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Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Mai 2005: Archive jusqu'au 02/mai/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shalom (Shalom) le lundi 02 mai 2005 - 12h49:

Mon cher Albert

Quand vous parlez de beau pays, je suppose que c’est d’Israël. Il se trouve que moi aussi, je pars là-bas la semaine prochaine.


Comme je l’ai dis, j’habite Paris, je pense que vous aussi, et nous trouverons un moyen de communiquer hors de ADRA et nous voir après nos voyages respectifs.

Quant à ADRA et Harissa ce sera ma dernière intervention. Je lirais tous les beaux articles simplement.

Shalom et Good bye and Farewell à tous les Harissiens.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le lundi 02 mai 2005 - 08h29:

quoi Albert tu viens juste quand je pars???peut-etre tu parles d'arriver en decembre?j'y serai alors quelle chance j'aurai de faire ta connaissance;on va en parler a notre super-Chantal;

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le lundi 02 mai 2005 - 07h01:

LES DILEMMES DU HEZBOLLAH



Après la défaite morale et politique de la Syrie, le mouvement chiite libanais aspire à peser dans la région



Article par ANTOINE BASBOUS, Directeur de l'Observatoire des pays arabes. Dernier ouvrage paru : L'Arabie saoudite en guerre, éd. Perrin, coll. Tempus, 2004.

Paru dans le Figaro du 27 avril 2005



L'heure de vérité approche à grands pas pour le Hezbollah qui représente une pièce majeure dans la stratégie moyen-orientale. Pourra-t-il sauver son statut de «résistant» après le retrait syrien, alors qu'il a été requalifié en «milice» à désarmer ? Car le Liban n'a plus de territoires occupés par Israël. En 2000, l'ONU avait tranché : les fermes de Chebaa (22 km2) doivent être restituées par Israël à la Syrie et non au Liban.

Ce verdict dérange tout autant Damas et Téhéran que le Hezbollah, car il condamne le parti de Dieu à rentrer dans le rang et à désarmer. Ce faisant, il perdra sa vocation stratégique comme instrument de ces deux puissances régionales. Il devra surtout se débarrasser de ses armes lourdes, qui font défaut à l'armée libanaise, de ses chars, de ses missiles à longue portée – prépositionnés par Téhéran au Sud-Liban pour répliquer à toute destruction par Israël des installations nucléaires iraniennes – et de ses drones, dont un exemplaire avait survolé Israël en 2004 avant de s'abîmer en mer au retour de sa mission.


Or démanteler le «Hezbollah-land», qui s'étend sur le quart du Liban, n'arrange nullement les affaires de la Syrie. Damas a toujours oeuvré pour implanter des forces parallèles au gouvernement libanais pour entretenir le désordre, la rivalité entre les détenteurs de la force armée et pour justifier sa propre ingérence. Ainsi, la Syrie avait armé l'OLP dans les années 1960-1970 pour instaurer le «Fatah-land», détruire l'Etat libanais et ouvrir la voie à sa propre ingérence, au titre de pompier-pyromane. L'instauration du «Fatah-land» a entraîné deux invasions israéliennes, en 1978, puis en 1982 !


Mais les temps ont bien changé. La Syrie évacue, contrainte et forcée, sa «colonie» libanaise sous les huées. Les statues, bustes et portraits géants de la trinité de la dynastie Assad (Hafez, Bassel et Bachar) ont été dynamités, lapidés ou dégradés dans les régions musulmanes où ils étaient imposés à la population. Les Libanais garderont un souvenir exécrable de cette armée de pilleurs syriens qui les a terrorisés. Les Arabes pressent Damas de quitter le Liban ; Paris et Washington veillent à l'application complète de la résolution 1559, qu'ils avaient conjointement parrainée en septembre 2004. L'assassinat de Hariri a brutalement accéléré l'achèvement de l'occupation syrienne qui prélevait au Liban 4 milliards de dollars par an, en moyenne. La dette publique du pays du Cèdre s'élève aujourd'hui à près de 40 milliards de dollars.


