Commentaires du 4-5 Juin 2002

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Davideden (Davideden) le mercredi 05 juin 2002 - 23h36:

http://www.eretzyisroel.org/~peters/arabjew.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le mercredi 05 juin 2002 - 17h43:

La Culture du Martyre, ou comment les attentats suicides sont devenus une fin et plus un moyen

Par David Brooks

Traduit de l'anglais par Liliane Messika spécialement pour Reponses-Israel

Les attentats suicide sont le crack et la cocaïne de la lutte armée. Ils n'infligent pas seulement la mort à leurs victimes, ils intoxiquent également ceux qui les cautionnent. Ils libèrent les passions humaines les plus obscures, celles qui créent les dépendances les plus sévères: la soif de revanche, le désir de pureté religieuse, la recherche de la gloire terrestre et du salut éternel. Les attentats suicides ne sont pas seulement une tactique au sein d'une guerre plus globale, ils débordent les objectifs politiques qu'ils sont censés servir. Il sécrètent leur propre logique et dénaturent la culture de ceux qui les utilisent. C'est ce qui s'est produit dans le conflit israélo-arabe. Au cours de la dernière année, les attentats suicides ont dramatiquement changé la nature du conflit.

Avant 1983, il y avait peu d'attentats suicides. Le Coran interdit de prendre sa propre vie et cette disposition était alors généralement respectée. Mais quand les Etats-Unis ont posté des Marines à Beyrouth, les chefs du Hezbollah, un mouvement de résistance islamique, ont commencé à envisager de se tourner vers cette arme ultime du terrorisme. Les autorités religieuses iraniennes donnèrent leur bénédiction et une vague d'attentats suicides commença, inaugurée par l'attentat qui tua environ 60 employés de l'ambassade américaine en avril 1983, et environ 240 personnes dans les quartiers des Marines sur l'aéroport en Octobre. Ces attentats s'avérèrent si efficaces pour faire évacuer le Liban par les Américains d'abord, puis les Israéliens plus tard, que la plupart des doutes et des inquiétudes au plan religieux furent mis de côté.

La tactique ne fut introduite en Palestine que graduellement. En 1988, Fathi Shiqaqi, le fondateur du Jihad Islamique palestinien, écrivit un recueil de directives (destiné à contrer les objections religieuses s'opposant aux attentats au camion suicide dans les années 1980) sur l'utilisation des explosifs dans les attentats individuels. Cependant, il y qualifiait les opérations requérant le martyre d' "exceptionnelles". Mais vers le milieu des années 1990, les attentats suicides étaient devenus un moyen largement utilisé par le groupe Hamas pour faire échouer le processus de paix d'Oslo. L'assassinat de l'expert palestinien en fabrication de bombes Yahia Ayyash, attribué aux services secrets israéliens en 1996, entraîna une série d'attentats suicides en représailles.

Les attentats suicides demeurèrent cependant relativement marginaux jusqu'au départ du leader palestinien Yasser Arafat de la conférence de paix de Camp David, il y a environ deux ans. Une conférence au cours de laquelle le premier ministre israélien Ehud Barak avait offert aux Palestiniens de leur rendre la moitié de Jérusalem et la quasi-totalité de la Cisjordanie.

C'est à ce moment-là qu'eut lieu un tournant psychologique. Nous ne somes pas près de voir la paix, pensèrent beaucoup de Palestiniens, mais quand elle arrivera, nous obtiendrons tout ce que nous voulons. Nous devrons résister, nous devrons combattre et nous devrons souffrir pour cette victoire finale. A partir de ce moment, le conflit (du moins du point de vue palestinien) ne se situait plus sur le terrain des négociations et du compromis. Il ne s'agissait plus de savoir à qui serait attribué tel morceau de terre, telle route ou telle rivière. La passion enflammée des kamikazes a largement supplanté la grisaille du processus de paix. Les attentats suicides devinrent la technique de combat favorite, même dans les cas où un terroriste aurait pu poser la bombe et s'échapper sain et sauf. Le martyre était devenu non plus un moyen, mais une fin en soi.

Un attentat suicide est une entreprise où le collectif intervient fortement. Selon Ariel Merari, directeur du Centre de recherche sur la violence politique à l'Université de Tel-Aviv, qui est un expert en la matière, il existe de nombreux cas où un Palestinien fanatisé a mis la main sur une bombe et est allé immédiatement tuer des Israéliens. Les attentats suicides sont mis au point par des groupuscules étroitement embrigadés qui recrutent, endoctrinent, entraînent et récompensent les terroristes. Ces organisations ne recherchent pas pour leurs missions des individus déprimés ou mentalement instables. Entre 1996 et 1999, le journaliste pakistanais Nasra Hassan a interviewé près de 250 personnes qui, ou bien recrutaient des futurs kamikazes, ou bien s'entraînaient pour le devenir eux-mêmes. "Aucun de ces auteurs d'attentats suicides ­ dont les âges variaient de 18 à 38 ans ­ ne possédaient le profil psychologique d'une personnalité suicidaire", écrit Hassan dans The New Yorker. "Aucun d'entre eux n'était analphabète, désespérément pauvre, simple d'esprit ou déprimé". Les kamikazes palestiniens sont plutôt croyants, mais le fanatisme religieux n'explique pas leur motivation. Pas plus que l'inculture car ils sont plutôt diplômés.

Souvent, un auteur d'attentat suicide croit qu'un de ses amis proches, ou un membre de sa famille a été tué par des troupes israéliennes, et cela participe de sa motivation. D'après la plupart des experts, cependant, l'élément majeur expliquant la conduite des kamikazes est leur loyauté vis-à-vis du groupe. Les kamikazes vivent des processus d'endoctrinement similaires à ceux utilisés par les gourous des sectes apocalyptiques comme celle de Jim Jones ou celle du Temple Solaire.

Les kamikazes sont structurés en petites cellules qui reçoivent d'innombrables heures d'entraînement spirituel intense et intensif. On leur apprend fait un lavage de cerveau avec le Djihad dans tous ses détails, les appels à la vengeance et les récompenses qui les attendent dans leur vie future. On leur dit que leur action garantit à leur famille une place à la droite de Dieu et qu'il y aura aussi des récompenses considérables pour celle-ci dans la vie terrestre, y compris des milliers de dollars en cash offerts par le gouvernement irakien, par quelques milliardaires saoudiens et par des groupes de sympathisants à la cause palestinienne. Pour clore la formation, on leur explique que le Paradis est juste de l'autre côté du détonateur, et que la mort n'est pas plus douloureuse qu'un petit pincement.

Les membres de ces groupes rejouent les opérations précédentes. On fait parfois s'allonger les recrues dans des tombes vides pour qu'ils expérimentent comme la mort est douce et paisible. On leur rappelle que la vie apporte nécessairement son lot de maladie, de trahisons, de vieillesse. "Nous étions dans un état de dévotion permanent", rapporte Hassan, un kamikaze qui a réussi à rester en vie d'une manière ou d'une autre. "Nous nous disions que si les Israéliens avaient la moindre idée de la joie qui nous animait, ils nous fouetteraient à mort! Ces jours ont été les plus heureux de ma vie".

Il est demandé aux kamikazes de laisser un testament écrit ou enregistré sur cassette vidéo. (Un exemple typique, datant de 1995: "Je vais me venger des fils de singes et de porcs, les infidèles sionistes ennemis de l'humanité. Je vais retrouver mon saint frère Hisham Hamed et tous les autres martyrs et saints du Paradis.") une fois qu'un futur kamikaze a écrit ou enregistré sa déclaration, il serait humiliant pour lui de ne pas accomplir sa mission. Il entreprend une dernière tournée de lavage de cerveau et de prière et part avec sa bombe à la pizzeria, au restaurant, à la discothèque ou au bus qui lui a été assigné.

Pour beaucoup d'Israéliens et d'Occidentaux, l'aspect le plus incompréhensible dans ce phénomène est l'interview télévisée des parents du kamikaze après l'attentat. On vient d'apprendre à ces gens que leur enfant s'est tué en tuant d'autres gens et pourtant ils ne montrent que joie et fierté et affirment leur désir, si l'occasion s'en présentait, d'envoyer un autre de leurs enfants dans l'autre vie. Il y a deux façons de voir cela: soit les parents se sentent tellement trompés et humiliés par les Israéliens qu'ils préfèrent sacrifier leurs enfants plutôt que continuer à subir. Ou alors le culte des attentats suicides a déjà infecté leur culture au point qu'une grande part de la société, y compris les propres parents des kamikazes, sont déjà accros aux décharges d'adrénaline qui suivent la vengeance et le meurtre. Les deux explications peuvent être vraies.

Il est indéniable que de vastes segments de la culture palestinienne sont consacrés à la création et au conditionnement des auteurs d'attentats suicides. La culture du martyre a remplacé l'indépendance palestinienne dans les médias arabes. Un attentat kamikaze est, après tout, parfaitement calibré pour la télévision. L'adieu du kamikaze enregistré en vidéo et les interviews de sa famille fournissent le complément indispensable (ce qu'on appelle "l'éclairage" en jargon de la presse). Les attentats eux-mêmes fournissent des images saisissantes de corps déchiquetés et de bâtiments dévastés. Puis viennent le "mariage" des martyres au Paradis, avec des vierges aux yeux noirs (qui est annoncé dans la presse locale par un faire-part de mariage afin que les amis et les voisins puissent participer aux réjouissances), les manifestations et les célébrations qui suivent chaque attentat, et l'étalage des objets que les familles se sont achetées avec la récompense en cash. Montées ensemble, ces images forment un "kit" qui peut être repassé en boucle sur toutes les chaînes.

Les activités de soutien aux attentats se sont incroyablement étendues. L'an dernier, la BBC a tourné un reportage dans un "Camp du Paradis", un de ces camps de vacances où les enfants sont entraînés en treillis militaire à partir de l'âge de 8 ans, et où on leur prodigue un enseignement articulé autour des kamikazes. On voit couramment dans des rassemblements, des enfants portant des ceintures d'explosifs factices. Les écoliers apprennent des poèmes à la gloire des auteurs d'attentats suicides. A l'Université Al-Najah, en Cisjordanie, une exposition mettait en scène une reconstitution de l'attentat suicide qui avait été perpétré à la Pizzeria Sbarro, à Jérusalem en Août dernier. Du pseudo sang était répandu partout, et des morceaux de faux corps humains pendaient du plafond comme s'ils avaient été projetés en l'air.

Ainsi l'attentat kamikaze est-il devenu un phénomène de mode incroyablement populaire. Selon des sondages, 70 à 80% des Palestiniens y sont maintenant favorables, conférant à l'acte lui-même une popularité supérieure à celle du Hamas, du Djihad Islamique, du Fatah ou de tout autre groupe qui le soutient, une popularité que le processus de paix n'a jamais approché. En plus de satisfaire des émotions viscérales, les attentats suicides donnent au Palestinien moyen (pas juste aux élites de l'OLP) une chance de jouer un rôle glorieux dans la lutte contre Israël.

Les opposants aux attentats suicides relèvent cependant parfois la tête. Au cours des deux dernières années, des éducateurs ont modéré la tonalité des livres de classe pour diminuer, voire supprimer la rhétorique de la Guerre Sainte. Après la diffusion du reportage sur la BBC, des officiels palestiniens ont parlé de fermer les "Camps du Paradis". Il n'en demeure pas moins que les enfants palestiniens sont élevés dans une culture qui fait des auteurs d'attentats suicides un concentré de rock stars, de champions de foot et d'idoles religieuses en une seule personne. Les journalistes qui évoquent le sujet des kamikazes avec des Palestiniens sont frappés de voir dans leurs yeux passion et fierté.

"Je serais très heureuse que ma fille tue Sharon", déclara une mère à un reporter du San Diego Union Tribune en novembre dernier. "Même si elle tuait deux ou trois Israéliens, je serais heureuse."

L'an dernier j'ai assisté à un dîner, à Amman, au cours duquel six distingués Jordaniens ­ anciens ministres, Juges de la cour Suprême et journaliste ­ parlaient de l'attentat contre la discothèque à Tel-Aviv qui avait eu lieu quelques mois auparavant. Ils avaient quelques scrupules religieux concernant le suicide, mais l'aspect moral de l'assassinat d'adolescentes ­ des futures engendreuses d'Israéliens - ne valait même pas qu'on s'y arrête. Ils évoquaient cet attentat avec une satisfaction sereine.

Il est difficile de savoir comment Israël, et le monde en général, devrait réagir face à cette éruption d'attentats suicide et à leur attrait pour le peuple palestinien. Le moindre geste pouvant être interprété comme une concession conduirait à une recrudescence des attentats, comme l'ont montré les retraits américain puis israélien du Liban dans les années 1980. D'un autre côté, les raids de représailles israéliens sur les camps de réfugiés font gagner haut la main aux kamikazes la guerre de propagande. Après que Yasser Arafat ait abandonné les négociations à Camp David, il fut mis au ban de la plupart des pays pour avoir tué le processus de paix. Maintenant, alors que les Israéliens effectuent des représailles après les attentats, l'opinion mondiale les condamne unanimement.

Il faudrait réussir à établir des conditions qui permettent à cette frénésie d'attentats suicides de s'éteindre d'elle-même. Pour commencer, les population israélienne et palestinienne devraient être séparées car ce sont les contacts entre les deux communautés qui enflamment les passions dont se nourrissent les kamikazes. Cela signifie fermer la grande majorité des colonies israéliennes à Gaza et en Cisjordanie et créer une zone tampon entre les deux populations. La vie palestinienne ne serait plus,comme maintenant, rythmée par le passage de check points et la célébration des martyres: elle serait rythmée par des sujets quotidiens comme le commerce, l'administration, la collecte des ordures.

