Archive jusqu'au 02/juin/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Juin 2005: Archive jusqu'au 02/juin/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le mercredi 01 juin 2005 - 18h43:

Depardieu, Rouve, Tavernier et Zidi en Israël pour le Festival du film français

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« Une star au mur des Lamentations » titrait en dernière page de son édition le Yédiot Aharonoth en publiant une photo de Gérard Depardieu se recueillant une kippa sur la tête sur le Lieu Saint.
Les acteurs français Gérard Depardieu et Jean-Paul Rouve et les réalisateurs Bertrand Tavernier et Claude Zidi sont venus assister en Israël au Festival du film français, qui s'est ouvert le 26 mai à Tel-Aviv et prendra fin le 7 juin. Ce festival intitulé "Moments du cinéma français" est organisé par l'ambassade de France à Tel-Aviv et la société de distribution Eden Cinéma. Il se poursuivra durant tout le mois de juin dans les cinémathèques d'Israël.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mercredi 01 juin 2005 - 18h42:

TFJ : suite de l’enquête (info # 010106/5) [analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency



Après examen des pièces fournies à la Ména par TFJ


Je commence cet article dans le bureau de Ghislain Allon, le président de TFJ. L’enquête doit, me semble-t-il, être poursuivie. J’entends d’autant plus la poursuivre que je connais personnellement Ghislain Allon et sa compagne depuis plusieurs années, presque depuis la fondation de TFJ, et que je suis aussi un téléspectateur régulier et fidèle de la chaîne.


On peut voir au journal télévisé de TFJ des nouvelles qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le paysage audio-visuel français : une approche objective et plurielle de la situation en Irak. Sur TFJ on parle des attentats terroristes, mais sans jamais appeler les gens qui font exploser une bombe au milieu d’un marché ou d’un car de ramassage scolaire des « résistants », comme on le fait si souvent sur les grandes chaînes françaises. On traite des nouvelles concernant Israël sans leur accoler une hostilité systématique comme ailleurs sur le PAF. On y développe des informations concernant l’Asie, l’Amérique du Sud, l’Afrique sub-saharienne, trop souvent laissées de côté ailleurs. Le journal de TFJ est réalisé par des étudiants stagiaires qui font là leurs premières armes, mais qui se comportent déjà comme des professionnels, et je trouve cela louable et remarquable. Je préfère, en tous cas, le journal pauvre, mais honnête de TFJ à n’importe quel autre journal télévisé en langue française, réalisé avec davantage de moyens mais avec moins de scrupules ou avec un recours étouffant à la pensée unique.


Sur TFJ, j’assiste aux conférences du grand rabbin Sitruk, et, moi qui ne suis pas juif, j’y prends un intérêt immense car il s’agit d’un homme d’une intelligence, d’une érudition et d’un humour remarquables. La civilisation occidentale repose sur des bases judéo-chrétiennes et c’est pour moi un plaisir intellectuel de chaque instant que de voir ses fondements expliqués avec autant de brillance. Dans l’émission « Jacky show » on retrouve des artistes qui ont la liberté de dire ce qu’ils ne peuvent pas dire – ou en tous cas pas de la même façon – sur les plateaux de TF1 ou de France 2. Et que le décor soit fait d’une toile de fond et de deux fauteuils ne me dérange pas ; cela crée au contraire une atmosphère d’intimité. Jacky invite des artistes aussi bien juifs que non juifs (Enrico Macias, Gad Elmaleh, Francis Lalanne), et je préfère les entendre parler avec profondeur et sensibilité que les voir participer à des concours de plaisanteries douteuses dans une émission dite « grand public ».


Sur TFJ, je regarde aussi les émissions de Ghislain Allon, « Cosmopolite », qui procèdent d’une richesse culturelle incontestable. Qu’elles se déroulent dans un décor spartiate ne me dérange pas non plus, bien au contraire. Ghislain ne se met jamais en exergue, mais se place chaque jour au service de ses interlocuteurs : un ou deux invités – juifs et non juifs – disposant d’une heure trente pour s’exprimer en toute liberté. Je ne puis citer tous les invités ayant participé à cette émission, tant ils sont nombreux, mais ce que je n’ai cessé de voir, c’est que l’esprit de Ghislain Allon témoigne d’une authentique ouverture. Je ne lui connais que deux défauts : d’une part, il est très attaché à la culture juive et à l’Etat d’Israël, dans un pays où défendre Israël devient inconvenant, d’autre part, il n’est pas du tout sensible au « politiquement correct » et à ses incitations à l’autocensure. Je ne connais pas d’autre chaîne de télévision francophone où Shmuel Trigano, Daniel Sibony ou François Celier peuvent s’exprimer en toute liberté, et suffisamment longuement pour que l’on comprenne ce qu’ils ont à dire. J’ai, je le clame, pour chacun de mes livres, été invité par Ghislain. J’ai pu, sur TFJ, parler non seulement de la Mena mais également de l’affaire Al Dura. En plus des « oiseaux de passage », Ghislain reçoit, deux fois par semaine, Ralph Pinto, journaliste et chroniqueur à Radio France.


