans le cadre d'un accord de paix, et la balle est dans leur camp. Mais nous ne les attendrons pas éternellement et ne les laisserons pas nous tenir en otages. Merci, et bonne fête de Hannoukah.

La salle est saisie de stupeur, et Uzi Arad se lève pour conclure la conférence. "Monsieur le Premier Ministre," lui dit-il, "je souhaite m'adresser personnellement à vous en guise de conclusion. Vous avez fait allusion dans votre discours à David Ben-Gourion, qui a disparu il y a exactement trente ans. C'était un grand dirigeant, qui savait prendre des décisions difficiles. C'était un homme d'État au sens noble du terme, et nous avons beaucoup à apprendre de lui. L'histoire de l'État d'Israël est dans une large mesure votre histoire personnelle, celle de votre combat comme soldat, comme officier, comme homme d'État et comme Premier Ministre. Vous vous trouvez dans une position unique. Seul celui qui porte sur ses épaules la responsabilité du pays peut ressentir certains moments historiques et prendre des décisions historiques, telles que celle que vous avez présentée dans votre discours. À la Conférence d'Herzliyah, nous analysons les problèmes, mail vous seul pouvez prendre les décisions. Je vous souhaite tout le succès dans la nouvelle politique que vous venez d'annoncer, car ce succès sera le nôtre."

Le nouveau projet géopolitique d'Israël est lancé, avec le soutient très large des universitaires, des hommes d'affaires et des média. Son but est de "libérer" Israël du fardeau palestinien, de négocier les termes de la séparation avec les Etats-Unis, et de réinvestir les énergies nationales dans l'économie et l'éducation. Beaucoup s'accordent à dire qu'il s'agit là de la seule issue possible à l'éternel imbroglio moyen-oriental, et que seul Ariel Sharon peut mener à bien ce projet ambitieux.

Ariel Sharon charge le Conseil de la Sécurité nationale de formuler les détails de ce qui est à présent nommé le "plan de désengagement." Dov Weissglass, ami, avocat et chef de Cabinet du Premier Ministre, centralise la mise en place du plan de désengagement. Certains affirment qu'il en aurait été l'instigateur. Il négocie directement avec Condoleezza Rice le soutient américain.

En avril 2004, le plan est annoncé. Il diffère de ce qu'avait annoncé Sharon quatre mois plus tôt. Loin de "séparer" Israël des Palestiniens, le plan ne prévoit que le démembrement des localités juives de la Bande de Gaza ainsi que quatre localités juives au nord de la Samarie (la Bande de Gaza est déjà séparée d'Israël par une clôture depuis plusieurs années). Alors que Sharon avait parlé de "re-localisation" des localités juives, celles-ci seront en réalité rasées sans être reconstruites à l'intérieur d'Israël. Le plan prévoit le maintient de la présence militaire israélienne à la frontière entre la Bande de Gaza et l'Égypte (en pratique, Israël se retirera de la frontière en septembre 2005). Le plan affirme que la Bande de Gaza sera "démilitarisée" après le retrait israélien, ce qui est un vœu pieux à la limite du grotesque: comment Israël pourra-t-elle empêcher la militarisation de la Bande de Gaza après le retrait, alors même qu'elle n'avait pas réussi à empêcher cette militarisation avant le retrait? Israël continuera de pourvoir la Bande de Gaza en eau et en électricité, et les Palestiniens de la Bande de Gaza pourront continuer de travailler en Israël: on est loin de la "séparation" annoncée par Sharon.

Arafat meurt le 11 novembre 2004 et avec lui l'idée qu'il n'y a aucun espoir de négociation avec les Palestiniens. C'est en effet le refus obstiné d'Arafat de brider le terrorisme palestinien qui avait convaincu Sharon à agir unilatéralement. Mais une fois Arafat disparu, la logique même du retrait unilatéral perd de sa pertinence. Uzi Arad publie le 17 novembre 2004 un article dans Haaretz, appelant à revoir la stratégie du désengagement. Les Européens, explique-t-il, commencent déjà à faire pression pour passer à la deuxième étape de la feuille de route (la négociation entre Israël et les Palestiniens) avant même que les Palestiniens aient rempli les conditions de la première étape (le démantèlement des infrastructures terroristes). Israël s'oppose à cette tendance, mais en passant directement à l'une des étapes finales de la feuille de route (le retrait militaire et le démantèlement des structures et habitations juives au-delà de la ligne verte), Israël cautionne de facto l'"amnistie" souhaitée par les Palestiniens (obtenir un retrait israélien sans avoir à lutter contre le terrorisme). C'est le moment d'exiger des Palestiniens, explique Arad, de remplir leurs obligations et de lutter contre le terrorisme. Le plan de désengagement, dans les nouvelles circonstances, ne fera qu'accroître l'appétit des Palestiniens et la pression internationale sur Israël. Si Israël est prête à un retrait militaire sans que les Palestiniens aient rempli leurs conditions du contrat, pourquoi s'arrêter a la Bande de Gaza?

Sharon ne veut rien savoir. Les électeurs de son parti, le Likud, ont rejeté le plan de désengagement dans un référendum interne, mais Sharon passe outre ce rejet, et ce contrairement à son engagement de respecter la décision de son parti. Il rejette également l'idée d'un référendum national. Il forme une coalition avec le Parti travailliste, ce même parti qui a essuyé un échec cuisant aux élections législatives de 2003 précisément pour avoir proposé un retrait unilatéral de la Bande de Gaza en cas de blocage des négociations avec les Palestiniens.

En décembre 2004, quelques jours avant la Conférence d'Herzliyah, j'organise à l'Université de Tel-Aviv un débat entre Dov Weissglass, Dan Schueftan et Uzi Landau. Dan Schueftan plaide pour la séparation d'avec Palestiniens depuis plus de vingt ans. Dov Weissglass a conçu le retrait de Gaza. Uzi Landa mène l'opposition à Sharon au sein du Likud. "Te souviens-tu, Dan" lance-t-il à Schueftan, "que tu m'avais approché il a plusieurs années pour signer une déclaration publique appelant à une séparation physique entre Israël et les Palestiniens?" Schueftan opine. "Eh bien, j'étais prêt à signer (contrairement à Dan Méridor, d'ailleurs). Je suis pour la séparation. Mais ce plan que Dov nous a concocté n'a rien à voir avec une telle séparation. Je ne comprends pas ce qui est arrivé à Sharon, que j'ai par ailleurs toujours soutenu. Ce plan est absurde."

