Archive jusqu'au 12/mai/2007

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2007: Commentaires Mai 2007: Archive jusqu'au 12/mai/2007
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nopipo (Nopipo) le samedi 12 mai 2007 - 20h24:

UN DHIMMI DANS TOUTES SES OEUVRES

Pèlerinage à la Ghriba
Entretien avec Gabriel Kabla

«La Ghriba : un symbole du militantisme de la Tunisie en faveur des droits de la personne»
La Presse - Président fondateur d’honneur de l’amicale des juifs de Djerba à Paris, président de la Fédération des Associations juives originaires de Tunisie et président de l’Association des juifs de Tunisie, M. Gabriel Kabla nous a livré ses impressions quant au pèlerinage de la Ghriba cette année.
Il soutient que la Tunisie est effectivement un pays des droits de l’homme et du respect de l’Autre sans a-priori. «La Tunisie et à sa tête le Président Ben Ali, qui a une vue très lucide de l’histoire donc de l’avenir, a largement compris l’importance de l’ouverture et de la tolérance», dit-il avant d’ajouter : «On ne s’improvise pas en terre de paix ! C’est le fruit d’un long travail et d’une volonté politique qui ne s’éloigne pas de ses objectifs avant-gardistes»
Vos impressions sur le pèlerinage à la Ghriba cette année
Cette année, et comme chaque année d’ailleurs, le pèlerinage de la Ghriba s’est passé dans les meilleures conditions. L’Etat tunisien, que je remercie au passage, a veillé à ce que le service soit excellent à tous les niveaux de la sécurité jusqu’aux prestations touristiques. Les pèlerins dont beaucoup viennent pour la première fois sont carrément impressionnés. Toutes les conditions étaient réunies avec efficacité, sérénité et la traditionnelle gentillesse des Tunisiens. Les juifs ont donc pu faire leur fête du côté religieux mais aussi la fête avec les autres, par ce que les Djerbiens musulmans se préparaient pour cette fête. Ils se préparaient pour recevoir l’Autre avec toujours les mêmes critères de générosité et d’hospitalité authentiques.

Qu’y a-t-il de nouveau cette année au pèlerinage de la Ghriba ?
La nouveauté cette année c’est la pérennité de cette fête ! Oui ça se passe sur une terre d’Islam et pas n’importe laquelle ! C’est la Tunisie qui a Kairouan et la Zitouna sur ses terres. Une terre d’Islam qui accueille les juifs pour faire leur fête, et qui les accueille avec une telle bravoure et générosité. C’est une terre et c’est un peuple qui reconnaît son histoire et qui montre entre autres le vrai visage de l’Islam.
Ce dialogue entre les peuples et les civilisations doit être naturel, et c’est le conflit qui doit être exceptionnel. Dans ces conflits qui agitent le monde, la Tunisie est devenue une exception parce qu’elle favorise le dialogue. Nous voulons garder toujours cette flamme pour que lorsque les autres se réveillent de leur «mauvais rêve», ils retrouveront un pays comme la Tunisie pour leur montrer le chemin humblement mais fièrement.

Dans ce contexte marqué par les conflits religieux le pèlerinage de la Ghriba prend valeur de symbole
Conflit ou pas, la Tunisie, et à sa tête le Président Ben Ali, qui a une vue très lucide de l’histoire donc de l’avenir, a largement compris l’importance de l’ouverture et la tolérance. Ben Ali sait que le fait de préserver ces valeurs revient à préserver l’avenir de son pays. Au contraire quand il y a des conflits il ne faut pas céder à l’obscurantisme. L’exemple de la Ghriba est un symbole du militantisme de la Tunisie en faveur des droits de la personne. Oui la Tunisie est un pays des droits de l’homme et du respect de l’Autre sans a-priori aucun. C’est la culture de ce pays depuis des millénaires ! Ce pays a cet atout formidable : il a le pouvoir d’assimiler et d’intégrer les différences tout en les respectant dans leurs spécificités. En Tunisie, la différence est une richesse. Personnellement, je suis né en Tunisie et aujourd’hui, je vis entre Djerba et Paris et je constate que ces valeurs dont je parlais ne sont pas des éléments du discours politique tunisien, on les retrouve au quotidien et le pèlerinage de la Ghriba est le moment fort pour prouver que ce n’est pas seulement un discours.

