Archive jusqu'au 28/mars/2007-2

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2007: Commentaires Mars 2007: Archive jusqu'au 28/mars/2007-2
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le mercredi 28 mars 2007 - 18h49:

"En fait, j'ai entendu dire que les policiers n'étaient pas là pour traquer les sans papiers. Leur mission était le repérage d'une importante cache d'armes."

Merci de préciser les sources de l'info, qui pour l'instant est peu crédible,

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le mercredi 28 mars 2007 - 17h49:

mes amis en 2002 le Pen contre Chirac Qui est passe??
Ce qui se passe c'est Le Pen contre Sarko ou Bayrou ENFIN Bonnet blanc contre Blanc bonnet

A QUI PROFITE quand meme cette realite ensurrectionelle,,,,,,???? il faudra empecher
cette ambiance archaique

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le mercredi 28 mars 2007 - 17h27:

Nao,

Je reconnais bien là votre finesse, oui c'est bizarre cette émeute de gare télévisée, juste après le départ de Sarkozy.

Ces émeutes là rapportent plus de voix à Le Pen et Sarkozy (de Villiers est dans les choux) qu'aux autres incontestablement.

En 2002 l'incendie de la maison d'un petit vieux avait amené Le Pen au 2ème tour: beaucoup plus efficace qu'une série d'affiches!

Peut être que les djeunes en question regrettent Sarkozy au ministère de l'Intérieur? Qu'en pensez vous?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le mercredi 28 mars 2007 - 17h14:

Ah non moi je prefere l'harissa a la bearnaise.. Trop grasse!!

L'emeute d'hier, c'est LP qui recupere les voix pas Sarko.. LP il boit du petit lait. C'est comme Nostradamus. Tout ce qu'il a predit se deroule exactement comme prevu...

Alors ne revons pas: Le bearnais tout peteux sur son petit nuage et qui a la grosse tete il est ni le 3eme homme et encore moins le second qui ne sera autre que le borgne..

Si duel Sarko-LP, ca va gicler...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le mercredi 28 mars 2007 - 16h36:

""En fait, j'ai entendu dire que les policiers n'étaient pas là pour traquer les sans papiers. Leur mission était le repérage d'une importante cache d'armes.""

Ca, évidemment on ne sait pas d'ou ça sort.

Nicolas Sarkozy lui même s'est fendu d'une déclaration.

Il vient de rappeler que " l'exécution des mesures d'éloignement d'étrangers en situation irrégulière ne doit en aucun cas donner lieu à des interpellations dans l'enceinte ou à proximité d'un établissement scolaire "

Ne soyez pas plus royaliste que le roi, vous en perdriez toute crédibilité.

Pour moi, des flics en armes qui jettent des grenades lacrymogènes devant une école maternelle, pour arrêter un seul chinois dont le seul délit est de n'avoir pas de papiers, c'est inadmissible.

Pour la moitié de ma famille qui, depuis le 15ème siècle a mené tous les combats pour la France, comme pour la moitié de ma famille qui appartient à un peuple à la mémoire longue, ce qui s'est passé là est une inadmissible bavure.

Comme le limogeage de Alain Morvan.

Je n'aime ni la frustration, ni la haine.

Ce que Valérie Boukobza a fait là, c'est à dire protester et mettre les enfants à l'abri en réouvrant son école est honorable.

Papon aussi a scrupuleusement respecté la loi quand il faisait rechercher dans les fermes les enfants juifs "en surnombre dans l'économie nationale" (ça s'appellait comme cela...déjà), que ma mère contribuait à cacher.

Vous dites qu'ils ne risquent que l'expulsion et pas les chambres à gaz, eh bien, c'est encore une chance.

Je me permet de vous rappeller que beaucoup d'entre nous ne sont pas français depuis si longtemps que ça, à l'instar de (la moitié)de mes grands parents qui sont arrivés en France en 1895.

Mais beaucoup sont arrivés plus récemment, ils sont devenus français et leurs enfants ont été scolarisés, c'est normal.

