Archive jusqu'au 18/août/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Aout 2005: Archive jusqu'au 18/août/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Sarel (Sarel) le mercredi 17 août 2005 - 22h12:

Emma
Avec le retrait du goush katif le gouvernement israelien a reconnu qu'il existe des terres occupees qu'il faut rendre
Apres cet acte ce n'est plus a lui de decider quel territoire est encore occupe !
Le monde avait interet primordial de prouver qu'Israel avait enfreint les lois internationales D'ou le terme de "colon"
dont vous vous servez
Avez vous idee quel morceau de terre 'le monde pense laisser a Israel?
Avez vous demande au monde arabe 's'il acceptait un quelconque pouvoir juif dans la region ?
Le retrait des "juifs colons"est un debut d'aveu qui permettra legalement de donner aux autres le pouvoir de trancher de l'avenir du peuple juif
L'avenir dans cette region arrive tres vite !!
sarel

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 17 août 2005 - 21h41:

Une génèration...Déracinèe.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le mercredi 17 août 2005 - 19h57:

Alerte au ver Zotob.A sur Windows 2000

Clone de Mytob, Zotob.A vise Windows 2000 en s'attaquant à une vulnérabilité du service Windows Plug and Play



La trêve estivale, avec un calme relatif sur le front des attaques virales, se termine. FrSIRT révèle une nouvelle menace, le ver Zorob.A, qui cible Windows 2000.


Une menace plutôt limitée, donc, même si de nombreuses entreprises sont encore équipées du système d'exploitation de Microsoft. Mais une menace réelle qui incite une nouvelle fois à être à jour sur les correctifs.


Ce dérivé de Mytob infecte les poste Windows 2000 via le port 445/TCP, utilisé par le service Windows Plug and Play, à partir duquel une fois installé il tentera d'infecter d'autres postes.


Zorob.A installe un fichier 'botzor.exe' dans le répertoire %SYSTEM%. Puis il crée le mutex 'B-O-T-Z-O-R' et ajoute une entrée au registre qui lui permettra de s'exécuter à chaque démarrage. Enfin il ouvre un shell et un serveur FTP, puis se connecte à un canal IRC contrôlé par son auteur afin de lui permettre d'exécuter des commandes à distance.


Lorsqu'il se transmet sur d'autres postes en exploitant son serveur FTP, Zotob.A se transfère dans un fichier nommé 'hha.exe'.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mercredi 17 août 2005 - 19h55:

Claudia !!! s il vous plait ne participez pas a la desinfo ... c est exact qu une quinzaine de Habadnikim se sont enfermes et ont menace de se faire exploser ... en fait ils demandaient que 104 soldats mettent les tefilin ... pourquoi 104 ??? pour commemorer les 104 ans du Rabbi de Loubavitch ... apres maintes discussions les 15 jeunes ont accepte de sortir et de se rendre dans les bus sans aucune opposition ...

Dans la Yeshiva de Yamit a Newe Dkalim se sont aussi enfermes 2000 jeunes qui eux aussi ont menace ... mais apres des pourparlers avec l armee et la police ils ont aussi accepte de sortir apres la priere qu ils ont organise ...

Le commandant de la police en conclusion de cette premiere journee difficile a declare , tout s est bien passe , dans la dignite avec beaucoup de douleur et de souffrance ... les quelques actes de violence sont les resultantes de la profonde douleur ... On espere terminer le ""rapatriement "" des mitnahalim au debut de la semaine prochaine ...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le mercredi 17 août 2005 - 19h10:

Des juifs new-yorkais menacent de se suicider en protestation au retrait
AFP 17.08.05 | 16h55


NEVE DEKALIM (bande de Gaza) - Des membres d'un nouveau mouvement juif orthodoxe basé à New-York ont menacé de commettre un suicide collectif afin de protester contre le retrait de la bande de Gaza, ont indiqué des sources sécuritaires israéliennes et des personnes de ce groupe.