Certains pèlerins ont parlé d’un déphasage entre l’image qu’ils avaient à travers certains médias et la réalité qu’ils ont vécue lors du pèlerinage…
Aujourd’hui, dans un monde marqué par les conflits religieux, les médias jouent un rôle pervers quelquefois. Moi, je leur demande de venir voir ce qui se passe durant ce pèlerinage, de se mêler à la foule, de parler avec ces gens qui cohabitent paisiblement et de parler ensuite. Parmi ceux qui ont eu l’intelligence de venir en Tunisie et d’assister à ce pèlerinage, cette année, certains ont dit «pour une fois qu’on couvre un événement plein de bonheur, ça nous change un peu des conflits». D’autres disent qu’ils ont l’impression d’être sur une autre planète, alors que ça devrai t être le contraire. C’est le conflit qui doit être une exception et pas les exemples d’entente entre les peuples.

Et qu’est-ce qui fait que cette exception puisse se passer en Tunisie aujourd’hui ?
Parce que la Tunisie a une lecture très moderne et très ouverte du texte religieux, c’est-à-dire une lecture qui rassemble et qui n’exclut pas. Et c’est ce que j’appelle une lecture saine des Ecrits Saints. Mais ce n’est pas tout ! Ça se passe aujourd’hui en Tunisie parce qu’il y a tous les ingrédients nécessaire à cette exception. C’est un pays qui accorde un grand intérêt à l’éducation et au savoir, aux droits de ces citoyens, de la femme et de l’enfant. C’est un pays ouvert et tourné vers l’avenir et qui a gardé l’habitude de communiquer avec l’Autre. Tout cela en gardant sa propre identité avec une discrétion exemplaire. On ne s’improvise pas en terre de paix ! C’est le fruit d’un long travail et d’une volonté politique qui ne s’éloigne pas de ses objectifs avant-gardistes.
Entretien conduit par S.T.


http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=1&news=49284

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 12 mai 2007 - 20h22:

YOM YERUSHALAIM

Le 15 au soir et le 16 mai 2007, Jour des 40 ans, Anniversaire de la LIBERATION et de la REUNIFICATION de Jérusalem (en 1967).

url : http://www.modia.org/jerusalem/yomjerusalem.html

Jour de Jerusalem

url : http://www.aish.com/movies/YomYerushalayim.asp

Celebrating 40 years Jerusalem united

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 12 mai 2007 - 19h24:

Hubert Védrine "réserve sa réponse" pour le Quai d’Orsay\i {lefigaro.fr (Avec AFP).- 12 mai 2007 - 17h37}

L’ex-ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin n’aurait pas encore pris de décision,...pour entrer au gouvernement.

Est-ce la traduction de la volonté d’ouverture de Nicolas Sarkozy dans la composition du futur gouvernement ? Toujours est-il que celui qui succèdera officiellement à Jacques Chirac la semaine prochaine a proposé à Hubert Védrine d'être le prochain ministre des Affaires étrangères. Vendredi matin, l’ancien ministre de Lionel Jospin s'est d’ailleurs rendu dans les bureaux où Nicolas Sarkozy travaille à constituer sa «dream team» gouvernementale.

D’après Claude Guéant, ex-directeur de campagne du président élu, l’ancien conseiller diplomatique de François Mitterrand réserve sa réponse. Et celui qui pourrait devenir secrétaire général de l’Elysée d’ajouter : «on pourrait réfléchir à un autre poste pour lui», assurant que le ministère de la Justice avait également été évoqué.}

Quelques Reactions

1/ Lu sur Primo-Europe

Védrine, le désiré

Hubert Védrine, possible nouveau Ministre des Affaires Etrangères, c’est un des scoops de l’après-campagne électorale. Décidément, depuis quelques mois, la vie politique aura été fertile en surprises.

Beaucoup déjà crient à la trahison. Ils sont autant à droite qu’à gauche. A gauche parce que Védrine est le parfait représentant de l’ère mitterrandienne. A droite… pour la même raison. Mais tous ont des présupposés radicalement différents.