Si je demande une enquête avant de scolariser les enfants, je serai toujours une farouche opposante des démonstrations de forces policières devant les écoles, à fortiori les écoles maternelles.

C'est une question de coeur et d'éthique.

Maintenant chacun réagit avec son éducation, sa culture, son histoire personnelle.

Je me moque éperdument de la couleur politique du donneur d'ordre, même s'il est à droite, même s'il fait partie d'une famille politique que j'ai défendue toute ma vie d'adulte, je dis que je ne veux pas de cette droite là, elle ne convient pas à ce qu'il y a dans mon coeur.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mercredi 28 mars 2007 - 18h37:

CHERS HARISSIENS.

Chaque année les prix des gâteaux de paques augmentent et sont de plus en plus chers, beaucoup de mères de familles ne peuvent presque plus se permettre d’en acheter, donc, a la demande de plusieurs amis je donne quelques conseils pour faire des gâteaux a la maison.

Comme on le sait pour paques il est interdit de se servir de levure ou de produits qui font fermenter les pâtes a gâteaux et a pains ou les farines.

C’est pour cette raison que nos ménagères se servent a Pessah de farine de Matsoth, mais il existe aussi dans les commerces d’alimentation CACHER des farine normales CACHER POUR PESSAH, ces farines sont surveilles par les diverses instances rabbinique, pour être sur qu’il n’on pas été au contact d’eau ou d’humidité quelconque et ce a partir de la moisson des céréales pour farines.

Alors, Si on se sert de farine normale CACHER LE PESSAH, pour faire des gâteaux a base de farine tels que: caque a la tune, cake au moule, biscuit cuillère, ou pain d’Espagne qu’on peut glacé au sucre glacé etc. etc. Il ne faut surtout et en aucun cas mettre dans la pâte ne serait ce qu’une goutte d’eau,(l’eau fait fermenter les farines normales qui ne sont pas a comparer avec la farine de Matsoth, cette derniere est faite a partir d'un produit deja cuit).

pour mélanger nos pâtes de gateaux de PESSAH, nous nous servirons pour les liquides que d’œufs, (blancs d’œufs, jaune d’œufs ou blancs d’œufs battu en liquide presque mousse)
Quand aux blancs d’œufs battus en neige, ils remplaceront alegrementles levures pour gonfler les pates a la cuisson.

Les levures diverses avec lesquelles nous faisont nos gateaux habituellement sont strictement interdites pour Pessah.

Il y a une autre catégorie de gâteaux qui se fait sans aucune FARINE et n’est faite qu’a base de blancs d’œufs, de sucre et de fruits secs moulus (amandes, noisettes, noix, cacahuètes, noix de coco, pistache, pignons etc. etc.) dans cette catégories, nous avons les MACARONS divers, très facile a faire, très économique au point de vue cuisson au four seulement dix a vingt minutes.

Leses MACARONS se preparent sous diverses variantes et sous diverses formes, ils sont a base de pistaches, de noisettes ou d’amandes etc. etc. ces derniers peuvent êtres plus économiques en se faisant avec des cacahuètes moulus et de l’extrait d’amande amères pour changer le goût des cacahuètes avec celui des amandes.(on peut aussi mettre du cacao dans la « pâte » pour donner une variante chocolat a nos macarons.

Il y a aussi nos fameux BOCCA DI DAMA et GUIZADA de TUNISIE et leurs dérivés et variantes qui sont fait pratiquement sans farines, et avec la même base que les MACARONS.

Je donne la recette de MACARONS avec la possibilité pour chacun de faire ses diverses variantes.


RECETTE DES MACARONS DE PESSAH.

Ingrédients :

175 grammes d’amande moulus avec ou sans la peau au choix.
(C’est la couleur de la pâte qui change)
125 gramme de sucre
2 blancs d’œufs battus en neige.

Cette même recette peut se faire sous diverses variantes a la place des amandes on peut mettre des pistache moulus, ou mélanger moitie amande moitie noisette, de la poudre de noix de coco, etc. etc.

