Commentaires du 13-14 Aout 2002

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2002: Commentaires d'Aout 2002: Commentaires du 13-14 Aout 2002
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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le jeudi 15 août 2002 - 18h37:

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mexico (Mexico) le mercredi 14 août 2002 - 06h22:

Cher Chlomo,
Bien qu'il n'y ait pas de reponse a toutes les questions jusqu'a la venue de Machia'h, bientot de nos jours B.H., je me permets de vous poser les questions suivantes qui pourraient eventuellement avoir une reponse:
- Hachem est le createur de tout. Comment peut-Il jurer qu'Il fera la guerre contre Amalek, donc a une force inferieure?
- Parmi les 6 souvenirs, il y en a un qui dit: "...tu effaceras la memoire d'Amalek sous les Cieux. Ne l'oublie pas!"
Alors que dans la Thora, il est ecrit: "Je ferai la guerre contre Amalek de generation en generation".
Comment explique t-on cette contradiction: Effacer la memoire d'Amalek, alors qu'il revient de generation en generation?
- Chabat vainafach:
Le 7eme jour, Hachem s'est repose de la creation. Le repos n'existait donc pas encore. Peut-on considerer qu'il fut alors aussi une creation?
Rav Todot
Kol Tuv
Yael Esther Deitz

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mexico (Mexico) le mercredi 14 août 2002 - 03h31:

Cher Chlomo,
Votre commentaire sur la paracha de cette semaine me passionne particulierement, puisqu'il est en rapport avec la paracha Bechal'h, Exode XVII, ou il est relate a la fin, le combat de Yehochoua Ben Noun contre Amalek et le soutien spirituel par les prieres de Moise qui a les bras eleves au Ciel. Moise ne peut baisser les bras. Quand il le fait, Yehochoua perd la bataille, quand il les leve, Yehochoua la gagne. Mais Moise se fatigue, alors Aharon et 'Hour lui soutiennent les bras.
Ce qui m'a frappe dans cette paracha, c'est d'avoir devouvert que Yehochoua (nom qui fut ajoute au nom de mon mari "Refael" a 'Hanoukah 1996) lutte contre Amalek et le tue et la coincidence (mais il n'y a pas de coincidence, EIN MIKRE, c'est a dire tout vient du Ciel) que dans la haftara correspondante a la paracha bechala'h, JUGES, chap. IV, il est mentionne: YAEL (mon nom) qui tue avec un courage enorme le grand ennemi d'Israel: Sissera.
Etrange, ne trouvez vous pas?
Vous dites que le commendement d'effacer le souvenir d'Amalek ne s'applique pas a notre epoque, puisqu'il est impossible aujourd'hui, et ce jusqu'a la venue de Machia'h de savoir qui descend ou qui ne descend pas d'Amalek. En effet, au Maftir de la paracha Bechala'h, il est dit que c'est D.ieu Lui-Meme qui demande a Moise de l'ecrire dans son livre et de le faire savoir a Yehochoua, son successeur, qu'Il effacera totalement la memoire d'Amalek. Dans le dernier verset, D.ieu leve Sa main et jure sur Son trone, qu'Il fera la guerre contre Amalek de generation en generation.
Je ne me souviens plus la source de cette information, mais il m'etait bien clair que Amalek ait apparu sous une differente identite, comme par exemple: Aman dans la Meguilat Eshter (de nouveau mon nom: Yael Esther) et Hitler.
La Thora est claire a ce sujet, ou du moins a mes yeux, Amalek represente bien un ennemi physique, alors que le yetser hara, comme vous le mentionnez, represente un ennemi moral de l'homme, qui implique forcemment le combat de l'homme avec son propre mauvais penchant. Quant au combat d'Amalek, c'est D.ieu et non pas l'homme qui lutte contre lui.
Je voudrais aussi aborder le sujet de la chaleur et la froideur dans la priere. A mon avis, il vaut mieux ne pas prier du tout que de prier froidement ou par routine, car cela est considere un grave outrage: 'hiloul Hachem.
On peut tromper les hommes, on peut se tromper soi-meme, mais on ne peut tromper Hachem, Lui qui connait tous nos secrets.
Ktiva Ve'Hatima Tova Le Kol Am Israel
Chabat Chalom
Yael Esther Deitz