L'idée d'une zone tampon, qui gagne chaque jour des adeptes en Israël, n'a pas que des avantages. Où exactement situerait-on le tampon? Les terroristes pourraient toujours tirer des missiles par-dessus. Mais il est temps de regarder la vérité en face: la meilleure ressource à la disposition des terroristes es, à l'heure actuelle, la culture du martyre. Cette culture est puissante à l'heure actuelle, mais elle est potentiellement fragile. Si on pouvait l'interrompre, si les passions pouvaient s'apaiser, alors Israéliens et Palestiniens pourraient recommencer à se haïr de façon traditionnelle et à distance.

Comme pour beaucoup d'autres drogues, la solution est le sevrage.


David Brooks, an Atlantic correspondent, is also a contributing editor of Newsweek, a senior editor of The Weekly Standard, and a political analyst for The NewsHour With Jim Lehrer. His most recent book is Bobos in Paradise (2000).

© David Brooks, The Atlantic Monthly; June 2002; The Culture of Martyrdom; Volume 289, No. 6; 18.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Toufiq (Toufiq) le mercredi 05 juin 2002 - 16h08:

chanson originale:des p'tits trous,des p'tits trous,rien que des p'tits trous....
chanson modifiee:
-des naqbas,des naqbas,rien que des grandes naqbas.....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le mercredi 05 juin 2002 - 12h42:

LE JOURNAL MARIANNE DEFEND ALEXANDRE DEL VALLE :

A-t-on le droit de Critiquer l'Islam? "Marianne", 03/06/02
Alors que la haine anti- musulmane risque d'annuler toute velléité de critique de l'islam, des intellectuels arabes revendiquent eux-mêmes le droit à l'irrespect. Enquête sur la grande révolte d'esprits libres. Par Martine Gozlan
Pour tous ceux, musul- mans ou non, qui depuis de longues années engagent ou soutiennent le vaste travail critique sur l'islam et les sociétés islamiques, le livre affligeant d'Oriana Fallaci (lire p. 14 à 16 les articles de Maurice Szafran et de Guy Sitbon) est un très mauvais coup. Car
cette dialectique incohérente, nourrie dans ses tréfonds par une haine radicale de l'autre, possède un pouvoir vénéneux. Celui de délégitimer la revendication première des intellectuels arabes, de Tunis au Caire, d'Alger
à Rabat en passant par Paris: le droit de remettre en cause les mécanismes qui bloquent la réforme d'une religion et obscurcissent l'avenir du Maghreb, du Proche-Orient et de tout le monde islamique. Le droit d'être, selon l'expression de l'historien tunisien Mohammed Talbi, « un penseur libre en Islam ». Or, cette exigence de lucidité, bien évidemment passée sous silence par Oriana Fallaci, est au coeur du combat intellectuel contre l'intégrisme. C'est au nom de cette liberté téméraire, menacée, exemplaire,
que des romanciers et des essayistes, des théologiens et des sociologues, des psychanalystes et des philosophes, tous nés en Orient, tous en rupture avec les diktats religieux et politiques de leurs patries respectives, s'op
posent à la pensée lénifiante qui vou- drait réduire la critique de l'islam à une islamophobie instinctive. Fallaci, elle, est islamophobe et le proclame. En fonc- tion de quoi elle fournit sans scrupules de nouveaux
arguments à ceux qui confondent critique de l'islam et haine des musulmans.
Son livre sera lu avec joie par les intégristes, avec désespoir par tous les musulmans que ces mêmes intégristes vouent à la mort ou à l'exil. Il permettra ainsi d'appuyer la campagne menée par des esprits simplificateurs, prétendument islamophiles, contre toute analyse du
phénomène intégriste. Cette campagne médiatique, qu'on a vue tristement à l'oeuvre en France au plus fort des massacres qui ensanglantaient l'Algérie, visa d'abord à dédouaner les GIA de leurs crimes. Mise en sourdine après le
11 septembre, elle refait surface sous cou- vert de dénoncer le racisme anti-arabe dans notre pays. Son alibi idéologique n'apas changé: il s'agit toujours de proclamer que la critique de l'islamisme génère et exalte le
racisme. Dans cette optique volontairement aveugle, qui ose dénoncer l'intégrisme est automatiquement un incendiaire qui appelle au saccage des mosquées. C'est ainsi que, dans un grand quotidien, le politologue Alexandre Del Valle, auteur de plusieurs livres qui, soit dit en passant,
pourfendent autant l'Amérique que Ben Laden, a été mis en cause dans les termes les plus vifs et les plus dangereux. Une attaque significative en ces temps voués à la pensée binaire: elle pose le problème dramatique d'une
liberté d'expression mise sous embargo par les nouveaux bigots. Puissant lobby médiatique Ils ne sont pas musulmans, ceux-là. Mais ils appartiennent à ce puissant lobby médiatique qui a toujours dénié à qui- conque le droit de critiquer l'islam. Et, au delà, le droit de critiquer les religions (judaïsme compris), fût-ce dans la triviale expression communautariste qui sape insidieusement les bases de la laïcité républicaine. Or, qui prend
aujourd'hui la défense d'Alexandre DelValle? Qui dénonce cette censure, cet appel au lynchage habillé de bonne conscience? Des intellectuels musulmans!
L' AIgérienne Latifa ben Mansor, survivante des condamnations du FX Le Pakistanais Ibn Warraq, rescapé de l'obscurantisme made in Karachi! Le tunisien Mohamed Charfi, attaché à une lecture laïque de sa foi! Et voici
ce qu'ils martèlent: « Chacun a le droit d'émettre une opinion critique vis-à-vis de la religion de Mahomet. Rien ne saurait justifier une exception islamique. » Pour eux, d'évidence, la critique de l'islam n'est pas haine des musulmans! Etant donné que nous refusons d'inclure dans le
registre « critique de l'islam » la haine d'une Fallaci. Car la haine annule la critique. De la civilisation arabo-musulmane, dont Charfi, Ben Mansour et tant d'autres sont les héritiers audacieux et frémissants, Fallaci ne veut rien savoir et ne sait rien, quel que soit le nombre des
visas accumulés en quarante ans sur les passeports de cette voyageuse. Il se trouve, en revanche, qu'à Marianne, comme naguère à lEvénement du jeudi, nous avons toujours soutenu, appuyé, diffusé, les véhéments appels des intellectuels musulmans à la rationalité, à l'aggiornamento de l'islam,
bref à la révolution des esprits. Nous pensons donc avoir approché un peu ce qui, dans la civilisa- tion musulmane, s'oppose à la barbarie. Nous ne piétinons pas l'héritage de Cordoue en criant, comme Fallaci, «foutaises!»:
nous savons qu'il a été trahi. Nous nous souvenons, comme des millions de spectateurs français, que c'est un cinéaste égyptien, Youssef Chahine, qui a combattu avec sa carnérales, Savonarole de l'islamisme dans une somptueuse saga (le Destin consacrée au drame d'Averroès. Nous n'oublions pas qu'au Caire, ville de Chahine, la critique de l'islam est portée, depuis trente ans, par toute une vague d'intellectuels d'autant plus admirables que les menacent les poignards et l'exil. Attaques infâmes Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature, sauvagement agressé à 80 ans par un fanatique.
Un écrivain Nasr abou Zeid, menacé de mort, chassé de son pays pour apostasie après avoir écrit une Critique du discours religieux. Nawal el Saadawi, féministe, traînée à 70 ans devant les tribunaux pour offense à la religion. Gamal Ghitany, écrivain et directeur de l'hebdomadaire cairote les Nouvelles littéraires, auteur d'un roman virulent, la Mystérieuse Affaire de l'impasse Zaafarâni, sur un quartier terrorisé par un groupe islamiste. Et du combat de ces contestataires (si peu médiatisé, comme
c'est curieux) il faudrait faire table rase? De leur solitude d'esprits libres au sein de sociétés malades il faudrait encore accroître la douleur au motif que recevoir et expliquer leur message, c'est être anti-arabe?
Machiavélique malentendu! Rendons donc à la critique de l'islam ses lettres de noblesse arabes. Et elles s'en- tassent, par centaines, par milliers. Ecrits traqués par les clercs, étouffés par les nomenklaturas.
Boudés, enfin, lorsqu'ils parviennent en nos terres de liberté, sous prétexte - aux dires des beaux esprits - que leurs auteurs seraient en décalage avec les réalités de leur pays. Trop en avance. Totalement à côté.
Comme si la critique d'une religion et d'un système n' avait pas toujours été en décalage avec la réalité dénoncée! En avance d'une ou deux décenies surl'inéluctable explosion! En danger d'être embastillée au nom des réa- lités intouchables! En Islam aujourd'hui, comme avant nos Lumières, c'est précisément ce qui fait la force de la
critique. Alors, osons lire: que calligraphient dans leur nuit ces arabesques au scintillement censuré? Elles disent rien. Non àl'orthodoxie sclérosée. Non à l'histoire réécrite. Non aux mythes hallucinés.
Non à l'engloutissement,par la grande bouche d'ombre intégriste, des poètes soufis et des conteurs persans. Non à la dictature de la charia et à la fournaise du jihad. En disant non, en revendiquant la révolte universelle de
l'esprit, les arabesques sont-elles anti-arabes? Et qui sont les racistes, sinon ceux qui ne concèdent aux musulmans que les seules rébellions du fanatisme? Petit détour par un espace précieux, la collection Sindbad, chez
l'éditeur Actes Sud. C'est la mémoire vivante de la litté- rature arabe classique et moderne. Romans, controverses, poésie. C'est là que sont publiés les auteurs égyptiens, syriens, irakiens. Là que passe le souffle d'un monde arabe asphyxié par les interdits. Le directeur de Sindbad,
Farouk Mardam-Bey, tient pour une évidence ce que d'autres voudraient déguiser en incongruité: « Toute la culture arabe contemporaîne s'inscrit en faux contre l'intégrisme. Elle est en lutte pour que, dans l'Islam, place soit rendue à la raison humaine!» Les preuves débordent des rayons de
Sindbad, font voyager traducteurs et éditeur. Lorsque Nasr abou Zeid fuit les bords du Nil, Mardam-Bey se précipite dans la capitale européenne où le proscrit s'est réfugié. Il recueille son texte et le traduit. Mais il est aussi au Maroc, avec le philosophe Abdou Filali-Ansary dont il publie
un essai sur l'islam et la laïcité. De quoi parle Filali-Ansary? De « la confusion entre le dogme et l'histoire». De « l'illusion d'optique qui consiste à soumettre le politique à l'islam ». De quoi parle le Tunisien Mohammed Talbi, dont Actes Sud édite Universalité du Coran? De
«rénovation de la pensée musulmane». De quoi parle le philosophe Abdelwahab Meddeb, tunisien lui aussi, édité au Seuil? Des « raisons internes de l'intégrisme, cette maladie de l'islam, dont la genèse remonte à Médine, Bagdad, Damas, jusqu'à l'invention du wahhabisme en Arabie ». De quoi parle Leïla Babès, professeur de sociologie des religions à Lille, dans son très dérangeant
entretien avec un imam de Bordeaux (lire p. 20) ? De « l'islam, message éthique qui s'est dégradé en religion de la contrainte». Critique, critique, encore et toujours cri- tique: pour les musulmans qui veulent repenser un monde clos, la critique n'est pas détestation, mais restauration de soi. La critique n'est pas haine de l'islam mais savoir, interrogation, décryptage, dévoilement de l'islam. C'est du silence, auquel eux (et nous) seraient assignés sous peine d'être taxés de racisme, que ces musulmans veulent sortit C'est à l'étouffement séculaire qu'ils veulent s'arracher. Celui où les rejettent, avec un colossal et colonial mépris,
les vrais islamophobes et les faux islamophiles a M. G.

Oser relire le Coran à la lumière de l'histoire jusqu'à quand l'investigation historique sur les origines (le J l'islam sera-t-elle taboue? Comment Inscrire la naissance d'une religion dans son véritable contexte alors que l'orthodoxie islamique consent, aujourd'hui comme hier, que
le caractère divin du message recu le fait, précisément, écw*ër à l'histoire ? Alfred-Louis de fWmare, historien du monde arabo-islamique à l'université dAix-en-Provence, relève le défi. En enquêtant sur « les fondations de l'islam » *, il nous fournit un travail capital sur la
naissance du Coran, ses premiers scribes, sur les influences qui l'ont marqué. S'appuyant autant sur les chroniques chrétiennes contemporaines des débuts de l'Islam que sur les sources musulmanes, l'auteur s'efforce de
retracer la genèse d'une religion. Or, l'historien doit se frayer un chemin dans une profusion de témoignages où Il est difficile de trier ce qui relève de l'hagiographie et de la réalité historique. Néanmoins, une certitude se dégage: il y avait une école de scribes auprès de Mahomet.
Mais la première version du Coran ne nous est pas parvenue. « La constitution d'un Coran qui puisse faire 1'unanimité fut liée à des problèmes politiques et sociaux », explique le chercheur. Le calife Othman, troisième successeur du Prophète, à qui l'islam reconnaît le mérite d'avoir collecté les versets, ne l'aurait fait qu'au terme d'un long processus d'écriture et de réécriture. En nous faisant revivre ces aubes tourmentées, Alfred-Louis de Prémare apporte sa contribution à une connaissance réelle de la saga de l'islam. Arracher aux mythes et la réinscrire dans l'histoire, c'est aussi
le voeu de toute une nouvelle école d'historiens musulmans a àf.9 'Les Fondd" de lUm. bih 6oftn et Ngbh, cdiaM « UmNm hbb*P », La bd, 465 p., 26
4. Polémiste.LeilaBabèse le droit à l'irrespect ujourd'hui encore, en France, dans les AassembMnde musulmans, la parole ne circule pas libmwzmL »
C'est une musulmane, Leila Babès, professeur de sociologie des religions, qui dresse ce constat en préambule à un débat très polémique avec Tareq Oubrou, recteur de la masquée de Bordeaux. Echange aussi vif qu'argumenté:
Lefla Babès dénonce, textes à rappui, l'interprétation machiste donnée par les hommes au message coranique. Passant au crible un droit pénal marqué du sceau de la barbarie (lapidation et peine de mort pour apostasie), cette
féministe, qui est aussi une croyante, en appelle à une réforme religieuse radicale. « Ce n'est pas parce que le Coran n'a pas mis fin à toutes les diffliminations qu'il ne faut pas le faire», lance-t-elle à un interlocuteur
qui prône, lui, la légitimité de la charia, le port du voile et redoute les «uMologieségalit,auw» Deux visions s'affrontent, saisissant raccourci de ce qui divise aujour«huî le monde islamique, ses orthodoxes et ses
rationalistes, ses théoriciens et ses rebelles universalistes.
Contre les vents mauvais du grand repli, Lefla Babès fustige, avec le courage d'une pasionaria et la science d'une érudite, cette loi des hommes qui a réduit l'expression d'une religion à un fatras d'iniquités hypocrites et criminelle. On lira cette critique Implacable avec d'autant plus de passion que la propagande islamiste, axée sur l'inégalité des sexes, vise aujourd'hui de jeunes musulmans français par le biais d'associations que
flatte, sans états d'âme, un lobby médiatique.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Omega (Omega) le mercredi 05 juin 2002 - 07h31:

AUJOURD'HUI 5 JUIN ANNIVERAIRE DE NOTRE NAKBA

Ne l'oublions pas, les Juifs de Tunisie ont bien ete chasses de Tunisie apres 2000 ans de vie dans ce pays.
Et si l'on devait choisir une date anniversaire et commemorer chaque annee cet evenement, je propose le 5 Juin.
En effet c'est le 5 Juin 1967 que des hordes de manifestants ont attaque, brule et pille les synagogues, commerces et habitations des Juifs de Tunis, ce qui a amplifie un mouvement d'exil, deja commence il est vrai par l'independance et les evenements de Bizerte.
Qu'en pensez vous ?