À la Conférence d'Herzliyah de 2004, Dov Weissglass plaide pour son plan (car c'est son plan) et il est vivement critiqué par Yaacov Amidror, l'ancien directeur de l’École militaire. "Lorsque je discute de ce plan avec mes amis de gauche" explique Amidror, dont les positions politiques sont clairement à droite, "ils n'ont pas un seul argument convaincant pour justifier le retrait unilatéral de Gaza. Ils admettent que ce plan est stratégiquement absurde. Et quand je leur demande: 'alors, pourquoi le soutenez-vous?' ils me répondent: 'parce que nous voulons virer les colons et que seul Sharon peut briser ce tabou. La gauche n'aurait pas pu faire ce que Sharon est en train de faire, et donc nous le soutenons."

En août 2005, Sharon passe à l'acte. Israël évacue près de 10,000 habitants juifs de la Bande de Gaza et du nord de la Samarie, et rase 22 localités. Les synagogues, restées en place, sont saccagées et brûlées par les Palestiniens. En novembre, Amir Peretz est élu à la tête du Parti travailliste et met immédiatement fin à la coalition présidée par Sharon. Des élections anticipées sont fixées au mois de mars 2006 et Sharon quitte le Likud pour former un nouveau parti, Kadima, dont le but déclaré et de poursuivre la politique de désengagement. Le 4 janvier 2006, Sharon est victime d'une hémorragie cérébrale et est remplacé par Olmert.

Le 24 janvier, Olmert prononce le "Discours d'Herzliyah" à la place de Sharon. Nous sommes littéralement à la veille des élections législatives palestiniennes. Olmert s'adresse aux Palestiniens: "Les élections qui se tiendront demain dans l'Autorité palestinienne sont une occasion historique pour les Palestiniens de réaliser leur aspiration à l'indépendance dans le cadre de leur propre État. Les Palestiniens ont rejeté en 1947 la proposition qui leur avait été faite d'établir un État. L'Histoire leur a offert d'autres occasions d'établir un État. Mais ils ne pourront saisir cette occasion que sur la base d'une renonciation partielle à leurs rêves nationaux, de la même manière que nous avons renoncé à une partie de nos rêves nationaux. Dans les élections qui se tiendront demain, les Palestiniens devront choisir entre deux voies: prendre leur destin en main ou se livrer encore une fois aux extrémistes." La réponse à l'appel d'Olmert est claire: le Hamas, qui plaide et agit ouvertement pour la destruction d'Israël, remporte les élections avec une écrasante majorité.

Du fait de la victoire du Hamas, la politique de retrait unilatéral a à la fois gagné et perdu en crédibilité. Elle a gagné en crédibilité car la victoire du Hamas confirme qu'Israël n'a pas avec qui négocier et doit donc agir unilatéralement. Mais elle a également perdu en crédibilité, car la victoire du Hamas est en partie due au retrait israélien de la Bande de Gaza. Les sondages révèlent en effet que l'électorat palestinien est convaincu du fait que c'est le terrorisme du Hamas et non les négociations byzantines de l'OLP qui on chassé les Israéliens. Par ailleurs, la politique de séparation et de retrait unilatéral s'avère être une arme à double tranchant pour Israël. D'un côté, elle soulage Israël de ses angoisses démographiques et diminue significativement le nombre des kamikazes palestiniens dans les rues israéliennes. Mais d'un autre côté, elle livre des territoires contigus aux centres névralgiques d'Israël à des organisations terroristes armées soutenus par des États comme l'Iran et la Syrie. Une politique de retrait face à un islamisme militant est perçue comme un acte de faiblesse par le Hamas, le Hizballah et l'Iran, qui n'ont que faire de compromis territoriaux et pour qui l'élimination d'Israël est un devoir religieux. Le texte officiel publié par le gouvernement israélien en avril 2004 sur le plan de désengagement stipulait entre autres que "L'espoir est que les Palestiniens prendront l'avantage de l'opportunité créée par le désengagement afin de briser le cycle de la violence et réengager un processus de dialogue." Or c'est précisément l'inverse qui s'est produit.

C'est dans ce climat d'incertitude et de confusion que le parti Kadima remporte une faible majorité aux élections législatives de mars 2005. Le gouvernement de centre-gauche constitué par Olmert a officiellement pour but de poursuivre la politique de désengagement, une politique sur laquelle les Israéliens ont de sérieux doutes, sans pour autant voir quelle est l'alternative. Olmert fait un tour des capitales pour obtenir le soutient des Etats-Unis et de l'Europe, mais en vain. À son retour, un soldat israélien, Gilad Shalit, est enlevé en plein cœur d'une base militaire israélienne mitoyenne de la Bande de Gaza par des Palestiniens qui se sont infiltrés par un tunnel souterrain. Depuis plusieurs semaines, les tirs de roquettes en provenance de la Bande de Gaza atterrissent en plein cœur de la ville israélienne de Sdérot. Israël a quitté Gaza, mais Gaza n'a pas quitté Israël. Un an à peine après s'être retiré de Gaza, Tsahal reçoit l'ordre d'y revenir pour mettre fin aux tirs de roquettes et libérer Gilad Shalit.

Puis c'est le Hizballah qui s'incruste en territoire israélien et capture deux soldats de Tsahal. Olmert répond par une guerre aérienne de plus d'un mois qui n'atteint aucun des objectifs fixés par le gouvernement: les soldats israéliens capturés n'ont pas été libérés et le Hizballah n'est pas désarmé. L'armée de l'air israélienne n'a pas réussi à mettre fin aux tirs de roquettes du Hizballah, qui pendant un mois ont ravagé le nord d'Israël et fait de nombreuses victimes.

La conclusion est claire: les retraits unilatéraux d'Israël (du Liban en 2000 et de Gaza en 2005) ont généré des dangers graves auxquels Israël n'a pas de réponse militaire aérienne. Conçus pour prouver les bonnes intentions d'Israël et pour convaincre les Palestiniens qu'Israël est prête à payer le prix territorial de la paix, les retraits unilatéraux ont eu l'effet inverse. Au lieu de rassurer les Palestiniens sur la bonne foi d'Israël, la politique de retrait les a en réalité renforcés dans leur conviction que le terrorisme marche et que la "libération" de la Palestine par étapes est une méthode fiable. Les intentions étaient bonnes: se conformer au droit international, prouver aux Palestiniens qu'Israël est réellement prête aux "compromis douloureux" souvent évoqués par Sharon, se sortir d'un guet-apens démographique, et répondre aux pressions d'une société israélienne qui se demande de plus en plus ce que ses soldats font au sud-Liban et à Gaza. Mais, comme le dit l'adage, la voie de l'enfer est pavée avec de bonnes intentions.