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 13 août 2002 - 17h20:

A cause du bouclage, vraiment ? (info # 011208/2)
Par Jean Tsadik

© Metula News Agency
Il y a les journalistes professionnels, qui tentent de relater les événements de cette sale guerre, voire de les commenter et il y a ceux qui manipulent l’événement afin de mobiliser l’opinion publique derrière un dessein militant. Parmi ces activistes, la correspondante de Libé en Israël, Alexandra Schwartzbrod et ses méthodes à la Goebbels, se démarquent sans conteste du cadre déontologique de notre métier.


Mercredi dernier, à l’heure où Yasser Arafat assassinait un jeune homme dans la cour de sa résidence, Schwartzbrod commettait une nouvelle incitation caractérisée à la haine raciale http://www.liberation.fr/page.php?Article=46094, que son journal publiait allègrement. Du côté de la Place de la République, on refuse décidément de se démarquer des actes judéophobes base. Voici quelques jours, Libération affichait la photo des cercueils des victimes américaines de l’attentat de l’Université de Jérusalem au pied d’un avion, en titrant EMBARQUEMENT IMMEDIAT, bredouillant un correctif quelques heures plus tard.
Cette fois, le quotidien de Serge July publie Alexandra Schwartbrod sous le titre : Alerte à la malnutrition dans les territoires palestiniens, lui ajoutant ce sous-titre : A cause du bouclage israélien, la situation est très grave pour les enfants, selon une enquête américaine.

A cause du bouclage israélien, vraiment ?

Et tout le problème de Libération et de l’incitation à la haine raciste contre les Israéliens se trouvent justement dans la juxtaposition du titre et de ce sous-titre. En effet, Schwartzbrod part d’un événement aussi réel que regrettable (infiniment regrettable !) – les signes de malnutrition relevés par l’association Care dans les territoires palestiniens et notamment sur les enfants – pour lui coller un constat de causalité militant et personnel - à cause du bouclage israélien - qui est tout sauf indiscutable.

Schwartzbrod, dans une écriture propagandiste, tente d’établir que les organismes internationaux qui s’occupent de la santé des Palestiniens attribuent leur condition préoccupante aux mesures sécuritaires adoptées par les Israéliens. Ainsi en est-il par exemple dans le passage suivant de l’article incriminé :

Après de nombreux mois de bouclage total des territoires palestiniens par l'armée israélienne, certains organismes internationaux commencent à tirer la sonnette d'alarme. «Si la situation ne change pas dans l'année qui vient, de nombreux enfants des territoires seront en danger de mort pour cause de malnutrition chronique», nous a affirmé hier Earl Wall (…) »

Pourtant, Earl Wall ne fait allusion dans sa réponse qu’à ce qui figure entre les guillemets. S’occupant de questions de santé, il parle de la situation de malnutrition des enfants. Le lien, entre la situation décrite par Wall et le bouclage total (c’est une autre contrevérité, ce bouclage est tout sauf absolu) des territoires palestiniens par l’armée israélienne est le fait de Schwartzbrod, pas celui de l’interviewé, pas celui de Wall ! C’est ça, l’activisme. Cela consiste à détourner tous les événements – comme la déclaration d’Earl Wall – pour le service d’une cause. Et la cause de Schwartzbrod est raciste, elle consiste à diaboliser les Israéliens aux yeux de l’opinion publique française et à les associer répétitivement à des comportements ataviques monstrueux qui ne sont pas les leurs. Autre exemple flagrant de cette façon de faire si peu journalistique dans l’article de la correspondante de Libé : Après avoir décrit l’état de malnutrition sévissant dans les territoires, elle entend consacrer un paragraphe entier à démontrer la cause de cette pathologie et elle appelle d’ailleurs ce paragraphe Le Bouclage. Schwartzbrod y déverse d’abord sa haine des Israéliens, la traduisant par des conclusions très personnelles et infiniment arbitraires – on démontrerait aisément qu’elles sont contraires à la vérité -, mais qui manquent cependant d’établir toute relation causale entre le problème de la malnutrition et celui du bouclage :