Il est vrai que le nouveau Président (ne chipotons pas pour quelques jours) avait promis des surprises. Mais celle-ci est de taille. A droite comme à gauche, personne ne s’y attendait......Suite

2/Message envoyé sur le blog de Nicolas Sarkozy www.sarkozy.fr. site de Nicolas Sarkozy

"Je crois que le choix de personnalités trop marquées à gauche comme le très mittérandien Hubert Vedrine n'est pas une bonne idée.Cela risque de ne pas etre compris par notre électorat et entraîner une réaction de rejet qui portera les voix vers les candidats du FN ou du Mouvement Démocrate pour les législatives.
Des hommes comme Allegre ou Kouchner sont plus acceptables pour symboliser un rassemblement et une ouverture à gauche.Leurs prises de positions se sont nettement démarquées du discours gauchiste traditionnel.
De plus,le très pro palestinien Hubert Vedrine qui symbolise toute la politique Mittérando-Chiraquienne est complètement discrédité pour jouer un rôle d'arbitre impartial dans la recherche d'une solution négociée par tous les partenaires dans le conflit du proche orient.
VEDRINE ce n'est pas la rupture voulue par Nicolas Sarkozy et la majorité qui l'a élu.VEDRINE c'est la poursuite d'une politique de compromission et d'allégeance au monde arabe et à ses petro-dollars, telle que nous l'avons connue du temps de Chirac."


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Wait and See. "Tu n'as pas voulu de Verdine a gauche, tu l'auras a droite" . Si cela se concretise, c'est un mauvais signe pour Israel en ce qui concerne la politique de la France au Proche-Orient. En agissant ainsi, Nicolas Sarkozy semble vouloir rassurer le Monde arabe en utilisant Hubert Vedrine, symbole de la Politique pro-arabe du Quai d'Orsay. Quant a nous, si Hubert Vedrine est nomme Ministre Des Affaires Etrangeres, une fois de plus, on sera "cocufie", comme nous l'avons ete par tous les Presidents de la Republique depuis le General De Gaulle. On en a pris l'habitude !"

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 12 mai 2007 - 14h31:

Israel vu du ciel

url : http://www.dailymotion.com/search/israel/video/x1vu2q_israel-vue-du-ciel

Israel vu du ciel

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 12 mai 2007 - 14h16:

Je Garderai en memoire........

url : http://www.dailymotion.com/search/israel/video/x1vxq6_shoa

Je garderai en memoire.....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 12 mai 2007 - 11h33:

Le Violon Juif

url :http://www.dailymotion.com/search/israel/video/x1xv5v_le-violon-juif

Le Violon Juif

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le samedi 12 mai 2007 - 11h19:

N'oublie Jamais

url : http://www.dailymotion.com/search/israel/video/x1y3rt_noublie-jamais

N'oublie jamais

HOMMAGE A ILAN HALIMI

Ilan avait 23 ans. C'etait un juif conscient de ses origines et de son appartenance. Il ne demandait rien a personne. Lors de l'inhumation, des hommages lui ont ete rendus. L'ambassadeur de France en Israel M. Jean-Michel Casa a declare a cette occasion : "Ilan etait un Francais, l'un des notres" et a exprime les condoleances "des Francais stupefaits qu'un tel acte, en deca de l'humain, ait ete possible". Cet horrible assassinat, commis froidement et de propos delibere, avait grandement bouleverse la nation et specialement la communaute juive francaise. Il marque incontestablement une date dans l'histoire du nouvel antisemitisme qui, depuis quelques decennies, se developpe dans notre societe. Il nous a conduit a reflechir sur nos choix et a nous interroger sur les conditions de notre avenir.

Plus d'un an est passe mais qui peut imaginer que nous avons si peu que ce soit oublie ?

Non, Ilan ! Nous ne t'oublierons pas !

Yehi zikhro baroukh. Que benie soit sa memoire !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le vendredi 11 mai 2007 - 22h26:

Voici la méthode pour se les faire en or grâce à Sarko :

L'annonce selon laquelle Sarko et sa petite famille, se prélassait au soleil, sur le yacht de Bolloré, a fait grimper l'action Bolloré de 3% à la côte.

Ce qui représente une plus value de 45 millions d'euro sur la capitalisation totale! Pas mal n'est ce pas ! pour un investissement d'à peine environ trois cent mille euro.

Ca ce sont de belles affaires ! comme on les aime !

Reste à connaître de combien d'actions Bolloré, se compose le porte feuille à Sarko.

La langue au chat !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le vendredi 11 mai 2007 - 22h16:

Qu'est ce que cela augure pour Israël, voici comment Sarko récompense ses électeurs de chez nous !