Les membres de ce mouvement qui émane de la secte ultra-orthodoxe des Loubavith se sont barricadés avec des bombones de gaz à l'intérieur d'un abri anti-bombardement à Neve Dekalim, la "capitale" des colons de la bande de Gaza, a déclaré le responsable local de l'organisation, le rabbin Ygal Kirshenzaft.

"Ils sont environ une vingtaine dans l'abri avec des bombones de gaz", a-t-indiqué.

Un correspondant de l'AFP a indiqué que des gardes-frontières et deux rabbins tentaient de négocier avec les barricadés, la plupart des Américains.

Une source sécuritaire a indiqué qu'ils sont une douzaine mais n'a pas confirmé qu'ils étaient en possession de bombones de gaz.

Ce groupe est constitué de fidèles du rabbin Menahem Mendel Schneerson, qui a dirigé le mouvement ultra-orthodoxe Loubavitch jusqu'à sa mort.

Plus tôt mercredi, une habitante de la colonie israélienne de Keddoumim (nord de la Cisjordanie) a été grièvement blessée après avoir tenté de s'immoler par le feu pour protester contre le retrait en cours de Gaza.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le mercredi 17 août 2005 - 18h45:

Je viens de voir dans Haaretz une photo montrant une dame et sa fille de Kerem Atzmona portant l'étoile jaune, comme si elles allaient être déportées dans un camp d'extermination.

Je trouve totalement indécente et révoltante la comparaison des évènements actuels dans le Goush Katif avec le sort des juifs durant l'époque nazie.

Ainsi l'arrestation, la déportation, le passage dans les chambres à gaz, la crémation de millions de juifs n'auraient été que des déménagements forcés à quelques dizaines de kilomètres, au frais du gouvernement ?

Ainsi l'Etat d'Israël, reconnu comme une démocratie au Proche-Orient, serait brusquement devenu un état dont la police et l'armée se comporteraient comme celles du 3ème Reich allemand ?

Même les révisionnistes et les antisionistes les plus farouches ne sont pas allés si loin.

Il ne s'agit pas de minimiser le traumatisme que subissent ces milliers de personnes obligées de repartir à zéro en Israël. Mais cela n'a rien à voir avec le sort de ceux qui ont disparu à jamais, des tout petits aux plus âgés, sans descendance pour la très grande majorité d'entre eux.

Ceux qui utilisent cette comparaison, soit ne connaissent rien à l'Histoire, soit veulent diaboliser ceux contre qui ils s'opposent pour justifier à l'avance des actions irresponsables et irreversibles.

Comme il y a bientôt dix ans, avant l'assassinat de Ytshak Rabin.

description

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le mercredi 17 août 2005 - 18h27:

Tunisie: le président de la communauté juive au Sénat

TUNIS (AP) - Le président de la communauté juive de Tunisie, Roger Bismuth, fait partie de la chambre des conseillers tunisiens qui a tenu mardi soir sa première séance dans un siège flambant neuf construit en banlieue du Bardo, à 15km de Tunis, aux côtés du bâtiment de la chambre des députés.

La nouvelle chambre est l'équivalent d'un Sénat, une institution créée pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie à la faveur d'une réforme constitutionnelle.

"Je suis très ému et fier d'avoir été élu dans cette institution parlementaire, une illustration de la politique d'ouverture et de tolérance qui caractérise la Tunisie", a déclaré à l'agence Associated Press ce sexagénaire à l'allure plutôt sportive.

M. Bismuth a fait état de "la grande répercussion" qu'a eue à l'étranger, notamment aux Etats-Unis et en France, son élection au Sénat tunisien. "Les félicitations étaient surtout adressées au président Zine El Abidine Ben Ali qui a permis l'élection d'un juif au sein de cette instance", a-t-il fait observer.