Les hôpitaux eux-mêmes manquent souvent de médicaments et notamment d'antibiotiques. Quant aux campagnes de vaccination, elles sont devenues quasi impossibles du fait du bouclage, notamment dans les villages, dont les accès sont souvent entravés par l'armée israélienne.

Et Schwartzbrod de citer à nouveau, dans la suite même de cette phrase, Earl Wall. Mais Earl Wall traite toujours du problème de la mal-nu-tri-tion, pas de propagande anti-israélienne, aussi, sa nouvelle citation dément-elle, au contraire, toutes les manipulations rhétoriques précédentes de la collaboratrice de Libération. Wall attribue en effet leur état de malnutrition à la situation économique des Palestiniens et pas au bouclage israélien :

C'est surtout d'une amélioration de leur situation économique dont les Palestiniens ont besoin, et notamment d'emplois, explique Earl Wall.

Pire, pour la cause de la désinformatrice, qui ne se rend même pas compte que le témoignage d’Earl Wall la plonge, elle et son militantisme, dans le ridicule, le représentant de Care dément explicitement que les mesures sécuritaires israéliennes aient généré une pénurie d’aliments dans les villages palestiniens :

Dans la plupart des localités des territoires, il y a de la nourriture par exemple. Mais les gens peuvent de moins en moins l'acheter car ils n'ont plus d'argent !

Plus de travail. Plus d’argent, Alexandra ! Plus d’argent pour acheter à manger. Il s’agit d’une situation qui n’est pas liée au bouclage sécuritaire des zones palestiniennes, comme vous le prétendez, mais à la guerre. A cette guerre comme à toutes les guerres, qui appauvrissent les gens. Et si vous faisiez un tant soit peu du journalisme, vous rechercheriez, Alexandra, les causes stratégiques de cette guerre, parce que toutes les guerres ont des raisons stratégiques, vous savez ! Et si vous recherchiez les raisons stratégiques de l’Intifada, vous aboutiriez immanquablement à la "Théorie du porte-avions" et vous découvririez le responsable unique de la malnutrition et des autres souffrances des enfants Palestiniens.

Il est palestinien.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le mardi 13 août 2002 - 17h06:

bonjour,

je ne sais pas de quelle origine est mon nom de famille, je voudrais le savoir.
mon nom et touchery

merci de bien vouloir m'aider

ANGIE385329857@aol.com

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le mardi 13 août 2002 - 16h57:

Cette semaine, notre paracha nous rapporte l'obligation d'effacer le souvenir d'Amalek :
"Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek ... qui t'as refroidi en chemin, il a attaque tous les faibles, a l'arriere ... Efface le souvenir d'Amalek ... tu ne t'en souviendras plus."

Amalek est le peuple qui s'est attaque au peuple d'Israel, tout de suite apres le passage de la mer rouge, alors que tous les peuples tremblaient alors devant eux, au vu et su de tous les miracles qui ont accompagne la sortie d'Egypte et le passage de la mer. Le peuple d'Amalek, sans autre motivation que la haine, s'est alors attaque a ceux parmi les juifs qui marchaient en arriere et n'etaient pas abrites par la colonne de nuee, et les a vaincu. Moshe a alors leve une armee qui, sous la conduite de Yeochoua et pendant que lui-meme assurait la victoire par ses prieres, a combattu et vaincu Amalek. Bien qu'il ait ete vaincu, Amalek a montre aux autres peuples qu'il etait possible d'avoir le courage de s'attaquer au peuple de D-ieu, et a egalement reduit l'enthousiasme du peuple juif en leur faisant voir que malgre tous les miracles dont il beneficie, il peut toujours faire l'objet d'une attaque.