Tout cela n’excuserait pas, bien sûr, d’hypothétiques malversations financières, pratiques frauduleuses ou escroqueries. Et c’est pour y voir clair que je me suis rendu dans le bureau de Ghislain Allon, à Boulogne-Billancourt. J’ai pris plusieurs heures pour lui poser toutes les questions, même celles qui peuvent blesser ou fâcher. J’ai fait de même avec Michaëla Heine, sa compagne. Je leur ai demandé de nombreux documents venant à l’appui de leurs affirmations, et ils m’ont montré et donné copie de tous les documents que je demandais, et bien davantage encore. Leur étude sereine mène à une constatation obligée : les documents concernant les conflits et litiges opposant Ghislain et Michaëla à Me Elisabeth Belicha représentent des milliers de pages, et des dossiers qui, posés les uns sur les autres, doivent avoisiner un demi mètre cube.


Sur la base des documents que j’ai lus et dont j’ai copie, il ressort que :



- TFJ est effectivement, jusqu’à présent, une chaîne pauvre, disposant de moyens financiers relativement faibles, ce que, la pauvreté à mes yeux n’étant pas un vice, je ne puis lui reprocher.


- TFJ est née en 1997 par la volonté de Ghislain Allon et de Michaëla Heine, ainsi que de quelques autres personnes qui pensaient qu’une chaîne juive de langue française serait un apport important pour la communauté juive francophone et pour la défense d’Israël. Le capital de départ s’élevait à 250 000 francs de l’époque, et avait été apporté par six personnes physiques, dont Ghislain Allon et Michaëla Heine, et deux personnes morales, les sociétés Editeuris et Eurisma. Madame Belicha avait, à l’époque, contribué au capital, en de faibles proportions. Elle a, au bout de quelques mois, revendu toutes ses actions (pour trois fois leur valeur originelle), sauf dix titres, qu’elle a conservés.


- Les fondateurs de TFJ s’attendaient à ce que d’autres actionnaires et des financiers importants rejoignent l’entreprise. Un seul a effectivement apporté sa contribution à la chaîne, Jean-Charles Naouri, à hauteur de 500 000 francs en 1998 (M. Naouri a ensuite apporté à nouveau une contribution de 1.600.000 francs à la chaîne en décembre 2001). Les autres actionnaires potentiels demandaient à « voir le produit » avant de verser la moindre somme.


- Aux fins de permettre aux contributeurs éventuels de voir le produit, Ghislain et Michaëla ont fait démarrer la chaîne avec les faibles moyens disponibles. Ne possédant pas de matériel technique et des locaux nécessaires, TFJ, avec l’accord de ses actionnaires, à l’exception de Mme Belicha, a bénéficié d’apports de la société de production Charisma Films, propriété de Ghislain et Michaëla, qui a fourni son catalogue de production, son matériel et un apport de 200 000 francs. TFJ a, en 1999, toujours avec l’accord de ses actionnaires (sauf Mme Belicha) signé un accord de partenariat avec Charisma Films.


- L’accord stipulait que Charisma Films fournirait les infrastructures techniques, les locaux et le personnel à TFJ et qu’aucun paiement ne serait exigé immédiatement de la part de cette dernière. Et de fait, aucun paiement n’a été effectué par TFJ à Charisma Films à ce jour, comme le prouvent les comptes de TFJ.


- Charisma Films est une société qui préexistait à TFJ et qui a produit des films et des documentaires de télévision. Charisma existe en Allemagne depuis 1992 et en France depuis 1996. La société a vendu ses productions à Arte, Mezzo, La Cinquième, TF1, ZDF-ARD, RTBF, Radio-Canada. Les moyens de la société ont été placés au service de la chaîne juive. La comptabilité de TFJ, année après année, montre, quitte à me répéter, que pas un seul centime n’est sorti de ses caisses pour alimenter celles de Charisma Films.


- J’ai pu consulter les rapports du commissaire aux comptes de la chaîne. Lesdits comptes ont été certifiés tous les ans depuis la fondation de TFJ, y compris à la fin de l’année 1998, et j’ai entre les mains copie du document, signé par Max-Alain Obadia, commissaire aux comptes de TFJ à l’époque.


- Le rapport d’expertise de Monsieur Xavier Larrère, daté du 31 octobre 2003, a été rédigé sous mandat de Mme Belicha, cette dernière l’ayant mandaté pour rédiger un rapport à charge dans le cadre de l’une des multiples procédures engagées par elle à l’encontre de TFJ. La procédure relative à cet épisode est en cours, et nul ne peut préjuger de la décision qui sera rendue par la justice.


- Madame Belicha a porté plainte contre TFJ un nombre de fois extraordinairement élevé. Elle n’a, pour l’essentiel et jusqu'au mois d’avril de cette année, jamais eu gain de cause. Elle a été condamnée, après une plainte qu’elle avait elle-même déposée, à verser à TFJ des dommages et intérêts importants en mai 1998. Elle a été attaquée en justice à plusieurs reprises par Ghislain Allon pour diffamation, pour escroquerie au jugement (impliquant usage de faux : le juge note explicitement dans la notification de mise en examen, que j’ai sous les yeux, que Mme Belicha « ne peut avoir ignoré que les demandes présentées (…) l’ont été sur la base d’un contrat qu’elle savait faux »), et va l’être pour chantage (je dispose à ce sujet du témoignage écrit très précis et accablant, produit en justice, de Laurence Carvallo-Thomas, actionnaire de la première heure de TFJ, ancien membre du cabinet de François Mitterrand à l’Elysée, épouse de René Thomas, ancien PDG de la BNP-Paribas : Mme Belicha a, selon un témoignage produit en justice, voulu vendre ses dix actions, d’une valeur de 150 euros l’une, pour une somme qui est montée à 180 000 euros, conseillant à TFJ de transiger…). La plainte pour diffamation avait été déposée hors délais, et Mme Belicha y a ainsi échappé. Les autres plaintes sont en cours d’instruction ou de dépôt.


