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Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2007: Commentaires Mars 2007: Archive jusqu'au 05/mars/2007-1
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le lundi 05 mars 2007 - 01h55:

L'électricité et le Shabbat.

Oui Henri, tu as raison, mais même si le feu comme tu le dis est potentiellement dangereux, l'interdiction durant Shabbat, ne prend pas en compte l'existence d'un quelconque danger, qui par ailleurs existe aussi en dehors de Shabbat, mais plutôt, une interdiction absolue, dictée par la loi.

Si comme tu le dis, l'électricité n'est pas comparable au feu, alors dis moi si tu utilise ton PC et Internet, durant Shabbat ?

Avais tu lors de Pourim 1963 fait tomber une brioche de ta poche, rue de Dijon à Tunis ?,,, je me trompe peut être,,, Souvenir Souvenir,,,

De bonnes fêtes, et salut à Dany, et à la famille,

A bientôt et amitiés,

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le dimanche 04 mars 2007 - 19h05:

SPECIAL POURIM.

Sur ce lien, la meguillah en francais commentee http://www.loubavitch.fr/pages/fetes/pourim/meguila.asp et http://www.loubavitch.fr/pages/fetes/pourim/risqueliberte.asp

Sur celui la on peut ecouter la meguillah chantee par Yaakov Toledano le Hazan de la grande synagogue de Geneve / listen to the meguillah here sung by hazan Y. Toledano from the Great synagogue in Geneva http://www.tv-radio.com/ondemand/fsju/megila_ytoledano2005.asx

Correspondance.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le dimanche 04 mars 2007 - 19h06:

Si l'Iran obtient la bombe

Par Caroline B. Glick

http://www.jewishworldreview.com/0307/glick030207.php3

Adaptation française de Sentinelle 5797 ©

Avec l’administration Bush se prélassant désormais heureusement dans la gloire d’une couverture positive par le ‘New York Times’, et jouissant de la chaude adhésion de l’aile James Baker / Brent Scowcroft du Parti Républicain, il est difficile d’imaginer qu’elle va reconsidérer sa décision d’abandonner la doctrine Bush. Cette doctrine, baptisée par le Président George W. Bush et énoncée très énergiquement par lui-même, rejetait la conciliation du soutien au terrorisme, et la prolifération des armes de destruction massive chez les ennemis du monde libre.

Aujourd’hui, ce que la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice qualifie « d’initiative diplomatique » destinée à se concilier le soutien au terrorisme, et la prolifération des armes de destruction massive en Iran, son soutien à la terreur, et la prolifération d’armes de destruction massive de sa colonie syrienne, va commencer à Bagdad. De même, cette semaine, les USA ont commencé de normaliser leurs relations avec le soutien au terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive de la dictature stalinienne de Pyongyang.

Les opposants traditionnels de Bush jubilent.

Sans considérer la Corée du Nord, ces opposants remarquent vite qu’il y a toujours eu une grande incertitude sur le niveau auquel Kim Jong Il avait avancé son programme illicite d’enrichissement de l’uranium. Concernant l’Iran, dans un entretien avec le ‘Times’, l’ancien représentant au Congrès Lee Hamilton a prévenu que l’administration Bush ferait mieux de ne pas croire que les négociations avec les mollahs conduirait quelque part rapidement.

Comme l’expliquait le co-président du « Groupe d’Etude de l’Irak Baker Hamilton », qui en novembre dernier appelait le Président à se concilier Téhéran et Damas en obligeant Israël à restituer les Hauteurs du Golan et la Judée et la Samarie, des négociations avec les mollahs doivent être ouvertes. Selon ses termes : « Vous ne pouvez pas attendre des miracles dans ce cas. Il y faut un effort soutenu. Le succès de la diplomatie exige une préparation très soigneuse et un suivi approfondi ».

De son côté, le partenaire de Hamilton, l’ancien Secrétaire d’Etat James Baker a déclaré de façon extatique dans la nuit de mardi : « L’Amérique doit être prête à parler avec nos ennemis ».

Ce qui manque aussi du reportage des médias sur la volte-face stratégique de l’administration Bush, et des louanges des détracteurs traditionnels de l’administration pour ce virage soudain, c’est une analyse de l’inconvénient probable se concilier les mollahs. Par exemple, mercredi le ‘Times’ a publié un reportage sur la Corée du Nord sous le titre : « Les USA concèdent l’incertitude sur la recherche d’uranium de la Corée du Nord ».