Jusque-là, l'opposition libanaise n'avait pas osé réclamer le désarmement du Hezbollah, qu'elle désire ardemment. Ce parti avait infligé des défaites successives aux armées américaines et françaises, en 1983 (avec plus de trois cents soldats assassinés) et forcé Israël à se retirer du Liban, en 2000. Outre les armes, ses miliciens disposent d'un entraînement hautement qualifié reçu en Iran et en Syrie. Récemment, ils ont été capables d'attirer et de capturer un colonel israélien à l'étranger et de franchir la frontière pour abattre trois soldats israéliens et les ramener dans le «Hezbollah-land», puis de les échanger contre plus de 430 prisonniers arabes en Israël. Tous les dirigeants politiques redoutent les hommes du charismatique chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Ce dernier rencontre désormais un vrai dilemme : doit-il privilégier ses périlleuses «alliances» régionales au détriment de la réelle aspiration de sa communauté à vivre dans un Liban libre et indépendant.

En effet, plusieurs défis attendent le Hezbollah :


1. Sa survie après la chute prévisible de son principal parrain. Le Hezbollah est né d'un «pacs» conclu, au début des années 80, entre l'idéologie khomeyniste et le régime alaouite de Syrie, lequel avait été considéré comme une branche du chiisme dans les années 70, grâce à une fatwa de l'imam Moussa Sadr. Dans son statut actuel, le Hezbollah ne pourra longtemps survivre à la dépression syrienne. Pire, la perspective d'organiser des élections libres en Syrie, dans la foulée de la lente démocratisation des pays de la région, condamnera les Alaouites (11% de la population) à céder le pouvoir à l'écrasante majorité sunnite. Sans négliger les autres scénarios d'une déstabilisation intérieure en Syrie qui pourraient précipiter l'alternance. Or les alliés arabes de Washington, qui ont accepté sans gaieté de coeur l'installation d'un pouvoir chiite à Bagdad, grâce au verdict des urnes, réclament à George Bush d'imposer la même règle en Syrie. Conséquence inéluctable : le croissant chiite Téhéran-Beyrouth que comptent instaurer Iraniens et Syriens sera interrompu à Damas. Le Hezbollah deviendra aussitôt orphelin et perdra son hégémonie artificielle. Car, ne l'oublions pas, ce courant représente seulement une partie de la communauté chiite, laquelle compte près du quart de la population libanaise.


2. La révision de son projet idéologique. Tout en lui étant reconnaissants d'avoir chassé Israël, les Libanais ne partagent pas l'idéologie du Hezbollah. Car ils ne souhaitent pas mener un djihad illimité jusqu'à la disparition d'Israël. Or le Hezbollah veut exporter son savoir-faire aux radicaux palestiniens et poursuivre une guerre d'usure contre Israël. Les Libanais, y compris la majorité des chiites, rêvent de tourner la page des guerres qui ont ravagé leur pays depuis 1969 et la conclusion de l'accord du Caire, arraché par Arafat au général Boustany, saisi d'une dépression ravageuse et privé d'instructions politiques. Ils estiment avoir suffisamment payé pour les autres en sacrifiant leurs vies et leurs intérêts, pour laisser à chaque Etat arabe le soin de se débrouiller. D'ailleurs, les Egyptiens n'ont-ils pas signé un accord de paix avec Israël depuis plus d'un quart de siècle, suivis par les Palestiniens, les Jordaniens ? Pourquoi le Liban doit-il se sacrifier pour satisfaire Damas alors que la Syrie ne bronche pas devant l'occupation de son Golan depuis 1967 ? Pour tenir compte de critères purement libanais et réviser son idéologie, le Hezbollah est obligé de rompre aussi avec sa source d'inspiration et de financement : l'Iran. Peut-il le faire sans perdre son âme et ses moyens colossaux ? S'il accepte de devenir exclusivement libanais, il rejoindra la dynamique de libération nationale, incarnée par les autres communautés. Ce serait dommage pour lui d'avoir autant contribué à la fin de l'occupation israélienne et d'apparaître comme un obstacle à la fin de la colonisation syrienne.