OMEGA

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mercredi 05 juin 2002 - 07h16:

Sois sage, ô ma rumeur ! (info # 010406/2)

Par Salomon Pardess © Metula News Agency


On ne sait si c’est le langage de Israël-Palestine : le cancer (article de Edgar Morin, Sami Naïr et Danielle Sallenave paru dans Le Monde du 4 juin 2002) ou ce qu’il véhicule qui mérite le plus la critique. Car, une fois que l’on a lu et relu cet article, on se demande si, pour ses auteurs, le cancer, ce n’est finalement pas plutôt Israël que la guerre qui s’est installée entre Israël et l’Autorité Palestinienne.

Ces intellectuels commencent par avoir la prétention de mettre en lumière la « pathologie territoriale » et les « pathologies politiques » qui sont à l’origine du « cancer israélo-palestinien ». Puis, ils cherchent à démontrer méthodiquement que les Juifs, opprimés d’hier, sont aujourd’hui, par Israël interposé, les oppresseurs des Palestiniens, ce qui produit des métastases anti-juives « une nouvelle vague d’anti-judaïsme dans le monde arabo-islamique » et « une rumeur planétaire qui attribue même la destruction des deux tours de Manhattan à une ruse judéo-américaine pour justifier la répression contre le monde islamique », pour conclure banalement sur « l’offre saoudienne » et « l’écrasante responsabilité » des Etats-Unis devant l’ouverture ou la fermeture des accords à venir.

En fait, sous couvert de présenter leur solution, d’ailleurs dominée par le catastrophisme, plutôt que par l’espoir, ces auteurs n’hésitent pas à attester devant l’histoire que « les juifs victimes de l’inhumanité montrent une terrible inhumanité » (le mot « Shoah » devient la légitimation d’un colonialisme, Israël est responsable de « Sabra et Chatila », de victimes civiles palestiniennes15 à 20 fois plus nombreuses que les victimes israéliennes, il y a un terrorisme d’Etat israélien, c’est la tournée de Sharon sur l’esplanade des mosquées qui a renforcé le cercle vicieux infernal qui favorise le pire dans les deux camps », l’armée israélienne est une « armée de réoccupation », il y a eu « carnage, massacre » à Jénine », Israël est un peuple dominateur et sûr de lui…ayant satisfaction à humilier »…) et que c’est CETTE INHUMANITÉ qui est la cause initiale du cancer appelé « Israël – Palestine », « qui ronge notre monde et mène à des catastrophes planétaires en chaîne ».

La schizoïdie bat donc son plein. Morin, Naïr et Sallenave travaillent sur deux fronts : la propagande et la rumeur. Ils peuvent tout à la fois dénoncer une propagande anti-juive et en propager une autre. Ils peuvent aussi dénoncer une rumeur et la justifier comme fausse-vraie rumeur, fausse parce qu’elle porte sur un événement qui n’est pas démontré, mais vraie, car elle aurait pour origine une vraie cause de rumeur. Leur argumentation joue du négationnisme et de l’hyperréalisme (voir info@010106/2. Pour la vérité sur la propagande et les rumeurs contenues dans l’article de ces auteurs, voir l’ensemble des dépêches de La Ména ). Je ne dis pas qu’elle est négationniste, mais qu’elle explique le négationnisme par l’inhumanité de ceux contre lesquels le négationnisme se dresse. Sous-entendu : Israéliens, si vous étiez humains, cela n’arriverait pas, ou plutôt, il serait plus facile de démystifier la propagande et la rumeur. Mais nous ne pouvons la démystifier sans démystifier ceux qui, par leur entêtement meurtrier, donnent des motifs pour la répandre. Certes, nous ne mangeons pas de ce pain-là. Nous ne sommes pas négationnistes, nous ne sommes pas pour les rumeurs ni pour la propagande, mais…

Oui, bien sûr, mais c’est vous, Morin, Naïr et Sallenave qui répandez des rumeurs autrement plus graves que celle que vous mentionnez à propos de l’attentat du 11 septembre. Et c’est vous qui, de la sorte, donnez de la matière pour une nouvelle propagande, un nouveau Protocole des Sages de Sion, expliquant que l’essence d’Israël est la survie par le massacre. Toujours cette même thèse qui se répand. Bravo les universités françaises. On savait que la pensée qui, dans Pour sortir du Xxe siècle, conduisait Edgar Morin à écrire : « Seul le face-à-face avec le néant pourra faire redescendre l’amour sur terre et sur chair », puis, « nous devons résister au néant. Nous devons résister aux formidables forces de régression et de mort » ne ferait pas le poids face à la néantisation à venir, mais on n’imaginait pas qu’elle s’effondrerait sous le poids d’un bréviaire des idées reçues contre les Juifs d’Israël. Et ça se dit réformateur de la pensée !

On a là, typiquement, des auteurs qui, connaissant la force du mécanisme psychique de retournement ainsi que les effets délétères psychosomatiques qu’il peut produire chez les individus, lorsque ceux-ci retournent contre eux-mêmes l’agressivité qu’ils éprouvent à l’égard d’autrui, l’utilisent sans vergogne et le retournent massivement à l’extérieur, en le projetant sur des entités collectives (confuses, au demeurant, on passe des juifs aux juifs d’Israël, des arabes aux Palestiniens…) pour nous faire croire qu’ils sont en mesure d’expliquer une situation géostratégique et géopolitique complexe. Ainsi, ces auteurs nous font croire qu’ils croient eux-mêmes en une causalité paradoxale, pour expliquer ce qu’ils appellent « l’incroyable paradoxe : les juifs d’Israël, descendants des victimes d’un apartheid nommé ghetto, ghettoïsent les Palestiniens », mais ils n’ont de cesse de la décrire comme une causalité unilatérale. La complexité de la genèse de l’Etat d’Israël à partir du rapport de non-rapport entre l’Etat juif et l’Etat arabe en 1947, notamment, est en effet simplifiée jusqu’à la caricature, grâce à l’utilisation de deux concepts censés décrire les « pathologies politiques » : la « domination » (entendez : de l’Etat juif, puis d’Israël) et la « privation » (entendez : de l’Etat arabe, puis de la Palestine).

Je ne peux conclure sans mentionner que ces auteurs tiennent à nous faire croire qu’en bons médecins de l’âme collective, ils savent diagnostiquer la cause des attentats – suicides. Pour eux, il y a un « terrorisme de clandestins » qui est sans commune mesure avec un « terrorisme d’Etat ». Ils affirment même qu’il y a disproportion entre les deux terreurs. Aussi se permettent-ils d’affirmer « que l’indignation devant des victimes civiles massacrées par une bombe humaine disparaît quand ces victimes sont palestiniennes et massacrées par des bombes inhumaines. Oui, vous avez bien lu, eux aussi jouent à ce jeu du : dis, papa, quel est le massacre qui émeut le plus ? Et tandis qu’ils prophétisent des catastrophes en chaîne, ils n’ont pas un mot pour décrire ces attentats – suicides comme une de ces catastrophes. Ils en réduisent les causes au désespoir, à la vendetta, à la révolte de l’enfant « devant l’humiliation subie par son père », au sentiment de restaurer un honneur perdu.

Alors, on comprend qu’en matière de retournement, ils se sont arrêtés en chemin. Ils sont fascinés par le retournement du suicide qu’ils appellent « mort meurtrière », même s’ils pointent du doigt « l’organisation politico-religieuse » qui est derrière. Quoi qu’en aient dit ces auteurs, il y a donc une forme d’idéalisation, sinon d’éloge, de ces attentats dans leur texte. Tant il est vrai qu’ils ont perdu le point de vue de la responsabilité parentale et ne savent même plus dire : « non ». Autant dire qu’ils ont franchi un palier. Les choses sont donc devenues intellectuellement et réellement (car « la pensée peut casser des briques ») extrêmement graves. Ce n’est sûrement pas avec de tels intellectuels qu’on pourra construire un monde où, un jour, je l’espère assez proche, Israéliens et Palestiniens jouiront des mêmes droits politiques et sociaux dans deux Etats distincts, mais prêts à s’entraider.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Taieb Claude (Hai) le mardi 04 juin 2002 - 18h38:

Pourquoi ce site ?


Ce que vous avez sous les yeux aujourd'hui a une longue histoire.

Mais, si l'on veut s'en tenir à quelques jalons, on pourrait en fixer la genèse à 1977.

Cette année-là, je fais une rencontre pas ordinaire.

Deux choses je crois étaient importantes, c'était "Je ne m'appelle pas Dieu" et "Sois présent la nuit de Pourim 1984".

La nuit de Pourim 1984, je la passe devant le kotel, il y a beaucoup de gens qui ne dorment pas, je suis, comme Moshé et Aaron, avec mon frère.

Nous passons un moment chez le rav Guedj (rav du kotel), je lui parle des suicides des baleines et du sneh.

A partir de 1993, les choses s'accélèrent.

Au cours d'un voyage (pas ordinaire non plus) à Tunis, le message que je reçois est de me présenter aux élections.

J'ai la chance, ou alors c'est HM (Hasard Mystérieux) que Yves Derai, patron d'alors de TJ se trouve dans le même hôtel que moi, il est d'accord pour publier un message urgent au Grand Rabbinat.

A mon retour à Paris, je rencontre Gilles Bernheim et je lui propose un tandem (sépharad-ashkénaze) contre Sitruk.

Il n'est pas réticent à l'idée elle-même, ce qui le gêne c'est l'intention que j'ai de débarasser tous les textes liturgiques en français du mot "Dieu".

A partir de ce moment, je lance l'information dans toutes les directions, je fais plus que je ne peux, je ne mange que pour pouvoir continuer, je ne travaille quasiment plus, je peux dire que je suis mobilisé sur un front et que je ne peux m'occuper de rien d'autre.

Et, petit à petit, je perds tout, femme, enfants, argent, travail, et je me demande si je ne suis pas en train de vivre une histoire à la Star Wars où l'Empire a déclenché une vaste contre-attaque.

J'arrive cependant à rencontrer le Steipler, le rav Shakh, Shmouel Trigano, Raphaêl Draï, le rabbin Chouchena, le grand rabbin Sirat (si vous ne me croyez pas, je vous dirai quelque chose sur sa pupille gauche), le rabbin Gilles Bernheim, les rabbins Toledano, Klapish et Abitbol de
Strasbourg, le rabbin Daniel Farhi (que je remercie d'avoir publié "A Dieu"), Jacques Attali, Manitou, Pauline Bebe, Chouraqui, Marc-Alain Ouaknine, et de nombreux autres,
connus comme Benny Cohen ou anonymes comme Votif.

Je me bats sur les forums internet pour faire comprendre des choses très simples comme le mot "Dieu" ou l'histoire du buisson.

Il y a des jours où je me sens très fatigué et où je me demande qui va prendre le relais pour que je puisse m'asseoir sur un rocher battu par les vagues.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 04 juin 2002 - 17h58:

Bonjour,

Natif de Tunis en 1932, j'ai quitté la Tunisie en 1957, mais j'ai toujours la nostalgie de mon pays natal ou toutes les religions et toutes les nationalités se cotoyaient sans aucun problème et ou toutes les cuisines etaient un plaisir pour les yeux et les estomacs. je retrouve sur le site harissa tous ces plats que ma mère qui etait pourtant bretonne d'origine, préparait pour notre plus grand plaisir.
il y a pourtant une spécialité typiquement tunisienne qu'elle n'a jamais su faire et qui n'est pas spécialement juive, c'est ce beignet que fabriquaient les arabes originaires des iles Kerkenna (si ma mémoire est exacte) je veux parler du ftair. est-il possible de retrouver la recette?

merci si vous pouvez et mes compliments pour votre site.

Hubert REICHERT

hreicher@club-internet.fr

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le mardi 04 juin 2002 - 17h49:

Felicidades por vuestra Web, es estupenda.
Somos la Asociacion de Amistad Hispano Israeli "Sevilla Sefarad" para el fomento de las relaciones entre España e Israel y el mantenimiento de la cultura Sefardí.
Estamos a vuestra entera disposición.
Nuestra web es: http://urielv.eresmas.com/index.htm
Shabat Shalom
Uriel Valls
Presidente

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le mardi 04 juin 2002 - 17h46:

bonjour,

je suis actuellement a la recherche d'un ami de mes parent, norbert berrebi, s'étant trouvé en martinique en 1974. comme il appartient a la communauté juive tunisienne, je voulais simplement savoir s'il y avait un moyen, par elle, de pouvoir le contacter (ou meme simplement lui)

merci pour votre réponse,

cédric magnan
dricodrico@hotmail.com

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le mardi 04 juin 2002 - 17h45:

J'espere que celui-la n'est pas du "rechauffe":

Quand un écrivain d'origine juive, Edgar Morin pour le citer exerce sa plume et son talent à faire l'apologie du terrorisme, pour peut être à
régler ses comptes avec son moi intérieur, et son rejet de sa judaïcité! A se demander qui est le vrai cancer dans tt ca!