- Aucun transfert de fonds vers les comptes personnels de Ghislain et de Michaëla n’a été effectué. Aucune acquisition de biens patrimoniaux n’a été opérée par l’entremise de TFJ. Aucune somme, la comptabilité de TFJ que j’ai consultée soigneusement l’atteste, n’a été détournée. La comptabilité, certifiée année après année par le commissaire aux comptes de TFJ, montre que chaque centime dépensé l’a été pour payer les factures que TFJ devait payer (électricité, téléphone, connexion satellite, etc.).


- J’ai pu voir, sur documents, que la liquidation judiciaire avait été prononcée par le tribunal de commerce de Nanterre, suite à une énième plainte de Mme Belicha, demandant le constat de cessation de paiement pour une créance de 3200 euros, payée par TFJ (avec retard et après le dépôt de la plainte) en janvier 2005 ! La plainte avait été déposée pour non communication de pièces. Il s’avère que celles-ci correspondent à quelques uns des multiples documents demandés par la plaignante lors de l’une des assemblées générales de la chaîne, et qui lui ont été remis en retard. La créance de 3’200 euros repose sur l’astreinte concernant le retard de communication des pièces, et sur rien d’autre. Malgré le paiement de la créance, le tribunal a reconnu la cessation de paiement sur deux bases très fragiles : une créance de plus de 600’000 euros de Charisma Films envers TFJ (dont Charisma Films n’exigeait pas le paiement !), une dette non réglée en faveur de TPS (qui ne demandait aucun règlement de dette, dit un courrier de TPS «avant retour à meilleure fortune », et ne faisait pas partie des plaignants !). Je n’ai pu que constater que c’est la plainte déposée par Me Belicha qui a créé cette situation.


- Madame Belicha n’a cessé, depuis sept ans, de pratiquer vis-à-vis de TFJ ce qui relève à mes yeux du harcèlement juridique. J’en suis même venu, en voyant le nombre de ses procédures, à penser que celles-ci représentaient pour elle un travail à plein temps et relevaient d’une sorte d’obsession. J’ai, en ma possession, copie d’un courrier qu’elle a envoyé au commissaire aux comptes de TFJ dans lequel elle menace ce dernier pour avoir rédigé un rapport insatisfaisant à ses yeux. Je dispose également d’un ensemble épais de fax envoyés, année après année, par Mme Belicha à TFJ, tard à chaque veille d’assemblée générale des actionnaires, et posant une quantité faramineuse de questions sur les plus menus détails de la comptabilité de la chaîne, avec exigence de réponse dès le lendemain matin, sous peine de poursuites en justice.


- Je me suis demandé pourquoi personne n’avait racheté les actions de Me Belicha, qui n’en disposait que de dix et était donc à ce titre ultra minoritaire. La réponse fournie par M. Allon est qu’elle n’a jamais voulu les vendre ! Elle l’a envisagé une fois, une seule, mais en demandant une somme exorbitante sans le moindre rapport avec la valeur réelle des actions. Une plainte pour chantage est en cours d’instruction, je l’ai déjà dit.


- La question que je me suis posée, après consultation de ces documents, a été pourquoi une actionnaire ultra minoritaire d’une société pratique-t-elle un semblable harcèlement, voire une telle persécution à l’encontre de la société concernée. Pour la faire disparaître ? Pourquoi recherche-t-elle la liquidation de la société dont elle est actionnaire ? La rationalité de ce comportement, je dois le dire, m’échappe totalement.


- Une autre question que je me suis bien sûr posée a été : si Ghislain et Michaëla cherchaient leur enrichissement personnel et l’accroissement de leur patrimoine, pourquoi, plutôt que de détourner les fonds de TFJ dans leur ensemble, pour partir vers un paradis fiscal dont ils n’auraient pu être extradés, ont-ils continué, année après année, à se battre pour que TFJ existe ? Pourquoi y ont-ils consacré leurs journées, et leurs nuits, souvent leurs dimanches ? Pourquoi ont-ils donné la parole à autant d’artistes, d’écrivains, d’intellectuels ? Je ne connais aucun escroc qui consacre autant de temps pendant presque huit ans à mener à bien son escroquerie et qui, plutôt que partir avec l’argent, verse des millions d’euros pour faire exister un projet. Je n’en connais aucun qui, au bout d’une décennie d’escroquerie, se retrouve plus pauvre qu’il ne l’était au départ. Ghislain et Michaëla m’ont montré leurs relevés de comptes privés : rien n’y témoigne d’un enrichissement personnel ; ils sont même plutôt modestes. S’ils ont détourné de l’argent, ils sont très habiles car strictement rien ne transparaît dans les comptes de TFJ ni de Charisma Films. Ils sont aussi très masochistes, car ils s’épuisent à la tâche et ne profitent absolument pas des biens mirifiques qu’ils sont censés avoir accumulés. Les connaissant depuis longtemps, ils ne me semblent pourtant ni malhonnêtes, ni habiles manœuvriers, ni masochistes, mais sincères et passionnés par ce qu’ils font. Ils me semblent de surcroît dotés d’une capacité d’abnégation hors du commun : je ne sais si j’aurai supporté aussi longtemps qu’eux d’être harcelés et persécutés comme ils l’ont été.