Battre les blancs d’oeufs en neige ajouter les amandes moulus, (ou autre poudre de fruits secs)le sucre et verser dans des petits moules en papier cannelés remplis au trois quart, poser sur le plateau du four, on peut ajouter sur chaque gateau en surface pour décoration une demi amande, ou pistache.

On enfourne dans un four chaud moyen ou a 170 degrés pendant dix a douze minutes et on retire>

Pour avoir un goût chocolat rien ne vous empêche de mettre une cuillère a café de CACAO dans votre pâte a MACARONS.

On peut parfume a la cannelle, a la fleur d’oranger, a l’écorce d’orange, a la vanille etc. etc.


J’ai glané pour vous quelques recettes sur Internet de gâteaux sans farines et même sans sucre pour ceux qui font régime, si vous ne voulez pas mettre du beurre qui figure sur ces recettes, remplacer le beurre par la même quantité d’huile de tournesol.

http://www.marmiton.org/recettes/recette.cfm?num_recette=14110

http://scally.typepad.com/cest_moi_qui_lai_fait/2005/06/gteau_aux_noise.html

http://www.forums.supertoinette.com/recettes_166876.gateaux_sans_farine.html

Rien ne vous empêche de faire des recherches avec GOOGLE pour trouver des recettes de gâteaux sans farine et faire vos gâteaux de PESSAH>

Bonnes fêtes de PESSAH A TOUS

HAG SAMEAH.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le mercredi 28 mars 2007 - 15h34:

Mais pas du tout Chère Nao, vous êtes très loin d'être facho, voyons,,,

Qui donc pourrait vous accuser de l'être, rassurez vous en tout cas pas moi.

Merci quand même de me tendre à nouveau la perche,

Voyez vous, c'est peut-être une déformation professionnelle, que de se poser la question : " A qui profite le crime "?

Vous remarquez d'une façon très judicieuse, la concordance ou la coïncidence, entre ces évènements et le fait que Sarko laisse sa place à l'autre petit nabot, et oui vous avez bien raison de le remarquer !

Alors il faudrait préciser plus avant, votre remarque.

Questions :

1. Comment se fait-il, que ces évènements aient eu lieu, dans une France où une politique à la Sarko se disait si parfaite, j'ose espérer que vous ne le pensez pas tout de même, à l'heure et la lueur d'un bilan et d'un testament BouleItik, si catastrophique.

2. Comment se fait-il, que les casseurs de service habituels, soient présents et prêts à frapper, exactement au moment où le passager sans billet se faisait plaqué au sol, quand on sait le temps qu'il faut pour se rendre des banlieues à la Gare du Nord, si ça ne ressemble pas à l'exécution d'un ordre de mission, et de service commandé, auquel la droite nous a si bien habitués, depuis tant d'années ?

3. Comment se fait-il également, que toutes les caméras de TV, soient présentes, pour filmer les
évènement en question, s'il n'avaient pas été planifiés.

A qui donc profite le crime? ce n'est pas sorcier de conclure, si ce n'est aux Sarko et à ses potes lepénistes.

Quand à Madame Bokobza, qui s'est faite placer en garde à vue, alors qu'elle ne s'est seulement indignée, qu'un escadron de police, qui avait pour ordre de contrôler un vieil asiatique, à fait usage d'armes et grenades lacrymogènes, au milieu de petits enfants et des mères de familles qui se trouvèrent ainsi en plein champ de bataille, qu'auriez vous dit si vos propres enfants se seraient, par la faute unique de l'escouade, trouvés pris au milieu de cette mêlée ?

Une intervention plus discrète après la sortie de l'école, dans une rue adjacente, aurait fait bien moins de dégâts, mais alors le Sarko n'aurait pas bénéficié, d'une page de PUB aussi gratuite.

Quand à la Nunuche, elle ne représente nullement, l'élue de mon vote, mais pour d'autre raisons,,,

Et pour ce qui est de mon vote, vous le connaissez déjà, rien ne vaut la Béarnaise qui fait la paire avec l'Harissa, bien de chez nous, celle là.

