Archive jusqu'au 22/février/2005-2

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Fevrier 2005: Archive jusqu'au 22/février/2005-2
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le mardi 22 février 2005 - 15h30:

Meyer Chalom,
le 15 janvier 2000 fait-il partie du 20eme ou du 21eme siecle?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le mardi 22 février 2005 - 15h19:

Effectivement Henri tu te trompes.

Avec ton raisonnement le premier siècle a commencé avec l'an 0, qui n'a pas existé. Notre ère a directement débuté avec l'an 1.
Le premier siècle a couvert la période du 1er janvier de l'an 1 au 31 décembre de l'an 100.
Et ainsi de suite....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mardi 22 février 2005 - 14h39:

OUI HENRI,

A Sfax il y avait la ville arabe (Bled el arbi) entouré de remparts comme à Jerusalem, l'architecture est autre qu'en ville europeenne, c'est visible dans la premiere CPA,

Les deux autres CPA sont en ville europeene, le theatre etait situé a peine, à Huit cents metres des remparts de la ville arabe.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mardi 22 février 2005 - 14h32:

OK Meyer,

Reçu 5/5. Merci.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le mardi 22 février 2005 - 14h24:

Je me trompe peut-etre mais
18eme siecle 1er janvier 1700 au 31 decembre 1799
19eme siecle 1er janvier 1800 au 31 decembre 1899
Quel contraste entre la premiere carte postale et les deux suivantes, on ne dirait pas que c'est la meme ville.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le mardi 22 février 2005 - 13h49:

Mon cher Bekhor, tu te trompes à chaque fois d'un siècle.

On appelle
- dix-huitème siècle la période du 1er janvier 1701 au 31 décembre 1800.
- dix-neuvième siècle la période du 1er janvier 1801 au 31 décembre 1900.
- vingtième siècle la période du 1er janvier 1901 au 31 décembre 2000.

Le vingt-et-unième siècle a commencé le 1er janvier 2001.

Tu as probablement été mis en erreur par l'italien qui nomme diciotto le dix-neuvième siècle.

Merci pour tes belles cartes postales anciennes.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mardi 22 février 2005 - 13h05:

Aujourd’hui, on visite Sfax :

Vous avez une photo de la rue de la Grande mosquée avant l’année 1900.

un


Les deux autres CPA datent bien longtemps avant les bombardements allemands de la deuxième guerre mondiale qui avaient détruit notre beau théâtre que vous pouvez voir dans la troisième carte postale.
Ce théâtre était situé en partie a la place de l’immeuble du café « LE REGENCE » face à la municipalité ; comme vous pouvez le voir a gauche de la deuxième CPA.


deux


trois

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mardi 22 février 2005 - 12h15:

Mon cher Meyer,

Quand je dis fin du dix huitieme siecle, cela veut dire un peu avant l'année 1900.

Par contre je crois savoir que la polychromie couleur, technique dite "negatif sur verre" a comencer aprés l'année 1900 donc au début du dix neuvieme siecle, nonobstant, les photos sépia (noir et blanc) peuvent étres d'avant l'année 1900.

Je ne vois pas en quoi je me suis trompé.

Eclairez moi si je me trompe.

Merci.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le mardi 22 février 2005 - 11h48:

Le commandant en chef de l'armée de l'air, le général Eliezer Shakdi, a déclaré qu'Israël devait envisager l'éventualité d'une attaque contre les installations nucléaires iraniennes et s'y préparer.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le mardi 22 février 2005 - 09h28:

Voila un exemple type de raisonnement de la classe politique Francaise. Apres ils se demandent pourquoi il y a de l'antisemitisme.

L'Iran aura la bombe, par Jean-Michel Boucheron
LE MONDE

"L'Iran aspire à devenir un pôle de stabilité, de rayonnement, d'influence régionale. Pour cela, il veut garantir définitivement sa sécurité, et donc se doter de l'arme nucléaire."
Chacun ressent bien qu'une logique est enclenchée concernant la question du nucléaire iranien. Celle-ci peut entraîner la communauté internationale dans une nouvelle et dangereuse impasse.