- J’ai copie d’un courrier de Marc Fiorentino, président du groupe Euroland Finance, annonceur sur TFJ, daté du 2 mai 2001, qui affirme avoir été contacté à de nombreuses reprises par Me Belicha, se présentant comme « manager de TFJ » (!) et l’incitant à ne plus être annonceur, en invoquant des escroqueries commises par les dirigeants de la chaîne. « Elle semblait particulièrement agitée, et je n’ai pas tenu à la rencontrer (…) cette personne peut vous causer un tort considérable si elle véhicule ce message dans Paris », note monsieur Fiorentino.


- J’ai copie de plusieurs rapports de Francis Mercury, conseil en communication, expert auprès de la cour d’appel de Paris, stipulant que les accords entre TFJ et Charisma Films sont « conformes aux usages de la profession ».


- Je dois enfin évoquer ce qui relève des relations tumultueuses parfois évoquées entre TFJ et le CNC (Centre National de la Cinématographie). Il n’existe aucune correspondance écrite entre les deux entités et c’est logique : le CNC s’occupe de production de films, pas de financement de chaînes de télévision. C’est une plainte déposée par Mme Belicha – vous commenciez à vous en douter ! – contre Charisma Films, impliquant le CNC et incluant des allégations calomnieuses, qui a entraîné, sans autres motifs, le CNC à déposer plainte. Strictement aucune preuve ne vient étayer ces assertions diffamatoires et, si la justice respecte les lois, m’ont dit plusieurs juristes au vu des documents, tout cela s’achèvera par un non lieu qui pourrait déboucher sur une plainte de Charisma Films pour dénonciation calomnieuse. Cette société n’a obtenu aucune avance du CNC pour quelque projet que ce soit depuis plusieurs années. Les avances obtenues auparavant ont été utilisées conformément aux lois en vigueur, pour des émissions qui ont effectivement été produites, et j’ai pu consulter les documents financiers correspondants. La "dénonciation calomnieuse" a eu, outre la plainte déposée, pour effet de bloquer toute obtention ultérieure d’aide à la production pour Charisma Films, mais aussi pour toute société souhaitant produire des programmes pour TFJ, et je dispose d’éléments montrant que des projets n’ont pas abouti par cette seule raison. Les affirmations selon lesquelles Ghislain Allon et Michaëla Heine auraient détourné des avances reçues du CNC sont sans fondement et relèvent de la pure diffamation, les comptes de TFJ, de Charisma Films, de Ghislain Allon et de Michaëla Heine le prouvent. Au contraire, des sommes qui devaient être versées à Charisma Films pour des productions déjà réalisées n’ont pas été versées à cause des procédures en cours.


- Preuve supplémentaire de la stratégie profondément malsaine de la rumeur, j’ai entre les mains un courrier électronique, au demeurant très diffamatoire envers TFJ, envoyé à la Mena, et émanant d’un individu qui a, semble-t-il, été incité à porter plainte contre TFJ par Mme Belicha et qui, suite à sa plainte, a été inculpé par un juge d’instruction pour faux et usage de faux. Là aussi, l’instruction suit son cours. J’ai demandé à l’individu concerné, Jean-Claude Tratner, des preuves de ses affirmations mais je n’ai rien obtenu.


- Je dispose aussi d’un rapport d’huissiers (leurs noms : Bichon et Bichon) joint à la dernière plainte rédigée par… Mme Belicha et qui ne fait que constater les griefs de celle-ci tels qu’elle les définit elle-même. C’est du Belicha dans le texte : le summum de la stratégie malsaine de la rumeur. Je ne vois là strictement rien de probant, ni d’étayé.


Mes conclusions provisoires, à ce second stade de l’enquête de la Mena, sont que Ghislain Allon et Michaëla Heine sont des gens honnêtes et passionnés, qui ne méritent pas d’être traînés dans la boue, mais au contraire d’être davantage soutenus. TFJ est une chaîne pauvre. Si tous ceux qui méprisent la pauvreté prêtaient attention aux programmes de cette chaîne et l’aidaient, ils verraient tout ce que l’on peut faire avec plus de moyens. Et si aujourd’hui TFJ n’en n’a pas, c’est en raison du harcèlement, de la persécution et de la diffamation subis depuis des années. Combien de fois m’a t-on déconseillé de fréquenter Ghislain et Michaëla au fil des ans, au sein même de la communauté juive ? Combien de fois ai-je entendu dire que c’étaient des escrocs, voire pire ! Quelques rumeurs supplémentaires, et Ghislain et Michaëla seront accusés d’être drogués et trafiquants de cocaïne, financés par le cartel de Cali ou de Medellin, voire par le Hezbollah ou par Ben Laden lui-même…


L’action frénétique de Mme Belicha ne repose sur aucun fondement, et certainement pas sur la volonté que justice soit faite ni qu’il y ait une télévision juive de « meilleure qualité ». Si des investisseurs éventuels avaient envisagé de sauter le pas, je ne doute pas un seul instant que l’atmosphère de calomnie créée autour de TFJ aurait suffi à les dissuader, voire à justifier et renforcer leur peur. Michaëla et Ghislain ont peut-être commis des négligences, mais aucune d’elles ne mérite de sanctions juridiques. Que celui qui n’a jamais commis la moindre négligence leur jette la première pierre !