Comme annoncé déja ce matin le Grand Ami des Harissien,,,

,,,Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin, a été vu, vendredi 11 mai, sortant des bureaux provisoires de Nicolas Sarkozy, dans le 7e arrondissement. Selon la radio RTL, qui a révélé l'information, M. Védrine est ressorti "à 11 h 30 par la porte arrière des bureaux", situés rue Saint-Dominique.


Selon différentes sources, l'ancien ministre se serait vu proposer, jeudi, un portefeuille ministériel, mais n'avait pas voulu donner de réponse.

"CEUX QUI SONT D'ACCORD AVEC LE PROJET PRÉSIDENTIEL SONT BIENVENUS"

Après Eric Besson et Claude Allègre, il s'agit de la troisième personnalité socialiste à être vue entrant ou sortant des locaux de campagne ou des bureaux du président élu qui travaille, selon ses proches, sur un gouvernement ouvert et formé de personnalités de droite, de gauche et du centre.

Vendredi matin, Patrick Devedjian, conseiller politique du président de l'UMP, n'a pas exclu la nomination d'Hubert Védrine si ce dernier "est d'accord" avec la politique extérieure prônée par le président élu. "Quand on entre dans le gouvernement, c'est qu'on est d'accord pour mettre en oeuvre le projet présidentiel. Tous ceux qui veulent concourir à la mise en oeuvre de ce projet sont bienvenus", a expliqué le député des Hauts-de-Seine.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le vendredi 11 mai 2007 - 21h51:

Six jours qui ont changé le monde (info # 011105/7) [Commentaire littéraire]

Par Viviane Miles © Metula News Agency



A quelques semaines de la commémoration du trentième anniversaire de la guerre des Six jours, déclenchée le 5 juin 1967, l’écrivain Raphaël Delpard publie un ouvrage intitulé « La guerre des Six jours : la victoire et le poison » [1], dans lequel il propose une analyse extrêmement lucide des causes de cette guerre éclair, qui a marqué un tournant décisif dans l’histoire du Proche-Orient, et dont les conséquences n’en finissent pas d’impacter le monde.



La vie de l’Etat d’Israël a été jalonnée de conflits dès le lendemain de sa création, le 14 mai 1948. Pour l’auteur et historien, la guerre des Six jours ne débute pas en 1967 ; ses origines sont à rechercher bien en amont, dans le contexte géopolitique des deux décennies qui ont suivi la deuxième Guerre mondiale.



Le livre de Delpard s’ouvre sur la destitution du roi Farouk 1er d’Egypte, en juillet 1952, puis la prise de pouvoir par Gamal Abdel Nasser, le 14 novembre 1954, qui dirigera le pays en souverain despotique jusqu’à sa mort, en 1970. Si, dans un premier temps, le président égyptien avait envisagé un rapprochement avec le jeune Etat juif, les pressions du monde arabe, et, en particulier, des Frères musulmans, le poussent rapidement à opérer une volte-face radicale.



Nasser entretient un rêve pharaonique : la réalisation du barrage d’Assouan. Face au refus des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France de financer ce projet colossal, le raïs égyptien se tourne vers l’Union soviétique. Moins de deux ans plus tard, le canal de Suez est nationalisé. Cette mesure déclenche une montée en flèche de la cote de popularité de Nasser dans le monde arabe, en même temps qu’une grande inquiétude en Europe, et un rapprochement franco-britannique dans l’adversité commune.



Jusque là, Londres et Paris ne s’étaient guère offusqués du blocus imposé par l’Egypte aux navires israéliens, en totale violation du vote du Conseil de sécurité des Nations Unies et malgré plusieurs demandes d’Israël pour la levée dudit blocus depuis 1949. Mais devant la séquestration des biens de la Compagnie universelle du canal de Suez, co-gérée par la France et la Grande-Bretagne, une conférence internationale est convoquée. Las, les efforts diplomatiques n’aboutissent pas. L’URSS arme l’Egypte, et la France va fournir à l’Etat hébreu les armes qu’il a commandées de longue date. C’est lors d’une réunion secrète, près de Paris, réunissant la France, l’Angleterre et Israël, représenté par David Ben Gourion, que les participants décident d’attaquer l’Egypte le 29 octobre 1956. Ce sera la Campagne du Sinaï.