3. Le futur statut du Hezbollah commande son avenir. Pour tenir compte de la nouvelle donne, ce parti devrait désarmer et accélérer son insertion dans le champ politique. D'ores et déjà, il dispose de 12 députés sur les 128 et entretient une intense activité sociale et caritative. Son désarmement est une condition sine qua non pour le retour du Liban à une vie normale où il n'y aura qu'une seule force publique, celle de la République. Cette mutation pourrait être compensée par l'entrée du Hezbollah au gouvernement, une fois débarrassé de ses armes et de son illusoire projet djihadiste.


Toutefois, la réaction des Syriens à leur défaite morale et politique au Liban ne rassure pas et ne pousse pas leurs alliés-obligés à la raison. Malgré le rapport accablant sur l'assassinat de Hariri, commandé par le Conseil de sécurité et la création d'une commission d'enquête internationale, Assad a commencé par opter pour une politique suicidaire de la terre brûlée, avant de s'assagir quelque peu. Il avait ordonné à ses fidèles, dont les rangs deviennent clairsemés au fil des jours, d'entretenir la tension et de bloquer le fonctionnement des institutions libanaises. Il est accusé d'envoyer des charges explosives, de distribuer des armes et des munitions à ses agents, de mobiliser ses réseaux parmi les réfugiés palestiniens, de redéployer ses services de renseignements sous couverture commerciale, de faire incorporer les Syriens naturalisés libanais dans les services de sécurité...

En multipliant les conflits avec ses voisins, le régime de Bachar s'enfonce dans l'isolement, alors que la sagesse lui commande de plier pour sauver son régime. Il n'est pas sûr que la communauté internationale accepte, dans sa détermination d'appliquer la résolution 1559, que le théâtre du bras de fer imposé par Damas se situe exclusivement au Liban. D'ailleurs, pour que Damas lâche prise, il serait beaucoup plus efficace d'exercer des pressions en Syrie même, où le régime a perdu sa raison d'être et vient de perdre son prestige et une large partie de ses ressources financières, jusque-là prélevées au Liban. Le Hezbollah serait bien inspiré de méditer le nouveau rapport des forces pour muer et rejoindre le consensus patriotique et la dynamique provoquée par la large coalition nationale qui veut renouer avec l'indépendance.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Edmond (Edmond) le lundi 02 mai 2005 - 06h59:

Bat Ye’or :

La fin du mythe de l’Âge d’Or andalou ?

Par Jean SARFATI


« Quand vint le jour de ma naissance, Cordoue en était à son troisième siècle de paix et de lumière. Il n’y a pas d’équivalent dans l’histoire des hommes d’une réussite semblable par la fusion de trois cultures dont chacune sécrétait le meilleur pour une commune élévation. Ce fut un mariage d’amour et de raison , qui associait l’âme et la chair, la liberté et le respect d’autrui, les courants de fond et les remous de surface. Ce fut le miracle cordouan. » Ainsi parlait le grand Maïmonide selon un écrivain à succès (1).

L’âge d’or andalou ! Jusqu’à peu de temps, on y croyait encore. L’âge d’or ! La tolérance entre les trois religions, favorisée par l’islam au temps d’une Europe chrétienne hostile à la coexistence religieuse.

Hélas ! Il est, parmi les milliers de livres qui sortent régulièrement, des œuvres majeures dont on ne peut se défaire, qui remettent en question des croyances qu’on pensait immuables. Certains ont cru au mythe de la « lutte des classes » ? Patatras ! l’Archipel du Goulag » de Soljenitsyne a ébranlé de façon définitive les idées communistes au début des années 70.