J’ai cinquante-cinq ans. J’ai vécu aux quatre coins du monde. J’ai connu des illusions et des désillusions. J’ai vu à l’œuvre sous de multiples formes la lâcheté, la calomnie, la simple méchanceté, la haine obsessionnelle. C’est parce que j’ai vu tout cela que je ne me suis jamais laissé pénétrer par la calomnie concernant TFJ. C’est parce que j’ai vu des hommes être condamnés sans preuves – et que cela m’est arrivé à moi-même – que j’ai voulu voir les preuves dans cette affaire et procéder avec les scrupules requis.


A ce point de notre investigation, on peut affirmer que TFJ a le droit de vivre et devrait avoir le droit d’être délivré du mal, de la vilenie et de la persécution. TFJ n’est, dans les faits, pas coupable de ce dont on l’accuse, et au travers de TFJ, les dirigeants de TFJ eux-mêmes.


TFJ est pauvre, mais féconde et créatrice. Elle peut sortir de la pauvreté si des hommes dignes et courageux font le nécessaire, et j’ose espérer qu’il en existe encore. La France a besoin de TFJ, car elle est, « télévisuellement », l’incarnation même du pluralisme et de la liberté de parole. Les juifs de France ont besoin de TFJ, car c’est la seule télévision qui défend le judaïsme, qui lutte contre la haine d’Israël et pour que la culture juive ait une antenne. La calomnie ne doit pas constituer un obstacle ; elle accompagne depuis si longtemps l’histoire juive, qu’être calomnié, fut-ce par d’autres juifs en quête d’autre chose que la préservation de la culture et de l’identité juives, devrait être considéré comme un honneur digne de récompenses.


J’espère que la situation actuelle servira ; que toutes les rumeurs néfastes subies par Ghislain et Michaëla, seront mises au jour, et qu’elles seront reconduites vers un néant qu’elles n’auraient pas dû quitter.


La liquidation judiciaire, même si elle a été prononcée dans des conditions spécieuses, pourra sans doute permettre l’émergence d’un repreneur. Celui-ci pourrait permettre à Ghislain Allon et à Michaëla Heine de poursuivre leur travail, en disposant, cette fois, de moyens suffisants, et en n’étant plus soumis aux attaques d’une actionnaire malveillante, et dans ce cas, d’un mal pourra sortir un bien.


D’autres actionnaires seront alors placés au pied du mur et devront se demander s’ils sont prêts ou non à participer à l’aventure d’une chaîne de télévision juive ouverte et sans concessions. Ceux qui raillaient ou méprisaient la pauvreté de TFJ auront l’occasion d’apporter leur contribution : comme dit le vieux proverbe, la critique est aisée, l’art est plus difficile.


Le pari de Ghislain Allon et Michaëla Heine était un pari difficile, d’autant plus qu’on est, en France, dans un pays où celui qui entreprend fait davantage l’objet de railleries ou de malveillance que d’encouragements et de bienveillance ; un pays où celui qui entreprend, s’il n’est pas milliardaire ou ne bénéficie pas de subventions d’Etat, doit s’attendre à être davantage découragé et couvert de critiques qu’encouragé et nimbé d’applaudissements. La France, pour les entrepreneurs, ça n’est pas l’Amérique !


Au pire de ses difficultés, Ghislain a déclaré avoir été victime d’antisémitisme. Il l’a dit sous le coup de l’émotion (et l’a répété plusieurs fois ensuite, dans des termes qui lui portent aujourd’hui ombrage. Ndlr). Les choses sont plus complexes que ce qu’a exposé Ghislain, mais ses déclarations n’étaient pas entièrement inexactes. Il y a en France, actuellement, une remontée très nette de l’antisémitisme, c’est un fait qu’on ne peut contester, pour peu qu’on parcoure régulièrement la presse quotidienne et qu’on recense les profanations de cimetières, les agressions diverses contre des juifs, ou les difficultés croissantes rencontrées par des enseignants lorsqu’ils parlent de la shoah. La haine d’Israël est extrêmement forte, attisée chaque jour par les médias officiels. La plupart des libraires sont heureux de mettre en vitrine des livres qui encensent les « résistants palestiniens ». Des ouvrages pour enfants où l’on appelle ouvertement à tuer des « juifs israéliens » passent pour de saines lectures, comme c’est le cas de « Rêver la Palestine » (Flammarion éditeur). Par contre, un livre prenant la défense d’Israël ne pourra être exposé en librairie que si son auteur prend d’infinies précautions dans la tournure de ses phrases et qu’il s’excuse presque de défendre l’indéfendable. De nombreux juifs de France, pour être acceptés, occultent ou effacent leur judéité. D’autres vont jusqu’à pratiquer la haine de soi. Affirmer son appartenance à la culture juive est, de facto, de plus en plus difficile en France. Défendre Israël sans faire de concessions à l’adversaire est encore plus difficile.


Je pense, très sincèrement, que si Ghislain Allon et Michaëla Heine avaient décidé de faire une chaîne défendant la culture juive et Israël de manière plus feutrée, ils auraient trouvé davantage de défenseurs au sein de la communauté juive française, et la calomnie aurait eu moins de prise. Si Allon et Heine avaient accepté davantage les autocensures impliquées par le politiquement correct à la française, il aurait été plus aisé de défendre TFJ et plus difficile de les traîner dans la boue. Ghislain et Michaëla ont fait le choix du courage et de la droiture, et je ne puis, pour cela, que les comprendre et les estimer davantage : j’ai moi-même dû faire ce genre de choix plusieurs fois dans ma vie et j’en ai payé le prix lourd. Je le paie encore : lutter contre l’antisémitisme en France aujourd’hui vous vaut une très mauvaise réputation, même, et surtout, lorsqu'on n'est pas juif...