Ce commandement d'effacer le souvenir d'Amalek ne s'applique pas a notre epoque, puisqu'il est impossible aujourd'hui, et ce jusqu'a la venue de Machia'h, de savoir qui descend ou qui ne descend pas d'Amalek.

Cependant, cette mitsva s'applique egalement aujourd'hui de facon spirituelle. Nous devons nous souvenir de ce que nous a fait Amalek, et ce commandement s'applique reellement chaque jour, et non seulement une fois de temps en temps.

Que nous a donc fait Amalek ? Il nous a "refroidi en chemin". De facon spirituelle, Amalek (le yetser hara) est celui qui a a coeur de nous refroidir dans le service de D.ieu, l'etude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot.
Et comment peut-on lutter contre le froid ? Par la chaleur. Chaque jour, avant de vaquer a nos occupations, nous prions. Notre priere doit se faire avec chaleur et de tout notre coeur. En nous enflammant pendant la priere, nous pouvons vaincre le froid qu'Amalek cherche a nous imposer tout au long de la journee.

Ceci est un travail au quotidien. Nous ne pouvons pas nous suffire de la chaleur de hier pour vaincre notre Amalek d'aujourd'hui. Chaque jour se joue une nouvelle bataille, et pour cette raison on a besoin chaque jour d'un renouveau de chaleur.

Comment Amalek a-t-il pu vaincre des juifs ? En s'attaquant a ceux qui etaient a la traine, aux plus faibles. Il en est de meme spirituellement. Amalek cherche nos faiblesses, et c'est par la qu'il nous attaque. Pour cette raison, nous devons nous-meme vaincre nos points faibles, nous renforcer dans les sujets du judaisme, renforcer notre chaleur afin que le froid ne nous atteigne pas.

Ktiva ve'hatima tova.
Bonne semaine a tous,
Chlomo

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le mardi 13 août 2002 - 16h42:

Bonjour,

J'ai découvert votre site et me demandais si vous pouviez m'aider à trouver les disques compacts de Habiba Msika, Raoul Journo, Banat Charmana, Leila Sfez, Cheikh El Afrit, etc.

Je cherchais aussi un moyen d'entrer en contact avec NFB Distribution/Tunisie qui distribue plusieurs de ces artistes. J'aime beaucoup cette musique et aimerait pouvoir faire des commandes par le web ou autrement.

Merci de votre attention,

Joseph

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 12 août 2002 - 15h01:

Poésie du grand-père

Evite d'avoir tes poches vides,
Afin que tu restes clair et lucide.
Offre ce qui t'est cher aux mendiants
Le calme et la santé sont plus importants.

Le passé n'est ni ici, ni là-haut, ni en bas
Il est en nous, ni il paraît, ni il se voit,
On le raconte pour juste faire son devoir
Pour alléger sa tête et ses mémoires

Que c'est beau d'avoir la bénédiction
De pouvoir vivre sans gêne ni friction
Penser et écrire sans châtiment
Etre gai et joyeux à tout moment.

Ceux qui sentent aiment
Le moi de soi et des autres
L'odeur des fruits et des fleurs
Les paroles qui sortent du coeur

Nouveau pays, nouveaux soucis
Nouveaux voisins, nouveaux amis
Nouvelle langue, nouvelle culture
Sauter rapidement du présent au futur.

Avec tout cela, voilà ce qu'on peut faire:
Relater ses histoires, écrire et se taire
Car les jeunes savent tout mieux faire.
Les sciences et les paroles aux enchères.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert Simeoni (Albert) le lundi 12 août 2002 - 10h46:

Citron c'est déjà bien que tu rentres ici avec ou sans ABDELLAH GUECH.Quand à ce bordel qui a dépucelè tant et tant de jeunes gens et surtout
servi de poullailler aux voyeurs de tous bords,
il reste dans la mèmoire collective d'une certaine génèration le lieu le plus fréquentè avec le Chabannè.
J'ai eu de la chance de ne pas y mettre les pieds.
Mon père, à cette époque travaillait pas très loin de ce PIGALLE A LA TUNE.
ALBERT

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le lundi 12 août 2002 - 07h04:

CARRE ROUGE

QUESTION DE LA SEMAINE
POURQUOI LE ABDALLAH GUECH EST NOMME ABDALLAH GUECH????