Bien à vous,

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le mercredi 28 mars 2007 - 15h32:

Ségolène Royal, invitée spéciale de la rédaction de «Libération»

Nation, sans-papiers, éducation, emploi, banlieues : face à notre équipe, la candidate a détaillé ses propositions et stigmatisé ses adversaires.

QUOTIDIEN : mercredi 28 mars 2007

Pourquoi vous être emparée du thème de la Nation à ce moment précis de la campagne ?

Ce thème est par définition présent dans une campagne présidentielle, le candidat ou la candidate ayant pour vocation et ambition d'incarner la République, donc la Nation. Il est normal de pouvoir préciser sa vision des choses sur le sujet et sur la façon dont le lien national doit s'incarner. Le candidat de la droite a donné sa vision des choses, en proposant un ministère de l'Identité nationale et de l'Immigration. Le candidat UDF, lui, se moque de tout cela. Il a tort. Il est tellement pris dans son filon ni droite ni gauche qu'on ne sait plus ce qu'il pense de rien et donc, pas davantage, de la Nation. Ce qui est d'ailleurs cohérent avec ses positions, puisqu'il n'a pas de programme et donc, ne dit rien. Quant au candidat du Front national, il confond nation et nationalisme. Il y a donc une vraie confrontation des points de vue. Pour moi, c'est très clair. Je suis une Européenne résolue. Je suis partisane d'une France ouverte au monde, internationaliste et généreuse et je considère que la Nation a un autre nom qui est celui de la République. La Nation telle que je la conçois ne demande pas aux gens d'où ils viennent, mais où ils veulent aller ensemble. Elle n'est pas fondée sur les racines, l'ethnie, que sais-je, mais sur une idée. Elle est une idée et c'est ce qui la distingue de ce qu'en ont fait nos adversaires.

L'affirmation de la Nation est-elle compatible avec l'internationalisme de gauche ?

Evidemment, la gauche est internationaliste. Mais il faut donner une réassurance sur l'identité nationale, qui a besoin d'être consolidée au moment où les Français s'inquiètent de la dilution de la Nation dans la mondialisation. Jaurès lui même a réconcilié l'idée de Nation et celle d'internationalisme. Au point, d'ailleurs, d'en mourir ! La Nation, je vous le répète, n'est pas incompatible avec l'ouverture. Ni du côté du local, et je suis de ce point de vue la seule candidate à proposer une régionalisation. Ni de l'autre côté, avec le fait européen. Mais cet enjeu-là est considérable au moment où on observe une confusion des valeurs, une montée des désordres, un doute sur les marges de manoeuvre de la politique.

Insister sur la nation, c'est nécessaire pour ramener à gauche les catégories populaires ?

Je ne fais pas de calcul. Je ne parle pas de la nation pour plaire à telle ou telle catégorie, il s'agit de convictions de longue date. Ministre de l'Enseignement scolaire, j'avais déjà mis l'éducation civique au brevet des collèges. J'ai toujours beaucoup travaillé sur cette question : qu'est-ce qui fait la France ? Je l'avais évoqué à Vitrolles, dans lors de ma déclaration de candidature. Puis lors de l'investiture. Ce n'est donc pas une question de tactique politique.

Quelle importance attachez-vous à l'électorat populaire, dont la fuite avait causé la défaite de la gauche en 2002 ?

La mobilisation des catégories populaires est un des enjeux de cette élection. Non pas pour des motifs partisans mais parce que ces catégories se sont éloignées du vote et qu'il est essentiel pour la santé de notre démocratie qu'elles retrouvent la confiance dans la politique. La crise démocratique, et je suis la seule candidate à en avoir fait le diagnostic précis, a engendré un éloignement du vote, des votes de colère, un sentiment de ne plus compter pour rien, du repli sur soi. Ces sentiments frappent les catégories populaires, et maintenant les classes moyennes. C'est très dangereux : il peut y avoir soit une fuite vers l'individualisme, soit un repli vers des communautarismes et rejet des autres. Plus largement, les catégories populaires ont, comme les autres, besoin d'une réflexion sur l'identité nationale, d'une politique internationale digne de ce nom, de participer au débat sur la culture, l'énergie ou les enjeux de la santé Et je considère que c'est le devoir de la gauche de répondre à ces attentes des catégories populaires, tout comme à la fraction des classes moyennes qui aujourd'hui nourrissent un sentiment de déclassement.