L'année 2007 marque le quarantième anniversaire de la Guerre des Six Jours, et le quarantième anniversaire des tentatives annuelles de trouver une solution territoriale à un conflit qui ne l'est pas. La conquête, par Israël, de territoires au-delà des lignes d'armistices de 1949 fut la conséquence et non la cause du conflit israélo-arabe. Si Israël se retirait de la totalité de ces territoires (ce que n'exige pas la Résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies), le Hamas (qui dirige l'Autorité palestinienne) continuera d'en appeler à la "libération" du reste de la Palestine (et d'agir en ce sens), et Ahmadinejad continuera d'œuvrer pour l'élimination de l'"entité sioniste" par l'arme nucléaire. Un retrait territorial israélien est peut-être une condition nécessaire mais certainement pas suffisante à la paix au Proche-Orient. Tant que les voisins d'Israël continueront de nier, pour des raisons idéologiques, le droit d'Israël à exister, les retraits territoriaux israéliens seront impuissants à établir la paix au Proche-Orient. De tels retraits, lorsqu'ils sont unilatéraux, ne font que renforcer la conviction des Palestiniens que la violence est efficace et le compromis inutile.

L'ancien ambassadeur de France en Israël, Gérard Araud, utilisa le mot "aporie," dans un entretien que j'eus avec lui, pour définir l'état actuel des relations israélo-arabes. Ce fut la première fois que j'entendis un haut représentant français admettre ne pas avoir de solution au conflit israélo-arabe. Le mot "aporie" décrit parfaitement la situation géopolitique d'Israël aujourd'hui: "Difficulté d'ordre rationnel paraissant sans issue."

Israël cherche une solution rationnelle face à des interlocuteurs qui pensent en termes mystiques. La rationalité porta ses fruits avec le Président Sadat et le Roi Hussein de Jordanie. Mais de tels dirigeants font cruellement défaut dans le Proche-Orient d'aujourd'hui. Ahmadinejad, Nassralah et les dirigeants du Hamas se déclarent être les représentants de la volonté divine sur Terre, une volonté qui d'après eux exige la reconquête sans compromis des terres d'Islam perdues, l'effacement d'Israël, et la conversion des infidèles. Face à cette démence, Israël et le monde chrétien n'ont d'autre issue que de se battre et de se renforcer dans leurs convictions. Les propos d'Oriana Fallaci et du Pape Bénédict XVI ont enragé les musulmans précisément parce qu'ils conjuraient l'Occident à avoir le courage de ses convictions, de sa foi et de ses valeurs. Le fait que de telles injonctions provinrent d'une athée déclarée et d'un Pape est révélateur: la fidélité à ses racines n'est pas nécessairement religieuse; elle signifie avoir le courage d'être soi-même. Israël et l'Occident sont puissants économiquement et militairement, mais faibles idéologiquement. C'est sur cette faiblesse que joue l'islamisme –avec un succès certain.

Être fort et ferme dans son droit et ses valeurs est l'ultime ligne de défense d'Israël. Après la signature des accords d'Oslo, l'un de mes collègues proposa d'engager un dialogue avec un notable Palestinien récemment libéré de prison par Israël. Celui-ci refusa. Étonné, mon collègue lui demanda la raison de son refus. "Je suis un Musulman fidèle" lui répondit-il. "Après avoir étudié la Bible et le Coran, j'ai finis par comprendre que cette terre appartient à Israël, et que se révolter contre le droit d'Israël à sa terre, c'est se révolter contre Dieu. Mais Israël a un contrat avec Dieu et doit mériter sa terre. Or, lorsque j'étais dans la prison israélienne, j'ai vu l'un de mes gardes manger un sandwich pendant la Pâque juive. Je lui ai fait remarquer que cela était interdit d'après la Bible. Il m'a répondu qu'il s'en foutait. Depuis, je suis convaincu que les Musulmans peuvent gagner." À méditer.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le dimanche 27 mai 2007 - 09h23:

Israël sous les Qassam - Editorial de la semaine du 26/05/2007 - Par Guy Senbel pour Guysen Israël News - Vendredi 25 mai 2007

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la question du terrorisme palestinien au Moyen Orient et en Israël. Ses causes, ses effets. Son instrumentalisation. Ses malheurs. Et son symbole : Sdérot.

Sdérot. Des pluies de fusées lancées depuis la bande de Gaza. Plusieurs dizaines s’abattent chaque jour sur le Néguev occidental, et sa ville principale, Sdérot.

Sdérot. Les Israéliens y mènent une vie d’enfer depuis tant d’années. Sdérot la condamnée, Sdérot l’oubliée. Sdérot n’a pas voulu de Tsipi Livni, la ministre israélienne des affaires étrangères qui accompagnait Javier Solana, le responsable des affaires étrangères pour l’Union européenne.

Sdérot est une ville dangereuse. Les journalistes n’y courent pas les rues. Dans les yeux de ses habitants, la lassitude, l’ironie dans la voix.

Sdérot est le symbole du malheur israélien. Vivre avec la mémoire d’un parent, d’un voisin, tué par un missile. Inaugurer des plaques en souvenir des frères disparus. Apprendre aux enfants d’une école à courir aux abris sans tomber, sans pleurer, sans paniquer. Attendre des gestes de générosité d’hommes riches qui deviennent célèbres.

Sdérot est devenu le symbole d’un malheur israélien, et chaque tir de Qassam l’isole davantage.

Sdérot est aussi le symbole du malheur des Palestiniens. L’immense majorité qui veut vivre dans la paix et le respect avec les Israéliens. Ceux auxquels on fait encore croire que les Israéliens sont responsables des conditions dans lesquelles ils vivent. Ceux que l’on entretient dans la misère, auxquels on souffle la révolte. Ceux qui perdent l’espoir et finissent par rejoindre le terrorisme. Le terrorisme des Palestiniens n’est rien d’autre que la lâcheté mariée au désespoir.

Le malheur des Palestiniens de ne pas contrôler des bandes armées qui mettent en péril l’existence même de l’Autorité palestinienne et font perdre tout crédit à celui qui incarne l’autorité sans pouvoir l’exercer, Mahmoud Abbas, auquel Israël apporte un relatif soutien, face au Hamas notamment. Le malheur des Palestiniens, c’est d’alimenter un discours de haine, composé de mots et de références d’un autre âge. Les conseillers en communication du Hamas sont les derniers à parler encore d’idéologie sioniste à combattre.

Le Président de l’Autorité palestinienne doit faire face à deux types de problèmes : empêcher les tirs de Qassams sur Israël et freiner les mouvements terroristes qui se réclament encore de la résistance palestinienne. Car des Palestiniens résistent. Mais ils résistent, contre la démocratie et contre la paix.