TFJ a sûrement été victime d’un antisémitisme latent, tellement omniprésent dans l’atmosphère, qu’on ne le discerne plus. Les juifs peuvent être acceptés dans la société française à condition d’être discrets, de rester dans les glissières du politiquement correct, de ne pas faire trop de vagues. TFJ aurait sans doute gagné en sympathie en invitant Leila Shahid ou Michel Barnier, et en caressant quelquefois le Quai d’Orsay dans le sens du poil.


La communauté juive française n’a pas, dans son ensemble, à faire immédiatement ses valises, non, mais elle peut s’attendre, si elle ne fait ni ne dit rien, à être tolérée ; acceptée si elle est discrète, de plus en plus discrète, de moins en moins ostensible et si elle montre son éventuel attachement à Israël d’une manière elle-même de moins en moins ostensible aussi. L’air du temps montre qu’il y aura toujours davantage de gages à donner pour paraître un bon français, surtout si on est juif. Etre un bon Français juif, cela implique aujourd’hui de comprendre la « politique arabe » de la France, de ne pas s’inquiéter de manière trop ouverte de la montée de l’islam militant en Europe.


Je pense que la communauté juive de France n’aura pas à faire immédiatement ses valises si, dans son ensemble, elle accepte toujours davantage de baisser la tête et de se taire quand les loups se mettent à hurler. Mais je crains aussi que si, dans son ensemble, elle adopte toujours davantage cette attitude, elle ne se condamne à vivre assez vite dans une société toujours plus oppressante et désespérante pour elle, comme pour chaque citoyen français encore attaché aux valeurs de la société ouverte.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Penseepourraph (Penseepourraph) le mercredi 01 juin 2005 - 18h31:

..........Raphael.............
.....Une pensee pour toi.....
............Lea..............

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le mardi 31 mai 2005 - 20h51:

Le gouvernement du NON

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le mardi 31 mai 2005 - 19h24:

Pèlerinage de la GHRIBA …AN 2005..


Ma femme vient de rentrer du pèlerinage de la Ghriba de Jerba.

Elle fut heureuse de retrouver cette année un pèlerinage beaucoup plus serein que celui des années passées, il est vrai sous haute sécurité.

Les autorités ont même placés des détecteurs se métaux aux portes du saint lieux.
Les touristes n’avaient pas droit de cité durant toutes les festivités et nul déplacement par bus pour les pèlerins ne pouvaient se faire sans escorte policière.

Des israéliens natifs de la Tunisie étaient présents.

Plus de 5000 fidèles étaient présents.

L’ambiance était des meilleures et les soirées orientales furent marquées par des chants aussi bien tunisiens sous la houlette du chanteur populaire bien connu HOCINE EL AFRIT qu’israélien.

Le discours que j’ ai fait ( voir dans les archives de commentaires divers ) fut interrompu à plusieurs reprises par les présents ( preuve que j’écris bien dés fois )

Les invités ont aussi dansé et chanté sous des airs de SARIT HADAD et ADAMO avec son ‘JERUSALEM ‘ à un tel point que les jeunes furent rappelés à l’ordre par MR RENE TRABELSI….’ …Et vous… ! Les jeunes nous sommes à Jerba, pas en Israël, ce qui a fait rire tous les présents aussi bien juifs que musulmans.

Donc, nous sommes sur la voie.

Que l’on se le dise….ye boumada.

( Karess Citron, peux tu me dire si mon discours est passe dans la Presse ou dans le journal le TEMPS.. ??? Merci.)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le mardi 31 mai 2005 - 19h31:

"Ce n’est pas Sharon qui peut faire la paix"

Entretien exclusif avec Elie Barnavi

· La classe politique israélienne manque de vision

· Sharon peut apporter une «stabilité provisoire», pas la paix

· Il y a urgence pour le règlement

Ancien ambassadeur d’Israël à Paris, le professeur Elie Barnavi enseigne l’histoire contemporaine à l’Université de Tel-Aviv. Il livre ses analyses, empreintes de sévérité et de scepticisme. Ses propos nous éclairent sur le désarroi de la gauche israélienne et sur la nécessité de voir la communauté internationale jouer un rôle accru sur l’échiquier des relations israélo-palestiniennes.

- L’Economiste: Vous avez plutôt un regard sévère sur la classe politique israélienne...
- Elie Barnavi: Un peu sévère, c’est la litote du siècle! Je la trouve pitoyable, pas à la hauteur des enjeux sans effectivement que se dégage quelqu’un qui puisse dire à ce peuple la vérité et je dois dire que celui qui se rapproche le plus maintenant de cela c’est Sharon! Un homme dont vous auriez eu du mal à m’arracher un mot aimable, il y a quelques années, il semble avoir appris quelque chose et il fait preuve de courage, c’est le seul, et cela l’opinion publique et les dirigeants arabes le comprennent bien.