Sur le plan militaire, la victoire de la petite armée israélienne et de ses alliés est écrasante. Mais sur le terrain diplomatique, le conflit s’achève par un cessez-le-feu en queue de poisson, proclamé par l’ONU sous la menace de Moscou d’une intervention nucléaire. Une force de casques bleus est organisée, qui remplace les Franco-britanniques sur le canal et les Israéliens dans le désert du Sinaï. Les Soviétiques et les Américains, qui ont donné l’ordre aux Européens de cesser leur campagne et de se retirer du territoire conquis, s’imposent, au sortir de cette crise, comme les seules super-puissances de la planète. L’empire britannique est nanisé, autant que l’illusion éphémère de la grandeur française retrouvée. Les conséquences économiques et culturelles sont dramatiques pour les deux pays, tandis que des représailles terribles s’abattent sur la communauté juive d’Egypte.



Pour Raphaël Delpard, qui se base sur de nombreux documents historiques, dès le lendemain de la Campagne du Sinaï, la « géostratégie dans la région change considérablement de physionomie. La France et l’Angleterre sortent vaincues et surtout humiliées de la fausse guerre que les deux pays n’ont pas osé mener à son terme. Londres et Paris ont perdu le soutien des Etats-Unis, se sont aliénés les Soviétiques, et ne sont plus au Proche-Orient deux puissances dominantes... ». En fait, le grand vainqueur de cette nouvelle donne est l’URSS, qui s’implante durablement dans la région, pourvoyant l’Egypte financièrement et militairement.



Les bateaux israéliens peuvent à nouveau emprunter le canal de Suez sans risques, les casques bleus veillent sur la sécurité régionale, et le jeune Etat hébreu est nimbé d’une aura prestigieuse auprès de nombreux pays, qui admirent le courage et la force du peuple juif. Mais l’accalmie est de courte durée.



Comme le précise l’auteur, « tout irait pour le mieux si les Arabes palestiniens ne venaient troubler la fête avec des actes de terrorisme à répétition qu’ils perpètrent chaque jour contre les civils israéliens. ». Ces attaques sont un des facteurs déterminants qui va déclencher la guerre des Six jours. Israël ne « peut accepter que des commandos, dont l’objectif est de tuer de sang-froid la population civile sans défense, violent les lois fondamentales entre Etats souverains en pénétrant clandestinement dans le territoire, et cela sans subir des représailles en retour ». En novembre 1966, l’armée israélienne lance donc une opération d’envergure en Jordanie pour tenter de faire cesser les incursions des fedayins, les miliciens palestiniens. Le roi Hussein, pourtant loin d’être favorable aux Arabes palestiniens qui se sont incrustés sur son territoire, porte plainte devant les Nations Unies, qui condamnent Israël à l’unanimité, alors que « les actes criminels commis par les Arabes palestiniens envers Israël depuis 1948 jusqu’à nos jours n’ont jamais été sanctionnés par le Conseil de Sécurité. ».



Ni Hussein de Jordanie, ni Nasser ne veulent cependant d’un affrontement global avec les Israéliens. Le second, surtout, a compris que la paix est bien plus profitable au développement économique et social de son pays que la guerre. Mais l’URSS va utiliser l’Egypte pour créer « des foyers de tensions ça et là pour gêner les Américains au Vietnam. ». Delpard développe remarquablement la machination machiavélique mise sur pied par le KGB, qui a transmis aux autorités égyptiennes une dépêche sciemment fausse, faisant part « d’une forte concentration militaire israélienne à la frontière israélo-syrienne. Et d’une intention belliqueuse de Tel-Aviv ». Ce mensonge va mettre le feu aux poudres pour longtemps.



Même si la supercherie est éventée, pas un seul chef d’Etat sur la planète ne prend l’initiative de dénoncer la manœuvre soviétique. Ni d’arrêter la machine infernale. Et l’historien de s’interroger sur les motivations des uns et des autres à se lancer dans l’entreprise guerrière ou à rester les bras croisés sans réagir. La réponse qui s’impose est qu’aucun d’entre eux ne se hasarde à accuser le puissant empire soviétique en pleine guerre froide, ni à reconnaître qu’il s’est fait berner, au risque de passer pour un imbécile. Nasser, prisonnier de ses bailleurs de fonds, est condamné à continuer, sous peine d’être désavoué par le monde arabe, ce qui équivaut à un suicide politique, voire un suicide tout court.