C’est cela, la « résistance » des terroristes de Gaza, la « bande » que les Israéliens ont quittée il y a bientôt deux ans.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le dimanche 27 mai 2007 - 07h53:

Conférence :

Le jeudi 14 juin à 20 heures, à Paris,

Stéphane Juffa, rédacteur en chef de la Metula News Agency et analyste stratégique parlera de trois thèmes d’actualité :

La France, le Moyen-Orient et le nouveau président français

L'état des menaces iranienne et syrienne sur la paix au Proche-Orient

et

Israël, entre scandales et renouveau.

Une conférence co-organisée par la Synagogue de la rue de Montevideo

A la Mairie du XVIème arrondissement

71 av. Henri Martin à Paris

Réservation conseillée : Tél. + 06.14.86.00.03 ainsi qu’à l’adresse elie.haoues@menapress.com

15 euros. Etudiants, abonnés à jour de la Ména et membres de la Synagogue : 8 euros


Ce sont d’abord les mots qui tuent (info # 012605/7) [Réinformation]

Par Ilan Tsadik © Metula News Agency

Jeudi soir, j’ai quitté Sdérot et j’ai regagné le grand Nord. Malgré tous les attraits de cette ville touristique animée, je n’ai jamais eu l’intention de m’y installer. Sami El Soudi s’est également replié sur ses pénates ; nous reviendrons occuper nos positions dès qu’il se passera quelque chose de neuf dans le Néguev occidental.

De retour en Galilée, Ilan, curieux, s’est penché sur la façon qu’avaient nos consoeurs – les autres agences de presse proposant des dépêches en français [1] – de relater la situation dans la bande de Gaza et autour d’elle. Ce qu’il a à en dire n’est pas brillant : il s’agit plus d’officines occupées à l’habillage orienté des événements que de collègues attelés à relater l’information telle qu’elle se produit.

Le pire de tout, c’est que ces ateliers de prêt-à-porter idéologique ne s’expriment pas en vrai français. Dans tous leurs câblogrammes, ces agences de presse font volontairement usage de qualifiants sémiologiquement mensongers afin de décrire les acteurs de ce conflit. Et c’est là que le bât blesse votre Ilan, honorables lecteurs et troublantes lectrices : car, attendu que contre chaque analyse on trouve une analyse qui prétend le contraire, et contre chaque opinion valide, une opinion qui diverge, la diversité des sources du consommateur d’information est plus ou moins respectée. Mais lorsque les agences déguisent, malicieusement, l’identité des acteurs d’un conflit et leurs représentations lexicologiques, dans le seul but d’orienter la sensibilité du public, c’est toute la chaîne d’alimentation informationnelle qui s’en voit contaminée.

Lorsque, comme c’est le cas dans les dépêches pluriquotidiennes des autres agences communiquant en français, la corruption orientée du français est systématique, cela donne lieu à des infections de haine qui contagionnent des pays entiers. C’est parce que, s’il est possible de s’exprimer contre une opinion qui nous semble mal construite, il est, en revanche beaucoup plus difficile d’argumenter contre un vocable erroné, employé malhonnêtement pour décrire un fait de guerre. Car la malhonnêteté n’est pas une opinion.

Il faudrait alors mettre en cause la probité professionnelle des journalistes et les objectifs des organisations qui les emploient. Là, on n’est plus dans le débat d’idées mais dans celui de la désinformation ; on se plonge dans un différend dans lequel le consommateur d’information – qu’il soit d’ailleurs éclairé ou profane – ne dispose pas des moyens de faire entendre sa critique contre les détaillants des mensonges sémantiques créés par les agences. Le consommateur, pour faire entendre son désaccord, a alors affaire au molosse aboyeur, corporatiste et paresseux, qu’on appelle, en généralisant, les media.

Car ils utilisent tous, journellement et depuis longtemps, du Figaro à l’Humanité, en passant par les radios et les télévisions, les inepties linguistiques dirigées dont l’AFP les nourrit, mais aussi les traductions françaises des bulletins de l’Associated Press et de Reuters. Allez, dans ces conditions, expliquer à un confrère francophone, qui s’allaite exclusivement à ces pis, qu’il les reproduit et s’en inspire sans se poser de questions, que leur français est frelaté et qu’il constitue, plus que probablement, le premier vecteur d’antijuivisme dans son pays ! Pris de panique, pour ne pas avoir effectué les contrôles élémentaires de la langue qu’il utilise, il vous tournera en dérision, vous cataloguera extrémiste, communautariste, voire sioniste, ou que sais-je encore des autres invectives épouvantables dont usent mes confrères hypnotisés. On ne s’attaque pas comme ça aux plus adipeuses de toutes les agences de presse, surtout lorsqu’elles tiennent, en français d’imposture, exactement le même langage.

Pourtant, tant que ces détournements de sens se poursuivront, brûleront les synagogues, seront saccagées les pierres tombales. Et les sociétés occidentales francophones prendront le risque insensé de parrainer des crimes de sang contre leurs minorités juives.

Car les mots contaminés, depuis le début du XXème siècle, demeurent le facteur prédominant des affections humaines. Bien avant le cancer du colon et les accidents de la route !

Laissons aujourd’hui l’AFP, dont la Ména a déjà déconstruit le modus operandi, urbi et orbi, dans l’attente urgente d’une réaction salutaire de messieurs Kouchner et Sarkozy. Laissons donc l’AFP – très provisoirement - aux turpitudes de Marius Schattner, mais seulement après avoir annoncé à nos abonnés éveillés et à nos lectrices coquines, que nous avons même tenté de lui faire entendre raison. Notre rédacteur en chef avait, en effet, noué discrètement une esquisse de dialogue avec un représentant supérieur de l’Agenz Franz Presse ; Juffa lui avait fourni, oralement et par écrit, les preuves du jeu dangereux auquel se livre son officine et ils avaient même convenu de se rencontrer. Mais aucune réponse intelligente [1] ne nous était revenue et l’aèfpiste avait annulé les rendez-vous que Juffa lui avait donnés. Ne demeure de ce bref échange que le transfert de renseignements, semblables à ceux contenus dans cet article. Et, avec cette livraison, la certitude que l’AFP fait sciemment le mal qu’elle fait.

L’AFP est une agence d’expression principalement française, cela lui vaut des circonstances aggravantes, ce qui n’est pas une raison pour ne pas alerter l’opinion, devant les mêmes malversations linguistiques que l’on retrouve dans les traductions françaises des bulletins de l’AP et de Reuters. Lorsqu’on est professionnel et que l’on est spécialisé dans le transport de matériels informationnels hautement radioactifs, on ne peut réclamer les circonstances atténuantes. On doit soit apprendre rapidement notre langue, soit changer de traducteurs.