LE MONDE | 03.06.02 | 12h41
Israël-Palestine : le cancer, par Edgar Morin, Sami Naïr et Danièle Sallenave

Le Moyen-Orient est une zone sismique de la planète où s'affrontent Est et Ouest, Nord et Sud, riches et pauvres, laïcité et religion, religions entre elles.
Le cancer israélo-palestinien s'est formé à partir d'une pathologie territoriale : la formation de deux nations sur une même contrée, source de deux pathologies politiques, l'une née de la domination, l'autre de la privation.

Il s'est développé d'une part en se nourrissant de l'angoisse historique d'un peuple persécuté dans le passé et de son insécurité géographique,
d'autre part du malheur d'un peuple persécuté dans son présent et privé de droit politique.

"Dans l'opprimé d'hier l'oppresseur de demain", disait Victor Hugo. Israël se présente comme le porte-parole des juifs victimes d'une persécution
multiséculaire jusqu'à la tentative d'extermination nazie. Sa naissance attaquée par ses voisins arabes a failli être sa mort. Depuis sa naissance, Israël est devenu une formidable puissance régionale, bénéficiant de l'appui des Etats-Unis, dotée de l'arme nucléaire.

Et pourtant Sharon a prétendu lutter pour la survie d'Israël en opprimant et asphyxiant la population palestinienne, en détruisant des écoles, archives, cadastres, en éventrant des maisons, en brisant des canalisations et procédant à Jenine à un carnage dont il interdit de connaître l'ampleur.

L'argument de la survie n'a pu jouer qu'en ressuscitant chez les Israéliens les angoisses de 1948, le spectre d'Auschwitz, en donnant à un
passé aboli une présence hallucinatoire. Ainsi la nouvelle Intifada a réveillé une angoisse qui a amené au pouvoir le reconquistador Sharon.

En fait Sharon compromet les chances de survie d'Israël dans le Moyen-Orient, en croyant assurer dans l'immédiat la sécurité israélienne par la terreur. Sharon ignore que le triomphe d'aujourd'hui prépare le suicide de demain. A court terme, le Hamas fait la politique de Sharon,
mais à moyen terme, c'est Sharon qui fait la politique du Hamas. Si, en deçà d'un certain seuil, l'Intifada a poussé Israël à négocier, au-delà elle a ranimé l'angoisse de la proie, exaspérée par les attentats-suicides, et la répression impitoyable semble une juste réponse
à la menace. Si rien ne l'arrête de l'extérieur, l'Israël de Sharon va au minimum vers la bantoustanisation des territoires palestiniens morcelés.

C'est la conscience d'avoir été victime qui permet à Israël de devenir oppresseur du peuple palestinien. Le mot "Shoah", qui singularise le
destin victimaire juif et banalise tous les autres (ceux du goulag, des Tsiganes, des Noirs esclavagisés, des Indiens d'Amérique), devient la
légitimation d'un colonialisme, d'un apartheid et d'une ghettoïsation pour les Palestiniens.

La conscience victimaire comporte évidemment une vision unilatérale de la situation et des événements.

Au départ du sionisme, la formule "un peuple sans terre pour une terre sans peuple" a occulté le peuplement palestinien antérieur. Le droit des
juifs à une nation a occulté le droit des Palestiniens à leur nation.

Le droit au retour des réfugiés palestiniens est vu aujourd'hui, non comme un droit symétrique à celui du retour de juifs qui n'ont jamais vécu en
Palestine, mais à la fois comme un sacrilège et comme une demande de suicide démographique d'Israël. Alors qu'il aurait pu être considéré comme une réparation aux modalités négociables.

Il est horrible de tuer des civils selon un principe de culpabilité collective, comme le font les attentats-suicides, mais c'est un principe
appliqué par Israël frappant, depuis le temps de Sabra et Chatila et du Liban nord jusqu'à aujourd'hui, et hélas probablement demain, des civils, femmes et enfants, et en détruisant la maison et les cultures des familles d'auteurs d'attentat. Les victimes civiles palestiniennes sont désormais de 15 à 20 fois plus nombreuses que les victimes israéliennes. Est-ce que la pitié doit être exclusivement réservée aux unes et non aux autres ?

Israël voit son terrorisme d'Etat contre les civils palestiniens comme autodéfense et ne voit que du terrorisme dans la résistance palestinienne.
L'unilatéralisme attribue à Arafat seul l'échec des ultimes négociations entre Israël et l'Autorité palestinienne ; il camoufle le fait que, sans cesse depuis les accords d'Oslo, la colonisation s'est poursuivie dans les
territoires occupés et considère comme "offre généreuse" une restitution restreinte et morcelée de territoires comportant maintien de colonies et
contrôle israélien de la vallée du Jourdain.

L'histoire complexe des négociations est effacée par la vision unilatérale de cette "offre généreuse" reçue par un refus global, et l'interprétation de ce supposé refus global comme une volonté de détruire Israël.

L'unilatéralisme masque la dialectique infernale répression-attentat, elle-même alimentée par les forces extrémistes dans les deux camps. Il
masque le fait que la tournée de Sharon sur l'esplanade des Mosquées n'a pu que renforcer le cercle vicieux infernal qui favorise le pire dans les deux camps.

Le cercle infernal où tout accroissement du pire de l'un accroît le pire de l'autre a donné le pouvoir au clan nationaliste-intégriste en Israël, a installé des officiers issus des colonies à la tête de Tsahal, a transformé des éléments de cette armée de réoccupation en soldatesque pillant et tuant parfois jusqu'au massacre (Jenine). Il a accru le rayonnement et l'emprise des mouvements religieux fanatiques sur la jeunesse palestinienne.

Certes, il y a également un unilatéralisme palestinien, mais sur l'essentiel, depuis l'abandon par la charte de l'OLP du principe
d'élimination d'Israël, l'Autorité palestinienne a reconnu à son occupant l'existence de nation souveraine que celui-ci lui refuse encore. Sharon a toujours refusé le principe "la paix contre la terre", n'a jamais reconnu les accords d'Oslo et a considéré Rabin comme un traître.

En Occident, les médias parlent sans cesse de la guerre israélo-palestinienne ; mais cette fausse symétrie camoufle la disproportion des moyens, la disproportion des morts, la guerre de chars,
hélicoptères, missiles contre fusils et kalachnikovs. La fausse symétrie masque la totale inégalité dans le rapport des forces et l'évidence simple que le conflit oppose des occupants qui aggravent leur occupation et des
occupés qui aggravent leur résistance.

La fausse symétrie occulte l'évidence que le droit et la justice sont du côté des opprimés. Elle met sur le même plan les deux camps, alors que l'un fait la guerre à l'autre qui n'a pas les moyens de la faire et n'oppose que des actes sporadiques de résistance ou de terrorisme. De
même, il y a fausse symétrie entre Sharon et Arafat, l'un maître d'une formidable puissance, capable de défier les Nations unies et les
objurgations (certes molles) des Etats-Unis, l'autre de plus en plus impuissant. Une sinistre farce consiste à demander à Arafat d'empêcher les
attentats tout en l'empêchant d'agir.

On a peine à imaginer qu'une nation de fugitifs, issue du peuple le plus longtemps persécuté dans l'histoire de l'humanité, ayant subi les pires
humiliations et le pire mépris, soit capable de se transformer en deux générations en "peuple dominateur et sûr de lui" et, à l'exception d'une
admirable minorité, en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier.

Les médias rendent mal les multiples et incessantes manifestations de mépris, les multiples et incessantes humiliations subies aux contrôles, dans les maisons, dans les rues. Cette logique du mépris et de l'humiliation n'est pas le propre des Israéliens, elle est le propre de
toutes les occupations où le conquérant se voit supérieur face à un peuple de sous-humains. Et dès qu'il y a signe ou mouvement de révolte, alors le dominant se montre impitoyable. Il est juste qu'Israël rappelle à la France sa répression coloniale durant la guerre d'Algérie ; mais cela indique qu'Israël fait pour la Palestine au moins ce que la France a fait en Algérie. Dans les derniers temps de la reconquête de la Cisjordanie, Tsahal s'est livrée à des actes de pillage, destructions gratuites,
homicides, exécutions où le peuple élu agit comme la race supérieure. On comprend que cette situation dégradante suscite sans cesse de nouveaux résistants, dont de nouvelles bombes humaines. Qui ne voit que les chars et les canons, mais ne voit pas le mépris et l'humiliation, n'a qu'une vision unidimensionnelle de la tragédie palestinienne.

Le mot "terrorisme" fut galvaudé par tous les occupants, conquérants, colonialistes, pour qualifier les résistances nationales. Certaines
d'entre elles, comme du temps de l'occupation nazie sur l'Europe, ont certes comporté une composante terroriste, c'est-à-dire frappant
principalement des civils. Mais il est indu de réduire une résistance nationale à sa composante terroriste, si importante soit-elle. Et surtout,
il n'y a pas de commune mesure entre un terrorisme de clandestins et un terrorisme d'Etat disposant d'armes massives. De même qu'il y a
disproportion entre les armes, il y a disproportion entre les deux terreurs. L'horreur et l'indignation devant des victimes civiles
massacrées par une bombe humaine doivent-elles disparaître quand ces victimes sont palestiniennes et massacrées par des bombes inhumaines ?

Il ne faut pas craindre de s'interroger sur ces jeunes gens et jeunes filles devenues bombes humaines. Le désespoir, certes les a animés, mais
cette composante ne suffit pas. Il y a aussi une très forte motivation de vendetta qui, dans sa logique archaïque si profonde, surtout en
Méditerranée, demande de porter la vengeance, non pas nécessairement sur l'auteur du forfait mais sur sa communauté. C'est aussi un acte de révolte
absolue, par lequel l'enfant qui a vu l'humiliation subie par son père, par les siens, a le sentiment de restaurer un honneur perdu et de trouver enfin dans une mort meurtrière sa propre dignité et sa propre liberté.

Enfin, il y a l'exaltation du martyr, qui par un sacrifice de sa personne féconde la cause de l'émancipation de son peuple. Evidemment, derrière ces actes, il y a une organisation politico-religieuse, qui fournit les explosifs, la stratégie et conforte par l'endoctrinement la volonté de martyre et l'absence de remords. Et la stratégie des bombes humaines est très efficace pour torpiller tout compromis, toute paix avec Israël, de façon à sauvegarder les chances futures de l'élimination de l'Etat d'Israël. La bombe humaine, acte existentiel extrême au niveau d'un adolescent, est aussi un acte politique au niveau d'une organisation extrémiste.

Et nous voici à l'incroyable paradoxe. Les juifs d'Israël, descendants des victimes d'un apartheid nommé ghetto, ghettoïsent les Palestiniens. Les
juifs qui furent humiliés, méprisés, persécutés, humilient, méprisent, persécutent les Palestiniens. Les juifs qui furent victimes d'un ordre impitoyable imposent leur ordre impitoyable aux Palestiniens. Les juifs victimes de l'inhumanité montrent une terrible inhumanité. Les juifs, boucs émissaires de tous les maux, "bouc-émissarisent" Arafat et l'Autorité palestinienne, rendus responsables d'attentats qu'on les empêche d'empêcher.

Une nouvelle vague d'antijudaïsme, issue du cancer israélo-palestinien, s'est propagée dans tout le monde arabo-islamique, et une rumeur
planétaire attribue même la destruction des deux tours de Manhattan à une ruse judéo-américaine pour justifier la répression contre le monde
islamique.

De leur côté, les Israéliens voisins crient "Mort aux Arabes" après un attentat. Un anti-arabisme se répand dans le monde juif. Les instances
"communautaires" qui s'autoproclament représentantes des juifs dans les pays occidentaux tendent à refermer le monde juif sur lui-même dans une fidélité inconditionnelle à Israël.

La dialectique des deux haines s'entretenant l'une l'autre, celle des deux mépris, celui du dominant israélien sur l'Arabe colonisé, mais aussi le nouveau mépris antijuif nourri de tous les ingrédients de l'antisémitisme européen classique, cette dialectique est en cours d'exportation. Avec l'aggravation de la situation en Israël-Palestine, la double intoxication,
l'antijuive et la judéocentrique, va se développer partout où coexistent populations juives et musulmanes. Le cancer israélo-palestinien est en cours de métastases dans le monde.

Le cas français est significatif. En dépit de la guerre d'Algérie et de ses séquelles, en dépit de la guerre d'Irak, et en dépit du cancer
israélo-palestinien, juifs et musulmans coexistent en paix en France.

Cependant une ségrégation commence. Une rancoeur sourde contre les juifs identifiés à Israël couvait dans la jeunesse d'origine maghrébine. De leur côté, les institutions juives dites communautaires entretenaient l'exception juive au sein de la nation française et la solidarité
inconditionnelle à Israël.

C'est l'impitoyable répression menée par Sharon qui a fait passer l'antijudaïsme mental à l'acte le plus virulent de haine, l'atteinte au
sacré de la synagogue et des tombes. Mais cela conforte la stratégie du Likoud : démontrer que les juifs ne sont pas chez eux en France, que
l'antisémitisme est de retour, les inciter à partir pour Israël. Ne devons-nous pas au contraire mobiliser l'idée française de citoyenneté comme pouvoir de fraternisation entre musulmans et juifs ?