La portée de l’article, fondé sur des entretiens avec des sources de l’administration, était que, alors que l’engagement de la Corée de Nord dans l’acquisition d’armes nucléaires n’a jamais été mise en doute, à aucun moment les USA n’ont eu une certaine connaissance de ses capacités réelles. A la lumière de l’incertitude liée aux capacités de Pyongyang, l’administration Bush avait tort - gloussèrent les sources du ‘Times’ – de l’avoir confrontée à leurs intentions.

De la même manière, ceux qui applaudissent à la décision de l’administration d’engager la discussion avec les mollahs recherchant des armes nucléaires à Téhéran, mettent en avant que l’administration aurait tort de se confronter à Téhéran du fait de son intention déclarée « d’effacer Israël de la carte », et de faire advenir « un monde sans Amérique », puisque les services de renseignements américains sont incapables d’apporter une information sans équivoque concernant l’état du programme d’armes nucléaires d e l’Iran.

Il y a clairement quelque chose de travers dans cette analyse. Si ce qui ne fait aucun doute est l’engagement de l’Iran dans l’acquisition d’armes nucléaires, plutôt que de fonder sa stratégie politique sur le scénario du « meilleur des cas » concernant les capacités inconnues de l’Iran, les USA et leurs alliés devraient fonder leurs stratégies sur le calcul de risques qu’un Iran doté de l’arme nucléaire constituerait pour la sécurité mondiale.

Au sens large, il y a trois scénarios possibles sur la façon probable dont l’Iran se comporterait si elle devenait une puissance nucléaire. Selon le scénario le plus optimiste, l’Iran n’attaquerait pas Israël ou tout autre pays avec son arsenal atomique, mais l’utiliserait plutôt comme instrument d’influence régionale et internationale. Selon ce scénario, l’Iran récolterait un avantage économique de son statut nucléaire en menaçant le transport par mer du pétrole dans le Golfe persique, et ferait ainsi grimper les prix du pétrole et du gaz dans le monde. Une désorganisation économique massive pour les pays consommateurs de pétrole s’ensuivrait sans aucun doute. Dans cet occurrence, toutes les sanctions économiques internationales contre l’Iran disparaîtraient, et des Etats commencerait à se battre les uns contre les autres pour le droit à développer les champs de pétrole et de gaz iraniens, et ses capacités de raffinage.
Opérant sous le parapluie nucléaire iranien, des groupes terroristes comme le Hezbollah et al Qaïda se sentiraient libres d’attaquer à leur gré à travers le monde. La fraction du terrorisme – aussi bien de la variété organisée que de celle du loup isolé – augmenterait exponentiellement à travers le monde.

Régionalement, l’Iran travaillerait à exporter sa révolution shiite khomeiniste. Elle augmenterait son interférence aussi bien avec l’Irak et l’Afghanistan, et neutraliserait et vaincrait ainsi la coalition et les efforts de l’OTAN dans la stabilisation de ces pays.

De même pour l’Arabie, il demeure peu de doute que l’Iran chercherait à fomenter un soulèvement des shiites saoudiens qui se trouvent vivre comme minorité opprimée sur les champs pétroliers saoudiens.

L’objectif du Hezbollah de renverser le gouvernement de Siniora au Liban recevrait une assistance iranienne sans précédent, qui conduirait probablement à la prise de contrôle du pays par les shiites. De même, sous le parapluie nucléaire iranien, le terrorisme palestinien contre Israël, et l’aventurisme syrien contre Israël augmenteraient en flèche. Les régimes en Egypte et en Jordanie, de même qu’en Arabie saoudite, seraient plongés dans le chaos, l’insurrection et la guerre, comme eux-mêmes sont entrés dans une course aux armes nucléaires dont leurs semblables dans le monde n’ont jamais été les témoins.

Dans un scénario modéré, non seulement tous les évènements probables dans le meilleur scénario surviendraient, mais l’Iran ferait aussi un usage indirect de son arsenal nucléaire. Dans ce cas, l’Iran utiliserait probablement l’un de ses mandataires du terrorisme existant dans le Sinaï, à Gaza, ou au Liban ; ou bien inventerait un nouveau groupe de terrorisme dans l’une, ou toutes ces zones. L’Iran transfèrerait une ou plusieurs armes nucléaires à ses groupes terroristes de choix, qui attaqueraient alors Israël et provoqueraient un second Holocauste en soixante-dix ans. L’Iran nierait toute liaison avec l’attaque, tout en faisant parvenir de grandes félicitations à ses auteurs.

Alors que les dirigeants de l’Iran, depuis l’ayatollah Ali Khamenei jusqu’en bas, ont exprimé leur acceptation volontaire de subir une seconde frappe nucléaire israélienne, si l’on juge de la manière dont les élites politiques occidentales traitent l’Iran aujourd’hui, les Iraniens peuvent s’attendre à ce qu’il existe une raison pour eux de pouvoir effacer Israël de la carte sans payer le prix de l’agression, que ce soit pour la destruction d’Israël ou celle des USA.