Quelle est votre position sur les régularisations de sans-papiers ?

Quand Nicolas Sarkozy a convoqué dans les préfectures tous les sans-papiers pour leur faire croire qu'ils auraient des papiers et qu'ils ont finalement été fichés, il a trompé les gens. Il est responsable d'une politique qui a grossi le nombre des étrangers sans papiers et pourtant non expulsables. Il a créé des zones de non droit. Aujourd'hui 26 000 parents d'élèves ne sont pas régularisés malgré les promesses et ne peuvent non plus être reconduits à la frontière. C'est scandaleux dans un Etat de droit, et inhumain. Pourquoi ce problème qui empire depuis plusieurs années n'a-t-il pas été réglé ? Pour ma part, je veux que l'ensemble de ces situations soient examinées sur la base de critères objectifs, et non pas de façon aléatoire ou statistique, avec le sens de la responsabilité et l'humanité nécessaire.

Vos relations sont-elles apaisées avec les profs ?

Je n'ai jamais été fâchée avec les enseignants. Il y a eu la diffusion sur Internet de la fameuse vidéo, et on sait dans quelles conditions elle a été tournée et diffusée : je ne suis bien sûr pas d'accord avec ce type de méthode, car on doit pouvoir participer sereinement à des réunions de réflexion. Mais peu importe. Ce qui compte, ce sont les conditions de travail des enseignants et d'apprentissage des élèves. Les adolescents ont changé, et la formation des enseignants n'a pas suivi cette mutation. Je pense que les enseignants, qui sont gênés par l'accumulation des réformes de l'Education et qui ont un vrai sentiment de déclassement, ont d'abord besoin de reconnaissance. Mais s'ils regardent ce qui a été fait avec la gauche entre 1997 et 2002, et ce qui s'est passé depuis cinq ans, je pense qu'ils voient clairement la différence. Si je suis élue, la prochaine rentrée scolaire se fera en rétablissant les emplois supprimés. Une liberté pédagogique sera donnée aux équipes, des solutions apportées aux élèves décrocheurs qui perturbent les classes et des moyens seront donnés pour développer le travail en équipe.

Concrètement, comment «desserrer» la carte scolaire, comme vous le préconisez ?

La question de la mixité scolaire se définit dans la politique de la ville, dans la politique de l'habitat et dans la politique urbaine. Ce n'est pas l'école qui doit porter seule la question de la mixité. C'est la politique de la ville qui, en amont, accompagne ou pas la mixité. Je souhaite répondre au voeu des parents d'un peu de souplesse dans la sectorisation.

Les jeunes s'intéressent à la campagne mais restent sceptiques. Comment comptez-vous les convaincre de s'engager ?

Je pense que l'ampleur de la crise sociale, économique, écologique, culturelle est telle que le choix est clair. Le prochain scrutin doit leur permettre de choisir dans quelle France ils veulent vivre demain. Moi, je les invite à inventer la France dans laquelle nous allons vivre. A mener la bataille pour l'emploi des jeunes, l'amélioration de leur qualification, la reconnaissance de la France dans sa diversité, dans son métissage, contre toutes les formes de discrimination. Et je les appelle à participer au rééquilibrage entre les pays du Nord et du Sud, car ils ont compris que leur avenir dépendait aussi de la réduction des inégalités Nord-Sud.

Suffit-il, pour la gauche, d'expliquer que Bayrou, c'est la droite ?