Il a mentionné notamment les félicitations reçues du président du Comité juif américain, Robert Goodkind, pour qui "le fait de porter un juif à un poste parlementaire dans un pays arabe et musulman constitue une marque distinctive de la position qu'occupe la Tunisie dans le monde arabe".

Quant au président du Congrès juif européen, Pierre Besnainou, il y relève "un pas positif sur la voie du renforcement de la démocratisation du pays et des relations entre juifs et musulmans".

La chambre haute a par ailleurs réservé plus de 15% de ses sièges aux femmes. Pour Emna Soula, journaliste de carrière, "cela montre que la femme tunisienne désormais présente dans toutes les instances et dans tous les secteurs d'activité, est un partenaire réel".

Les lois tunisiennes devront désormais être examinées par les deux chambres, toutes deux dominées par le parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Quatre des sept partis de l'opposition légale y sont néanmoins représentés. AP

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le mercredi 17 août 2005 - 18h24:

Certains Israéliens se réjouissent de voir Gaza évacuée


JERUSALEM (Reuters) - Le quotidien israélien Maariv publie à sa une photo montrant des soldats israéliens aux visages sévères marchant sur les colonies juives de la bande de Gaza, surmontée d'un titre en forme de voeu: "Nous nous en sortirons ensemble".

Mais ce slogan sonne creux pour certains Israéliens, ceux qui ne se sentent pas concernés par ce retrait forcé et ultra-médiatisé, qui suscite, certes, la sympathie, mais peu de solidarité.

"C'est comme si nous vivions dans des mondes parallèles, Tel Aviv contre Gush Katif", explique Dedi Cohen, avocat à Tel Aviv, en faisant référence à la principale colonie juive de la bande de Gaza, qui a régulièrement été le théâtre d'affrontements entre extrémistes juifs et forces de l'ordre.

"Ici, nous menons nos vies comme à l'accoutumée, alors que les colons de Gaza ont le sentiment de se battre pour vivre. Avec tout le respect que je leur dois, je pense que ce retrait était inévitable, c'était la seul chose sensée à faire", ajoute Cohen.

LA VIE SUIT SON COURS A TEL AVIV

Cette première évacuation de territoires occupés revendiqués par les Palestiniens aurait pu être un drame pour Israël, mais les chaînes de télévision ont déjà cessé de diffuser en direct les images du retrait pour reprendre la programmation habituelle de sitcoms.

Les immenses barrages routiers annoncés par les opposants au retrait n'ont jamais vu le jour. Et pendant que les colons et les soldats s'affrontaient dans la chaleur de Gaza, la plage de Tel Aviv était aussi fréquentée qu'à l'accoutumée.

Les Israéliens alignés devant les guichets de l'aéroport Ben Gourion ont poursuivi leur exode estival, partant pour les vacances vers des destinations étrangères.

Selon les sondages, une petite majorité d'Israéliens adhèrent à la vision du Premier ministre Ariel Sharon, qui considère l'évacuation de Gaza et d'une petite portion de la Cisjordanie, occupées depuis 1967, comme un "désengagement" du conflit avec les Palestiniens.

Mais pour les ultranationalistes israéliens, ce retrait est une trahison des droits bibliques du peuple juif et une rétribution des violences palestiniennes.

Les images des colons quittant leurs maisons le coeur gros ont suscité l'émotion à travers l'Etat juif, qui reste attaché à la philosophie des frontières qui a présidé à sa fondation.

"Il y a des gens d'esprit et de foi qui, encouragés par les gouvernements d'Israël, sont allé dans cette bande désertique, y ont planté un arbre et y ont créé un jardin florissant avec leur sang et leur sueur", écrivait mercredi l'éditorialiste du journal Yedioth Ahronoth, le plus grand quotidien israélien.

ATTACHEMENT A L'ARMEE ISRAELIENNE

Mais il existe un idéal auquel les Israéliens sont encore plus attachés : le service militaire obligatoire et l'idée que l'armée est au-dessus de toute division politique.