L’âge d’or en Espagne ? Patatras ! L’historienne Bat Ye’or nous décrit de façon magistrale la condition du dhimmi dans son livre réédité « Face au danger intégriste, juifs et chrétiens sous l’islam » (Berg International éditeurs).

Elle explique une chose qu’on n’a jamais apprise à l’école : on connaît bien la cruauté des croisades mais on ignore comment et dans quelles conditions quelques milliers de guerriers bédouins sont parvenus à conquérir le monde et à maintenir leur tutelle à travers trois continents.

La base de la conquête et du pouvoir, c’est la condition « dhimmie » telle que décrite par Bat Yé’or :

« En arabe, dhimmi signifie protégé. Le terme a défini durant treize siècles les juifs, chrétiens et autres non-musulmans des pays islamisés dès le VIIè siècle. Très souvent occulté, ce concept du dhimmi est fondamental ; il s’insère dans l’idéologie même du djihad, la guerre sainte de l’islam qui divise l’humanité en deux camps : les musulmans, représentant le camp de la paix, et les infidèles, celui des territoires de la guerre dar al-harb. Invoquant le Coran et les hadiths (piliers juridictionnels de la loi islamique), le djihad prescrit à la communauté musulmane l’obligation de conquérir les pays non musulmans afin de les soumettre à la loi islamique. Le djihad peut être mené soit pacifiquement (prosélytisme, immigration), soit par la guerre. Toute résistance à la progression de l’islam constitue un casus belli. Le dhimmi est l’infidèle qui, se soumettant sans combattre à la suzeraineté islamique, bénéficie d’une protection sur sa vie et ses biens. Des droits limités lui sont reconnus. En échange, il doit payer une rançon-capitation, la jiziya. Ce paiement est assorti d’humiliations. Le refus de payer la jiziya , assimilé à une rebellion, abolit la protection et restaure automatiquement la loi du djihad. »

Des pays entiers, dont la Palestine (ainsi dénommée par les Romains à l’époque de la dispersion) furent expropriés.

Les dhimmis connaissaient de terribles contraintes, ils étaient assassinés pour des peccadilles et leur témoignage ne comptait pas : « L’interdiction de porter des armes les rendait très vulnérables. Il leur était interdit de construire ou de réparer leurs lieux de culte. Leurs vêtements discriminatoires obligatoires les exposaient à la vindicte et aux insultes dans la rue. C’est d’ailleurs là l’origine de la rouelle imposée aux juifs en 1215 par le Concile de Latran. Dans la rue, les dhimmis devaient marcher rapidement, les yeux baissés, passer à gauche des musulmans, c’est à dire du côté impur, et enterrer leurs morts en courant. Leur culte devait être silencieux et les processions étaient interdites. Ils vivaient dans des ghettos dont on fermait les portes le soir. Le mariage d’un dhimmi avec une femme musulmane et le blasphème contre l’islam étaient évidemment punis de mort (…). Souvent accusés de collaborer avec les chrétiens de l’extérieur, les dhimmis chrétiens tentaient de détourner la colère islamique contre les juifs (…). Cette histoire qui a affecté une si large proportion de l’humanité n’est même pas étudiée dans les universités. Elle est ignorée alors qu’elle exige d’être examinée dans sa globalité et sa complexité. C’est une histoire de violence, d’esclavage, de souffrance, de viols, de déportations, d’humiliation. »

Cette histoire a été occultée à l’époque de la colonisation puis plus tard quand l’Europe a fondé ses relations avec le monde arabo-musulman, sur le partenariat.

Bat Ye’or, impitoyable, ajoute : « L’Europe a élaboré le mythe andalou comme modèle de civilisation multiculturelle, âge d’or des trois religions. Tout ce qui concernait le djihad et la dhimmitude a été éliminé. »

Tout cela permet d’expliquer pourquoi par exemple il ne reste plus que quatre mille juifs dans les pays arabes sur un million… Tout un monde et un mode de vie ont disparu à jamais de ces pays.