Je vous offre, en apéritif, ce titre, frais de ce samedi matin, d’une dépêche de Reuters :

" PO – Israël bombarde Gaza, les factions discutent d’une trêve

par Nidal al Moughrabi, GAZA, 26 mai (Reuters) – "

Bombarder, en français, c’est lancer des bombes, pas un missile contre un objectif extrêmement ciblé. En journalisme, on qualifiera alors correctement les actions militaires israéliennes de cette nuit de "frappes ciblées", de "raids aériens" ou d’"attaques aériennes". Un "bombardement" rappelle immanquablement (et volontairement !) au lecteur les images de Coventry, de Berlin ou de Tokyo, qui n’ont rien en commun avec les opérations menées par Tsahal. Ces bombardements tuaient des dizaines de milliers de civils, alors que les raids de cette nuit ont fait quelques blessés, essentiellement parmi les miliciens islamistes qui étaient visés.

A remarquer aussi, dans ce titre : c’est "Israël" qui "bombarde", non pas son armée de l’air. La méchante, la sadique, c’est la nation israélienne prise dans son entier, tandis que les "factions" (qu’est-ce que c’est des factions ? qui sont-elles ?) qui sont à l’origine de ces affrontements, en ayant bombardé le Néguev oriental, sont emplies de pensées pacifistes. Notez que le bombardement prémédité d’une population civile est constitutif d’un crime de guerre selon la législation internationale.

L’Associated Press n’est pas en reste d’impostures sémantiques caractérisées, comme dans cette dépêche du 25 courant, (réf. AP cr/v655/665/702). Nous en avons choisi un morceau pertinent à notre analyse :

"L'armée israélienne a confirmé que le raid visait des militants palestiniens qui circulaient à bord d'un véhicule en vue de commettre selon elle une attaque à la roquette contre Israël..".

Pathétique au plan professionnel et gravissime autrement : si cette affirmation de l’AP était correcte, cela signifierait que Tsahal aurait reconnu avoir commis un crime de guerre, car des "militants" sont des civils et tuer des civils est, nous venons de l’écrire juste un peu plus haut, constitutif d’un crime de guerre.

Ce que l’IDF a confirmé dans son communiqué, en anglais et en hébreu, c’est que son raid visait des miliciens du Hamas (voir la définition dans le lexique en fin d’article). En l’espèce, l’AP crée, intentionnellement, un faux ami en traduisant le militant en anglais par "militant" en français. Les deux ne sont pas du tout équivalents. Le militant anglais peut être "un individu armé prenant part à un conflit". Quant au "militant" français, il ne s’écarte jamais de l’action politique.

De Reuters, 24 mai (réf. /JCL/GWB/HPA) :

Titre : "Israël arrête une trentaine d'élus Hamas et bombarde (sic) Gaza

par Atef Saadi (avec Nidal al Moughrabi à Gaza)

(…) Les frappes aériennes israéliennes de la semaine écoulée ont fait au moins 35 morts, dont 23 activistes, a-t-on appris de source palestinienne. (…)".

Soit 35 morts civils, encore un "crime de guerre" israélien !

Autre exemple de câblogramme confondant de Reuters, le 24 mai :

"Gaza - Raids israéliens contre la milice armée du Hamas

GAZA, 24 mai (Reuters) - L'aviation israélienne a pris pour cible jeudi après-midi des positions de la "Force exécutive", la milice policière du Hamas dans la bande de Gaza. (…)

Quelques minutes plus tard, l'aviation israélienne a détruit une autre position de la Force exécutive près de Deïr al Balah, dans le centre de la bande de Gaza. Aucune victime n'était cette fois signalée.

Depuis neuf jours, Israël lance quotidiennement des raids contre les activistes du Hamas et d'autres factions radicales palestiniennes en représailles aux tirs de roquettes Kassam sur son territoire. (…)".

N’importe quoi ! Ca commence plutôt bien pourtant, la Force exécutive étant effectivement une milice armée. Mais ça se gâte ensuite : il ne s’agit en aucun cas d’une "milice policière" mais d’une "milice paramilitaire", puisque l’activité de ladite Force exécutive consiste à combattre les forces de sécurité palestiniennes et les civils israéliens et non à maintenir la sécurité publique.

Reuters amalgame, dans cette dépêche, les miliciens (des combattants) avec les activistes (des civils) : ce n’est déjà plus de l’information, et si cela ne provenait pas de Reuters, ce serait grotesque, mes Germaines.

Toujours ce même 24 mai prolifique, l’AP se distingue à nouveau (réf. jp/ma/st/v468-com) :

" (…) Au cours de la semaine passée, plus de 40 Palestiniens ont été tués dans les frappes aériennes israéliennes sur des cibles du Hamas en riposte aux tirs de roquettes des militants (sic) palestiniens. (…)".

La déclinaison de la nationalité d’un protagoniste, dans une dépêche ou dans un article, est insuffisante et trompeuse dans notre profession. Il y a toujours lieu de faire état des éléments connus qui qualifient un sujet. Faute de se plier à cette règle, en parlant uniquement de "Palestiniens", on induit le public à imaginer qu’il s’agissait de "civils palestiniens" et qu’Israël a donc commis un "crime de guerre supplémentaire", un de plus ! Rédigé comme dans cet extrait, cela constitue de la désinformation pure et simple ; il aurait fallu écrire (…) plus de 40 miliciens palestiniens (…), voir, (…) 40 Palestiniens, des miliciens pour la plupart (…). Encore plus malhonnête : la construction biaisée de cette phrase incite le lecteur à penser que l’armée de l’air israélienne se venge sur des civils en réaction aux tirs de roquettes effectués par les militants-miliciens.

Ilan pourrait continuer encore longtemps son analyse de textes, puisque TOUTES les dépêches de l’AFP, de l’Associated Press et de Reuters, dans leur version française, concernant Gaza et Sdérot, contiennent les mêmes dérives sémiologiques. Des fautes artificiellement orientées, puisqu’elles contribuent systématiquement à stigmatiser les Israéliens et à victimiser les Palestiniens.

Dans le lexique qui suit, synthétisant au plus près les définitions des dictionnaires de la langue française, la Ména a réuni tous les termes français corrects applicables, quelles que soient la race, la nationalité ou la confession des personnes que l’on décrits. Ce sont les termes que le journaliste emploiera dans un article honnête, écrit avec la volonté d’informer et non celle de diriger la pensée du lecteur.

Dans un acte à caractère confraternel, didactique et pacificateur, notre agence va prochainement envoyer une copie de cet article à ses consoeurs concernées. Et si elles ne se mettent pas rapidement à parler français, nous saisirons notre organe de tutelle, le GPO, ainsi que la Commission des Affaires Etrangères et de la Défense de la Knesset, en exigeant que l’incitation à la haine des peuples par déformation linguistique intentionnelle et répétitive soit sévèrement réprimée. La sieste des fonctionnaires de l’Etat d’Israël n’a que trop duré.