Le ‘New York Times’ va sûrement noter qu’il n’y a aucune certitude absolue que l’Iran soit derrière cette attaque. Même la plus minuscule négation iranienne, ou de vagues allégations contre des pays comme le Pakistan ou la Russie, ou des scientifiques « voyous » de l’ancienne Union Soviétique, ou du Pakistan, seront sûrement saisies comme justification de ne pas répondre à l’attaque.

Israël, dira-t-on, l’avait en vue quoiqu’il en soit, parce qu’il refusait de négocier avec les « militants » du Hamas », préférant au lieu de cela maintenir son « occupation » des Hauteurs du Golan et de Jérusalem.

Dans le pire des scénarios, non seulement l’Iran accomplirait le meilleur des scénarios et le modéré, mais elle élargirait encore son réseau d’alliés en neutralisant ses concurrents dans le monde musulman de façon à répandre la révolution khomeiniste dans le monde. Tout cela réalisé dans un effort pour atteindre son objectif de longue date de destruction de l’Amérique. Là, les iraniens opèreraient dans l’hypothèse raisonnable que l’Europe serait neutre dans le conflit, et la Russie et la Chine les soutiendraient probablement contre les USA – au moins officieusement.

Selon ce scénario, les Iraniens renforceraient leurs alliances avec ceux qui haïssent les Etats Unis en Amérique du Sud comme le dictateur vénézuélien Hugo Chavez, le président nicaraguayen Daniel Ortega et le dictateur cubain Fidel Castro ou leurs héritiers. Elle pourrait fournir ouvertement à ces pays des bombes nucléaires, ou renforcer l’emprise du Hezbollah en Amérique du Sud et du Nord. Dans ce dernier cas, l’Iran pourrait transférer des armes nucléaires et leurs systèmes d’expédition à leurs mandataires en terrorisme, et utiliser ces réseaux comprenant des cellules du Hezbollah, déjà actives aux USA pour les attaquer.

Sans vergogne, l’Iran pourrait collaborer avec son alliée la Corée du Nord pour le développement de missiles balistiques intercontinentaux [ICBM en anglais, Ndt] capables d’attaquer des villes des USA avec des bombes nucléaires lancées depuis l’Iran. Dans le même temps, étant donnés le vaste arsenal nucléaire des USA et leurs équipements en ICBM, il est moins probable que les Iraniens attaquent directement les USA.

A la lumière de cette analyse, il semble qu’en dépit de la moisson de louanges qu’elle recueille de la « jet set » de la politique, l’administration Bush ferait bien de réexaminer sa nouvelle politique envers l’Iran. Elle doit accepter leur critique et en revenir à fonder sa stratégie politique à l’encontre de la prolifération nucléaire, de l’Etat voyou apportant son soutien au terrorisme, sur ce qui est connu plutôt que sur l’inconnu.

Puisque l’Iran ne veut pas seulement des armes nucléaires, mais possède aussi un programme actif d’armes nucléaires, la question qui doit guider les responsables en charge des décisions politiques n’est pas de savoir s’il faut négocier avec l’Iran, mais plutôt si les USA sont prêts à accepter l’un quelconque des scénarios qui surviendraient si l’Iran parvient vraiment à acquérir des armes nucléaires. Si les USA ne veulent pas accepter l’un de ces scénarios, alors ils doivent se demander ce qui doit être accompli pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire.
Alors que l’Europe peut bien vouloir s’asseoir sur les côtés dans ce combat, exactement comme elle se tint sur les côtés pendant la Guerre Froide, et fit peu de choses pour empêcher la conquête nazie du continent pendant la Deuxième Guerre Mondiale, Israël ne dispose pas d’un tel luxe. Sous cet éclairage, il est hautement troublant que cette semaine le gouvernement Olmert – Livni – Peretz ait réagi à l’option des USA pour la conciliation, en proclamant qu’il n’aurait pas d’impact sur Israël.
Plutôt que d’essayer de dissimuler les dangers, Israël devrait engager activement les nombreuses forces à Washington et ailleurs qui comprennent les dangers de l’Iran dotée de l’arme nucléaire.

Ensemble, nous devrions travailler inlassablement à augmenter le soutien à une politique fondée sur la prise en compte de l’impossibilité de nous permettre de supporter l’Iran dotée de l’arme nucléaire.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 04 mars 2007 - 18h30:

Lettre à mon AMIE MICHKA.
Souvenirs de Pourim.