POUR CEUX QUI ONT LA REPONSE: UN LAISSER PASS.ER pendant une semaine : gratuit biensur

citron
le.citron@laposte.net

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le lundi 12 août 2002 - 05h08:

La banquise se referme autour de Saddam Hussein ! (info # 010709/2)

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency



La banquise est en train de se refermer autour du régime de Saddam Hussein. Tous les responsables militaires américains, ainsi que la plupart des politiciens de Washington, sont désormais d’accord sur la nécessité d’en finir avec le dictateur de Bagdad. Autour du Président Bush, se cristallise une alliance restreinte mais solide. Elle compte d’abord, cette coalition, sur un très large soutien populaire aux USA, ainsi que sur les alliés traditionnels de l’Amérique, que sont le Royaume-Uni et Israël.



Sur le plan stratégique, la réflexion est extrêmement simple ; elle tient sur deux éléments, l’un de type négatif et l’autre positif :



a) Saddam Hussein est très actif dans le soutien au terrorisme. Il envoie notamment ses commandos afin de déséquilibrer les régimes régionaux qui sont favorables à l’occident, tels que les Etats du Golfe, la Jordanie et Israël. Il supporte les éléments les plus radicaux du monde arabe, politiquement, logistiquement et financièrement, torpillant ainsi toute chance réelle de pacifier le Moyen-Orient. Mais surtout, le président iraquien développe frénétiquement des armes de destruction massive, menaçant ainsi et de plus en plus les populations civiles de la région.

b) La réflexion positive, maintenant. La Maison Blanche est persuadée que l’Iraq est géopolitiquement le nœud autour duquel s’articule l’anti-occidentalisme arabe. Pour les experts des rives du Potomac, suivis en cela par ceux de la Ména, si un système démocratique s’instaurait sur les bords de l’Euphrate, les menaces iranienne, syrienne et palestinienne seraient instantanément isolées et neutralisées et ça ne serait plus qu’une question de (peu de) temps, avant que ces foyers terroristes ne s’effondrassent à leur tour. On pourrait alors rêver d’un Moyen-Orient positif, qui tournerait le dos aux thèses extrémistes et au jusqu’auboutisme.



Dans l’Administration américaine, on prépare donc un plan de bataille en vue de la prochaine fenêtre météorologique d’intervention possible, à savoir septembre-octobre prochains. Et si on n’est pas prêt pour septembre, on attendra février mais pas au-delà. Au-delà, la menace représentée par les armes non conventionnelles détenues par Bagdad deviendrait exagérée, non gérable. Aussi, dans l’entourage de George Bush, on compte ses amis et ses adversaires et à ce titre, les deux pays qui suscitent le plus d’exaspération sont la France et l’Arabie saoudite.



La France, parce qu’on la juge très mauvaise copine, à la Maison Blanche, et qu’on est dégoûté par l’attitude de Jacques Chirac, qui tonitruait ses déclarations de guerre au terrorisme mais qui n’a, dans les faits, cessé d’avoir à son égard la position la plus débonnaire de tous les dirigeants du G8. Le tribut affirmé, payé par Chirac aux "œuvres sociales" du Hezbollah, son refus actif de classer ce mouvement parmi les organisations terroristes et l’investissement très lourd auquel procède Paris afin d’organiser, à l’automne, (dans la conjoncture actuelle on trouve ici ce projet parfaitement dément !) le sommet de la Francophonie dans le Liban occupé militairement par un régime soutenant le terrorisme arabe et islamique indispose Washington.