Y a-t-il une issue ? Une haine apparemment inextinguible est au fond du coeur de presque tous les Palestiniens et comporte le souhait de faire disparaître Israël. Chez les Israéliens, le mépris est de plus en plus haineux, et également semble inextinguible. Mais la haine séculaire entre Français et Allemands, aggravée par la seconde guerre mondiale, a pu se volatiliser en vingt années. De grands gestes de reconnaissance de la dignité de l'autre peuvent, surtout en Méditerranée, changer la situation.

Des Sémites (n'oublions pas que plus de 40 % des Israéliens d'aujourd'hui viennent de pays arabes) peuvent bien un jour reconnaître leur identité
cousine, leur langue voisine, leur Dieu commun. L'énormité de la punition qui s'abat sur un peuple coupable d'aspirer à sa libération va-t-elle enfin provoquer dans le monde une réaction autre que de timides objurgations ? L'ONU sera-t-elle capable de décider d'une force
d'interposition ? Sharon ne peut qu'être contraint à renoncer à sa politique.

Il y eut le 11 septembre 2001 un électrochoc qui, au contraire, l'a encouragé. La "guerre au terrorisme" américaine lui a permis d'inclure la
résistance palestinienne dans le terrorisme ennemi de l'Occident, de façon à ce que le tête-à-tête israélo-palestinien devienne un face-à-face non entre deux nations mais entre deux religions et deux civilisations, et s'inscrive dès lors dans une grande croisade contre la barbarie
intégriste.

L'électrochoc inverse est en fait advenu. C'est l'offre saoudienne de reconnaissance définitive d'Israël par tous les pays arabes en échange du
retour aux frontières de 1967, conformément à toutes les résolutions des Nations unies. Cette offre permettrait non seulement une paix globale
entre nations mais une paix religieuse qui serait consacrée par le pays responsable des lieux saints de l'islam. On peut donc envisager une
conférence internationale pour arriver à un accord comportant une garantie internationale.

De toutes façons, les Etats-Unis, dont la responsabilité est écrasante, disposent du moyen de pression décisif en menaçant de suspendre leur aide, et du moyen de garantie décisif en signant une alliance de protection avec Israël.

Le problème n'est pas seulement moyen-oriental. Le Moyen-Orient est une zone sismique de la planète où s'affrontent Est et Ouest, Nord et Sud,
riches et pauvres, laïcité et religion, religions entre elles. Ce sont ces antagonismes que le cancer israélo-palestinien risque de déchaîner sur la planète. Ses métastases se répandent déjà sur le monde islamique, le monde juif, le monde chrétien. Le problème n'est pas seulement une affaire où vérité et justice sont inséparables. C'est aussi le problème d'un cancer qui ronge notre monde et mène à des catastrophes planétaires en chaîne.


Edgar Morin est sociologue, Sami Naïr est député européen (Mouvement des citoyens), Danièle Sallenave est écrivain, maître de conférences à
l'université Paris-X-Nanterre.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le mardi 04 juin 2002 - 17h41:

Bonjour,

Je me présente, je m'appelle Donia El Messaoudi, je suis d'origine tunisienne et je travaille pour un label de musique de monde basé à Barcelone. Je prends contact avec vous concernant un de nos artistes de notre catalogue qui vient de sortir un album sur la musique sefardie. Je suis retombée sur votre site en faisant une recherche sur la musique sephardim sur le web. Peut être pourriez vous me donner quelques infos ou contacts qui pourraient m'aider à exporter ce disque d'Espagne et gagner à le faire connaître.
J'attends votre réponse avec impatience.
Merci.
Vous pouvez visiter notre site, en version française. Et pour vous donner une idée de l'artiste, cliquer sur l'icône artiste et selectionner Adolfo Osta, le dernier album en question n'est pas encore en ecoute( mais ça ne saurait tarder). Vous pouvez ecouter quelques morceaux des précedents si vous le souhaiter.
Donia El Messaoudi
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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le mardi 04 juin 2002 - 17h20:

Fernand, quelle memoire vous avez!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par David (David) le mardi 04 juin 2002 - 17h14:

A LIRE SUR DESINFOS.COM UN TEXTE DE B.H.L
"ISRAEL/PALESTINE :LA PAIX SECHE"

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 04 juin 2002 - 08h28:

Bravo pour l'article d'Alexandre Del Valle dans le Fig de mardi. Il vient à point nommé pour contrer un courant d'opinion qui se répand
malheureusement comme une traînée de poudre, selon lequel les victimes d'hier seraient devenues les bourreaux d'aujourd'hui. Ceux-la même qui, hier, instrumentalisaient les survivants de la Shoa au profit de causes
inavouées et au prix de rapprochements douteux et quelques fois insultants pour ces derniers(minorités sexuelles inconscientes, criminels déviants, petites frappes de banlieues, clandestins et autres sans papiers) rejettent désormais leurs anciens faire-valoirs, comme des fruits trop pressés. C'est que, à force d'avoir crié au loup dans un anti-fascisme de parade, pour reprendre l'expression de Pierre-André Taghieff, ils ont eux-mêmes récréé de toutes pièces un anti-sémitisme, qui s'il n'avait jamais été complètement éteint en France, s'était longtemps cantonné à la blague juive, aux calembours grossiers et à la ranchouillardise ordinaire.
Or, voilà que, surfant sur l'opinion, notamment sur cette nouvelle opinion de 6 millions de jeunes musulmans sur lesquels il faudrait "désormais compter" d'après le socialiste Pascal Boniface, les antifascistes d'aujourd'hui trouvent désormais à l'anti-sémitisme d'hier des accents sympathiques, pourvu qu'on le drape d'antisionnisme, de tiers- mondisme, bref d'islamophilie.

C'est très dangereux, car cette attitude qui consiste à mettre en balance notre demi-million de juifs vieillissants avec 8 millions de musulmans énergiques et jeunes s'accompagne chez ces anti-fascistes professionnels de toutes les stigmatisations propres à conforter l'opinion que leur choix est conforme à leurs principes de départ. Ainsi les victimes d'hier devenues
"bourreaux", retrouvent pour les besoins de la cause les vieux oripeaux dont les avaient affublés l'extrême droite d'avant hier : grands
argentiers, grands manipulateurs, hussards noirs du mondialisme, les crimes contre l'idéologie tiers-mondiste imputés aux juifs se confondraient avec leur "caractère mercantile", conférant par la même occasion une légitimité à des jalousies que nombre de prétendus anti-fascistes n'avaient
jamais osé avouer depuis 50 ans. Fondée sur l'argument selon lequel les musulmans, du moins les arabes, sont eux-mêmes des sémites, de
Benoît-Méchin à Garaudy, l'islamophilie a toujours été le paravent de l'antisémitisme. Si nous comptons aujourd'hui encore de vrais
orientalistes, de vrais connaisseurs ou de simples amateurs des peuples aujourd'hui englobés dans le monde Musulman, leur motivation n'a jamais été fondée sur l'admiration de Islam, doctrine religieuse et guerrière du VIIème siècle, mais sur la connaissance réelle et profonde des cultures qu'il superpose et qui lui sont antérieures, depuis la Berbérie de Jean
Hamrouche aux peuples des steppes de Jean-Paul Roux. Quant aux autres, ces nouveaux convertis à l'islamophilie, leur seul mérite fut de reconnaître dans les yeux des fanatiques islamistes le reflet de leur propre indigence
intellectuelle et de leurs aspirations vengeresses.

Johann-Ewald Kraemer, essayiste
auteur de "l'Euro, dans les Coulisses de la Monnaie Unique"

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 04 juin 2002 - 08h23:

Scoopy-le-somnambule ! (info # 010306/2)

Par Jean Tsadik © Metula News Agency


Je ne saurais dire ce qu’il y a, dans le happening qui entoure la publication du "Rêve brisé", par Charles Enderlin, chez Fayard, de plus dommageable pour l’information. Est-ce le livre pour lui-même, qui ne constitue guère plus que la mise en forme militante d’une série d’aberrations événementielles ? Est-ce la publicité intempestive que réservent à Enderlin, l’un après l’après l’autre, tous les médias français ? Ou encore est-ce la personnalité du correspondant permanent de FR2 à Jérusalem, avec ses reportages bidouillés de "grenades" que les Israéliens lanceraient dans les pieds des journalistes étrangers et des images des militaires de Tsahal "qui recherchaient Yasser Arafat dans le coffre des voitures" ?

Le livre d’abord… Enderlin y ré-écrit l’histoire des négociations de paix entre les Israéliens et l’Autorité palestinienne. Sous le prétexte journalistique global, d’avoir "étudié en détail" toutes les séquences des pourparlers – prétexte qui n’est questionné par aucun des interviewers de l’auteur du livre – le reporter de France 2 publie des re-conclusions que nous trouvons surprenantes. Incrédules, nous sommes, devant le marchandising qui est fait d’un tel amalgame d’incongruités stratégiques et logiques. Incrédules également, de voir le soutien qu’on reçoit, même lorsqu’on écrit quelque chose d’incohérent, pourvu que ce soit bien marqué contre Israël !

Parce qu’enfin, le monde sait suffisamment de choses vérifiables sur les conditions du sommet de Camp David II, en juillet 2000, pour rejeter les théories d’Enderlin, sans états d’âme. Dans le Rêve brisé, le journaliste prétend, que ce sommet ne représentait qu’une étape consensuelle, prévue à l’avance par les protagonistes et que les négociations se seraient naturellement poursuivies par les entrevues de Taba, en décembre et janvier 2001.

Cette affirmation contredit celles de l’ex-Premier ministre Ehud Barak, ainsi que celles de Bill Clinton. Lors, Enderlin aurait été partiellement crédible, s’il avait honnêtement fait état du bouquet des témoignages publiés à l’occasion de Camp David au lieu, comme il l’a fait dans son livre, d’essayer d’imposer à l’histoire sa lecture marginale des événements. Il choisit, de la plus péremptoire des façons, de privilégier le témoignage d’un membre subalterne de la délégation américaine, Robert Malley, devant ceux de Clinton et de Barak.

Afin de disqualifier les ex-dirigeants américain et israélien, Enderlin prétend que Camp David a constitué la pierre angulaire d’un complot diplomatique, par lequel Washington et Jérusalem comptaient discréditer Arafat.

Il s’agit d’un exercice périlleux, qui ne passe pas l’épreuve de l’analyse globale des faits. Lorsqu’elle est ajoutée aux autres déclarations d’Enderlin, orphelines de contexte, les professionnels que nous sommes cessent de considérer sérieusement la contribution de notre collègue. Quand, par exemple, il nous dit que ce serait Barak, qui aurait choisi de ne pas faire les concessions nécessaires pour parvenir à la paix "afin d’éviter la cassure dans la société israélienne", Enderlin – que ses collègues de la presse à Jérusalem ont surnommé Scoopy tant il est avide de sensationnel – tourne le dos à l’évidence. Et l’évidence, c’est qu’AVANT de partir à Camp David, Ehud Barak avait déjà lui-même provoqué la cassure absolue dans la société israélienne et que l’opposition avait même tenté de délégitimer, à la Knesset, le droit du Président du conseil d’alors de faire des concessions sur Jérusalem. Plus encore, Barak a joué le tout pour le tout, dans le seul but de parvenir justement à un accord avec les Palestiniens, en sacrifiant au processus de négociations sa majorité parlementaire !

Je parle ici, au contraire de mon camarade néo-historien, de faits quantifiés, minutés et enregistrés à des dizaines d’occasions. Lorsque Enderlin voudrait ensuite nous faire croire, que Yasser Arafat a accepté, de facto, le renoncement au droit du retour et que la question en suspens était le partage de Jérusalem et pas le problème des réfugiés, on n’a plus à faire à un Rêve brisé mais à du somnambulisme ! A Métula, nous disposons de la transcription de nombreuses interventions du leader palestinien, avant et après Camp David, dans lesquelles il affirme personnellement, non seulement qu’il ne renoncera jamais au droit du retour de TOUS les réfugiés de 1948 mais encore, par lesquelles il s’enorgueillit de ne pas avoir cédé au Président Clinton sur ce sujet ! Aux recoupements hasardeux d’Enderlin, l’analyste préférera les mises au point du propre délégué de l’Autorité palestinienne pour les questions attenantes à Jérusalem, qui répète en substance : "Arafat se trompe lorsqu’il continue d’exiger le retour des réfugiés de 48. Il fait ainsi obstacle à la paix. L’hypothèse de travail d’Oslo, des deux Etats indépendants pour deux peuples différents est antithétique des exigences persistantes d’Arafat. La solution du problème des réfugiés palestiniens, dans la dynamique du processus de paix est a chercher à l’intérieur du nouvel Etat palestinien !"

Qui croire, dans ces conditions, Arafat et le Professeur Sari Nusseibeh ou les vœux pieux du correspondant à Jérusalem de l’information d’Etat parisienne ? A Camp David, malheureusement, Arafat a rejeté deux propositions indispensables à la paix : La fin immédiate de l’état de belligérance avec Israël, ainsi que le renoncement à toute prétention future à l’égard de l’Etat hébreu et le désaccord à propos de Jérusalem n’a représenté qu’une péripétie du refus du chef de l’OLP, n’en déplaise à Charles Enderlin !

L’analyse de l’échec de Camp David, dans le Rêve brisé est pathétiquement erronée. Elle est a se demander si son auteur n’aurait pas meilleur temps de se tourner vers le roman de science fiction. Car enfin, le refus d’Arafat à l’issue de Camp David est compris par les citoyens d’Israël, et à juste titre, comme le refus par Yasser Arafat de toute solution négociée et ces mêmes citoyens, qui avaient plébiscité Ehud Barak et son projet de paix de compromis, lors des élections qui se sont tenues à peine six mois plus tôt, vont désavouer leur Premier ministre rentrant de Camp David. De retour en Israël, sans majorité parlementaire, face aux défections successives de ses ministres, Barak va demander à tous les entremetteurs de faire revenir Arafat à la raison, mais surtout, il va demander aux Allemands, aux Russes, aux Egyptiens et même à Jacques Chirac – devait-il être désespéré ! – de lui faire cesser la guerre basée sur l’emploi tactique du terrorisme, qu’Abou Ammar a lancée contre Israël au début septembre de cette année 2000.