Activités civiles et politiques

Civil : homme qui n’est ni militaire ni religieux (Larousse)
Activiste : adepte d’une attitude politique préconisant l’action concrète : Nicolas Hulot est un activiste de la protection de l’environnement.

Militant : membre actif d’une organisation politique, syndicale, d’une association. (Larousse) : une personne inscrite à l’UMP est un militant. Arlette Laguiller est une militante. Un terroriste tirant des roquettes, artisanales ou non, sur une ville n’est pas un militant.

Politique : qui se rapporte à la science et à l’art de gouverner.

Gens d’armes

Policier : membre de la force veillant à l’observation et au maintien de la sécurité publique. Le policier s’occupe de l’ordre parmi les civils, il n’a pas pour fonction de se battre contre une force étrangère.

Soldat : membre des forces armées, dont la fonction principale consiste en la défense d’une nation contre des menaces provenant de l’étranger.

Milicien : membre d’une organisation armée, policière ou paramilitaire, parallèle (le Hamas) ou auxiliaire.

Terroriste : individu armé s’attaquant systématiquement à des civils.

Note :

[1] A l’exception remarquable de Guysen Israel News.

[2] Aucune antithèse à la nôtre ne nous avait été signifiée, aucune critique circonstanciée – pour cause ! – du vocabulaire correct que nous décrivions.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le dimanche 27 mai 2007 - 04h46:

La Suisse et le Hamas... par Maitre Ftouh Souhail de Tunis

Il est probable qu’au moi de juin prochain le premier ministre palestinien se rendra en Suisse pour répondre à l’invitation de la fameuse Association Suisse-Palestine présidée par un certain Daniel Vischer. Ce dernier prend le soin de préciser « que l’invitation s’adresse à Ismaïl Haniyeh en tant que ministre de l’Autorité palestinienne et non en tant que représentant du Hamas». Cette visite curieuse a du être retardée vu les affrontements inter palestiniens de ce mois de Mai.

Mais le plus drôle, c’est que contrairement à d’autres pays occidentaux, la Suisse ne s’est pas montrée réticente à mener des entretiens avec les représentants du gouvernement palestinien. Berne hésite encore à placer le Hamas sur la liste des organisations terroristes.

Apparemment plus rien ne s’oppose donc à ce qu’un des principaux responsables du Hamas vienne bomber le torse en suisse. C’est une honte, c’est un scandale pour la confédération helvétique d’accueillir un symbole du nouveau Reich islamique. !!! Comment un pays en Europe autorise d’accueillir sur son sol une telle figure qui porte dans sa « valise diplomatique » l’agenda d’une solution finale….. islamique ?

Article 1 (de la charte du Hamas) : le programme du Mouvement de Résistance Islamique est l’Islam. De là, il tire ses idées, ses manières de penser et de comprendre l’Univers, la vie et l’homme. Il s’en réfère pour juger de toutes ses conduites, et il en est inspiré pour prendre des mesures.

Si nous voulons savoir ce que veut le Hamas et comment il compte le procurer, il suffit de se pencher sur la doctrine qui les anime ;

Article 7…..: “Le jour du Jugement ne viendra pas tant que les Musulmans combattent les Juifs et tant que le Juif se cache derrière des pierres et des arbres. Les pierres et les arbres diront : “Oh ! Musulmans, Oh ! , il y a un Juif derrière moi. Viens et tue-le.”

Et ce ne sont pas là que des phrases creuses sur une vielle charte. Les responsables du Hamas s’en gargarisent volontiers aussi, en 2007.

Article 11: Le Mouvement de résistance islamique considère que la terre de Palestine est un territoire islamique consacré aux futures générations musulmanes jusqu’au jour du jugement. (…) « La loi gouvernant la terre de Palestine est celle de la charia Islamique (Loi) et la même loi est valable pour toutes les terres que les Musulmans ont conquis par la force, parce que durant la période des conquêtes, les Musulmans ont consacré ces terres aux générations musulmanes jusqu’au jour du Jugement. »

En d’autres termes, pour le Hamas, toute la Palestine devait être musulmane même au prix d’un massacre, parce qu’elle a été conquise une fois par la force (vers 638). Il ne manque plus qu’une précision quant à sa stratégie de «dialogue» avec Israël:

Article 13: (…) Il n’y a pas de solution à la question palestinienne si ce n’est à travers la Jihad. Les initiatives, les propositions et les conférences internationales sont toutes une perte de temps et de vaines tentatives.

Et nous savons que certains des objectifs les plus malsains de cette organisation sont déjà atteints…

Article 15: (…) Il est important que des changements élémentaires soient faits dans le contenu des programmes scolaires afin de les épurer des traces de l’invasion idéologique des orientalistes et des missionnaires qui ont infiltré la région suite à la défaite des Croisés devant la tombe de Saladin.

Cela nous explique sans doute en bonne partie pourquoi le Hamas, cette organisation ouvertement théocratique, suprématiste et obscurantiste à l’extrême, a fait un tel score électoral.

Tolérer la présence de Haniyeh en Suisse équivaut à considérer la démocratie comme la simple loi du plus grand nombre. Adieu l’État de droit, la société civile, les droits de l’homme, les libertés individuelles, les droits des minorités, l’égalité homme femme — il suffit de mentir assez longtemps à une population fragilisée puis d’obtenir son vote sur un programme médiéval pour que la Suisse fasse son plus large sourire à un nouveau Reich islamique qui monte en puissance à Gaza.

Il est dommage qui les diplomates suisses n’ont pas vu ou entendu de ce qu’à conduit l’escalade de la terreur orchestrée ces jours - ci par le mouvement fondamentaliste que représente le Hamas.

Apres 59 de l’indépendance de l’Etat d’Israël, la ville de Sdérot est sur le point de devenir le symbole de la souffrance quotidienne engendrée par ces roquettes Quassam qui atterrissent sur la population civile juive.

Ce sera courageux si les responsables suisses (soucieux de la cause humanitaire) se rendent au parc de Hayarkon de Tel Aviv pour constater comment ce parc se transforme en un centre refuge pour installer des tentes qui accueilleront, au fil des jours, les habitants de Sdérot désireux de quitter l’angoisse imposée par les tirs incessants des roquettes palestiniennes.

Sdérot, ville outragée et agressée, vaincra l’hypocrisie des quelques chancelleries occidentales, avant de vaincre le terrorisme du Hamas.