Parallèlement aux sentiments exacerbés, qui s’expriment dans la presse et dans les couloirs des institutions gouvernementales, contre la classe politique française, ainsi que ceux qu’on appelle en Amérique et en Angleterre the silly French intellectuals, lisez "les intellectuels français irresponsables", on s’emploie à redéfinir les relations des USA avec le royaume saoudien. Et cette redéfinition ne se fait pas sans crocs-en-jambe et autres grincements de dents.



C’est le 10 juillet dernier, au cours d'une réunion secrète organisée par le Defense Policy Board DPB (organe consultatif des preneurs de décisions), qu’un analyste de la Rand Corporation, Laurent Murawiec, mettait les points sur les i. "L’Arabie saoudite est l’ennemie des USA", s’exprimait-il, au cours d’une analyse fondamentale des relations entre Washington et Riad, qui n’aura surpris aucun des lecteurs de la Ména, puisqu’elle apparaissait déjà sur nos pages dans une argumentation exactement similaire, le 20 juin, sous la plume de Yohanan B. Zakai, dans l’article " Bush, le cul entre deux thèses ! "



Nous ne reviendrons pas sur cet argumentaire, parce qu’il est inutile de se répéter, mais sur les conditions de l’ébruitement du compte-rendu de Murawiec. Car, c’est bien ce rapportage qui irrite l’Administration US et pas le contenu de la présentation faite par notre confrère analyste. Celui qui a mouchardé les termes de l’analyse de Murawiec entendait certainement réveiller le lobby pro-saoudien qui existe encore à Washington et mettre le bâton dans les roues de ceux qui voudraient s’en débarrasser.



Aux USA, comme ailleurs, pour pouvoir gouverner efficacement, il doit exister une barrière infranchissable entre les évaluations stratégiques nécessaires, faites par les dirigeants sécuritaires et politiques, d’une part, et les choix de l’expression diplomatique du pays, qui dépendent du ministère des affaires étrangères (Département d’Etat), de l’autre. Nul doute, que Laurent Murawiec n’avait aucunement l’intention d’initier une guerre diplomatique contre l’Arabie saoudite. Il entendait seulement, entre les battants clos d’une réunion de stratèges, donner un éclairage précis sur les choix politiques récents des rois d’Arabie et sur la signification induite de ces choix au niveau d’une réévaluation indiquée des relations entre les deux pays.



Au fond, lors de la réunion du DPB, lorsque Murawiec a établi que "L'Arabie Saoudite appuie nos ennemis et attaque nos alliés. L'Arabie Saoudite est la graine du terrorisme, le premier auteur, l'adversaire le plus dangereux au Proche-Orient", toute l’assistance, à part un ex-secrétaire d’Etat d’origine hambourgeoise, a partagé l’observation de l’analyste.



On comprend dès lors que l’ire de Donald Rumsfeld soit exclusivement dirigée contre les mouchards et pas contre le conseiller de Rand : "Manifestement, quelqu'un a décidé que c'était une bonne idée de choisir une source de controverse potentielle et de la livrer à un journal, même s'il s'agissait d'une rencontre classée secrète et non publique". Le Secrétaire à la Défense d’ajouter, dans sa déclaration, des éléments conjoncturels et historiques connus mais qui ne contredisent en aucun cas les observations de Murawiec : "Il s'agit néanmoins d'un pays où nous avons de nombreuses forces stationnées, et avec lequel nous avons eu une longue relation", a indiqué dans ce sens M. Rumsfeld".