Les images de certains colons maudissant et frappant des poings de pauvres conscrits malchanceux ont éveillé la sympathie de beaucoup d'Israéliens.

Les vétérans de l'armée ont de douloureux souvenirs des longs et dangereux tours de garde à Gaza, lorsqu'ils étaient chargés de protéger les colonies.

Oren Naidek, surveillant dans une entreprise chimique à Haïfa, dans le nord du pays, estime que les soldats ne devraient pas être la cible de la violence des colons.

"C'est répugnant", affirme Naidek, qui se présente comme un "partisan malgré lui", du retrait.

Un dernier élément atténue l'épanchement des Israéliens envers les colons : les centaines de milliers de dollars que ceux-ci vont recevoir du gouvernement en guise de dédommagement.

Illustrant la ligne de division idéologique que l'évacuation a dessiné en Israël, deux animateurs de radio ont créé un sketch dans lequel ils jouent deux colons dans un supermarché qui débattent de la meilleure taille pour les oeufs destinés à bombarder les policiers affectés à l'évacuation.

En revanche, une émission qui s'est moqué avec mauvais goût de la marche des activistes d'extrême droite sur le Gush Katif a été vivement dénoncée par le public.

"On dirait que même ceux qui se réjouissent de l'évacuation des colons n'apprécient pas de voir leur combat parodié", analyse dans Maariv le chroniqueur Asaf Schneider.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Rachco (Rachco) le mercredi 17 août 2005 - 13h12:

Au Gouch Katif ce 17 aout AU MATIN les autobus s'approchent.
LES VICTIMES SONT DEJA COINCEES PAR LA POLICE ET L'ARMEE.
DES AMBULANCES EVACUENT LES PERSONNES QUI S'EVANOUISSENT DE DOULEUR.

A l'instant, la police en grand nombre et avec grande violence temoignent les journalistes sur les ondes, arrete les centaines de manifestants qui, en recitant des psaumes, bouchaient la route aux autobus venant expulser les habitants, sur l'axe routier principal.

Les reactions arabes sont inquietantes.
Toute l'analyse.
http://www.modia.org/infos/israel/bulletin8.05.html#info

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 17 août 2005 - 16h43:

mon image

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mercredi 17 août 2005 - 08h46:

Une génèration...Déplacèe...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le mercredi 17 août 2005 - 09h24:

J'ai rencontré Elisabeth Schemla en 2001.
Une femme journaliste, convaincue, forte d'un projet, Proche Orient Info, déterminée à le faire aboutir. Elle souhaitait porter l'information par le moyen le plus rapide au plus grand nombre.
Elle a trouvé les capitaux nécessaires pour lancer le site P.O.I.. Grâce à sa compétence, entouré d'une équipe dévouée, elle diffusa sur P.O.I. une information de qualité en langue française, ouverte à l'intelligentsia politique, journalistique, économique, intéressée par le Proche-Orient. Dans les années difficiles, celles de l'Intifada, elle lutta, notamment, contre la désinformation à laquelle les juifs de France étaient très attentifs.
Et aujourd'hui, le 16 août 2005, alors que je suis à Paris pour profiter d'un air léger, de plaisirs d'été, pour penser fanfreluches et évènements heureux, un mail sur mon bureau attire mon attention. Mon ami Jacques Cymerman (nous) m'informe qu'il faut aider Proche Orient Info.
Aussi égoïste que je puisse être, je lis. J'apprends que Proche Orient Info baisse son rideau. Terminé.
Après tout pourquoi pas ! Dès lors qu'à l'issue de trois années d'exploitation, le chiffre d'affaires d'une entreprise est insuffisant pour couvrir les charges d'exploitation, sauf à être philanthropes, les financiers qui l'ont soutenue n'ont pas d'autre solution que de mettre un terme à cette activité.
Car, il faut le savoir, Proche Orient Info manquait cruellement de chiffre d'affaires, c'est-à-dire principalement de lecteurs "payants". Et sans chiffre d'affaires, point d'activité, car la première valeur d'une entreprise, c'est le client.
Alors Proche Orient Info arrête.
J'ai beaucoup de respect pour Elisabeth Schemla qui a été jusqu'au bout de son rêve... Nous n'étions pas une clientèle sur qui elle pouvait compter.
J'adorerai me tromper. Et s'il n'est pas trop tard, vous avez la possibilité de vous rendre sur http://www.proche-orient.info et de diffuser à tous vos correspondants le message.
Il s'agit peut-être d'un combat d'arrière-garde, car des financiers échaudés etc... Et les uns sans les autres, point de salut.

