Archive jusqu'au 23/janvier/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires de Janvier 2005: Archive jusqu'au 23/janvier/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le dimanche 23 janvier 2005 - 06h01:

c:/
voici un brin de Attarchia



Envoye par Avraham

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Anonyme (Anonyme) le dimanche 23 janvier 2005 - 05h54:

LES KIFS

être dans un état de bien être total, se faire un grand plaisir et être en dehors des jours quotidiens, REVER AVEC REALITE d'être heureux et de vivre ces moments précieux où on est bien et même très bien

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le dimanche 23 janvier 2005 - 05h54:

LE PRÉSIDENT DE L’AMICALE DE BLÉCHHAMMER AUSCHWITZ III

LE RABBIN, LE PRÉSIDENT, ET LES ADMINISTRATEURS DE LA SYNAGOGUE CHARLES LICHÉ

VOUS PRIENT DE BIEN VOULOIR ASSISTER À L’OFFICE SOLENNEL DE COMMÉMORATION DE LA LIBÉRATION DES CAMPS D’AUSCHWITZ
( 60ème ANNIVERSAIRE )

EN PRÉSENCE DU GRAND RABBIN DE PARIS
DU PRÉSIDENT DU CONSISTOIRE DE PARIS
ET DES AUTORITÉS CIVILES ET MILITAIRES

LE JEUDI 27 JANVIER 2005 à 19h30

SYNAGOGUE CHARLES LICHÉ
14 PLACE DES VOSGES – 75004 PARIS

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le samedi 22 janvier 2005 - 18h43:

S'il est vrai que des Juifs peuvent descendre de Berberes peut etre de Romains Peut etre de Grecs peut etre de Slaves Peut etre d'Arabes peut etre de Gaulois aussi et combien d'autres ? Je n'ai pas une vision raciste des hommes. Les Hommes sont ce qu'ils sentent et de la culture faisant parti de leur Inconscient et de leur Conscient Culturel et Cultuel etcomme dit Sartre ce que les autres pensent d'eux..Je ne dis pas à des Français tu es Bourguignon donc tu es d'origine Germain , tu es breton tu es un celte et non un Gaulois et mes chers Corses qui est arabe Juifs Normands Iberes Grecs Latins Ect quelle pretention.

Pourquoi rien que pour les Judeens il faut poser ce probleme existanciel quand ils ont tant besoin de rassembler une unité devant les deviances integristes?? pour enfin faire la paix et le droit à l'exitence libre avec ses voisins dit Arabes car lequel est Juifs d'origine Grec converti Armeniens troyiens Acheens cretois devenus Philistins et des Cananens Ces deux derniers s'etant convertis au Judaisme donc integres aux Judeens comme les Arabes Idumeens
convertis au Judaisme et avec Salomé sont devenus Juifs et ont dirigé Israel par Herode qui a construit le dernier Temple ect Il ne faut pas etre parcellaire quand on touche un sujet

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 22 janvier 2005 - 19h03:

Douda pour ma part, je ne me sens pas associé avec l'Orient. Les Tunes même musulmans ne sont pas d'après moi des arabes. Je ne comprends pas pourquoi les Tunes musulmans se disent arabes et pas Tunisiens, alors que dans tous les pays conquis par les Arabes il n'y avait pas 5% de purs Arabes et encore moins aujourd'hui. Est-ce qu'ils se sentent inférieurs aux Arabes, est-ce le complex d'inferiorité qui les ronge? Ou bien c'est la minorité arabe qui domine encore la masse de nos frères Tunisiens.

L'islam leur avait tellement inculqué la Mecca qui se trouve en Arabie, qu'ils se sentent tous aujourd'hui des Arabes. Les Indonésiens ne se sentent pas Arabes ils sont d'abord Indonésiens puis musulmans. Attendons le réveil des Tunes et ils vont se retrouver des vrais Nord Africains Tunisiens. Comme la chanson "C'est nous les Africains qui revenons de loin, nous avons laissé la- bàs nos parents et nos amis"etc.

Quand j'ai été en Arabie Séoudite je trouvais que même les princes que j'avais connus n'étaient pas à la hauteur, ni au niveau de nos Tunisiens, "Hai-Ahay". Ils auraient mieux fait de se déclarer les frères des Juifs ou frères des Italiens que de se dire Arabes. Ils auraient gardé tous les Juifs et les Italiens et ils seraient aujourd'hui plus prospères avec nos frères Juifs et Italiens americains.

Quant à "ceux qui contestent aux Juifs le droit d'être de Judée sont des ignorants" comme tu le dis, c'est pourquoi je pense qu'il ne faut pas perdre son temps avec des ignorants. Qu'ils aillent lire leur Larousse encyclopédique et Basta."Allah Ma'ak"

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le samedi 22 janvier 2005 - 16h45:

La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur : Cher Emile,

Pour ce qui est de nos Tunes, il ne faut pas oublier que très majoritairement, ils n’avaient aucune origine en Judée, que la plupart sont des autochtones de l’Afrique du Nord, qui au grés des invasions et de l’histoire se convertirent, au religions Israélite, Chrétienne, et Islamique, ce qui pour autant n’en font pas des Proche Orientaux, et cela ne saurait être contestable, ou alors il faudrait réinventer
l’histoire de l’Afrique du Nord.