Il fut un temps, ma chère amie ou Pourim chez nous avait une autre résonance.
D’abord les fouchiks et les bani-bannis qui emplissaient l’air de notre bonne petite ville de la Goulette.

Il y avait d’abord le spectacle de l’OSE. La pièce de Esther que nous préparions un mois avant la représentation que nous donnions devant un parterre de notables juifs.
Je jouais le rôle ingrat de Aman. Que l’on voyait pendu à la fin par un jeu d’ombre.
J’avais 10 ans à cette époque.

Ensuite, on nous emmenait voir un film au cinéma REX.
Toujours le même. TARZAN ET LES ZOUGOULOUS. La longueur du film raccourcissait
comme une peau de chagrin d’année en année tant et si bien qu’au bout de dix ans, nous avions droit à un quart d’heure de pellicule.

Le méchoui à la maison c’était mon papa David, qui n’est jamais mort dans ma tête.
Il lui incombait de tenir la méchou’oua. Pour chaque morceau de viande qu’il posait sur son gril, une cigarette et un petit coup de boukha accompagnaient ses gestes tant et si bien qu’un quart de bouteille de cet alcool y passait. Au bout d’un moment, il ne voyait plus clair et lorsqu’on lui demandait du merguez à mon généreux de papa, il nous servait un morceau de bayd ou autre abat.

On ne pouvait pas le contredire sans qu’il en soit offensé. Alors on laissait faire dans cette salle à manger ou les plats étaient les uns sur les autres, coincés entre ‘el shan’ de harissa et les baguettes de pain. Un vrai délice et un vrai kif. On ne pouvait pas tous être assis. Mon oncle mangeait sur son lit de camp ouvert pour la circonstance tandis que ma grand-mère et ma tante Poupée étaient servies dans la grande cuisine, soit deux mètres sur un.
La fumée qui se dégageait du brûlot suffisait à nous noircir le visage et les narines.
On mangeait à notre faim et on discutait sans fin.

Nous étions surtout pressés, nous les enfants, à prendre connaissance de nos jouets bien empaquettes. Ceux de l’OSE étaient modestes. Les jouets de mon papa étaient plus beaux.
Et plus circonstanciés. Souvent de grandes toupies, un jeu de mécanos, des petites voitures électriques ou alors pour nous tous les 4 enfants, un train électrique qui n’était pas assuré pour la vie. Il vivait pas plus de deux jours et ensuite il retournait dans son garage de service, le dessus de l’armoire à glace. Déjà engorgé par mille petites choses.

L’après midi, papa nous emmenait à Tunis, du coté du jardin du Belvédère.
Il y avait là un manège de chevaux en fer. Nous étions impatients, nous piaffions presque pour engager une course entre nous ; les frères .
Heureux surtout de pédaler comme BEN HUR dans un circuit au périmètre restreint.


Aujourd’hui, qu’en est t’il… ?

Nous sommes seuls à table, trois pas plus, mes autres enfants sont ailleurs invités chez les beaux-parents et proches. Je viens de me lever de la sieste et je n’entends rien, ni fouchiks ni bani-banis.

Le temps ne s’y prête pas et le quartier est français. Alors.
Il me suffit de replonger dans cet univers d’antan pour me dire

‘…J’ai passe un agréable Pourim... !’
Tout seul.

Ma chère, c’était un spécial Pourim.
Je suis qq un qui honore les traditions.

NB/ Ne me laisse pas tomber toi. Je me pendrai haut et court si c’était le cas.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le dimanche 04 mars 2007 - 16h35:

La tentation antisémite. Haine des Juifs dans la France d'aujourd'hui par Doris Bensimon

Sous la direction de M. Wieviorka, les chercheurs du Centre d'analyse et d'intervention sociologiques (CADIS) ont mené une enquête sur l'antisémitisme aujourd'hui en France, recherche dont l'objectif était de trouver des réponses aux questions posées par la montée de l'antisémitisme depuis le début des années 2000.

L'ouvrage comprend deux grandes parties : la première est l'étude des différents aspects de l'antisémitisme dans le passé et le présent. La seconde analyse les investigations sur le terrain menées à Roubaix, à Sarcelles, à Marseille, en prison, à l'université et dans l'institution scolaire.