La question peut paraître simple : le traité de non-prolifération interdit à l'Iran de se doter des outils nécessaires à la construction d'une arme atomique ; il y a de très fortes raisons de penser que ce pays travaille en secret à sa construction ; l'Agence internationale de contrôle a les pires difficultés à vérifier tout cela ; le président George W. Bush commence à avancer des menaces guerrières ; les Européens tentent de négocier et, devant les ambiguïtés iraniennes, risquent d'amener le dossier devant le Conseil de sécurité ; celui-ci ne pourra que condamner l'Iran, et donc donner la légitimité onusienne à une Amérique qui envisage des frappes de destruction avec, cette fois, l'approbation ou, au moins, la neutralité de la communauté internationale.

Certains conseillers influents de George W. Bush rêvent d'instrumentaliser ainsi l'Union européenne dans la perspective d'une action militaire visant à renverser le régime au profit des moudjahidins, eux-mêmes classés comme terroristes par l'Union européenne.

Ces frappes américaines, inefficaces pour détruire tous les sites sensibles, auraient en fait comme seul résultat de rassembler le peuple iranien derrière la faction la plus conservatrice et la plus dure du régime, qui ne manquerait pas, par mesure de rétorsion et grâce à ses relais dans la région, de rendre définitivement insoluble la situation irakienne et de raviver les tensions au Liban et en Palestine susceptibles de bloquer un nouveau processus de paix déjà fragile. Cette logique inquiétante ne peut en aucun cas être exclue aujourd'hui.

Quelle est la situation ? Depuis qu'Israël dispose de l'arme atomique, ce pays n'a plus jamais fait l'objet d'attaques d'Etats voisins. La paix entre Israël et l'Egypte, puis entre Israël et la Jordanie a été la conséquence logique de cette non-guerre imposée par la présence de l'arme nucléaire. A l'instar de la situation en Europe de l'Ouest pendant la seconde moitié du XXe siècle, l'arme nucléaire s'est révélée être un outil purement défensif, inutilisable pour l'agression, imposant ainsi l'état de non-guerre à la zone concernée. Sa seule présence a dissuadé définitivement les Etats qui auraient voulu porter atteinte à l'existence d'Israël, comme elle avait dissuadé l'ancienne URSS de lancer ses hordes de chars sur l'Europe de l'Ouest. Cette arme faisant ainsi une fois de plus la preuve de son rôle dans la stabilité régionale.

Certes, cet équilibre stratégique ne résout pas le conflit israélo-palestinien et n'empêche pas les attentats terroristes ni la guerre des pierres. Il impose simplement un seuil maximum d'intensité des conflits, qui ne peut être dépassé par aucun belligérant. De la même façon, la guerre entre l'Inde et la Chine devenait impossible, ainsi que tout conflit majeur entre l'Inde et le Pakistan, malgré les combats dans les montagnes du Cachemire. Chacun a compris dans cette zone que l'arme atomique joue un rôle stabilisateur.

L'Iran a fait exactement le même raisonnement. Pays de civilisation plusieurs fois millénaire, doté d'un particularisme religieux identifiant, entouré de quatre puissances nucléaires, dont trois ont obtenu l'arme contre le traité de non-prolifération, agressé de façon majeure pendant des années par l'un de ses voisins, menacé gravement par la volonté de Ben Laden d'étendre l'influence du fondamentalisme sunnite, l'Iran aspire à devenir un pôle de stabilité, de rayonnement, d'influence régionale.

Pour cela, il veut garantir définitivement sa sécurité, et donc se doter de l'arme nucléaire. Il n'y a pas de doute à avoir là-dessus. Certes, les enquêtes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'en fournissent pas la preuve tangible, mais cette preuve existe tout de même.

En effet, l'Iran fabrique et dispose de missiles balistiques à moyenne portée, dont l'imprécision est telle que leur équipement avec des explosifs conventionnels serait d'une efficacité ridicule tant sur le plan militaire que sur le plan stratégique. Ces engins sont bien destinés à la dissuasion, c'est-à-dire à véhiculer un jour des charges nucléaires, c'est l'évidence même.

A vrai dire, qui pourrait reprocher aux Iraniens une telle stratégie ? Avec un tel environnement, si les Américains ou les Français étaient iraniens, ils fabriqueraient évidemment la bombe. Cela est d'autant plus vrai, qu'ils l'ont fait dans des conditions stratégiques comparables.