Alors qu’Israël ne croit pas encore vraiment à la guerre, côté égyptien, les préparatifs vont bon train. Nasser ordonne l’évacuation des casques bleus de la zone démilitarisée de Gaza – aussitôt remplacés par des phalanges arabo-palestiniennes, qui commettent des attentats contre les civils israéliens – et ferme le golfe d’Akaba, mesure qu’il sait être un « casus belli caractérisé » pour les Israéliens.



Devant l’imminence de l’affrontement, le peuple israélien se mobilise à son tour, de manière massive. Même « la communauté druze, dont les hommes sont dispensés de servir dans l’armée, insiste pour être incorporée dans des unités combattantes. ». Un élan de solidarité international se répand à travers le monde entier : « Des Français d’origine juive et des chrétiens veulent s’engager pour combattre aux côtés des soldats hébreux. ».



Dans les dernières semaines de mai 1967, le ministre des Affaires Etrangères israélien, Abba Eban, fait le tour des chancelleries occidentales pour tenter de sauvegarder la paix. En vain. A Paris, De Gaulle lui réserve un accueil glacé, et, dès le départ de l’Israélien, donne l’ordre de suspendre les exportations d’armes vers Israël. A Londres et Washington, l’accueil est plus chaleureux, mais rien ne sera fait non plus en direction de la paix.



De Gaulle, pas visionnaire pour deux sous, pense que la cessation des livraisons d’armes aux Israéliens éloignera le spectre de la guerre, mais il se fourvoie complètement : elle ne fait qu’en précipiter l’échéance. Ainsi, Israël est « contraint de hâter une attaque surprise pour pallier son infériorité militaire ». L’attaque a lieu le lundi 5 juin 1967 à 7 heures 45. En à peine plus de deux heures, la quasi-totalité de la l’aviation de guerre égyptienne est anéantie au sol et la guerre terrestre commence. Le lieutenant Yaël Dayan, fille du général Moshé Dayan et correspondante de presse durant la guerre des Six jours, décrit ainsi les termes du conflit : « (...) nous mettions en jeu tout ce que nous possédions. Ce qui, pour d’autres pays n’eût été qu’une défaite, eût signifié pour nous l’extermination. Il nous était impossible de perdre la guerre et de survivre. ».



Fort d’une documentation extrêmement riche, Raphaël Delpard décrit, heure par heure, étape par étape, les batailles que se livrent Israël et ses voisins arabes, sur les fronts égyptien, jordanien et syrien.



Le 7 juin, les troupes de Moshé Dayan entrent à Jérusalem Est. Lorsque l’officier qui commande l’assaut de la Ville Sainte déclare à la radio : « Le Mont du Temple est entre nos mains », l’émotion est à son comble chez les Israéliens et les Juifs du monde entier. Une émotion que l’écrivain rend tellement palpable à travers cette phrase qui résume toute l’Histoire : « Deux mille ans après que les Romains les ont chassés de leur terre, vingt-deux ans après la fin de l’Holocauste où six millions des leurs ont été exterminés, dix-neuf ans après la création de l’Etat d’Israël, et le deuxième jour de la guerre des Six jours, les Juifs ont définitivement réuni le passé et le présent. ».



Après la fulgurante victoire militaire de Tsahal sur tous les fronts, commencent des négociations diplomatiques, notamment sur le règlement de la circulation dans le golfe d’Akaba ; mais sur ce terrain, l’avantage est loin d’être acquis. La Ligue arabe, devant l’impossibilité de se débarrasser militairement d’un Etat hébreu, qu’elle n’a jamais accepté malgré le vote de l’ONU en 1947, décide d’une nouvelle stratégie, qui n’a plus rien à voir avec une guerre conventionnelle.



Raphaël Delpard dépeint minutieusement le mécanisme qui va changer tout le cours de l’histoire du Proche-Orient, et de monde. La stratégie de la Ligue arabe consiste à « opérer le glissement d’un peuple à l’autre. Les Palestiniens doivent remplacer les Juifs et devenir le peuple errant au regard du monde. ». Par le biais de raccourcis et d’images truquées, le « Juif imprégné de malheurs a fini par disparaître au profit de l’image de l’Israélien agressif et violent ». La propagande arabo-palestinienne invente une nouvelle Histoire où les rôles de victime et d’agresseur sont inversés, afin de dévier le capital de sympathie dont jouissait le peuple hébreu, jusqu’à la guerre des Six jours, vers les Palestiniens. L’historien consacre un chapitre aux Palestiniens de 1948, dont la Ligue arabe porte une lourde responsabilité dans leur condition de réfugiés. Delpard y développe aussi le concept même de peuple palestinien, bâti de façon artificielle à la fin des années soixante.