- Vous pensez que l’exercice du pouvoir a rendu le Premier ministre israélien plus réaliste?
- Oui, il a eu une formule intéressante, il a dit: «On voit d’ici des choses que l’on ne voit pas de là-bas». Il s’est aperçu qu’il devait répondre à une question que nous nous posons depuis que nous avons occupé les territoires, il y a 35 ans: quel type d’Etat nous voulons? Peut-on maintenir un Etat à la fois démocratique, avec une majorité juive (après tout Israël a été créé pour cela) avec une population paritaire et demain majoritairement arabe, et là, il a compris que l’occupation ne pouvait pas durer. Il a été aussi poussé par l’initiative de Genève; du coup, il y avait quelque chose sur la table et il se devait de réagir et de proposer. Car depuis quatre ans nous réagissons militairement, mais sur le plan politique il n’y a eu aucune idée réelle, et donc de tout cela est sorti son initiative de désengagement de Gaza. Je dois dire qu’il la défend avec courage quoique je doute fort qu’il puisse la mener à terme.

- Vous ne pensez pas qu’il soit l’homme qui signera une paix globale avec les Palestiniens?
- Non, je ne pense pas. Il peut apporter des éléments de stabilité transitoire, mais pas pour faire la paix avec les Palestiniens. Il faut revenir aux frontières de 1967 ou à une formule équivalente. Il faudra renoncer complètement à la Cisjordanie. A mon avis, ce n’est pas Sharon qui le fera.
- Vous pensez qu’il n’est pas prêt à renoncer à la Cisjordanie? Il peut y avoir des aménagements librement négociés...
- On peut négocier sur quelque pour cent du territoire mais difficilement sur trente, et si Sharon lui était prêt, il n’a pas les troupes pour le faire. Le désengagement va être très difficile et je ne suis pas sûr qu’il puisse concrètement le mener à terme. Je suis réellement sceptique et même s’il a une majorité arithmétique à la Knesset, je ne connais pas de situation en démocratie où un chef a réussi à accomplir quelque chose de grand sans avoir rassemblé ses propres troupes. Enfin j’espère me tromper, à plus forte raison s’il s’agit de réaliser le grand dessein de faire la paix avec les Palestiniens, paix dont, je le répète, les termes sont connus de tous. Nous n’avons ici rien inventé, il s’agit de rendre la grande majorité des territoires et Sharon n’est pas homme à le faire. Vous me demandez qui peut le faire? Aujourd’hui personne...

· Nouvelle maturité palestinienne

- Que diriez-vous aujourd’hui aux Palestiniens?
- Je leur dirai d’abord que les symboles nationaux risquent d’étouffer leur propre peuple et je respecte leur peine d’avoir perdu leur Père fondateur, le président Arafat, un leader qui a transformé des morceaux éparts en un mouvement national qu’il a porté à la face du monde. Juste après la guerre, les Anglais ont pris congé de Churchill, les Français se sont débarrassés de Charles de Gaulle et, nous, les Israéliens, avons renvoyé Ben Gourion dans son kibboutz. La politique d’Arafat était devenue un véritable obstacle à toute évolution dans cette région. L’objectif, c’est la paix et non pas de poursuivre je ne sais quel rêve inaccessible et dangereux pour le peuple palestinien. Les nouveaux dirigeants, eux, ont cette maturité politique.

· Si la colonisation continue...

- N’y a-t-il pas urgence de voir émerger rapidement la création de l’Etat palestinien?
- C’est parce qu’il y a urgence, qu’il y a tragédie. Le fossé se creuse entre les peuples. Si la colonisation continue à ce rythme, un accord deviendra de plus en plus difficile; et ce qui est encore aujourd’hui possible, c’est-à-dire déplacer quelques milliers de personnes dans des conditions humaines sera demain utopique. Nous avons une petite fenêtre d’opportunité aujourd’hui avec les nouveaux dirigeants palestiniens, mais elle risque à nouveau de se refermer. Dire qu’il y a urgence ne veut pas dire qu’il y ait quelqu’un qui soit capable de saisir cette urgence! A mon avis, seule une intervention internationale rapide pourra donner une chance à la paix. Si nous sommes livrés à nous-mêmes nous aurons de très grosses difficultés à surmonter les blocages politiques et psychologiques. Le Quartet n’a pas fait l’effort que l’on était en lieu d’attendre. Mais parfois en politique, ce genre de distances se franchit d’un seul bond. Il faudrait, à mon avis, tout de suite et de façon impérative la constitution de l’Etat palestinien et la création d’une force internationale qui les aiderait à se reconstruire. Il n’y a pas à ce stade d’autre solution. Jusqu’à présent l’Europe n’a pas fait grand-chose car tout l’espace politique était occupé par les Etats-Unis. Mais aussi l’Europe désunie incapable d’avoir une politique commune au Moyen-Orient n’a pas su saisir le rôle qui lui était dévolu. Le dialogue avec Mahmoud Abbas est plus facile. Et je suis de ceux qui appellent de mes voeux une Europe unie forte qui soutient activement les Initiatives de paix. L’Europe dès qu’elle aura voté sera prête à faire un pas décisif car si on ne le fait pas tout risque de chanceler.