Tita A. Zeïtoun

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mercredi 17 août 2005 - 08h47:

De Washington à Londres : le prix des confusions (info # 011608/5) [analyse]

Par Laurent Murawiec à Washington © Metula News Agency



Depuis le 11 septembre 2001, l’administration de George Bush s’élabore dans un curieux creuset de tempéraments, de motifs, d’analyses et de politiques différents et souvent contradictoires. Il n’y a en soi rien d’étonnant ni d’inhabituel à cela : les administrations américaines sont toujours des coalitions bigarrées, assemblées autour d’un homme, et non des produits idéologiquement homogènes. Mais en temps de guerre, comme c’est le cas depuis la destruction des Twin Towers de Manhattan, ces panachages, qui font parfois la force d’une administration, sont aussi les causes de ses faiblesses. Autant George W. Bush a quelquefois manifesté une véritable aptitude à prendre la bonne décision, la première qualité de l’Homme d’Etat, autant a-t-il aussi montré à divers moments de sa présidence un étonnant relâchement, qui l’a empêché de capitaliser ses succès. Une indécision dont les conséquences sont payées au prix du sang…



La situation irakienne illustre parfaitement mon analyse : il était justifié d’aller porter le fer à Bagdad ; les impacts de notre intervention sur le monde arabe auront été puissants. Ils sont mesurables, par l’affaiblissement du régime syrien ayant conduit à l’évacuation militaire du territoire libanais des soudards des El-Assad, par l’élargissement très sensible de la marge de liberté des Libanais, l’abandon par la Libye de son petit programme de développement d’armes de destruction massive et le "passage de Kaddafi à l’Ouest", ainsi qu’à l’aune du desserrement de l’étau qui enserre l’Egypte. Mais les indécisions de la stratégie américaine ont provoqué des revers non négligeables : on a beaucoup trop tardé, après la chute de Bagdad, pour frapper la dictature syrienne – or la frontière syrienne est le boulevard principal assurant l’entrée des jihadistes en Irak –. On a toléré la complicité saoudienne dans l’envoi et l’entrée des mêmes djihadistes par des passages moins fréquentés. On a laissé l’Iran mener en Irak, presque à sa guise, une très vaste et très néfaste politique de subversion.



A l’intérieur de l’Irak, on n’a pas donné aux Irakiens, ni assez tôt, ni assez loin, le pouvoir et les moyens du pouvoir : la libération a ainsi semblé « parachutée » depuis le ciel mais elle n’a pas participé assez vite à la reconstruction d’une infrastructure politique nationale. Non seulement le pouvoir américain a-t-il gardé en Irak nombre de leviers de commandes, encore l’a-t-il fait dans le flou complet. C’est ainsi que la CIA prétend, aujourd’hui encore, au contrôle des services secrets irakiens, lesquels sont surpeuplés de Baassistes absolument pas repentis, qui, sous nos propres ailes, aident les assassins zarqaouistes.