A force de marteler une histoire revisitée du peuple palestinien, celle-ci s’ancre en profondeur dans l’inconscient collectif, empêchant une lecture authentique et objective des faits. Les médias et la gauche européenne, défenseurs de la lutte anti-coloniale, reprennent à leur compte le combat de la Ligue arabe et le poursuivent à l’échelle mondiale.



La manipulation médiatique devient véritablement une arme d’Etat avec l’arrivée au pouvoir de Yasser Arafat, conseillé par les experts soviétiques. Delpard décrit avec art et humour la métamorphose physique du leader palestinien, ne devant rien au hasard, et construite tout entière sur le mensonge et la mystification.



Mais le sommet de l’imposture est atteint avec la falsification du lieu de naissance d’Arafat sur son acte de décès émis par les autorités françaises, qui, d’un coup de baguette magique, le font naître à Jérusalem alors qu’en réalité, il est né au Caire. L’écrivain de rappeler qu’au cours de toutes ses années au pouvoir, le raïs palestinien n’a jamais hésité à mentir ni à tenir un double langage. Attisant la haine anti-juive lorsqu’il s’adressait aux foules musulmanes en arabe, et faisant preuve de modération dans ses discours politiques en anglais. Ou déclarant « caduque » la charte de l’OLP qui prône la destruction d’Israël, et versant des milliers de dollars aux familles des kamikazes qui assassinent des civils israéliens.



La duperie ne s’arrête pas là. Dans les territoires palestiniens, seuls les cameramen palestiniens sont autorisés à filmer : d’où une pléthore de mises en scène inventées pour faire croire aux agressions de l’armée israélienne, avec, souvent, la complicité de journalistes français. Aujourd’hui, se souvient-on encore seulement des ambulances palestiniennes, toutes sirènes hurlantes, qui transportaient non des blessés, mais... des armes ? Des funérailles lors desquelles le mort, tombant de sa civière, se relève comme par enchantement ? De l’imposture de la mort « en direct » du jeune Mohammed Al-Dura, dont feu le pouvoir chiraquien a tenté d’étouffer la déconstruction par tous les moyens ? Dès les années 1980, les media français sont sous l’influence du Quai d’Orsay et de l’Agence France Presse, qui imposent une gestion de l’image et une propagande pro-arabes. Les conséquences ne sont pas seulement un anti-israélisme ou un anti-sionisme exacerbés, mais aussi un antisémitisme déguisé, qui justifie l’incendie de synagogues et l’agression de citoyens français de religion juive au cœur même de l’Hexagone.



Comme à son habitude, Raphaël Delpard ne s’embarrasse pas d’une « plume de bois ». Avec l’écriture précise et le style sobre dont il est coutumier, il dresse un tableau objectif, basé sur des témoignages et des analyses issus des deux camps. Tel un véritable enquêteur, et avec une constante recherche de neutralité, il remonte les pistes indispensables à la compréhension des événements du Proche-Orient. Ce qui fait l’originalité de l’auteur, contrairement aux historiens classiques, c’est son attachement à suivre un fil thématique plutôt qu’exclusivement chronologique. L’ouvrage n’en est que plus vivant.



Il dénonce également, avec persévérance, l’usage que font les media français du mensonge et d’un langage perverti pour servir la cause qu’ils défendent. L’emploi répété et controuvé de termes comme « occupation » ou « colon » tend à légitimer « le choix des Palestiniens d’adopter la violence et le terrorisme », et à faire croire que les Palestiniens étaient installés sur cette terre avant l’arrivée des Juifs. Son constat est que « le conflit israélo-palestinien est à 80 % une guerre psychologique, et les dirigeants palestiniens ont trouvé en France l’arsenal dont ils ont besoin pour affirmer leur combat. Cet arsenal leur a été fourni par une certaine presse qui (...) nous assène les arguments des vérités mensonges, sans jamais vérifier, du reste, le bien-fondé de ses assertions. ».