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Une conférence au Maroc

Elie Barnavi a accepté de venir donner une conférence au Maroc. Le thème sera «Arabes et Juifs, une quête d’identité au Moyen-Orient».
Ce sont, dit Barnavi, «les sentiments amicaux qui le lient au Maroc aussi bien à titre personnel qu’en tant qu’historien qui l’ont conduit à accepter cette invitation». Avec beaucoup de plaisir, précise-t-il. Il s’agit d’une conférence privée. «Le cadre est tout sauf officiel, ce qui nous permettra d’avoir des échanges sincères et directs» sur les sujets liés à la politique du Moyen-Orient, à la philosophie et la morale. Il espère que ces échanges «contribueront à une meilleure compréhension des questions soulevées par le conflit» du Moyen-Orient.

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La Shoah et l’identité

«Pour moi la Shoah a une place considérable dans ma réflexion sur la nécessité d’une solution nationale au problème juif», explique Barnavi: «Cela fait partie de ma réflexion d’historien». Il constate que l’on a massacré au XXe siècle des populations sans Etats comme les Juifs, les Tziganes et les Arméniens. «Cela est dur à dire, mais un des paradoxes d’Israël des années 1948 à 1961, date du procès d’Eichmann, c’est que les Israéliens ont ignoré la Shoah qui ne concernait que la Diaspora». Il y avait dans ce pays un refus de pouvoir considérer que les Juifs avaient été menés à l’abattoir comme des moutons», constate-t-il: cela était contraire à la philosophie de ce nouvel Etat. Le procès Eichmann a joué «le rôle de catalyseur, de détonateur» et du coup, «ils ont alors réintégré ces éléments de leur histoire et, moi, j’ai grandi avec cela». La Shoah a alors pris une part de plus en plus importante dans sa façon de concevoir le destin du peuple juif, sa place parmi les nations. «Je tire de la Shoah une double leçon d’une part la nécessité d’un Etat nation qui protège ce peuple, d’autre part une leçon morale». On peut, admet-il, en tirer des leçons contradictoires. «On peut dire “après ce qu’ils nous ont fait plus personne ne peut plus nous donner de leçons et nous faisons ce qui nous passe par la tête” ou alors au contraire parce que nous avons vécu cette expérience nous avons une responsabilité accrue». C’est cette responsabilité qui est son point de vue, conclut-il.

"Elie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France: «Je ne connais pas de situation en démocratie où un chef a réussi à accomplir quelque chose de grand sans avoir rassemblé ses propres troupes... j’espère me tromper!»"

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Davideden (Davideden) le mardi 31 mai 2005 - 15h56:

Citron,

"la plus vieille synagogue du monde"?!!
Le peuple Juif serait d'origine Djerbienne?

"C'est donc un exemple de paix qui peut être pris comme modèle ailleurs ? "
C'est donc une "paix" sans Juifs qui devrait etre le model.

Le negationisme du crime anti-Juif commis par la Tunisie n'est pas apprecie par toutes les victimes et leur descendants.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 31 mai 2005 - 15h14:

Le pelerinage de le GHRIBA ...TOP NIVEAU...
Mes commentaires suivront plus tard.
Ma correspondante , ma femme y était.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le mardi 31 mai 2005 - 12h04:

La vérité se trouve dans ces quelques lignes pêchées sur
Guysen.com

http://www.guysen.com/articles.php?sid=3413

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le mardi 31 mai 2005 - 11h05:

interieur Syn Gabes, 2000

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le mardi 31 mai 2005 - 10h16:

A Citron,

Dans votre message de ce matin, j’ai lu cette citation du journal :

Le Temps du Lundi 30 mai 2005
Ghriba 2005 . La "Ziara", une tradition bien ancrée
Par : Fatah THABET

« …s'est arrêtée un moment à Gabès, pour faire une prière à la synagogue , entretenue par le vieux Mahmoud. »

Ayant vécu à Gabès jusqu’à l’age de 11 ans, voici les synagogues dont je me rappelle:
1- Slat Tamezret, située dans un quartier, qui déjà dans les années 40, n’était plus habité par des juifs. Mon père et d’autres amis y allaient prier, à certaines occasions.
2- Slat El-Menzel qui voisinait la maison de mon grand père Rabbi Massou’d.
3- Slat Djara qui était mon premier Kouttab et où j’ai reçu mes premières leçons par R. Braminou Demri .
4- Slat Hébron où j’ai étudié chez R. Massliah’ après l’age de 7 ou 8 ans.
5- Slat El-Bh’ar qui n’était pas loin de l’Eglise. Nous avions habité ce quartier, les dernières années passées à Gabès.
6- La petite synagogue dans la maison du grand Rabbin R H’aim H’ouri, où mon père priait tous les samedis soir, à la sortie du Shabbath.

Durant mes voyages en Tunisie (1997 et 2000), je n’ai entendu parler que de la synagogue de Djara qui était devenue un entrepôt de matelas.

Pouvez-vous me dire dans quelle synagogue a eu lieu la prière citée dans l’article, et si pouvez m’envoyer une photo du lieu.
Pouvez-vous nous informer sur l’histoire des autres lieux de cultes cités ici.
Vous pouvez le faire publiquement sur Adra ou bien perso par Email, par l’intermédiaire de notre très cher Webmaster, Jaco.

Merci d’avance

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le mardi 31 mai 2005 - 08h44:

La date de l'azkara est en general selon le minag , CQVD, selon le minag Tune.
De toute facon depuis hier je dedie les chiourims a sa memoire, et je le ferais aussi aujourdh'ui et demain.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le mardi 31 mai 2005 - 08h31:

Jaco,
A moi il m'a dit P R O F I T E, P R O F I T E,
va au deux.
Que pense Messaoud?