A ce propos, Enderlin conclut "qu’Arafat enfourche l’Intifada mais qu’il n’a joué aucun rôle dans son déclenchement". Encore un propos étonnant de l’auteur, qui fait abstraction des menaces répétées que le raïs palestinien avait proférées à l’encontre d’Israël avant et pendant la tenue du sommet de Camp David. Se posant en avocat-interprète d’Arafat, le journaliste voudrait convaincre l’opinion publique francophone, que l’Intifada procède d’un soulèvement populaire et spontané, qui aurait été en quelque sorte imposé au chef palestinien. Enderlin fait ici peu de cas de l’encadrement, de la planification, du financement, du stockage des munitions, de l’entraînement, du recrutement des volontaires, ainsi que de la synchronisation des opérations terroristes menées contre la population civile israélienne. Vouloir faire croire que des événements de cette nature peuvent se produire de façon spontanée et immédiate, c’est assurément se moquer de tout l’acquis méthodique des sciences politiques !

Quelque part ailleurs dans son ouvrage, Enderlin prétend qu’au cours des discussions de Taba, en décembre 2000, les représentants palestiniens étaient persuadés du succès d’Ehud Barak aux élections convoquées pour février 2001. C’est à croire, cette fois, qu’ils ne lisaient pas les journaux (ou jouer sur le fait plus plausible de l’ignorance de ces sondages, voire de l’oubli, des consommateurs français d’information et cela, c’est nettement plus malhonnête)! A cette époque, en effet, non seulement tous les sondages d’opinions donnaient Sharon vainqueur, mais encore, les marges des scores sont comprises entre 32 et 39% pour le chef de file travailliste et de 61 à 68% pour son adversaire du Likoud.

Pour avoir longuement écouté le Professeur Ben Ami et le Dr. Beilin, qui dirigeaient la délégation israélienne à Taba, je peux affirmer à mon tour – mais avec, cette fois, le sérieux qui caractérise les observations de la Metula News Agency – que le but des discussions, au bord de la mer Rouge, consistait, au début, à tenter d’arracher un accord de paix de dernière minute mais qu’assez vite, lorsqu’il fut clair que les carottes étaient cuites, il ne s’est plus agi que d’un exercice intellectuel. Les travaillistes israéliens ont alors fait le forcing afin de produire "des textes" (chaque délégation a produit les siens et ils sont souvent contradictoires) qui envisageaient des options de progression au service de négociations à venir, lorsque l’Intifada aurait cessé et que des représentants israéliens et palestiniens se retrouveraient à nouveau confrontés aux sujets de divergences qui empêchent ces deux peuples de se côtoyer pacifiquement.

Dans une certaine mesure, on peut considérer que les discussions de Taba – des pourparlers de rattrapage – proposent, et encore à titre consultatif, des solutions originales aux problèmes existants. De là à affirmer que Taba fut la prolongation naturelle de Camp David, il y a un pas qu’un observateur raisonnable ne franchira pas !

Ce qui nous décoiffe, à Métula, dans cette affaire, c’est principalement le militantisme baba avec lequel les médias français plébiscitent la vision d’Enderlin. J’ai, dans ce registre, entendu une interview de l’auteur sur France Info, qui m’a laissé sans voix (mais pas sans stylo !). L’interviewer y mentionnait, dans une question-affirmation "le plan de la propagande du gouvernement israélien et de la communauté juive française (sic)", lors du sommet de Camp David, visant à faire porter par Arafat l’échec de ces négociations.

Drôle de plan, en fait ! Qui consiste à accuser Ehud Barak d’avoir ourdi un projet diabolique afin de… Afin de quoi ? Afin de se faire hara-kiri et de précipiter la fin de sa carrière politique et l’avènement du Likoud aux affaires ? Afin d’essuyer la plus grande débâcle électorale de l’histoire de la démocratie israélienne ?

Des journaux de gauche et jusqu’à Luc Barachez dans le Figaro, de FR2 jusqu’à France 3, on assiste a une nouvelle levée de boucliers, juste bonne à soutenir la politique incompréhensible et inacceptable de la France au Proche Orient, en sortant de l’armoire toutes les circonstances atténuantes pour tenter de justifier la démarche chaotique de Yasser Arafat. On nage, dans la presse tricolore, dans les mêmes courants qui ont fait croire au peuple, que le gouvernement de Jérusalem avait fabriqué de toutes pièces l’affaire du Karine A ou qu’il s’était lancé dans une gigantesque manœuvre d’espionnage contre les intérêts de son allié américain.

On nage et on refuse de voir les évidences, comme si les dirigeants palestiniens s’étaient lancés dans l’Intifada sans finalité stratégique. C’est peut-être que sur les bords de Seine, on veut encore penser que les leaders politiques agissent sans avoir d’objectifs stratégiques. Dans ces conditions, comment voulez-vous que le public français connaisse du projet arafatien du "porte-avions", dans ces conditions et dans cette toile ininterrompue de mensonges haineux et stupides, comment voudriez-vous qu’il y entende quelque chose ?

Sacrée communauté juive de France, tous des manipulateurs et des paranoïaques, ceci dit sans aucune manifestation de judéophobie primaire et sans, diable non, vouloir inciter quiconque à la haine ethnique !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Fernand (Fernand) le lundi 03 juin 2002 - 19h10:

Ca sert à quoi que Albert se soit décarcassé le 5 mai à 12h04.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le lundi 03 juin 2002 - 18h32:

On lit bcp de choses atroces sur internet mais ca ca depasse tout! Lu sur Radioislam.org et merci a Pierre B. de m'avoir transmis cette info.
Le lavage de cerveau fonctionne a tt va et la haine du juif est bien ancree!!!

Pour une Révolution Nationale Française

APPEL AUX MUSULMANS DE FRANCE:
Votez: Le Pen !

Et ne vous laissez pas manipuler par les mensonges de la propagande mensogére des juifs qui veulent se battre contre la France jusqu'au dernier "beur" !

Par Kamal Khan

Compatriotes Musulmans!
Les juifs sont au pouvoir en France, avec leurs complices socialo-communistes et leurs alliés franc-maçons. Et beaucoup d'entre vous les ont aidés avec leur bulletin de vote! Compatriotes Musulmans! on vous a trompés.

Ne croyez pas la propagande socialo- sioniste qui prétend vous défendre contre le racisme quand leur "Dieu" Israël traite les arabes du moyen-orient comme des animaux.

Compatriotes Musulmans!

La France n'est pas dirigée par de vrais français, mais par les domestiques de l'internationale sioniste qui contrôlent l'économie. Les conditions dans lesquelles vous êtes souvent obligés de survivre avec vos familles!

Vos pères se sont fièrement battus pour libérer la France de l'occupation nazie. Aidez-nous maintenant à libérer ce pays de l'occupation sioniste!

Compatriotes Musulmans!

En dépit de quelques militants de base manipulés et dont le comportement imbécile est surmédiatisé par les sionistes, LE PEN n'est pas anti-arabe.

Bien au contraire! - Souvenez-vous de son discours de Député à la tribune de l'Assemblée Nationale, le 29 janvier 1958:

"J'affirme, que dans la religion musulmane rien ne s'oppose, au point de vue moral, à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire. Sur l'essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale. D'autre part, je ne crois pas qu'il existe plus de race algérienne qu'il n'existe de race française. Il y a une collectivité que les us et coutumes ancestraux séparent à la fois du monde moderne et de la collectivité d'origine métropolitaine. Aux musulmans, offrons l'entrée et l'intégration dans une France dynamique, dans une France conquérante. Au lieu de leur dire comme nous le faisons maintenant : "Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau, disons leur : nous avons besoin de vous. Vous êtes la jeunesse de la nation. "

- En 1956, lors des événements de Suez, M. Le Pen, qui était à l'époque lieutenant en Algérie, a fait partie du corps expéditionnaire envoyé en Egypte par le gouvernement "socialiste". C'est lui qui, au moment d'enterrer les corps des musulmans tués, a eu l'idée et a donné l'ordre à ses soldats de tourner les sépultures vers La Mecque afin de respecter les traditions musulmanes.

- En 1958, pendant les événements d'Algérie, M. Le Pen a été le premier à présenter à Paris la candidature d'un musulman à une élection législative partielle, celle de Ahmed Djebbour. C'est d'ailleurs en défendant son ami Ahmed Djebbour qu'il sera grièvement blessé à l'Ïil.

- JM LE PEN est le seul dirigeant politique français à s'être clairement opposé à la guerre que les américano-sionistes ont menée contre l'Irak, berceau de la civilisation arabe,

- JM LE PEN et sa famille sont les seuls à avoir clairement condamné l'embargo criminel imposé à l'Irak par la saloperie sioniste qu'est devenue l'ONU, - L'épouse de JM LE PEN dirige l'une des rares associations françaises qui essaient d'empêcher le sacrifice de centaines de milliers d'enfants irakiens innocents sur l'autel de l'arrogance américano-sioniste.

- La fille de JM LE PEN (Marine), est l'Avocat d'un algérien de 40 ans dont elle a empêché l'expulsion de France à trois reprises. -

JM LE PEN n'est pas raciste. C'est un français qui lutte pour liberer la France de l´occupation juive - comme vous lutter pour liberer vos pays de cette occupation -, ce qui est normal. On vous dit souvent que LE PEN a été soldat en Algérie et qu'il y a fait la guerre, mais qui a envoyé là bas des centaines de milliers de soldats français pour la répression? C'est le gouvernement du juif "socialiste" Pierre Isaac "MENDES-FRANCE" (fils de M. Cerf David et de Mme Palmyre Sarah Can) qui donnait les ordres (12/11/54: "On ne transige pas").

Et c'est MITTERRAND, Ministre de l'Intérieur (19/06/54) et grand ami d'Israël (mars 1982: les juifs "ont conquis Canaan non pour leur compte mais pour celui de Dieu"), qui avait pris les décrets scélérats qui ont conduit à l'emprisonnement, à la torture et à l'exécution de centaines de milliers de musulmans.

- c'est le Mossad qui a assassiné (voiture piégée) le 18 mars 1978 le Professeur François DUPRAT (membre du Front National) à cause du soutien qu'il apportait aux arabes opprimés de Palestine à travers son association France-Palestine.

Compatriotes Musulmans!

Ne vous laissez pas manipuler par les mensonges des sionistes, de leurs alliés socialo-communistes et francs-maçons qui veulent se battre contre le Front National jusqu'au dernier "beur", alors que c'est le premier parti politique français à avoir eu des élus arabes! Compatriotes Musulmans!

Mr JM LE PEN milite pour liquider les forces du mal qui veulent asservir la France comme elles ont asservi la Palestine et de nombreux autres Etats, comme les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse ou... le Vatican qui ont capitulé sans conditions devant le chantage du sionisme international.

JM LE PEN combat pour restaurer l'indépendance politique de la France, à en faire un pays fort, puissant et véritablement indépendant, pour aider le monde arabe opprimé à briser à son tour les chaînes diaboliques du sionisme!

Kamal Khan


Maroc: un autre des territoires
occupés par Israël !
Par Hamid Benzekri

Question:
Comment pourrions-nous concrètement aider la légitime résistace palestinienne?

Réponse:
En libérant notre pays. Car on n'ignore pas le poids du soutien de la monarchie marocaine à la politique d'occupation israélienne.
Les serviteurs d'Israël au Maroc sont à la tête des réseaux de pédophilie et de trafic de drogue

A plusieurs reprises, le peuple marocain est sorti dans la rue pour exprimer sa colère contre l'occupation sioniste de la Palestine et sa solidarité avec le peuple palestinien .
En m'interrogeant, régulièrement, comme beaucoup d'autres, sur la manière la plus efficace d'appuyer le combat de ce peuple pour le droit à vivre en paix sur sa terre, j'ai fini par admettre que je devais commencer par me libérer moi-même. Voici la réponse donnée , vers le début des années 80, par un ami palestinien à un militant de l'U.N.E.M. ( l'Union Nationale des Etudiants du Maroc ).

Question : Comment pourrions-nous vous aider concrètement ?

Réponse : En libérant votre pays, mon cher ami, car je suppose que vous n'ignorez pas le poids du soutien de la monarchie marocaine à la politique d'occupation israélienne. ( Je rappelle que le livre d'Agnès Bensimon, Hassan II et les Juifs , confirme ce point de vue ).

Lors de son dernier passage à Limoges, en janvier 2001 , Muna hamzeh* a conclu le débat en invitant les personnes dans la salle à mettre l'accent sur le combat politique. C e serait un grand pas vers la liberté dans " ces territoires, encore occupés" que sont les grands média en France ....

Mais au Maroc comme ailleurs peut-on continuer à fermer les yeux et ne pas se poser la question de savoir à qui profite le crime de cette économie dite informelle ou parallèle qui alimente et entretient la machine de guerre israélienne .

De temps à autre, comme pour la drogue, on arrête quelques petits "délinquants" impliqués par la force des choses, pour survivre, dans ces réseaux de contrebande . Parfois on s'attaque à un gros poisson pour faire semblant... Mais qui se pose la question de savoir qui sont derrière les grands trafics d'armes, de drogue, de la grande contrebande, des réseaux de prostitution, de pédophilie et de l'exploitation du savoir-faire de nos travailleurs, intellectuels, artisans et artistes (les stylistes par exemple...)? Je peux dire en toute tranquillité que rien n'échappe aux serviteurs de l'état d'Israël au Maroc, qui contrôlent les rouages de l'économie et sont bien implantés dans les sphères du pouvoir .

Si des citoyens Lambda savent, pour les secteurs qui les touchent, qui sont les vrais et grands profiteurs de ces crimes, nos politiques, administrateurs, économistes... peuvent-ils l'ignorer ?

Leur attitude actuelle relève-t-elle de la complicité où d'une certaine impuissance ?