Pourquoi la CIA agit-elle de façon aussi incroyablement stupide et suicidaire ? Parce que la bureaucratie mégalomane de Langley (Virginie, le siège de la CIA. Ndlr.), incompétente à remplir les tâches qui lui incombent dans la conjoncture des évènements (voir le 11 septembre), réserve ses immenses pouvoirs au seul but de perpétuer ses avantages, ceux de l’agence et ceux de ses amis. Par contre, la CIA est idéologiquement sûre de ce qu’elle cherche dans le monde arabe : la stabilité, qu’elle pense pouvoir obtenir des dictateurs sunnites, militaires si possible. Ce fourvoiement dure depuis 1945 ! Il est d’ailleurs d’une brûlante actualité de relire à ce propos les mémoires de Miles Copeland, l’un des grands « opérateurs » de la CIA dans le Moyen-Orient des décennies d’après-guerre. Copeland y narre, avec une complaisance bouffie, l’empruntant parfois à la niaiserie, les efforts inconditionnels entrepris par la CIA afin de hisser, de maintenir et de consolider Gamal Abdel Nasser au pouvoir en Egypte et ses émules, ailleurs en Arabie. Feu le professeur Elie Kédourie, grand connaisseur du monde arabe, avait intitulé « Les apprentis sorciers » sa recension du livre de Copeland, The Game of Nations. Plus ça change, plus c’est pareil, donc.



Le 12 septembre 2001, Bush aurait dû limoger séance tenante George Tenet, le patron de la CIA, et faire monter dans la même charrette des adieux sans retour les patrons du FBI, de la NSA, et de la demi-douzaine d’autres institutions de Washington chargées du renseignement. Bush, c’est là une faiblesse dramatique du personnage, n’en fit rien. Pis encore, il maintint aux commandes les responsables de l’échec de la prévention du 11 septembre. On apprend ces jours-ci que le renseignement militaire américain avait repéré Mohammed Atta, l’un des responsables principaux du commando des pilotes-kamikazes, un an avant les faits mais que les règlements stupides imposés par l’administration Clinton – se traduisant notamment par la nécessité de ne pas violer les droits civils des personnes suspectées de terrorisme ! – avaient empêché la communication des renseignements au FBI. Le comble intersidéral du jean-foutrisme, c’est que le génie qui avait imposé ces règlements, Jamie Gorelick, à l’époque vice-ministre de la Justice, fut appelé à siéger parmi les membres de la Commission d’enquête sur le 11 septembre…



Quatre ans après l’occurrence de l’événement ayant imposé l’entrée en conflit des USA, Washington a à peine changé. Washington fait la guerre à partir de structures pensées pour les temps de paix. On a assemblé un patchwork hybride de bureaucraties pesantes et on a baptisé le résultat « Ministère de la Sécurité du Territoire. » La belle affaire ! La CIA a finalement été dotée d’un nouveau patron, qui a, au moins, le mérite de ne pas militer activement contre le président Bush. Mais la vision stratégique d’ensemble fait encore cruellement défaut. Il y a bien – c’est déjà beaucoup – une vision morale d’ensemble : c’est celle que le président a manifesté en reprenant les thèmes et les thèses développées par l’ex-refuznik et ex-ministre israélien Natan Sharansky en matière de démocratie. L’Amérique dispose enfin d’un président qui ne pratique pas au Moyen-Orient, au prétexte que « les Arabes sont comme ça » (texte caché : qu’ils ont du pétrole), la politique des trois petits singes qui n’entendent, ne voient et ne disent rien. Mais la faible capacité démontrée par le président à homogénéiser sa politique laisse dans celle-ci des trous béants, dans lesquels s’incrustent et colonisent les politiques antérieures, celles dont les bureaucraties washingtoniennes, CIA et autres, sont les porteuses.



A cause de ces inconsistances, de pénibles déboires en Irak ! Et les insolites contradictions qui affligent la politique américaine : Condi Rice, par exemple, vient au Caire dire sans ambages ni précaution oratoire à Moubarak : assez de dictature ! Mais elle se couvre les yeux quant à la situation prévalant dans la pétaudière palestinienne. Washington resserre l’étau sur Damas, mais perpétue sa politique de bienveillance à l’égard de Riyad. Je le répète sans m’essouffler depuis Septembre 2001 : la politique américaine se fait en zigzag, et elle continuera de suivre ces méandres dans un avenir à moyen terme. Parmi cette confusion régnante, cette incapacité à changer due à la pesanteur bureaucratique, on distingue combien il fut important et utile que Bush ait tenu bon en imposant John Bolton comme ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU.