Ftouh Souhail

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le dimanche 27 mai 2007 - 04h15:

Nouvelles de SDEROT et du Neguev occidental

url : http://www.guysen.tv/?vida=1493

Retrospective de la semaine ecoulee - 27 Mai 2007

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Voici un exemple de la facon dont sont rapportes les evenements dans la presse francaise (par l'intermediaire de l'agence Reuters) :

Mes brefs commentaires sont contenus a l'interieur de [...]

Israël intensifie ses frappes contre le Hamas

Les forces israéliennes ont de nouveau pilonné [!!} la bande de Gaza samedi, tuant au moins cinq activistes [Remarquez l'utilisation d'activistes au lieu de terroristes] du Hamas • En Cisjordanie, un ministre du gouvernement palestinien, membre du Hamas, a été arrêté.
Par Liberation.fr - samedi 26 mai 2007

Les forces israéliennes ont de nouveau pilonné [!!] la bande de Gaza samedi, tuant au moins cinq activistes [!!] du Hamas, et ont arrêté en Cisjordanie un ministre du gouvernement palestinien, membre du Hamas, dans le cadre de l'intensification de leurs opérations contre les islamistes.

Les frappes aériennes ont détruit des locaux utilisés par la Force exécutive du Hamas ainsi que par sa branche armée, ainsi qu'un corps de garde proche de la résidence du Premier ministre Ismaïl Haniyeh.

Ces raids sont intervenus après que les activistes palestiniens de la bande de Gaza responsables de tirs de roquettes sur Israël eurent indiqué qu'ils pourraient consentir à une trêve [!!].

D'énormes colonnes de fumée noire s'élèvent de ce qui restait des bâtiments de la Force exécutive, à Gaza. Cinq membres au moins de la Force exécutive ont été tués et une trentaine d'autres personnes blessées, a-t-on appris auprès de sources médicales.

L'explosion a endommagé une garderie située à proximité dont des fenêtres ont volé en éclats. Aucun des enfants, tous âgés de moins de six ans, n'a été blessé. [surtout ne pas oublier de sensibiliser le lecteur !]

DEUXIÈME MINISTRE ARRÊTÉ

Des témoins palestiniens ont fait état de sept raids aériens israéliens peu avant midi, en plus des cinq frappes menées dans la nuit de vendredi à samedi, dans lesquelles au moins trois personnes - tous des passants - ont été blessés. Israël a confirmé pour l'heure avoir mené huit frappes aériennes.

De leur côté, des activistes [toujours "activistes" meme s'ils tirent aveuglement sur la population civile !!] palestiniens ont tiré au moins cinq roquettes samedi en direction du territoire israélien, sans faire aucun blessé, a déclaré l'armée israélienne.

Le ministre d'Etat palestinien Wasfi Kabha, membre du Hamas, a été arrêté en début de matinée dans son village, proche de la ville cisjordanienne de Djénine, a déclaré un responsable palestinien de la sécurité.

Kabha est le deuxième ministre du gouvernement d'union palestinien à être capturé par les forces israéliennes depuis jeudi, jour où Nasser al Chaer, chargé du portefeuille de l'Education et lui aussi membre du Hamas, a été emmené par des soldats de Tsahal, en Cisjordanie. Trente-deux autres responsables palestiniens avaient été arrêtés le même jour en Cisjordanie.

"Nous avons demandé aux Etats-Unis et à l'Union européenne d'intervenir pour faire libérer les ministres et les députés (détenus par les Israéliens)", a déclaré Saëb Erekat, collaborateur du président palestinien Mahmoud Abbas. "Ces mesures (d'arrestations) ne servent pas l'objectif d'un apaisement", a-t-il ajouté. [Qu'ils commencencent par liberer Guilad Shalit. Au contraire, ils ont arrete le processus de la negociation]

PLUS DE 220 ROQUETTES DEPUIS LE 15 MAI

Cette série d'arrestations a également suscité la préoccupation des Etats-Unis et des Nations unies.

Quelques heures plus tôt, la branche armée du Hamas et d'autres factions radicales avaient dit étudier une proposition du président Abbas concernant un cessez-le-feu temporaire dans la bande de Gaza.

Auparavant, des activistes avaient exigé qu'afin de relancer une trêve décrétée en novembre dernier dans la bande de Gaza [qui l'a rompue !], Israël cesse également les hostilités en Cisjordanie, mais l'Etat juif a rejeté cette éventualité.

Après des discussions de crise avec le Fatah du président Abbas, les activistes ont indiqué qu'ils pourraient accepter un nouveau cessez-le-feu pour la seule bande de Gaza. Selon le Fatah, ils ont donné à Israël jusqu'à dimanche pour faire connaître sa réponse. [ et en plus un ultimatum !]

Mais d'autres factions ont démenti avoir pris quelque engagement que ce soit, se bornant à dire qu'elles étudiaient une proposition présentée par Abbas en faveur d'une trêve d'un mois, à titre d'essai, dans la bande de Gaza.

Depuis le début des violences observées ce mois-ci, Israël a rejeté les appels en faveur d'une trêve, demandant au contraire aux puissances étrangères de faire pression sur le gouvernement d'union palestinien, dirigé par le Hamas, afin qu'il fasse des concessions. [ Mais qui est donc l'agresseur ? ]

L'Egypte tente de jouer un rôle de médiatrice dans cette crise. Une délégation du Fatah est attendue ce samedi au Caire pour des discussions. Un porte-parole du Hamas a déclaré pour sa part que le mouvement islamiste était prêt, lui aussi, à rencontrer des responsables égyptiens....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le dimanche 27 mai 2007 - 01h38:

Un article sur l'école Otzar Hatorah de Créteil.

Not God's policemen
By Or Kashti
26/05/2007

FRANCE - In the corridors of the schools of the ultra-Orthodox Otzar Hatorah network in Creteil, a suburb of southeastern Paris, among maps of the biblical Land of Israel and pictures of rabbis, several newspaper pages mounted on the wall list the achievements of French schools in the 2006 matriculation exams. Otzar Hatorah Banot, the girls' school, with 100 percent success, and Otzar Hatorah Banim, the boys' school, with 90 percent success, are underlined in thick marker. The precise ranking is less interesting than the very fact that the ultra-Orthodox school is publicizing its students' achievements in secular fields.

It is hard to apply the usual Israeli definitions to the French Otzar Hatorah network. Are these ultra-Orthodox schools? The answer is not unequivocal. The principals define themselves as such, but say that only some of the students are observant. The approach to Jewish studies is entirely Orthodox, without any recognition of other interpretations, but the 10 hours a week devoted to Jewish subjects do not cut into the official French curriculum, and the desire to excel in general studies, as demonstrated by the pictures in the corridors, filters down clearly to the students.