Il me semble que tant qu'on n'a pas mis un terme à cette alliance criminelle, ni le Maroc ne sera libéré ni les Palestiniens ne bénéficieront d'un soutien efficace et actif de notre part . Et Israël continuera à se nourrir et à alimenter sa machine de guerre au Maroc, entre autres, contre le peuple palestinien. Parfois des économistes et des personnes compétentes du monde associatif et syndical... nous parlent des sommes colossales drainées par cette économie souterraine; cependant ils le font sans l'évaluer approximativement et surtout sans nous dire à qui profite ce crime ..

Que l'on ne me resserve pas cette tarte à la crème : " Attention, ton discours risque d'alimenter l'antisémitisme au Maroc... " .

Les sionistes ont su utiliser le drame juif vécu en Europe pour continuer à détourner l'attention sur la barbarie du nouvel Apartheid que représente l'état d'Israël et pour poursuivre ce que Norman Finkelstein n'a pas hésité à qualifier d' "Industrie de l'Holocauste", (Editions la Fabrique) .

Serions-nous complice d'Israël, malgré nous ?

Hamid Benzekri .

* Muna Hamzeh Palestinienne diplômée de journalisme aux USA et vivant dans les territoires occupés depuis 1989. Elle est à l'initiative du projet : " Par delà les frontières" qui relie les 59 camps de réfugiés palestiniens avec l'université de Birzeit via Internet . Elle est l'auteur de "Jours ordinaires à Dheisheh" éditions 00h00 .

Hitler avait-il raison?
4 avril 2002

La situation est tellement dramatique et confuse que je perds le sens de l'orientation. Pas plus tard que la semaine passée je suivais un documentaire sur Historia intitulé 'hommes et femmes d'influence', et j'ai pu constater les misères qui étaient infligées (dans toute l Europe atteinte par la guerre) aux populations civiles qui ont toujours étaient les à-côtés des guerres. Des enfants mandiaient sur le trottoir, un homme cadavérique s'assayait devant une espèce de petite shop...., bref, les années 40 comme on les décrivaient.

Maintenant que je vois ces derniers jours ce qui se passe en Palestine, pourtant il s'est passé beaucoup de choses depuis longtemps, seulement cette fois c'est une tragédie sans précédent dans l'histoire de l'humanité, le mot génocide n'a plus de sens pour la décrire il faut en inventer un autre, car le peuple palestinien se trouve confronté au monde entier par juifs interposés, arabes et soi-disants musulmans compris. Comment l'ONU ainsi que ses ténors peuvent-ils mettre sur le même pied d'égalité un civil avec une roche en face d'un militaire d´occupation armé jusqu´aux dents, caché derrière un blindé, le comble de la lâcheté. Un peuple palestinien pûr, ayants ses racines dans sa terre, contre un "peuple" juif batard venant de tous les coins de la planète, aidé financièrement et militairement de tous les pays de sa provenance. Les lâches qui ont quitté leurs pays, où ils ont leurs racines, comme l'URSS, la Roumanie, la Pologne etc..., veulent trouver un paradis sur une terre qui n'est pas la leur.

Pourquoi n'ont-ils pas combattu contre leurs bourreaux chez eux au lieu de devenir des occupants et de s´acharner sur un peuple inocenrt et désarmé ? Y a-t-il plus lâche que ça? Non et non. Comment des gens qui se disent avoir été persécutés peuvent-ils devenir bourreaux à leur tour? De deux choses l'une: ou que les juifs n´ont pas été persécutés lors de la 2 ième guerre, ou ils ont ils n´ont tiré aucune lecon de l'histpoire! Et donc Hitler avait emplement raison et avait même une vision divine et devait en tuer plus encore. Mon dernier mot s'adresse aux dictateurs arabes, les adeptes de la "paix" et spécialistes de "l'anti-terrorisme" derrière l'oncle SAM. Ce qu´exercent - aujourd´hui - les juifs en Palestine vous ne le voyez pas? Ou plutôt ce n'est pas du terrorisme? Vous partez en guerre contre vos manifestants contre "contre le terrorisme", quand quand il est exercé contre l´Amérique ou quand il menace vos dictatures, et vous devenez "pacifistes" quand ce terrorisme est juif et exercé contre le peuple palestinien désarmé! Soyez hommes et fidèles à Dieu - au moin pour une fois dans votre vie - et sachez, au moins, finir votre vie et mourrir dans l'honneur.

El Jazairi

LE ROI EST NU !
Cette page a l´ambition de proposer une tribune libre aux Françaises et aux Français libres qui sont privés de la liberté d´expression dans leur pays occupé!

Des français libres qui (de l´a bbc) parlent aux français: la France a pedu des batailles, mais elle n´a pas perdu la guerre!

"La France Résistante" vise à dénoncer la violence et le terrorisme intellectuels juifs dirigés contre la France résistante à l´occupation sioniste ; une violence barbare dirigée notamment contre les résistants français libres, tels le professeur Robert Faurisson, Roger Garaudy, l'abbé Pierre, le Front national, les dissidents et penseurs libres.

Cette violence répressive juive est ouvertement exercée contre tous les historiens et chercheurs révisionnistes français qui luttent contre la falsification juive de l'histoire.

L´occupation juive en Palestine est militaire et y affronte une résistance palestinienne totale.

En France, cette occupation est pire car elle est totale (médiatique, politique, culturelle, psychologique) et une résistance française commence à se développer contre l´occupation.

La libération de la Palestine doit passer par la libération de l´Europe et des USA, car les juifs utilisent toute la puissance de l´Occident, qu´ils dominent, pour perpétuer leur occupation en Palestine et menacer la paix et la sécurité mondiales.

Libérer la France consiste à y liberer les cerveaux et les esprits, car à quoi sert sa "Force de Frappe" si ce sont les cerveaux qui sont occupés!

Libérer la France consiste à y instaurer les droits de l´homme, la liberté, la démocratie et l´égalité pour tous les citoyens et non pour une seule minorité de juifs et de leur Etat escroc Israël.

Libérer la France consiste à y instaurer un Etat et un gouvernement qui agissent pour ses intérêts et non pas un Etat dominé par les juifs qui sacrifie les interêts superieur de la France pour les seuls intérêts d´une minorité de juifs et leur Etat bandit d´Israël.

Le terrorisme intellectuel et politique exercé par les juifs contre leurs adversaires politiques en France peut facilement se retourner contre ceux qui l´exercent.

La violence ne pourra pas indéfiniment et impunément être le monopole d´une seule minorité mafieuse et dominante contre la majorité du peuple.

Il faut instaurer l´Etat de Droit (valable même pour le citoyen français Robert Faurisson) et non pas la loi de la jungle légitimée par la propagande mensongère juive.

Le sionisme est un mouvement criminel, raciste et dangereux pour la paix mondiale, la liberté et la démocratie.

Ce mouvement raciste, agressif et dominateur vise à occuper et à dominer non seulement la Palestine et le peuple palestinien, mais tous les pays et tous les peuples.

Il agit organisé à l´échelon mondial et international, et ne peut être efficacement combattu - en légitime défense- qu´à l´échelon mondial, en organisant une alliance défensive de résistance antisioniste mondiale.

Avec ses 300 bombes nucléaires, Israël ne vise pas ses proches voisins : la Palestine, Gaza, La Jordanie ou la Syrie !!

D´invention juive, cette arme diabolique d´extermination massive constitue une autre arme juive de chantage à ajouter aux autres "armes" de chantage déjà utilisées aujourd´hui contre les pays européens et occidentaux qui oseraient résister à la domination juive, telles la Suisse, l´Allemagne ou la France.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le lundi 03 juin 2002 - 18h27:

Defoulez vous!
Voici le email du site de Renaud:
webmaster@renaud-chanteur.com

Nao

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le lundi 03 juin 2002 - 17h48:

Le Jihad des médias contre Israël


Article de Sharon Tzur, directrice de Media Watch International, paru dans Jerusalem Post du 25/05/02

Traduit et adapté par Albert Soued, www.chez.com/soued, le site des symboles dans la Bible.


Avec la dangereuse escalade de ce qu'on appelle le "nouvel antisémitisme" qui atteint tant d'institutions dans le monde, nous sommes nombreux dans les communautés juives à nous demander si le "quatrième état" n'est pas lui aussi victime de cette contagion.

A en juger par la couverture médiatique de l'incursion récente des forces de Tsahal en Territoire autonome palestinien, on doit conclure que ni les mauvais reportages, ni la recherche maladroite de scoops ne sont à l'origine de la désinformation dans la relation des événements du Moyen Orient. Il ne s'agit pas non plus d'une renaissance d'un racisme séculaire qui est à la source du "jihad" actuel mené par les médias contre Israël; on se trouve plutôt face à un délabrement de l'éthique journalistique.

Sur le plan professionnel, je surveille les médias et notamment les informations couvrant Israël. Je suis arrivée à identifier certaines des causes les plus flagrantes de cette couverture biaisée ou négative. On ne peut nier que les Palestiniens sont passés maîtres dans l'art des relations publiques et dans la confection d'histoires pour les nouvelles. S'inspirant de l'image d'Israël dans les premières années de sa création, ils ont réussi à convaincre les médias du monde qu'ils étaient devenus le petit David menacé, se battant contre le puissant Tsahal-Goliath. Il est évident que le drame fictif de la victime opprimée palestinienne se défendant contre des chars, des avions et des missiles se vend bien. Les photos de jeunes gens jetant des pierres contre des chars sont apparemment irrésistibles. De plus les Palestiniens ont appris à tirer profit de l'incapacité des organisations des médias à vérifier les faits dans un tourbillon de nouvelles.

Les correspondants qui arrivent dans la région n'ont souvent aucune connaissance de l'histoire du conflit et ne comprennent pas les enjeux réels. Naïfs, ces journalistes deviennent ainsi la proie facile de porte-parole et de sources qui leur mentent effrontément. Le résultat est que les expressions et les accusations les plus chargées d'émotion qui sont brandies par les médias sont le fruit d'une désinformation délibérée de la part des sources palestiniennes.

De plus les Palestiniens ont peu de sources officielles, et celles-ci répètent en permanence les mêmes mensonges: ceci entraîne un effet boule de neige dangereux. Pris par des délais impératifs de diffusion, un journaliste n'a pas la possibilité de contrôler ce qui lui a été dit dans une interview. Il rapportera un message erroné, qui sera répété sur d'autres chaînes, et qui deviendra la vérité à force d'être répété, vu la rareté des sources d'information.

Israël ne peut corriger la contre-vérité avant sa diffusion et, comme dit l'adage, un mensonge parcourt la moitié du monde avant que la vérité n'ait une quelconque chance de le rattraper.

L'Autorité Palestinienne a profité de cette situation pour créer un climat hostile à tout reportage honnête et précis. Les journalistes qui cherchent faire leur travail sérieusement ne sont pas à l'abri d'intimidations, s'ils rapportent des faits qui ne font pas plaisir à cette Autorité. Les reporters sont conscients du danger et ne cherchent pas à s'attirer des ennuis, talonnés par les services de sécurité et par les milices qui parcourent les rues. Tout le monde est au courant de journalistes enfermés dans leur hôtel sous surveillance palestinienne, de vidéos et de pellicules confisquées, de reporters menacés ou même interdits de séjour.

Dans cet environnement dangereux, un reporter est toujours escorté et ne peut s'aventurer là où il le souhaiterait, et ceci explique l'information biaisée qu'il rapporte. De même 95% des photographes travaillant pour les médias étrangers sont des "freelance" palestiniens qui présentent des images conformes à leurs sentiments.

Enfin, les vraies histoires qui sont derrière les nouvelles ne sont jamais rapportées car elles ne sont pas assez "croustillantes": on ne rapporte jamais ou rarement les histoires liées à l'exécution sommaire de collaborateurs, à la corruption générale des dirigeants palestiniens, à la violence contre les femmes pour des motifs religieux, à l'abus des droits de l'homme par la police palestinienne…. Mais devant l'exigence de sensationnel du public, ces petites histoires sont trop pâles à côté des récits imaginaires de "massacres", de "crimes de guerre" et de "fosses communes secrètes "

A côté de cela, Israël est une démocratie transparente qui offre aux journalistes une information libre, diversifiée et vérifiable et l'Autorité Palestinienne ainsi que les médias en profitent pour mettre en avant librement certains travers de la société israélienne.

Malgré les difficultés de reportage honnête en territoire autonome, malgré les diverses intimidations palestiniennes, les journalistes et les organisations de médias devraient s'en tenir à un minimum sur le plan de l'éthique journalistique. Ceux-ci ne devraient plus par exemple continuer à interviewer des personnalités palestiniennes qui leur ont menti déjà une fois.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Blek (Blek) le lundi 03 juin 2002 - 17h32:

RECHERCHE D'URGENCE

Enfants gates, de preference francais ou belges expulses recemment d'Israel pour devenir "activistes de la paix" a la frontiere Indo-Pakistanaise.
Avantages :
- Paysage sauvage extraordinaire
- Temperatures anormalement chaudes garanties
- Interviews tous les jours dans les News (surtout si vous avez deja fait un stage a Ramallah)
- Lunettes de soleil de minuit atomique fournies par les organisateurs

Blek

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le lundi 03 juin 2002 - 00h28:

LYCEE CARNOT - IMPORTANT

Pour les 10 ans de l'association des Anciens du Lycée Carnot, le Maire de Paris, Bertrand Delanoë invite tous les anciens à une réception dans les
salons de l'Hôtel de Ville, le jeudi 20 juin à partir à 18 heures.
Pour recevoir l'invitation indispensable et obligatoire, il faut prendre contact
avec l'ALCT
18, Champs Elysées à Paris 75008
tél : 01.40.74.35.75
lcarnotunis@worldonline.fr
site : assolyceecarnottunis.com

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le lundi 03 juin 2002 - 00h26:

Selon l'Institut Guttman de recherche sociale appliquée, le nombre de juifs qui observent les commandements religieux en Israël a tendance à diminuer ces 10 dernières années. Ainsi à titre d'exemple, 98% posent une mézouzah, 85% pratiquent le seder de la Pâque mais seulement 68% mangent du pain azyme, 71% allument les lumières à H'anoukah, 67% jeûnent à Kippour, et 15% prient tous les jours à la synagogue. Le nombre de religieux pratiquants est resté constant à 12%, quand le pourcentage de haredi a augmenté de 3% à 5%.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le dimanche 02 juin 2002 - 23h05:

LE JOURNAL LE MONDE DECOUVRE L ANTISEMITISME EN FRANCE !!!!