Non. Son «ni droite, ni gauche» masque l'immobilisme le plus absolu, le refus de dire clairement quelles sont les solutions qui seront apportées aux problèmes qui se posent au pays. Et l'immobilisme, c'est la poursuite de la situation actuelle dont les Français ne veulent plus. Pour ma part, j'explique dès maintenant comment je vais m'y prendre, et à quelles priorités je vais m'attaquer. Je suis persuadée que les choses vont se clarifier. Je ne veux pas que les Français soient privés d'un vrai choix entre deux visions clairement identifiées de l'avenir de la France.

A propos de Nicolas Sarkozy, pensez-vous que l'on peut être élu président de la République si l'on ne peut aller en banlieue ?

C'est difficile d'incarner l'unité de la Nation si certains espaces du territoire sont inaccessibles. Mais cela fait partie de la question de la responsabilité politique. La crise des banlieues a été très mal traitée. Depuis, rien n'a changé. Les choses se sont même dégradées. Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur jusqu'à lundi, il a quand même eu tous les pouvoirs entre les mains pour pouvoir régler cette question-là... C'est un échec sur toute la ligne. Et on ne voit pas davantage de solution, dans son programme présidentiel. Il n'est pas capable de résoudre ces problèmes. Il y a une rupture profonde de confiance entre les jeunes de ces quartiers et lui. Pour ma part, j'ai dit que les banlieues n'étaient pas un problème mais une part de la solution aux problèmes de la France, parce que je veux mobiliser tous les talents qui aujourd'hui n'ont pas les moyens de se révéler.

Que répondez-vous aux critiques sur le financement de votre projet présidentiel ?

Mon projet comporte bien sûr des dépenses, mais il est financé par des économies, des redéploiements, et toutes ces dépenses sont des investissements et non pas des dépenses inertes. Elles permettront de relancer la croissance. On n'est pas dans l'arithmétique. Si on n'investit dans rien, on meurt à petit feu. Moi je veux investir dans les filières du futur. En Suède, on a investi massivement dans l'innovation, dans la matière grise. La France est très en retard sur un certain nombre de domaines : le dialogue social, le développement durable, les questions énergétiques. C'est là qu'il faut que les pouvoirs publics soient présents. Il y a aussi des marges de manoeuvre sur la réforme de l'Etat : la baisse de son train de vie, et la réforme de l'action publique, surtout par la décentralisation.

Avec la réforme de l'Etat, vous vous emparez d'un thème cher à la droite...

Mais la droite n'a pas accompagné les fonctionnaires dans cette mutation ! Elle leur a imposé des politiques arithmétiques, avec la moitié de fonctionnaires non remplacés. Cela veut-il dire que la moitié des fonctionnaires ne compte pour rien ? Ce n'est pas digne d'un candidat à la présidentielle de désigner à la vindicte publique une catégorie de la population. Les fonctionnaires doivent être associés aux mutations des services publics. Il faut leur dire : on va vous accompagner dans ces mutations, on va redéployer les services publics là où les citoyens en ont le plus besoin et, en échange, vous serez mieux formés et mieux rémunérés.

Comment procéderez-vous pour la conférence salariale que vous avez annoncée ?

Ce rendez-vous est très important. Il va falloir nouer un nouveau dialogue social pour aborder un ensemble de questions : comment augmenter les bas salaires ? Comment investir mieux dans la recherche et l'innovation ? Comment met-on en place ce qu'on appelle dans les pays du Nord une «flexsécurité» ?

Vous êtes pour davantage de flexibilité ?

Je préfère parler d'agilité. Jusqu'ici, la flexibilité a été supportée par les salariés, jamais par les patrons. Quand une entreprise va mal et qu'un patron part avec un parachute doré, ça a un impact symbolique insupportable. L'agilité que je veux donner aux entreprises a sa contrepartie dans des sécurités nouvelles pour les salariés : c'est par exemple la sécurité sociale professionnelle.

Le marché, donc, est accepté ?