Delpard, lui, est de ceux qui ne se laissent pas manipuler par la pensée unique. Et c’est tant mieux pour la vérité !





Note :



[1] Raphaël Delpard : « La guerre des Six jours : la victoire et le poison », Ed. Lucien Sougny, mai 2007, 236 p.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le vendredi 11 mai 2007 - 21h32:

Monsieur Sarel,

Vous m'avez soulagè d'un poids, merci.
Je le ferai la prochaine fois puisque j'ai votre mandat.:) :) :)

R.M

Shabath Challom.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le vendredi 11 mai 2007 - 19h14:

Actualité | France

Nancy : le djihadiste avait décidé de passer à l'action

JEAN CHICHIZOLA.

Publié le 11 mai

INTERPELLÉ le 2 mai à Nancy, le Franco-Algérien Kamel Bouchentouf, 34 ans, préparait bien des attentats dans le chef-lieu de Meurthe-et-Moselle (nos éditions du 4 mai). C'est l'une des rares certitudes d'un dossier qualifié « d'assez confus » par l'un de ses avocats, Me Frédéric Berna.

Né à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), et installé à Nancy depuis 1999, Kamel Bouchentouf a tout avoué. Il a affirmé qu'il avait pour objectif l'annexe du consulat américain au Luxembourg, le 13e régiment de dragons parachutistes de Dieuze (l'un des régiments d'élite de l'armée française) mais aussi la préfecture de Meurthe-et-Moselle et un restaurant McDonald's. Plus encore, le suspect, marié et père de trois enfants, a apporté des précisions sur ses intentions criminelles. Il aurait ainsi procédé en 2006 à des tests d'explosif dans la forêt de Haye, domaine forestier d'environ 10 000 hectares. Il souhaitait également se filmer se promenant dans des lieux publics avec un sac à dos lesté d'un engin explosif pour prouver sa détermination et sa capacité de nuisance.

Kamel Bouchentouf était en effet en contact depuis des mois via Internet avec des militants de l'ex-groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) devenu al-Qaida au Maghreb islamique. Des contacts plutôt inquiétants si l'on considère les éléments retrouvés au cours de la perquisition de son domicile : des bonbonnes de gaz, un extincteur vide et de la documentation sur les armes et la fabrication d'explosifs. Ces dernières années, le Franco-Algérien s'était également rendu à Londres, en Algérie (Alger et sa région familiale de Kabylie) et au Liban.

Complot isolé d'un solitaire

Autant de pistes que les enquêteurs vont s'efforcer d'ex­plorer. Pour l'heure, Kamel Bouchentouf apparaît comme un homme seul fomentant un complot isolé. Un détail plutôt inquiétant, à examiner à l'aune d'autres dossiers terroristes, comme celui des jeunes djihadistes de Tours partis vers l'Irak, qui démontrent que le passage à l'acte n'est plus obligatoirement lié à l'appartenance à des réseaux terroristes structurés.

Reste une question essentielle : celle de la motivation de ce solitaire doté d'un passé psychiatrique (ses avocats ont d'ailleurs demandé une expertise en la matière). L'homme tient visiblement un discours très hostile à la France, aux États-Unis et à l'Occident accusés d'exploiter les peuples du monde arabe.

Un drame personnel l'a encore aigri. En 2004, sa première femme le quitte, emmenant avec elle sa fille aînée qu'il n'a pas vue depuis des années. Elle le dénonce comme islamiste radical. Selon la version de Kamel Bouchentouf, la DST l'aurait alors approché. Pendant deux ans, il aurait été en contact avec le bureau lorrain de la DST tout en étant placé sous surveillance.

Une démarche classique dans le monde du renseignement. De source proche du ministère de l'Intérieur, on indique que l'homme n'a jamais été un informateur. Ce chauffeur livreur a en tout cas décidé de laisser libre cours à sa haine des autorités françaises. Ces derniers temps, l'homme voulait faire ses preuves et obtenir des fonds de ses correspondants extrémistes.

La décision de l'interpeller a été prise. Kamel Bouchentouf a été mis en examen et écroué le 5 mai pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et « confection d'un engin

http://www.lefigaro.fr/france/20070511.FIG000000032_se_sachant_surveille_par_la_dst_le_djihadiste_de_nancy_avait_pourtant_decide_de_passer_a_l_action.html