On a fait parfois le reproche à l’auteur d’une certaine « islamophobie ». Elle répond : « Récuser l’histoire de centaines millions de gens pour ménager la sensibilité de leurs oppresseurs est immoral ! ».

Il est devenu essentiel de connaître l’idéologie de ceux qui se réfèrent au djihad . Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à l’instar de feu Arafat, continue de revendiquer « un seul Etat où juifs, chrétiens et musulmans vivraient ensemble, dans un système démocratique » (2). On a quelques raisons d’en douter.









(1) « Le Médecin de Cordoue », roman d’ Herbert Le Porrier – 1974

(2) Journal Le Monde du 15 avril 2005

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le dimanche 01 mai 2005 - 23h47:

Le Vieux continent qui s’enfonce (info # 012504/5) [analyse]

Par Guy Millière© Metula News Agency


Pour ceux qui douteraient que ce soit encore possible, le climat s'est, encore un peu plus, dégradé en France. Un grand quotidien, national et conservateur, le Figaro, a publié, le 15 avril dernier, dans sa rubrique « opinions », une grande tribune apologétique du Hezbollah, adressée aux amis français du mouvement [lire l’article]. La tribune était signée du cheikh Nasrallah, le chef spirituel et temporel du Parti de Dieu. On n'est jamais mieux servi que par soi-même, dit l’adage ; mais trouver ces louanges dans un quotidien jouissant jusqu’à présent d'une honorable réputation et, qui plus est, quelques mois à peine après le scandale provoqué par l'autorisation d’émettre – vite résiliée grâce à la mobilisation indignée de la communauté juive française et de quelques-uns de ses amis – de la chaîne de télévision du même Hezbollah, al Manar, et après que le scandale eut donné l’occasion de rappeler aux derniers distraits que le Hezbollah est un mouvement fanatique, terroriste et antisémite, appelant au meurtre, fait bien davantage que surprendre ! Trouver cette dithyrambe sans que ladite tribune ne soit assortie de la moindre mise en garde ni accompagnée d'une quelconque mention permettant d'équilibrer les choses et oubliant de rappeler, qu'outre du sang juif et israélien, le Hezbollah a sur les mains du sang français, américain et occidental en général par quintaux, ne peut que scandaliser ceux qui ont conservé une quelconque capacité d'indignation. Il y a quelques mois seulement, je pouvais encore publier dans les colonnes du Figaro. J'ai fini par comprendre que, même en édulcorant mes textes et en m'autocensurant, ce n'était plus la peine d'essayer. Le fait est que je ne parviendrai jamais à écrire sur le Hezbollah et le Proche-Orient ce qu'a écrit le cheikh Nasrallah.


Au même moment sortait le magazine trimestriel de la revue France-Israël : y figure un long dossier appelé « Les territoires perdus de la justice française », et sa lecture permet de voir, nombreux détails à l'appui, que le choquant dysfonctionnement d'un tribunal que je décrivais lors de mon précédent article n'est pas l'exception, mais bel et bien la règle. Avec une régularité désormais tragiquement prévisible, la justice français relaxe et excuse les auteurs de propos et de texte antijuifs, même s'ils appellent au meurtre et à la violence, pour peu que ces propos soient tenus par des personnes qui se situent, en France, au dessus des lois : les membres de l'extrême gauche bien pensante qui hait Israël et adopte la cause palestinienne – y compris dans sa forme éradicationniste la plus fanatique – et, bien sûr, les défenseurs arabes de cette même cause palestinienne, surtout les plus acharnés.