La première partie, intitulée « De quoi parlons-nous ? » (chap. 1-8) est constituée par un corpus documentaire d'ouvrages récents sur l'antisémitisme, de presse, de sondages d'opinion et du journal en ligne Proche-Orient. info. L'auteur établit un constat : l'inquiétude des juifs de France face à la montée de l'antisémitisme. Après la Seconde Guerre mondiale, les méfaits du nazisme, encore proche, auraient interdit la moindre opinion d'hostilité à l'égard des juifs et pendant une quarantaine d'années, l'antisémitisme resta confiné à la sphère privée ; il ne s'exprimait sur la place publique que par les manifestions de groupuscules d'extrême droite. Depuis quelques années, ce tabou est tombé. L'actuelle haine des juifs serait due à la rencontre explosive entre mouvements d'extrême droite et d'extrême gauche aggravée par des actes commis, en majorité, par des personnes immigrées venues du monde arabo-musulman et victimes, elles-mêmes, de la xénophobie. Selon l'auteur, l'antisémitisme se distingue des autres racismes ; dans l'histoire et dans l'espace géographique, aucun autre groupe humain n'a vécu l'expérience d'une si longue haine qui culmina dans la Shoah.

La judaïcité française est la plus nombreuse de la diaspora après celle des États-Unis et, depuis les années 1960, cette population est en grande majorité originaire des pays arabes. Aujourd'hui intégrés dans la vie économique, culturelle et sociale de la France, les juifs sont, dans l'esprit de la laïcité française, appelés à vivre, ensemble, avec leurs concitoyens, quelles que soient leur origine et leur religion.

Le principal intérêt de cette partie du livre est la définition du phénomène « global » de l'antisémitisme (chap. 6-7) ; depuis la fin de la guerre froide, la « globalisation » des logiques planétaires dépasse les frontières et les États. Et en France, l'antisémitisme n'est pas seulement un phénomène franco-français. Depuis l'Antiquité, l'antisémitisme peut être considéré comme un « phénomène global ». La globalisation de l'antisémitisme contemporain se structure et s'organise à partir de représentations s'intéressant au Proche-Orient et plus précisément au conflit israélo-palestinien. La logique globale de l'antisémitisme est, ensuite, portée par l'islamisme radical qui inscrit son action contre les juifs à l'échelle planétaire où les juifs et les États-Unis représentent le mal. Cet « antisémitisme global » joue un rôle important dans les conflits locaux observés et analysés dans la seconde partie de l'ouvrage.

La première enquête de terrain a été menée à Roubaix, où vivent quelques juifs, et qui traverse une grave crise économique (chap. 9-11) ce qui inquiète le rabbin de la communauté lilloise. Dans un quartier populaire, les chercheurs ont interrogé des jeunes issus de l'immigration maghrébine, des travailleurs sociaux, des responsables politiques et ont organisé une « intervention sociologique. » Cette méthode, souvent pratiquée par le CADIS, propose à un groupe d'acteurs sociaux, politiques et autres, une réflexion sur leur action. Pour les jeunes, qui s'identifient aux Palestiniens, le juif est un juif imaginaire rencontré par l'intermédiaire de la télévision : les juifs sont assimilés aux Israéliens et aux Américains qui soutiennent Israël et font la guerre en Irak et les propos antisémites fusent avec violence. Mais, par ailleurs, ces jeunes « beurs » se sentent discriminés par le racisme anti-musulman et, dans le contexte politique et associatif du Nord, le climat ambiant est pro-palestinien. Pourtant, il ne faudrait pas confondre cette tendance avec l'antisémitisme : les chercheurs ont également rencontré des personnes défendant les juifs et les Israéliens.

Des entretiens avec des musulmans emprisonnés (chap. 12) prolongent, l'enquête réalisée à Roubaix. Cette population d'origine maghrébine est un peu plus âgée que celle de Roubaix. Les détenus sont reliés à deux types de représentation. Il existerait une communauté juive mondiale unifiée en relation étroite avec Israël et dans laquelle il n'y aurait guère de différence entre l'attitude d'un juif français et celle d'un juif israélien face aux Palestiniens dont la situation dépend de l'alliance entre Israël et les États-Unis. Les juifs en Israël se comporteraient vis-à-vis des Palestiniens comme les Français vis-à-vis des Maghrébins en France où les Arabes seraient doublement malmenés par les juifs français qui les réprimeraient en tant que juifs et en tant que Français, racistes et méprisants. Toutefois, Fahrad Khosrokhavar, auteur de ce chapitre, constate, en prison, une grande diversité d'opinions et certains de ses interviewés font bien la différence entre juif en Israël et juif en France.

Une autre équipe du CADIS est allée à la rencontre des juifs de Sarcelles (chap. 13-16) ; en 1999, quatre-vingt-douze nationalités différentes vivent dans cette ville nouvelle de l'Île-de-France, construite dans les années 1960, et où des juifs, majoritairement originaires de Tunisie, s'installent à partir de 1967. Ils représentent 15 % de la population sarcelloise et habitent aujourd'hui dans les quartiers plus commerçants et relativement aisés. Leur communauté, bien structurée, est devenue de plus en plus religieuse. Ces juifs aiment Sarcelles, mais se replient sur eux-mêmes. Fortement attachés à Israël, ils entretiennent, également, de très bonnes relations avec la municipalité et Sarcelles est l'une des rares localités en France où le « vote juif » joue un rôle dans les élections locales.