De l’autre côté de l’Atlantique, Tony Blair, l’ami de Bush, aura été l’incarnation du mélange et de la confusion : ferme et fidèle allié de Bush pour mener la guerre en Irak, mais inspirateur malheureux du long et coûteux détour préalable dans l’antre de la corruption et de l’immoralité que sont les Nations Unies ; solide au poste en dépit de toutes les pressions, mais promoteur de l’absurde politique qui consiste à sacrifier Israël pour faire plaisir aux Arabes ; adversaire de la politique européenne de conciliation à tout prix, mais tout aussi permissif envers le « Londonistan », cette république islamique de la haine et du meurtre qui fleurit dans les mosquées de Grande-Bretagne, et qui a permis à ses ouailles de devenir l’une des centrales du terrorisme islamique mondial. La « récompense » décernée à l’Angleterre pour sa bienveillance par ses Islamistes est récemment devenue tragiquement évidente : l’Islamo-fascisme ne veut pas d’amis ni même de neutralistes, il veut des dhimmis – des soumis – ou des cadavres. Mais les attentats à répétition commis à Londres ont poussé le pragmatisme anglais dans une direction nouvelle. Je prédis sans hésiter que l’Anglais sera plus dur, plus volontaire et plus radical dans la guerre que l’Américain, et que sa détermination retentira fortement sur Washington. Les progrès d’une logique, ou d’une dynamique, fondées sur la reconnaissance de l’état de guerre gagneront de proche en proche des aires de la stratégie et de la politique des alliés anglais et américains, demeurées jusqu'à présent intactes. Cela pourrait inclure des changements dans la politique suivie à l’égard Israël : si le pragmatisme se décide à faire la guerre, il fondera ses déterminations et ses alliances sur ce et ceux qui l’aident à la faire.



Certes, nous n’en sommes pas encore là. Il y a quelques jours à peine, Mme Cherie Blair, représentante typique de la gauche caviar anglaise, laquelle est d’un anti-sémitisme malveillant, virulent et frénétique, couplé à une arabophilie niaise, romantique et veule (songeons à Harold Pinter, à George Galloway, au syndicat des idiots utiles de l’enseignement britannique qui voulait boycotter l’Université israélienne !), se permettait d’exprimer son amour et sa solidarité pour ces pauvres jeunes gens sans espoir ni perspective qui n’ont d’autre solution, en Israël, que de se faire sauter la panse. Malgré les excuses publiques faites par son mari après cette déclaration en faveur du terrorisme, on mesure toute la distance qui existe entre l’esprit dhimmis qui domine l’intelligentsia européenne, et une politique ne serait-ce qu’équilibrée au Moyen Orient. Mais, c’est du moins la prédiction que je propose, le changement de la dynamique de la politique anglaise amènera Whitehall à s’aligner sur la guerre que l’Angleterre se voit désormais contrainte de mener pour assurer sa sécurité. Soit on flatte et on courtise les poseurs de bombes, et ils frappent alors, non seulement les autobus de Jérusalem mais également ceux de Londres – ou bien on leur fait la guerre partout et comme il faut !



Les Hollandais ont reçu une leçon d’islamisme. Les Anglais deux autres. Il est ainsi à craindre que la pédagogie de l’assassinat-collectif ne s’étende et ne se choisisse d’autres cibles encore en Europe. Mais c’est hélas le prix que les années de complaisance et d’idéologie inconscientes imposent aux démocraties de payer. Les faiblesses manifestées par Bush – mais dans son cas, elles sont naturellement compensées pas ses points forts – font partie du même univers. De la même équation, globale dans son applicabilité.