La suite dans

http://www.haaretz.com/hasen/spages/863246.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le dimanche 27 mai 2007 - 00h20:

Lapid merci tu as rappelé la possibilité de consulter la Bible en trois langues, y compris la version du rabbinat français, sur le site http://www.sefarim.fr, sur l'initiative d'Akadem-Multimedia.

Il faut préciser que sur le site http://www.akadem.org on trouve de nombreuses vidéos de conférences dans des domaines variés du judaïsme.

J'avais jugé utile de le signaler avant Shavouot

Meyer (Meyer) le mardi 15 mai 2007 - 00h13:

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 26 mai 2007 - 23h56:

La Tribune de Geneve : Diaporama -En images: la synagogue sinistrée par HENRI DELLA CASA - 26 Mai 2007
rl : http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/multimedia/en_images/detail_galerie/(contenu)/82069

En images: la synagogue sinistrée

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url : http://www.a7fr.com/Default.aspx?tabid=52&articleType=ArticleView&articleId=35178

http://www.a7fr.com/Default.aspx?tabid=52&articleType=ArticleView&articleId=35178,Une synagogue incendiée à Genève: son ancien rabbin réagit

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Gaon: «Je veux que les travaux démarrent mardi»

"Les dégâts sont considérables. La reconstruction coûtera plus de 100000 francs, pour l’instant.

- La communauté juive vit avec douleur ce sinistre et ne veut pas croire à un acte criminel.

Au lendemain du terrible incendie qui a ravagé la synagogue Hekhal Haness, la communauté israélite de Genève tient à ne pas spéculer sur les causes du sinistre. Le rabbin Elkrief, en charge du lieu saint à Malagnou, rappelle que «le plus important maintenant est de continuer à célébrer les services, en cette période clé du judaïsme».

Pour preuve, un mariage qui devait avoir lieu tout le week-end à la synagogue (et qui a dans un premier temps été annulé) sera tout de même fêté sous une tente d’appoint. «La future mariée avait promis à sa mère qu’elle se marierait ici. C’était donc très important de ne pas ajourner cette fête», a raconte David Gaon, président de la synagogue.

Plus tard dans la journée, son père Nessim l’a rejoint sur place et a redit son intention d’aller très vite dans la reconstruction: «Je veux que la synagogue soit encore plus belle qu’avant. J’ai donné ordre que les travaux commencent dès mardi!» Coût de cette réparation: 100 000 francs, selon Nessim Gaon. Pour autant, on avertit que cette somme est provisoire et que tout dépendra du bilan final des dégâts.

A partir de 9 h 30 hier matin, la police scientifique a scruté durant plusieurs heures les recoins de la synagogue. D’après les premières indications, le feu s’est déclaré dans un local où se trouvait une armoire électrique. Un chien formé à la détection d’hydrocarbures est aussi venu de Neuchâtel. Son passage n’a rien donné de concluant et il se rendra certainement de nouveau sur les lieux........


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Déclaration du conseil d'etat - 24 Mai 2007

Déclaration des autorités genevoises prononcée par Monsieur Charles Beer, Président du Conseil d’Etat, lors de la session de Grand Conseil du 24 mai 2007.

Madame la Présidente du Grand Conseil,
Mesdames et Messieurs les députés,
Messieurs les Conseillers d'Etat, Chers collègues,

Ce 24 mai, à 5h18, les services d'intervention de la police cantonale et du service d'incendie et de secours étaient avisés que la synagogue Hekhal Haness, rue de Malagnou, était la proie des flammes.

Ce soir, en l'état des investigations, aucune hypothèse, concernant l'origine du sinistre, ne peut être écartée. Tant la thèse de l'accident que celle d'un acte criminel sont retenues.

L'incendie n'a pas fait de victimes, alors que hier soir, 200 membres de la Communauté israélite de Genève y étaient réunis. Le lieu de culte n'a pas été endommagé par les flammes et les objets de culte ont pu être mis en sécurité par le personnel du Service d'assistance et protection à la population. En revanche, l'entrée a été détruite et l'eau déversée a atteint la synagogue proprement dite.

Accompagné de M. Laurent Moutinot, Conseiller d'Etat en charge du département des institutions et vice-président du Conseil d'Etat, et du Chancelier, j'ai rencontré cet après-midi, sur le lieu de l'incendie, Monsieur Ron Aufsesseer, président de la communauté israélite de Genève, ainsi que le rabbin Elkrief et Monsieur Nessim Gaon, constructeur de la synagogue, afin de leur faire part de vive voix de l'émotion des autorités genevoises face à cet incendie.

Il convient ce soir de dire la tristesse et la solidarité des Genevoises et des Genevois envers la communauté israélite du canton et de l'ensemble du pays. Chaque fois qu'une synagogue, qu'une mosquée, qu'une église, qu'un lieu de culte brûle, c'est une part de chacun de nous qui disparaît. L'image d'une synagogue en flammes nous ramène aux heures les plus sombres de notre histoire.

Les autorités cantonales sont conscientes que les investigations menées par la police genevoise peuvent être longues. Il nous faudra ainsi savoir résister à notre impatience de connaître les raisons de cet incendie.

C'est dans cet esprit que les autorités cantonales, le Bureau du Grand Conseil et le Conseil d'Etat, ont souhaité sans autre déclaration aux médias, faire part aux responsables et aux membres de la communauté israélite de Genève de leur peine mais aussi de leur solidarité. De leur détermination à établir les faits et le cas échéant, de prendre toute mesure qui s'impose.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 26 mai 2007 - 22h56:

"Le Monde" en quête d’un patron par Marie-Lætitia Bonavita - 26 mai 2007 - Le FIGARO

Jean-Marie Colombani se conformera « aux choix et aux décisions » du conseil de surveillance du groupe.

Les administrateurs externes du conseil de surveillance ont pris acte hier du rejet de Jean-Marie Colombani par la rédaction du quotidien.

ALAIN MINC, le grand argentier du Monde, a lâché Jean-Marie Colombani. Le président du directoire du groupe de presse cessera bel et bien son mandat le 30 juin prochain.......

Minc, le dernier du «trio»

........Aujourd’hui, Alain Minc reste le dernier rescapé du trio formé avec Jean-Marie Colombani et Edwy Plenel, l’ancien directeur de la rédaction du quotidien du soir, parti en 2005. Pour combien de temps? Le 30 juin prochain, parallèlement à la nomination du nouveau président du directoire du Monde, se jouera le renouvellement du conseil de surveillance, et donc de son président lui-même.....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 26 mai 2007 - 22h33:

Nouvelles de Sderot et du Neguev occidental

http://www.infolive.tv/fr/home

Infolive.tv - journal du 26 Mai 2007

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