Peut-on laisser faire ? Autre façon de poser la question : peut-on empêcher l'Iran de se doter de cette arme ? Nous avons devant nous une alternative. Soit tenter de dissuader l'Iran de ce projet par des menaces diplomatiques, économiques, militaires - je ne crois pas un seul instant que nous puissions y parvenir. L'Iran veut la bombe, l'Iran aura la bombe.

Par contre, il est probable que nous puissions peser efficacement sur l'Iran pour que ce pays entre dans le concert normal des nations. Nos capacités de pression sont grandes, elles sont peut-être insuffisantes pour le persuader d'abandonner l'idée de posséder la bombe, mais elles sont suffisantes pour l'obliger à faire évoluer sensiblement sa politique extérieure.

L'Iran, qui souhaite intégrer l'Organisation mondiale du commerce, ne peut pas se permettre d'être mis au ban des nations et de perdre tout contact économique avec l'Occident. Il nous faut donc poser le préalable majeur : ce pays doit impérativement reconnaître l'existence d'Israël et son droit à vivre en paix. Les slogans antijuifs des grands rassemblements de Téhéran sont certainement plus destinés à galvaniser les foules que représentatifs d'un projet politique. Mais les autorités iraniennes doivent démontrer que ces discours appartiennent à une rhétorique passée.

C'est une condition absolue pour atteindre le statut d'interlocuteur respecté, auquel l'Iran aspire et qu'il mérite. Certes, l'Iran n'a pas de volonté perceptible d'annexion ou d'agression de ses voisins immédiats, certes l'islam chiite n'a pas l'ambition planétaire du fondamentalisme sunnite, et la nature du régime n'est pas en cause, la "démocratie iranienne" n'ayant pas de leçon à recevoir de la "démocratie chinoise", la condition porte donc seulement sur la démonstration d'une volonté de paix. Nos pressions doivent se concentrer sur les gages de paix que doit donner l'Iran à l'ensemble des pays de la zone, y compris Israël. L'Iran doit comprendre qu'il ne pourra jamais jouer un rôle international majeur tant qu'il n'aura réglé, normalisé, son rapport à Israël. Si nous faisons porter nos efforts sur ce point, nous sortirons par le haut de la spirale iranienne et éviterons ainsi d'allumer un nouvel et tragique incendie dans cette zone du monde.

Bien évidemment, cette crise a des effets collatéraux et met encore une fois en évidence l'obsolescence du traité de non-prolifération, puisque, sur les quatre puissances nucléaires de la zone, trois d'entre elles, l'Inde, le Pakistan et Israël, se sont dotées de l'arme nucléaire malgré le traité. Il est malsain de maintenir longuement une règle juridique éloignée du monde réel et surtout d'appliquer ces principes avec une fermeté variable selon la nationalité de celui qui enfreint les règles.

Il faut aboutir à une nouvelle définition de la prolifération et ne pas mélanger des situations différentes : celle d'un grand pays qui se dote de l'arme nucléaire, celle des trafics de matériels et de technologies sensibles au profit de groupes douteux et surtout celle des trafics de matière fissile, matériau nécessaire aux redoutables armes radiologiques à la portée technologique de simples groupes terroristes. Il faut adapter le traité de non-prolifération à ce qui menace réellement la paix du monde d'aujourd'hui et surtout de demain.

La spirale iranienne n'est pas encore définitivement enclenchée. Le pire n'est pas encore inéluctable, mais l'Iran et la communauté internationale auront de part et d'autre d'importantes concessions à faire pour entrer enfin dans un cercle vertueux.


Jean-Michel Boucheron est député PS d'Ille-et-Vilaine et membre de la commission de la défense.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le mardi 22 février 2005 - 09h26:

Antisémitisme

L’auteur du roman Pogrom : il y a malentendu

Dans une lettre au Monde, Eric Bénier-Bürckel, l'auteur du roman "Pogrom", publié aux éditions Flammarion, qualifié par certains d'antisémite, a assuré qu'il y avait "un énorme et fâcheux malentendu" autour de cette affaire.
"Je comprends le trouble de ceux qui ont cru que cet ouvrage véhiculait des idées antisémites mais (...) il n'en est rien. Loin d'avoir voulu blesser quiconque, j'ai souhaité, à travers ce roman, exposer une réflexion sur le Mal. Par définition, il met en scène des personnages ou des propos choquants qu'à titre personnel, je condamne radicalement", a-t-il écrit.
"Les antisémites existent, ils sont malheureusement en pleine recrudescence aujourd'hui en France. Je suis professeur dans un lycée de banlieue parisienne, on y voit et on y entend des choses qui auraient de quoi faire pâlir tout Saint-Germain-des-Prés. Un romancier n'a-t-il pas le droit de regarder en face l'ignominie qui l'entoure?", a-t-il demandé en regrettant qu'on fasse "l'amalgame" entre un personnage du livre et l'auteur.
Le président du CRIF, Roger Cukierman, avait regretté que Flammarion ait "récidivé" en publiant un nouveau livre qu'il a jugé antisémite et qu'il n’a pas nommé. Le CRIF a avait déjà critiqué la maison d’édition en 2002 pour avoir publié un roman pro-palestinien, "Rêver la Palestine", de Randa Ghazi. Sans non plus le citer, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin s'était dit de son côté "particulièrement vigilant quant à certaines initiatives supposées littéraires, telles que celle, qui récemment était présentée dans la presse comme « un livre inqualifiable". Il faisait allusion à la tribune de Bernard Comment et Olivier Rolin, directeurs de collection du Seuil, parue dans Le Monde: "Tout, dans ce roman décidément « inqualifiable », dégage l'odeur du remugle fasciste", avaient-ils écrit à propos de "ce vomissement antisémite".

Une lettre d'Eric Bénier-Bürckel (Le Monde)

http://www.lemonde.fr/

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 22 février 2005 - 01h54:

Comme France 2 en France : incongruités et décisions qui s'imposent (info # 012102/5) [analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

Une vérité trop loin

On doit au spécialiste des medias français, Camillo Baciu, de comprendre, au moins en partie, ce qui rend les conclusions de la controverse de Nétzarim si peu digestes pour l'intelligentsia, les journalistes et les décisionnaires de l'Hexagone. Selon Baciu, la distance de la révélation de la mise en scène de France 2 au consensus politique, à prédisposition unanimiste, de ces responsables tricolores, est beaucoup trop longue pour que ces derniers soient capables de se mesurer à la réalité.

Et cette incapacité donne lieu à l'irruption de différentes manifestations atypiques, comme la naissance, sous l'impulsion de Jeambar et de quelques autres, de ce que nous allons commencer à appeler la "troisième voie". La troisième voie, dans la controverse de Netzarim, c'est cette fabrication intellectuelle, opérant ses choix parmi les conclusions de notre enquête – un peu comme on se sert dans un libre-service – qui voudrait offrir une sorte de compromis. Un compromis se situant quelque part entre la "vérité trop loin" pour la France de la mise en scène et la théorie avérée indéfendable de l'assassinat de Mohamed par l'armée israélienne.

A trop vouloir composer…

A l'écart de ceux qui persistent dans la fuite en avant, et qui prennent sur leur énergie pour dénigrer, voire insulter nos rédacteurs, les partisans de la troisième voie affirment aujourd'hui ne pas pouvoir se prononcer sur la question de la mise en scène, tout en admettant que le reportage diffusé par FR2 est truffé de lourdes erreurs professionnelles de la part de ses auteurs. Ces consensualistes reprennent à leur compte les enseignements issus du visionnage des 27 minutes de rushes, le 22 octobre dernier, dans le bureau d'Arlette Chabot. Ils sont ainsi prêts à affirmer que ces images ne contiennent aucun "élément décisif, permettant de conclure à la mort de l'enfant", et qu'elles incluent, par contre, de nombreuses autres mises en scène, complaisamment filmées par Talal Abou-Rahma.

Si nous sommes, en principe, favorables aux solutions de compromis, force nous est déjà de constater une erreur conceptuelle irrecevable que commettent les partisans de la troisième voie et qui fut, candidement, répercutée dans les récents articles du Herald Tribune et du New York Times : à l'occasion du visionnage, il ne s'agissait pas - c'étaient les termes de notre accord tacite -, pour Jeambar, Leconte, Rosenzweig et pour le personnel présent de FR2 de vérifier "si les images contenaient des éléments décisifs permettant de conclure à la mort de l'enfant", mais de s'assurer de la conformité des déclarations judiciarisées de Rahma, dans lesquelles il affirmait avoir filmé 27 minutes de l'assassinat de l'enfant et des blessures infligées au père par l'armée israélienne.