Mon prochain livre devait sortir ces jours-ci. L'éditeur en a retardé la publication à l'automne. Et même à cette échéance, ses craintes sont vives quant au sort commercial de l’ouvrage. Déjà approchés, les grands libraires n'en veulent pas et se refusent à le mettre à l'étalage. Pourquoi ? Parce que j'y parle des racines et de la persistance, quoique sous de nouvelles formes, de l'antisémitisme en France, ce qui constituerait déjà une preuve de mon appartenance à l'extrême droite, et parce qu'en supplément, j'y rétablis les faits historiques concernant le conflit israélo-arabe et le fonctionnement de l'Autorité palestinienne, ce qui montre, selon cette incertaine logique, que je suis un abominable fasciste à éviter à tout prix. Si j'avais écrit un livre teinté de l'antisémitisme antisioniste tellement en vogue en France de nos jours, si j'avais écrit un livre à la gloire du terrorisme, ce serait différent : j'aurais prouvé que j'étais fréquentable par les libraires français. Je pourrais publier dans les plus grands quotidiens. Je pourrais parler à la télévision. Si, en plus, je suivais des cours de rattrapage dans l'une des écoles coraniques ouvertes en France par l'UOIF, la branche française des Frères musulmans, si je me laissais pousser la barbe ou mieux, si je portais un keffieh ou un turban sur la tête, ce serait encore plus profitable pour ma reconversion.


Mon éditeur est courageux, le livre sortira quand même et il s'en vendra quelques milliers, mais ce ne sera pas un succès, je le sais déjà : si je voulais réaliser un best-seller hexagonal, je devrais écrire un livre qui me dégoûterait de moi-même et me donnerait envie de me cracher au visage. La France devient un pays misérable économiquement, culturellement, intellectuellement. Elle n'est plus la France que j'ai connue dans ma jeunesse, mais pourrait bien redevenir celle que des gens plus âgés que moi ont connue en 1940 ; elle est en tous cas déjà un pays pré-totalitaire !


D’ailleurs, un événement survient au moment où j'écris ces lignes, qui ne peut que me confirmer dans mes pensées : TFJ, la télévision française juive, vient d'être condamnée à la liquidation par le tribunal de commerce de Nanterre. Tous les éléments disponibles montrent que strictement rien ne justifie, sur aucun plan, la liquidation de TFJ : l'entreprise n'est pas en cessation de paiement, ses comptes sont à jour et en ordre. Les représentants de TFJ n'ont pas été entendus par le tribunal, ce qui est contraire aux règles les plus élémentaires du droit ; et la liquidation est censée prendre effet dans les plus brefs délais. TFJ a fait appel, mais même si elle obtient gain de cause, ce qui est fort possible, cela risque de survenir trop tard. Si, à la place d'être une télévision juive, TFJ était une télévision bretonne, basque, arabe ou communiste, les choses se passeraient sans doute différemment, elle serait même considérée comme d'utilité publique, mais pas une télévision française juive ! Il semble qu'il y ait, dans cet intitulé, un mot de trop. Dès la décision de liquidation prise, le tribunal de commerce de Nanterre a parlé aux dirigeants de TFJ d'un repreneur intéressé, qui ferait, sur le même canal, une télévision française non juive. Ah, ce rêve redondant de voir disparaître le mot de trop !


Mais la France n'est pas la seule dans ce cas en Europe. Aux Pays-Bas, un véritable transfert de population est en train de s'opérer, dont l'assassinat de Theo Van Gogh n'est que l'une des illustrations les plus voyantes. Les Néerlandais traditionnels quittent leur pays par milliers chaque année. Des milliers d'immigrants venus du monde musulman, plus nombreux que ceux qui partent, s'installent et, parmi eux, des intégristes. La situation est la même en Suède ; en Suède !


En Grande-Bretagne, des villes entières s’islamisent et des quartiers entiers de Londres amènent à faire état, de plus en plus souvent, et comme je l'ai fait dans un article récent pour le mensuel Le spectacle du monde, de « Londonistan ».