Sarcelles est une ville ethnicisée où des immigrés forment des communautés. La mieux structurée, après la communauté juive, est constituée d'assyro-chaldéens, chrétiens de rite oriental rattachés à Rome ; arrivés à Sarcelles après la première guerre du Golfe, ils se sont rapidement adaptés à leur nouvel environnement. Par contre, les membres de la communauté musulmane, mal coordonnée, se dispersent entre plusieurs associations selon leurs origines géographiques ; les responsables des centres socioculturels divergent sur la capacité d'intégration dans la cité offerte par la communauté : certains y croient, d'autres pensent qu'elle empêche le « vivre ensemble ».

À Sarcelles, l'antisémitisme ne se limite pas aux injures et aux graffitis ; des juifs et surtout des écoles juives ont été attaqués. Dans l'enseignement public, la coexistence entre les différents groupes ethnico-religieux est particulièrement difficile. Le communautarisme juif, qui est une réalité, n'est pas un barrage contre les sentiments antisémites, la haine, l'hostilité, mais il coopère avec le pouvoir public, voire y accède. Dès lors, le « vrai » Sarcellois peut mettre en cause le repli de la communauté juive sans aller trop loin dans la haine idéologique des juifs.

Marseille (chap. 17) est une ville multiculturelle où de nombreux pieds-noirs chrétiens, regroupés dans des associations, entretiennent la nostalgie de l'Algérie. La communauté juive marseillaise, la plus nombreuse de France après celle de Paris est, en majorité, d'origine nord-africaine. Clarisse Buono, chercheuse du CADIS, y a interrogé des pieds-noirs âgés. Ses interviewés connaissent des juifs d'Algérie et des Algériens musulmans et leurs témoignages se réfèrent d'abord au passé colonial. Certes, les juifs d'Algérie étaient français, mais aussi autochtones comme les Arabes musulmans. Les juifs auraient été mieux accueillis que les autres rapatriés mais se seraient plutôt mêlés à la communauté ashkénaze qu'à la société française. Quelques-uns de ses interlocuteurs critiquent les Israéliens, mais d'autres soulignent des affinités avec les « colons », tout en distinguant le juif français du juif israélien. Toutefois, l'expérience de l'Algérie française ne semble guère avoir appris aux pieds-noirs chrétiens la tolérance envers musulmans et juifs.

En Alsace (chap. 18-22), le Concordat régit le statut officiel des communautés catholique, protestante et juive. La présence de l'islam, plus récente, bouleverse cette situation et l'antisémitisme alsacien d'aujourd'hui pourrait être la conséquence d'un conflit entre une communauté juive établie et une communauté musulmane qui cherche sa place. La communauté juive de Strasbourg, bien structurée malgré la diversité de ses tendances, est inquiète car, en Alsace, les manifestations antisémites sont nombreuses : dégradations au camp du Struthof, tentatives d'incendie de synagogues, profanations de cimetières et les coupables sont rarement identifiés. Le Front national, Alsace d'abord, une formation régionale dissidente du Front national, connaissent des succès électoraux. Ces deux partis masquent parfois leur antisémitisme et cherchent des contacts avec des juifs alsaciens. Selon M. Wieviorka, l'Alsace constitue un laboratoire original de l'antisémitisme contemporain ainsi que de l'islamophobie.

Fondé en 1997 par Mohammed Latrèche, le Parti des musulmans de France, seule tentative d'installer en France un parti politique musulman est notable par ses scores électoraux dérisoires et par ses discours antisémites et antisionistes.

Les derniers chapitres du livre sont consacrés à l'université (chap. 23-25) et à l'institution scolaire (chap. 26-30). Dans le passé, l'antisémitisme à l'université venait surtout de l'extrême droite ; ce phénomène n'a pas entièrement disparu et on y rencontre, également, des associations d'étudiants gauchistes, pro-palestiniens s'opposant à l'Union des étudiants juifs de France ; l'auteur déplore les faiblesses de l'administration universitaire face aux tensions entre étudiants.

La situation est plus grave dans l'enseignement primaire et secondaire public où on constate une ethnicisation des rapports entre élèves : l'usage de catégories et qualificatifs de type ethnoracial se généralise. L'antisémitisme s'y exprime dans un contexte de violences, passant des injures aux agressions. Par ailleurs, les medias, et surtout la télévision, jouent un rôle important dans la manifestation de l'antisémitisme, de l'antisionisme et du racisme. Les enseignants sont inquiets, mais divisés sur les mesures à prendre dans les cas les plus graves, réagissant selon leurs orientations politiques personnelles. L'antisémitisme se banalise : il n'est plus qu'un problème parmi d'autres.