S'il est bien entendu que le questionnement convenu entre Rosenzweig et Jeambar serait devenu sans objet au cas où les images d'Abou-Rahma avaient contenu des éléments décisifs permettant de conclure à l'assassinat, l'absence de tels événements nous ramène à ce questionnement avec force. Il aboutit à la conclusion inéluctable – qui brille par son absence dans le raisonnement des consensualistes - que le témoignage rédigé sous serment par l'auteur du reportage, qui est, par ailleurs, l'unique témoin de l'événement, procède d'un parjure de haut vol. Que les éléments, que France 2 affirmait détenir sur ses pellicules, constitués de 27 minutes d'images des soldats israéliens tuant l'enfant palestinien ainsi que de l'agonie de celui-ci, n'existent pas. Or, cette constatation, qui fait défaut dans la troisième voie, ouvre la route à deux omissions faussant les termes conduisant à l'épilogue de la controverse, à savoir : a) la participation de FR2, durant quatre années à la dissimulation des preuves du parjure ; cette dissimulation sur les raisons de laquelle la chaîne publique française aura, sans l'extrémité de l'esquisse de l'ombre d'un doute, à fournir des explications convaincantes, faute de quoi, FR2 et son propriétaire devront être considérés comme ayant fait preuve de parti pris et d'ingérence dans un conflit étranger et b) que la crédibilité de Rahma, l'auteur du reportage, ne peut plus être assumée, suite à la révélation de ses malversations, jetant objectivement le doute sur toute sa production.

A l'écart de toute logique : parti pris pour un menteur en scène

A vrai dire, si la réalité n'était pas aussi éloignée du consensus français, la presse hexagonale aurait dû, dès cette révélation du contenu du visionnage, déplacer la charge de preuve de la Ména à Abou-Rahma, Enderlin et France 2. Et ce, parce que, depuis le visionnage, nous nous trouvons dans une situation, dans laquelle les images ne montrent pas d'assassinat et où tout repose désormais sur les explications d'un seul témoin-cameraman, que l'on vient justement de prendre en flag de parjure dans des circonstances pour le moins aggravantes. Heureusement, pour la recherche de la vérité, que notre agence a amassé d'autres preuves de la mise en scène par dizaines et que la mauvaise volonté évidente des medias tricolores, de même que leur modus operandi étonnant, n'entraveront pas la révélation publique des faits.

Quant au bordereau, je veux dire le film réalisé a posteriori par le même Talal Abou Rahma montrant des cicatrices du père datant des années 80, l'officier de police français, qui prenait mercredi dernier mon témoignage volontaire dans cette affaire, convenait avec moi que cela équivalait à : "attraper un officier de police en flagrant délit dans plusieurs cas où il est soudoyé par la pègre et de le choisir, immédiatement et sans mise en examen, pour mener une enquête sur la corruption de la police"…

A en perdre son latin ?

Moi, de rappeler aux consensualistes, qu'il ne s'agit pas, dans une enquête relative à la factualité d'un événement, d'exprimer une opinion mais de se faire une conviction. Or, une conviction de ce genre ne peut être sérieusement établie qu'en étudiant au fond, voire en vérifiant, les conclusions des enquêtes existantes. Et c'est précisément ce que ne font pas les partisans de la troisième voie, préférant à cette démarche sérieuse et obligée, des prises de positions qu'on ne peut décemment attribuer qu'à leur volonté de demeurer à l'intérieur du consensus français, même si ce dernier est incapable de se confronter aux faits avérés. Et lorsque j'évoque un modus operandi étonnant, je pense à l'extraordinaire diligence intellectuelle avec laquelle les consensualistes de l'affaire A-Dura acceptent de fermer les yeux sur les rôles – pourtant centraux – joués par FR2 et par le cameraman parjure Talal Abou-Rahma. Et cette volonté de sur-compromis donne lieu, effectivement, à des attitudes étranges, qui n'ont pas leur place dans une investigation journalistique.