Plusieurs universités du Royaume-Uni menacent en ce moment de boycotter les universités israéliennes (nous avons déjà connu cela en France !) ; une liste noire de professeurs israéliens à ne plus inviter et avec qui ne plus communiquer est préparée par l'Association des professeurs d'université du Royaume Uni. Les professeurs israéliens qui voudraient échapper à cette liste sont vivement appelés à dénoncer explicitement la « politique raciste » de leur pays. Le Royaume-Uni a eu, ces dernières années, une politique plus sensée que la France et une presse infiniment plus libre, mais ces menaces de boycott, les listes noires en préparation, les appels aux Israéliens à procéder à leur autocritique en tant qu'israéliens, tout cela sent assurément très mauvais.


C'est l'Europe entière, à des degrés divers, qui est en train de pourrir. La survie d'Israël, la survie des acquis humanitaires de la civilisation occidentale, reposent plus que jamais sur les Etats-Unis d'Amérique.


Jean-Paul II vient de mourir et il fut un grand pape pour le catholicisme. Ce fut un homme de courage face au totalitarisme communiste et face à l'antisémitisme traditionnel. Son successeur, Benoît XVI, est également un homme de courage et poursuivra, je n'en doute pas, le combat de son prédécesseur contre l'antisémitisme. C'est aussi un homme conscient du fait que l'Europe est en train de se suicider. Il est de ce fait durement attaqué par ceux qui veulent que le suicide aboutisse.


Le suicide peut-il encore, in extremis, être arrêté ? J'aimerais ne pas en douter.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 01 mai 2005 - 21h20:

Monsieur cher Shallom,

Que la paix soit avec nous. Amen.
Avec tous mes respects et pour ne pas ennuyer les 38 000 brebis qui paissent sur ce forum,j'accepte votre deal.

le PTB vous est grand ouvert sans ma permission.

Je serai dans votre beau pays dans pas très longtemps, je vous le confirmerez en temps et en heure, si tout se passe bien, bezra hachem.

J'ai hate de visiter la ferme de notre cher Braham.

Je me ferai un plaisir de vous rencontrer autour d'un verre de boukha et sachez que je suis dépourvu de haine et de rancune, je fais du théatre comme un fedleq et jamais comme un rancunier et surtout sachez le, je ne me sers pas de mes petites modestes colonnes pour vous invectivez bien au contraire, je vous aime bien comme j'aime tout le monde.Ici.

Portez vous bien et hag sameah.

Albert l'un des 6 :) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 01 mai 2005 - 17h24:

Bazooka as tu pensè à l'autre Mouflon pour les MOUFLETTA 1 2 3 ????

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shalom (Shalom) le dimanche 01 mai 2005 - 16h32:

Albert.

Après maints efforts, j’ai eu mon droit de réponse à vos invectives.

Bon tournant la page maintenant, et sortons du cadre de Harissa et de ADRA, afin de ne plus ennuyer M. Jaco Halfond de nos querelles de clocher.

Je vous propose de laisser vos coordonnés à deux personnes (Si elles le veulent bien), c’est-à-dire : Braham ou Shira.

Si vous habitez Paris on pourrais se rencontrer devant un verre de Boukha et Kemia, pour s’expliquer et enterrer la hache de guerre.
Si ma proposition vous intéresse, Braham et Shira ont déjà mes coordonnés, fournissez leurs les vôtres, peut etre les ont-ils ?

Voila mon « deal », j’attends votre réponse sur ADRA pour la dernière fois. Si non continuons comme ça.

Puisque mon pseudo signifie PAIX, je vous la propose.

Shalom, Shalom.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le dimanche 01 mai 2005 - 17h19:

Moufleta 3:

moufleta 3

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le dimanche 01 mai 2005 - 17h18:

Moufleta 2:

moufleta2

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le dimanche 01 mai 2005 - 17h14:

Moufleta 2:

moufleta2

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le dimanche 01 mai 2005 - 17h12:

Moufleta: 1, 2, 3 ....

moufleta1

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le dimanche 01 mai 2005 - 16h53:

Bonne fete des "moufletot" a tous nos amis Marocains.

moufleta