Jours de fièvre chez les juifs de France

par Robert Belleret

Retour de l'antisémitisme ou reflet de la guerre au Proche-Orient ? la communauté israélite s'interroge. Dernier volet de notre série sur le racisme.

Jacques Chirac a eu beau lui réaffirmer par téléphone que "la France n'est pas antisémite", Richard Wertenschlag, grand rabbin de Lyon depuis 1978, s'inquiète d'une montée de l'intolérance qu'il subit lui-même.

"On se moque de ma barbe, on me traite de Rabbi Jacob ou de massacreur de Palestiniens."Face à la confusion d'une jeunesse"contaminée par le manque de recul des médias", "ignorante de l'histoire d'Israël et de la Shoah", qui "ne fait souvent même pas la distinction entre Israélites et Israéliens", et après avoir comptabilisé 40 incidents depuis septembre 2000 dans l'agglomération lyonnaise, qui abrite la deuxième communauté de France, le grand rabbin est convaincu : la règle "moins on en parle, mieux ça vaut", qui a longtemps prévalu "pour ne pas créer de paranoïa", n'est plus de mise. L'un des actes les plus graves de la récente poussée de fièvre a visé la synagogue de La Duchère, un grand ensemble de Lyon. Le week-end de Pâques, en pleine nuit, une quinzaine de jeunes ont enfoncé le portail avec deux voitures béliers avant d'y mettre le feu, provoquant de gros dégâts sur les façades. Auparavant, de multiples incidents - jets de pierres, vandalismes, insultes, crachats - avaient été passés sous silence "pour ne pas donner d'idées aux imbéciles, mais aussi pour retenir nos jeunes", explique Maurice Obadia, président du Centre israélite. Après l'attentat, les hiérarques des religions monothéistes se sont serré les coudes, y compris l'imam de la mosquée mitoyenne de la synagogue.

Même si beaucoup d'entre elles renoncent à déposer plainte "par peur de représailles", les victimes d'exactions commises contre la communauté juive sont souvent traumatisées. Ainsi de Rachel qui, à la suite de coups et de menaces contre son fils, David, 16 ans, élève de troisième dans un collège de Seine-Saint-Denis, a préféré l'inscrire dans un établissement privé. "Dans le collège, il y a 25 % de juifs, 25 % d'enfants d'origine maghrébine ou africaine, raconte David. Je connais la plupart d'entre eux depuis l'école, ce sont mes copains d'enfance." L'actualité internationale a dégradé l'ambiance. Après le 11 septembre, une enseignante qui voulait organiser un débat a dû y renoncer devant la dureté des propos. "Ce qui compte ce n'est pas l'origine, c'est l'individu, mais aujourd'hui les musulmans arabes ou africains ont fait bloc, les passifs sont devenus actifs, s'inquiète Rachel. Ce ne sont pas les adultes qui posent problème mais les jeunes ; le fait qu'ils soient en difficulté n'excuse pas tout, comme le harcèlement de nos enfants avec la comptabilité des morts du Proche-Orient..." Alors que David est un peu amer "d'avoir fui", Rachel se félicite de l'avoir mis à l'abri d'un "danger de mort". L'émotion est contagieuse. Particulièrement en Seine-Saint-Denis où la cohabitation plutôt harmonieuse entre les communautés israélite et musulmane est menacée par la multiplication d'actes violents.

Victime exemplaire, Fabien, 30 ans, vit depuis vingt-cinq ans à Bobigny. "Le 4 avril, mon beau-frère a été attaqué à deux rues de chez moi par un groupe de Maghrébins, raconte-t-il. Ses deux fils sont venus me prévenir et lorsque je suis arrivé sur place, j'ai reçu un coup de madrier. La police est intervenue et les agresseurs ont pris la fuite. Comme c'était la Pâque juive, pour aller déposer plainte, nous n'avons pas pris la voiture et, près du commissariat, trois autres Maghrébins d'environ 25 ans nous ont insultés. Dans la bagarre qui a suivi, j'ai pris un coup dans les chevilles et je suis tombé en arrière avec une double fracture et une luxation à la jambe gauche." Opéré, Fabien est en rééducation et ne sait pas s'il retrouvera son emploi de comptable en période d'essai. "Je pense que l'antisémitisme a toujours existé et que nous assistons juste à un pic, dit-il.Mais, à présent, j'hésite à aller chercher le pain."

Selon de nombreuses associations juives, les apostrophes haineuses -"Sale juif !", "Retourne chez toi, on va te brûler", "Ben Laden vous aura tous", etc. - ont fleuri dans certains quartiers. Ce sont donc les familles pratiquantes qui éprouvent les plus vives inquiétudes. Certains rabbins recommandent aux fidèles de ne plus sortir avec la kippa et, dans de nombreuses synagogues, l'affluence a diminué. Des juifs songent à "franciser" leur patronyme. Les états d'âme de la communauté sont d'autant moins aisés à percer que parmi les quelque 700 000 juifs de France (la plus forte communauté d'Europe après la Russie), le paysage est très contrasté. Des orthodoxes aux non religieux, parfois détachés de leurs racines, en passant par les familles "traditionalistes", qui se contentent de célébrer les fêtes en veillant à la non-mixité des mariages. Alors que la plupart des juifs ashkénazes étaient considérés comme "assimilés", l'implantation des Séfarades venus du Maghreb a revivifié une identité qui s'est exprimée à travers la floraison des synagogues, des magasins casher, le port de la kippa. Si le consensus est sans faille pour réclamer une répression exemplaire contre les auteurs d'attentats ou d'agressions, que faire contre les paroles qui blessent parfois comme des armes ?

Certains constatent une dérive générale du langage. "Il faut entendre la violence avec laquelle s'expriment les jeunes, remarque Daniel, 42 ans, professeur de lettres résidant à Romainville. Banalisé par les radios "jeunes" et la télé-poubelle, un vocabulaire sans tabous s'est répandu où l'agressivité et l'obscénité le disputent au machisme et au racisme : après "Nique ta mère !", "Enculé" ou "Putain de ta race" on est passé à "Ça va le négro ?" ou "Fais pas ton feuj"." L'extrême droite s'est engouffrée dans cette désinhibition du verbe. La locataire d'une résidence des Lilas vient de trouver sur sa porte des croix gammées et cette inscription : "Sharon te dit de quitter la France, fous le camp !", signée "FN".

Les sources de l'antisémitisme actuel sont très variées. "Parmi les pieds-noirs non juifs, on trouve beaucoup de racistes anti-arabes mais aussi anti-juifs, c'est ce qui explique en partie le vote Le Pen dans le midi", affirme ainsi Sammy Ghozlan, juif originaire de Constantine, dont la trajectoire fait un témoin paradoxal. Ce commissaire de police à la retraite a travaillé avec succès dans quelques cités difficiles de Pantin et d'Aulnay-sous-Bois et a assuré une "mission spéciale" après l'attentat meurtrier de la rue des Rosiers. Président du Conseil des communautés juives de Seine- Saint-Denis, vice-président du Consistoire israélite de Paris et ancien conseiller municipal (RPR-UDF) du Blanc-Mesnil, M. Ghozlan se pose en sage pour évoquer la qualité de ses rapports avec les Maghrébins. "Lorsque j'ai été candidat aux cantonales, des amis arabes ont fait passer de la pub pour moi sur Beur FM. Dans l'orchestre de variétés que j'anime, j'ai engagé des jeunes rappeurs et plusieurs musiciens arabes chantent en hébreu au sein de mon orchestre oriental..." Ce qui n'empêche pas ce défenseur de la laïcité d'affirmer que "les Arabes ont un compte à régler avec la France".

"On nous prend pour des paranos mais notre mémoire collective nous rend plus vigilants, poursuit M. Ghozlan. En août 1934, à Constantine, des lieux de culte ont été profanés. Les autorités ont rassuré les juifs et, pendant trois jours, ils ont subi des pogroms meurtriers. Depuis 1954, j'ai toujours vu des policiers devant ma synagogue. Si la France n'est pas antisémite, la politique française est anti-israélienne." M. Ghozlan durcit le ton pour accuser les partis de gauche et d'extrême gauche qui organisent des manifestations de soutien aux Palestiniens d'être responsables de l'excitation des jeunes musulmans. "A force d'entendre dire par des Français que leurs frères sont des martyrs, ils ne peuvent rester sans réagir."Selon lui, c'est dans les municipalités communistes de Seine-Saint-Denis que les incidents les plus marquants ont eu lieu. Du fait de son aspect conjoncturel, chacun s'accorde - y compris parmi les intellectuels, usant de circonlocutions - à imputer la poussée de violence à un "antisémitisme arabo-musulman". "Chauffés à blanc" par les images de Ramallah ou de Jénine, les jeunes issus de l'immigration auraient trouvé un exutoire à leurs frustrations. Leurs actes seraient ainsi moins assimilables à l'antisémitisme d'extrême droite -"celui-là, on le connaît, il ne nous inquiète pas, il passe rarement à l'acte, sauf dans les cimetières", soupirent de nombreux juifs - qu'à du nihilisme qui, dans sa forme ordinaire, consiste à taguer les murs, brûler des voitures, lapider des véhicules de police ou des autobus.

Ibrahim, 19 ans, chômeur, de la Cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois, confirme à sa manière cette impression : "Chez les juifs, y'a pas des malheureux comme chez nous, même ceux qui vivent dans nos quartiers trouvent plus facilement du boulot. Et puis, ils sont représentés partout, dans les gouvernements mais surtout dans les médias. On est dix fois plus nombreux et on n'existe pas, ça fout les nerfs..." "Par quel miracle ces jeunes dont l'aigreur vire à la rage, resteraient-ils imperméables aux appels au "djihad" au petit pied que lancent les extrémistes ?, s'interroge un officier de police enquêtant sur des agressions. Sont-ils pour autant instrumentés par des mouvements islamistes ? A de rares exceptions près, je n'y crois guère."

Alors que d'Israël ou des Etats-Unis proviennent des imprécations appelant à boycotter la France, "pays antisémite", beaucoup de ceux que nous avons rencontrés reconnaissent que, "dans la vie quotidienne, les musulmans sont davantage en butte au racisme". Certains rendent même hommage à "l'immense majorité silencieuse arabo-musulmane". Afin de recenser les "actes antisémites", M. Ghozlan a ouvert une ligne téléphonique SOS-Vérité-Sécurité qui recevrait encore "7 ou 8 appels par jour". "On ne peut pas dire au préfet qu'il y a de l'insécurité si l'on n'a pas de traces", argumente-il. Déjà, à l'initiative de Lionel Jospin, 1 300 policiers montent la garde, 24 heures sur 24, devant les lieux sensibles. Ce pointage, qui prend en compte les atteintes aux biens, les agressions physiques et verbales et les vexations diverses, avec les risques d'amalgame d'une hiérarchisation aléatoire, a ses effets pervers : il conforte le trouble d'une communauté déjà hypersensibilisée par le bouche-à-oreille. A côté des "appels à la raison" lancés par les partisans d'une dédramatisation, d'autres s'accrochent au "signal d'alarme" en invoquant "les prémices d'une Nuit de cristal"et entretiennent une angoisse diffuse d'où peut naître la tentation d'un "repli communautaire".

Ainsi le grand rabbin de Lyon évoque-t-il une certaine "ghettoïsation" en observant le regroupement de familles à proximité des deux écoles juives de Villeurbanne. "Autour de l'école loubavitch(mouvement hassidique visant à ramener vers le judaïsme les brebis égarées) qui regroupe 500 élèves dans le quartier de Cusset, les familles concernées ont créé un lotissement quasi homogène. Je pense qu'une telle concentration expose davantage aux risques", note-t-il, avant de confier : "Des familles juives m'ont dit qu'elles avaient voté Le Pen, à cause de l'insécurité." Ceux qui, à propos des "actions de commando" encagoulées opérées à Marseille, Lyon ou Bondy, dénoncent l'émergence d'une "mouvance islamiste fanatique" qui rêverait "d'en découdre" critiquent parfois du bout des lèvres les agressions commises par les juifs extrémistes du Betar qui se sont notamment illustrés à la fin de la manifestation d'avril "contre l'antisémitisme et pour le soutien à Israël" à Paris.

Gabriel Kabla, médecin, président de la Fédération des associations juives de Tunisie, évoque "la bonne entente entre les séfarades et les arabo-musulmans qui ont l'habitude de vivre et de travailler ensemble, de Barbès au Sentier" et prône la modération : "Face à la crise actuelle, qui sera éphémère, on doit serrer les dents et maintenir le dialogue. Quand un enfant a de la fièvre, il ne faut pas le couvrir mais le découvrir."

Patrick Klugman, président de l'Union des étudiants juifs de France et coauteur d'un livre (Les Antifeujs, Calmann-Lévy) recensant les violences antisémites commises en France depuis septembre 2000, est plus nuancé. "Ces violences sont largement en corrélation avec l'écho médiatique de l'Intifada qui, surtraitée dans l'émotionnel, était devenue une cause nationale. Avec les élections et la mobilisation d'entre les deux tours contre Le Pen, la tension est retombée. Comme si l'idée antiraciste s'était imposée." Pour M. Klugman, il n'empêche que ces mois de crise ont révélé "une rage qui sommeille et peut s'exprimer à la moindre occasion". "La parenthèse semble refermée mais le problème de fond demeure et laisse des traces dans les esprits. Quand des juifs hésitent à sortir le soir, c'est que quelque chose ne tourne plus rond.

© Le Monde, 01.06.2002.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le dimanche 02 juin 2002 - 09h30:

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