A notre connaissance, hormis les correspondants de la Ména ayant participé à l'enquête, il n'existe que deux Français à avoir réalisé, à proprement parler, une enquête suffisamment étayée pour leur permettre de s'exprimer sur le sujet de la controverse sans être soupçonnables de faire passer leurs intérêts politiques ou commerciaux avant le dévoilement de la vérité. Il s'agit du journaliste Jean-Paul Ney (ex-Canal) et du spécialiste en balistique lésionnelle Philippe Moreau, qui a pratiqué une évaluation exhaustive, autant qu'indépendante, des éléments permettant de définir les origines des tirs ainsi que leur capacité à infliger des blessures à Jamal A-Dura et à l'enfant. Mais, par un prodige que ne peut expliquer que la remarque de Baciu, ces deux experts ne sont jamais invités à s'exprimer dans les medias généralistes lors des nombreuses tribunes qui y sont consacrées à la controverse. C'est la même attitude médiatique qui régit la relation des medias français à la Ména : alors que tous s'inspirent directement de nos travaux, que tous conviennent que sans notre détermination à faire reconnaître la vérité, l'imposture serait enterrée depuis des lunes, et le venin qu'elle a provoqué avec elle, on prend le plus grand soin de nous tenir à l'écart de tous les plateaux de télé et de toutes les antennes de radio. C'est à croire que le fait de révéler la vérité et de pouvoir apporter toutes les preuves de nos découvertes, nous rendent infréquentables. C'est à croire que c'est nous qui aurions organisé des mises en scène à Netzarim, qui aurions signé des dépositions controuvées, qui aurions dissimulé des preuves au regard du public, qui aurions émis des commentaires irresponsables et qui aurions poussé deux peuples éprouvés à se vouer une sale guerre de quatre ans.

Un débat, entre Français politiquement corrects, qui tourne forcément à la parodie

Mais la scène est toute entière laissée aux consensualistes, à Arlette Chabot, à Charles Enderlin ainsi qu'à la cohorte de ses supporters fanatiques. Ils s'expliquent "entre eux", sur des éléments de preuves n'ayant qu'un rapport lointain, laconique et douteux avec les éléments significatifs et vérifiés du dossier. Côté consensualistes de la troisième voie, qui s'instaurent – je ne sais par quel autre phénomène supranormal ! - en "enquêteurs sérieux de la controverse", on joue sur sa notoriété passée pour faire croire que ce que l'on dit est fondé. Pourtant ça ne l'est pas. A ce jour, aucune de ces belles âmes, je dis bien aucune, ne nous a demandé d'accéder à la documentation très détaillée nous ayant amenés à conclure que le pseudo assassinat de Mohamed A-Dura procède, sans l'ombre d'un doute sensé, d'une mise en scène.

Reste que, faute de poser des questions, faute de se mettre à jour et de n'émettre une opinion "qu'après s'être correctement renseigné", les convictions que les consensualistes expriment appartiennent au monde de la politique et non à celui de l'investigation. A émettre leurs opinions non qualifiées, ils participent à faire durer les énigmes déjà résolues et planer les doutes qui ont déjà touché terre. Certains poussent l'incongruité jusqu'à affirmer la nécessité de procéder à une enquête, alors que trois enquêtes ont déjà été réalisées et finalisées, et qu'il suffirait de les consulter, voire de discuter de façon argumentée et civile d'éventuels points de divergence, afin de faire sauter cette énorme bulle de savon que sont devenus les argumentaires, désormais contradictoires, d'Enderlin et de France Télévisions.

Information ou chasse aux sorcières : en France, il aurait fallu choisir !