Pour revenir aux préparatifs de la campagne contre l’Iraq, en plus des considérations strictement stratégiques, on a entendu cette semaine un haut responsable de l’Administration américaine reprendre à son compte l’évaluation selon laquelle Saddam Hussein aurait participé aux assassinats collectifs du 11 septembre 2001. Ce responsable rejoint ainsi l’observation générale que nous avions publiée voici un an, le jour même des attaques terroristes (Conclusions intermédiaires (info # 011209)) :



"(…) on peut d'ores et déjà exclure, que ce soit une organisation non gouvernementale, qui ait organisé ces attaques. On est ici en présence d'une organisation énorme, ainsi que d'une tâche de synchronisation, qui dépasse les capacités de toutes les organisations terroristes, que nous connaissons bien. Même pour n'importe quel État du Moyen Orient, les moyens engagés, sont considérables et ils ont nécessité aussi bien des structures, que des ressources humaines mais encore, une centralisation des données, qui dépasse de très loin les capacités de toutes les organisations islamiques et de la plupart des États du Proche Orient.



(…) L'Irak est en effet le seul composant, qui dispose des moyens nécessaires afin de réaliser une telle entreprise. Il détient tous les éléments requis, afin de préparer une telle action : les infrastructures, les hommes, la profondeur territoriale, les bases d'entraînement, les simulateurs de vol pour les pilotes kamikazes, les accès aux bases de données internationales, ainsi qu'aux sites physiques, qu'impliquent les paramètres connus des attaques."



Par-delà ces considérations globales régionales de première importance, les services de renseignement américain se concentrent activement sur les deux rencontres qui ont réuni, dans la capitale tchèque peu avant les assassinats collectifs, celui qui est considéré comme le leader des pilotes-suicide du 11 septembre, Mohammad Atta, ainsi que l’un des chefs principaux de l’espionnage de Saddam Hussein, Ahmed Khalil Ibrahim Samir al-Ani. Comme nous, les responsables du FBI et de la CIA remarquent sans doute l’extraordinaire cloisonnement qui existe entre tous les intervenants des attaques terroristes contre New York et Washington. Comme nous, ils sont vraisemblablement arrivés à la conclusion supplémentaire qu’une ONG du type d’Al Quaïda ne pouvait, en aucun cas, établir et maintenir un pareil cloisonnement.



De notre rocher, nous observons que c’est simultanément à la publication de ces soupçons contre l’Irak, dans certains médias américains, que Saddam Hussein a lancé son invitation au chef des observateurs du désarmement de l’ONU. En Israël, on conçoit cette invitation comme une tentative supplémentaire de la part du tyran de Bagdad, afin de gagner du temps. Ici, on a aussi noté la mauvaise mine du despote babylonien, lors des cérémonies commémoratrices de la victoire sur l’Iran et on fait deux plus deux font quatre !



On se dit ainsi, qu’il n’existe de doute dans l’esprit de personne, que si une opération militaire a lieu, elle aura pour finalité l’élimination physique (positivement observable) de Saddam Hussein. Ceci posé, il est dès lors évident que le président iraquien, s’il est attaqué, n’aura plus rien à perdre (surtout si, en plus, sa santé est véritablement chancelante) et qu’il balancera sur ses ennemis l’ensemble de ses capacités destructrices. C’est pour cela que les préparatifs battent leur plein au pays des Hébreux et qu’on prépare, entre autres, des vaccinations massives de civils contre le virus de la peste bubonique.



Les décideurs des pays occidentaux responsables se retrouvent pris dans une équation cruelle et inconfortable. Celle-ci consiste à devoir déclencher une attaque préventive contre un despote irrationnel (s’il était rationnel, il accepterait sans conditions le retour des observateurs de l’ONU et il sauverait ainsi sa peau et celle de son régime), sachant qu’ils vont ainsi mettre en péril l’existence de nombreux civils. En fait, ils vont mettre en péril maintenant la santé de ces civils, de façon à empêcher qu’à l’avenir, des populations plus nombreuses encore, soient sujettes aux menaces de cet hystérique. On est ici en présence d’un dilemme d’anthologie entre l’évaluation d’un risque stratégique et la préoccupation humanitaire. Il s’agit d’un dilemme extrêmement douloureux – surtout parce qu’on fait partie des populations menacées par l’arsenal chimico-biologique de Saddam Hussein – mais c’est aussi, pour les analystes que nous sommes, un événement ultimement intéressant !

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