En conclusion, M. Wieviorka constate que l'antisémitisme contemporain est fragmenté ; legs du passé, il s'exprime plus facilement à partir du moment où s'efface la mémoire des crimes nazis. Ses nouvelles manifestations reprennent les thèmes classiques de la haine et du mépris auxquels s'ajoute la globalisation de l'antisémitisme : la géopolitique du Proche-Orient et du conflit israélo-palestinien, la poussée de l'islam et l'islamisme, la place et le comportement des États-Unis dans le monde, la compression du temps et de l'espace par les medias et l'internet. D'autres logiques sont plus locales : exclusion sociale et racisme, ethnicisation et tendances au communautarisme, y compris juif, et surtout la crise d'institutions républicaines comme l'école public. Il note, cependant, que les acteurs de ces différentes manifestations d'antisémitisme ne se retrouvent pas dans un projet politico-idéologique commun.

Sérieusement documenté, l'ouvrage lance un appel à l'action qui pourrait limiter l'expansion de l'antisémitisme.

Source :
Doris Bensimon, « La tentation antisémite. Haine des Juifs dans la France d'aujourd'hui », Archives de sciences sociales des religions

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le dimanche 04 mars 2007 - 13h21:

description

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le dimanche 04 mars 2007 - 13h01:

Precision qui vaut son pesant de glibetes:

Kobi Oz (toujours aussi fute), a annonce qu'il allait traduire une partie de la chanson en Arabe, pour que les paroles soient chantees en Anglais, en Francais, en Hebreu et en Arabe !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le dimanche 04 mars 2007 - 12h32:

Hag Pourim Sameah a tous les Harissiens !

Ce qui pourrait passer pour une blague de Pourim et qui n'en est pas une, par manque patent de sens de la derision, c'est l'annonce par le comite organisateur de l'Eurovision que la chanson du concurrent israelien, le groupe Teapacks (dont le leader Ya'acov Uzan, alias Kobi Oz, est un Tune), ne pourra pas interpreter au concours sa chanson "Push the button" (pourtant plebiscitee par 57% des voix des telespectateurs israeliens).
Cette chanson, dont les paroles parlent des "fous" qui nous gouvernent et de leur facheuse manie de menacer de tout faire sauter en appuyant sur le bouton rouge, serait, selon ces memes organisateurs, une allusion indirecte au fou d'Iran, Ahmedinedjad, et constituerait des lors, un message a caractere politique, ce qui est proscrit par l'Eurovision.

Sans aucun parti pris, il est navrant de constater que l'Eurovision fait ainsi preuve d'une absence totale de sens de la derision, d'absence totale de sens de l'humour, au 1er comme au 2eme degre.

Comme ecrit dans l'un des commentaires en contrebas de la video (voir lien ci-dessous), ces "fous" prets a appuyer sur le bouton rouge peuvent etre les leaders de n'importe quel pays de la planete, y compris de notre propre pays, Israel.

Jugez-en vous meme en ecoutant les paroles en Anglais et en Francais dans le texte:

http://www.youtube.com/watch?v=wpWYFoSrmRA&eurl=

Article de Haaretz sur l'affaire:

http://haaretz.com/hasen/spages/832315.html

Le groupe Teapacks
mon image

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le dimanche 04 mars 2007 - 09h45:

L'electricite et le chabbat.

l'electricite n'est pas comparable au feu, pourtant et malheureusement, le nombre de personnes mortes brulees par un incendie cause par un court-cicuit est sufisament eleve pour affirmer que l'electricite est bien potentielement du feu.
Les halahkots de chabbat sont vastes et compliquees, ce n'est pas sur un site internet que l'on peut les apprendre.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le dimanche 04 mars 2007 - 09h39:

Barre : le crépuscule des vieux

«La vieillesse est un naufrage» aurait confié un jour le Général de Gaulle.

Rien n’est plus faux. Nous connaissons tous des «vieux» parfaitement épanouis qui sont loin d’être des vieillards et qui offrent les bienfaits de leur sagesse aux autres, conscients de ce que leur expérience, même s’ils ne sont pas toujours écoutés, reste néanmoins fort utile.

Mais il est des naufragés volontaires, ceux qui, se sachant au crépuscule de leur vie, décident de déverser ce qu’ils ont accumulé de plus mauvais en eux plutôt que de réorganiser leurs souvenirs dans une structure de pensée positive et bienfaisante aux plus jeunes générations.