La France, par rapport à cette affaire, se retrouve dans un débat de dupes, dans lequel les conclusions de l'enquête de la Ména n'ont jamais été présentées sur un support généraliste. Alors que la plus grande partie du monde connaît au moins l'énoncé et le contenu des thèses en présence, je pense au public anglo-saxon, par exemple, qui possède une bonne connaissance de la controverse par le Wall Street Journal, le Herald Tribune et le New York Times, les medias tricolores s'acharnent à critiquer une thèse à laquelle leur public ne peut avoir accès qu'en lisant nos analyses. Etrange, aussi, que les medias français fournissent volontiers l'occasion à Enderlin de débiter ses contrevérités chaque fois qu'il le désire et qu'ils jettent systématiquement nos réactions ou nos droits de réponse à la corbeille. Etrange, le personnage de Charles Enderlin, encore, qui se pose en preux défenseur du droit des journalistes contre la "censure à la base" mais qui fait intervenir ses amis, nombreux et puissants, afin de réclamer l'annulation de toute émission traitant de la Controverse, aussitôt qu'il a connaissance d'une programmation. Ce fut encore le cas, contre Shlomo Malka, de Radio Communauté Juive, lorsqu'Enderlin eût appris l'imminence de la diffusion de l'interview de Jeambar et Leconte.

Plaintes en diffamation de FR2 : les masques sont tombés

Quant au dossier de police, constitué par les plaintes contre X déposées par le champion des journalistes-censeurs-contre-la-censure et par son employeur France 2, que j'ai pu consulter mercredi dernier, il dénote d'une vacuité soulignant l'indigence des charges des plaignants. Un dossier vide, à faire se demander la police française, où les plaignants y voient les caractéristiques d'actes de diffamation. Pourtant, si ces personnes jugent "qu'il n'y a pas mise en scène de leur part (ou diffusion d'une mise en scène) d'un fait de guerre", et qu'ils estiment que nous les diffamons en affirmant le contraire, ils n'ont que l'embarras du choix dans nos écrits – celui-ci entre autres – pour engager une action cohérente en justice. Pour le surplus, la chaîne publique ne peut plus invoquer le prétexte de l'ignorance des coordonnées de notre agence afin de se cacher derrière des choix procéduriers interminables, après que je les aie dûment communiquées à la PJ parisienne.

Nous n'esterons pas contre X

C'est ici aussi d'affirmer que pour la Ména, il n'y a pas de vérité qui ne tienne en dehors de la vérité. Et aussi, que les problèmes inhérents à la corruption intellectuelle rampante du paysage médiatique français ne sont pas de notre ressort, ni de notre inquiétude. Pour notre part, nous ne cherchons d'amis que parmi ceux qui tiennent la vérité pour amie principale et n'avons de respect que pour ceux qui ont le courage de la dire et l'honneur de la chercher sérieusement. Etant désormais mise en cause dans le cadre d'une procédure judiciaire, après que toutes les voies consensuelles que nous avions proposées à FR2 afin de faire la lumière sur la Controverse aient été grossièrement rejetées par nos adversaires, la Ména a maintenant qualité pour se défendre, pour obtenir réparation des torts qu'on lui a infligés et pour faire, dans une cour de justice, la démonstration de sa raison. C'est pourquoi j'annonce à nos lecteurs la décision de notre comité de direction, d'accord avec notre comité de rédaction, de porter plainte contre nos détracteurs principaux. La caractérisation juridique des faits que nous reprochons, ainsi que la détermination des tribunaux compétents, seront décidées ces prochains jours, d'entente avec nos conseils.

Nous avons acquis la conviction circonstanciée que Talal Abou-Rahma, Charles Enderlin et France 2 ont créé et ou commenté et ou gratuitement diffusé, sur des bases mensongères, une incitation à la haine raciale – s'agissant d'un acte destiné à stigmatiser la nation israélienne – ayant provoqué mort d'hommes. Nous avons acquis la conviction circonstanciée que FR2 agit dans cette affaire en contravention permanente avec la charte éthique régissant ses prérogatives journalistiques. Nous avons observé, de la part de la chaîne en question, une rétention activiste d'éléments de preuves permettant de faire la lumière sur une controverse d'intérêt public majeur.

Ces actes étant de nature à mettre en danger la paix sociale en France et à retarder l'avènement de la paix dans notre région, nous considérons qu'il est de notre responsabilité d'organe d'information, dans la situation d'obstruction de la recherche de la vérité qui prévaut, de permettre à la justice de se déterminer dans cette affaire.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 22 février 2005 - 00h24:

Breitou tu m'as si bien chauffe que j'ai decide de rentrer d'abord dans le BTB va voir Y Sidi et surtout n'ai pas de rancune envers notre cher ami Braham> Ourass Khouya ca ne peut qu'etre qu'un qui-pro-quo. "Esmah"