Le marché est accepté, pas le système libéral. Mais il faut un marché régulé, qui permette de faire converger l'intérêt de l'entreprise et du salarié. Le rétablissement du lien de confiance passe par le développement d'une culture de compromis dans les entreprises. D'où ma proposition de sécurité sociale professionnelle, qui permet au salarié de conserver un revenu, avec une formation, sans passer par la case chômage. Le salarié peut même garder un lien juridique avec son entreprise. En fait, il s'agit d'utiliser différemment les indemnités chômage et les crédits de la formation professionnelle. Cela donne de la liberté aux salariés, mais aussi des devoirs : le salarié ne pourra pas toucher 90 % de son salaire et rester chez lui. Il devra suivre une formation ou se reconvertir. C'est donnant-donnant.

Comment envisagez-vous de soutenir les entreprises ?

Je veux réorienter un certain nombre de choses. Je me suis d'abord engagée à ce que le taux de l'impôt sur les sociétés soit modulé à la baisse si les profits sont réinvestis. Les propositions faites par les deux candidats de droite sont inopérantes. Quand l'un d'eux (François Bayrou, ndlr) propose de supprimer les charges sociales pour les entreprises embauchant deux personnes, c'est inadmissible. On ne donne pas les mêmes aides aux banques, à la grande distribution ou aux PME ! Le temps est venu des politiques sélectives ; il faut mettre fin au saupoudrage des fonds publics et faire du sur mesure. D'ailleurs, si je suis élue, les banques prendront leur part de l'effort. Nous sommes le seul pays où les banques s'entendent entre elles pour ne pas prendre de risque à l'égard des PME, alors que, grâce aux tarifications bancaires, elles gagnent de l'argent sur les pauvres et font des profits insolents. On doit imaginer des mesures pour amener les banques à se consacrer davantage au financement des PME. C'est ce qui est fait à l'étranger.

Vous qualifiez votre projet de socialiste ?

Il l'est.

Votre campagne semble avoir retrouvé de l'allant depuis que vous avez retrouvé votre «liberté». Moins y a d'éléphants mieux c'est ?

Les responsables du Parti socialiste tiennent tous leur rôle dans la campagne. Ils sont tous en mouvement. Lors de l'élection présidentielle précédente, la mobilisation des militants avait faibli. Cette fois, jamais, avec 300 000 militants qui, dans cette dernière ligne droite, se battent. Le parti, dans ses profondeurs, est totalement en ordre de marche.

Mais c'est vous qui tentez de le révolutionner...

C'est moi la candidate, c'est sur moi que reposent les responsabilités. Je serai responsable de ce qui arrivera. Je ne ferai porter la responsabilité sur personne d'autre.


http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/243878.FR.php
© Libération

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 28 mars 2007 - 15h28:

Michka,

Au fait, merci en tt cas d'avoir poste la photo-scoop du jour.

Au vu du nec plus ultra de son outil de travail, on se dit que Breitou a reussi a se faire sponsorise (surement les distilleries Bokobza).

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 28 mars 2007 - 15h22:

Ben ce serait sympa de nous glisser 1 p'tit lien ou 2 vers des articles ou des depeches, parce que vu d'ici (4000 km de Paris) "l'insurrection" ou "les rafles" ca n'evoque rien, on a du rater plusieurs rames !

Pour memoire: le metro est un moyen de transport specifiquement parisien...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le mercredi 28 mars 2007 - 14h46:

Le rappeur en question n'est même pas français mais ça ne l'empêche pas d'appeler à l'insurrection.

Il y a des choses qui m'échappent dans ce pays où la loi se fait dans la rue.

Sommes-nous vraiment gouvernés?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le mercredi 28 mars 2007 - 14h38:

En fait, j'ai entendu dire que les policiers n'étaient pas là pour traquer les sans papiers. Leur mission était le repérage d'une importante cache d'armes.
Alors où est le vrai, le saura-t-on jamais?

Ce qui me fait penser que l'insurrection est proche et voulue (l'affaire de la Gare du Nord etc...)si on a entendu cet appel à l'insurrection du rappeur dans l'émission de Taddéï d'hier soir sur France3 en cas d'un résultat du vote présidentiel non conforme. Entendez Sarkozy!

Voici le lien :

http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/article.php?id_article=210&id_rubrique=89