C’est un bien mauvais exemple qu’a donné un de ces «vieux-là», ancien Premier ministre, à l’occasion d’une interview sur France-Culture : de la graine de violence lui sortait de la bouche, une haine pure drapée dans un semblant de droit à la liberté d’expression.

Ce n’est pas tant la défense de Maurice Papon, qu’il avait lui-même nommé Ministre du Budget, que l’on trouve choquante. Considérer que le Préfet de Gironde, sous Vichy, n’a fait que «faire fonctionner la France», est certes, plutôt suspect mais après tout, la Justice française a prouvé son désaccord avec cette façon de voir les choses en condamnant Papon à dix ans d’emprisonnement ; et c’est cela qui compte. Le fait que la peine n’ait pas été appliquée comme elle aurait dû l’être est relativement secondaire, tant l’impact pédagogique d’un tel procès compte davantage que la sentence proprement dite.

Ce ne sont pas non plus ses louanges à Bruno Gollnisch, «quelqu’un de bien» et «bon conseiller municipal» qui nécessitent que l’on prenne la peine de vous alerter, chers lecteurs. Là aussi, les propos négationnistes du triste sire ont été désignés indignes par notre justice. Et, encore une fois, l’essentiel a été assuré.

Non, c’est dans le reste de l’interview que le vieil ex-Premier ministre offre l’image la plus hideuse et la plus choquante qui soit, indigne de quelqu’un qui a représenté la République au plus haut sommet.

Rappel des faits :

Le 3 octobre 1980, se tenait, dans un arrondissement huppé de Paris, une réunion d’anciens Auvergnats dans une salle publique. Un illuminé vouant une haine irrationnelle aux Auvergnats avait placé une bombe réglée pour exploser à la sortie de la réunion, programmée pour tuer une centaine d’Auvergnats. En raison du retard de trente minutes pris par la réunion, l’explosion ne tuera finalement «que» quatre personnes dont trois non-Auvergnats qui passaient dans la rue.

Le Premier ministre de l’époque, Raymond Barre donc, avait déploré la mort de «Français innocents» en parlant des passants tués, déniant ce statut d’innocence à la seule victime auvergnate. On se rappelle que ses déclarations avaient choqué la communauté auvergnate, découvrant qu’elle était, dans l’esprit du Premier ministre, déconnectée de la nation française. Mais cette offuscation n’avait pas dépassé les limites du Puy-de-Dôme et de l’Allier.

Vingt-sept ans après, il persiste et signe. Au journaliste qui lui demande s’il regrettait ses propos, il choisit de dénoncer la machination du «lobby auvergnat [de l’époque] le plus lié à la gauche» en période préélectorale. Il confirme également la pertinence de la distinction entre «Français innocents» et Auvergnats coupables, au moins aux yeux de l’auteur de l’attentat, ce qui suffit, selon lui :
- à prouver une part de culpabilité des Auvergnats.
- à en faire des sous-Français moins estimables que les non-Auvergnats.

D’ailleurs, rappelle-t-il, «les Français n’étaient pas du tout liés à cette affaire… Aucun de mes amis auvergnats – et j’en compte – ne m’a fait grief là-dessus».

Et de rebondir sur «le lobby auvergnat capable de monter des opérations qui sont indignes et je tiens à le dire publiquement».

Cet homme politique presque oublié aurait pu profiter de cette interview pour panser une des vieilles blessures dont ont eu à souffrir les Auvergnats de France. Il choisit, au contraire, l’incitation au repli communautaire des Auvergnats, laissant à d’autres le soin de les accuser de ce communautarisme dont ils se seraient justement passé.

C’est à cela qu’on reconnaît les «bons vieux», ceux avec lesquels on passerait bien un après-midi ensoleillé, sur un banc à l’ombre d’un platane, de ceux qui pestent contre tout et rien, le temps qu’il fait, les programmes de télé et les lobbys.

Jean-Paul de Belmont © Primo-Europe, 3 mars 2007

PS. L’informatique a de ces mystères… Une erreur de logiciel a perturbé les touches de clavier de l’auteur de cet article. Il faut lire «Juif» en lieu et place de «Auvergnat». Normalement, cela ne devrait rien changer à l’impression ressentie par le lecteur.

Lire l'intégralité de l'interview accordée par Raymond Barre

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le samedi 03 mars 2007 - 23h25:

Robert contre Robert

Ou Robert Faurisson (oui vous avez bien lu, Faurisson "le gourou de l'ecole negationniste", probablement lui aussi un copain de Raymond Barre), intente un proces a Robert Badinter.

La chronique de Claude Weill
Un sale proces

http://hebdo.nouvelobs.com/p2208/articles/a334352.html