L’empire Ottoman ne s’est pas pour autant comporté en colonisateur civilisé, suppos de l’empire Barbaresque, il a écumé de sa piraterie toute la Méditerranée, soumettant les colonisés à l’esclavage, la rançon, quand ça n’était pas purement et simplement à l’élimination et au génocide quand les colonisés lui résistaient. Donc s’il vous plait pas de compliments immodérés.

Le Dey était le chef politique, et le Bey le chef militaire, si en Tunisie on a appelé le Dey, le Bey, cela signifie qu’il y a eu pronunciamiento de militaires putschistes.

Les Beys de Tunisie, mis à part quelques exceptions, ne se sont pas comportés vis à vis des sujets Israélites mieux qu’ailleurs, n’oubliez pas Batho Sfez. Il est vrai que c’est ancien, mais pour autant cela ne doit pas être évacué de notre mémoire.

Ceux qui contestent aux Juifs le droit d'être de Judée sont des ignorants, car la définition selon le Larousse encyclopédique : Juif : Dans l'Antiquité, habitant du royaume de Juda.

Pour ce qui est de la Turquie, ce pays est en Asie, et il faudra que beaucoup d’eau ne coule sous le pont, pour que l’opinion publique admette qu’il fasse partie d’une Union Européenne, déjà très mal partie à 25 sous l’égide des Chirac et autres rigolos, pour se foutre encore sur le dos, une frontière
commune avec l’Iran, l’Iraq, la Syrie, et autres casse têtes Kurdes à résoudre ( Bel flous ou Bou bark, comme on dit si bien chez nous ).

Où s’arreterait donc la frontière ?

Saha lik ou t’es bah la khir ya BaBa,

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 22 janvier 2005 - 04h18:

Maurice, j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt vos commentaires sur harissa. C'est très aimable de votre part de nous faire partager de temps à autre quelques textes de vos lectures et de vos pensées. Si je comprends bien vous voulez démontrer qu'en tant que Judéens sous l'Empire OTTOMANE nous avions non seulement le droit de sortir et de revenir de notre pays d'origine qui est dans votre exemple la Judée. Même si nous habitions dans un autre pays sous l'empire turc, comme la Tunisie ou l'Iraq, nous étions toujours considérés et reconnus comme Judéens, tout comme le Corse qui habite Paris. Du reste cette question a été amplement débattue. Puis je ne crois pas que la vérité historique dépendra des Juifs tunisiens, mais plutôt de toute la population d'Israël et de sa volonté.

Ceux qui contestent aux Juifs le droit d'être en Judée ne veulent pas de la vérité ou ne veulent pas un pays juifs pour des raisons qui les regardent Dans toutes les époques où les Juifs étaient dans la diaspora, ils ont toujours été considérés comme Juifs. Le tout c'est une question de jeu de forces et d'influences dans le monde. Les Arabes qui se disent aujourd'hui Palestiniens, ne sont rien d'autre que des Arabes de tous les pays arabes qui venaient chercher du travail grâce à l'existence des centres juifs d'alors qui faisaient la base de l‘économie. C'est vrai que la première et la deuxième "Aliya" avaient augmenté le nombre de Juifs et a attiré et augmenté le nombre d'Arabes qui cherchaient du travail.

Tout les habitants de la Palestine d'alors qui est Israël et la Jordanie étaient considérées par les Anglais comme des Palestiniens, qu'ils soient juifs, arabes ou autres. Il est imposible de savoir qui était majoritaire à une époque ou une autre puisque d'abord les Juifs avaient été chassés par les Romains, ensuite personne ne tenait des recensements avant les Anglais.

Si les Israéliens qui habitent aujourd'hui en Judée peuvent resister aux pressions militaires et étrangères comme l'Europe, personne au monde ne pourra les déraciner.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Roger_Chemouni (Roger_Chemouni) le samedi 22 janvier 2005 - 02h47:

Le festival du cinéma israélien

Le cinéma israélien commence à prendre ses aises et son envol ; pour preuve il sort des sentiers battus se confortant dans des voies plus égocentristes et s’exporte plus facilement du fait de son champ plus international (1). Sa production est plus florissante (2). Prenons « Colombian love » un film délirant de Stacy Kano (3) qui montre le vent de folie qui s’empare des protagonistes de l’histoire après le mariage de deux d’entre eux. Une œuvre farfelue délurée qui n’est pas sans rappeler Blake Edwards (4) par son ton désinvolte et son regard grave et souriant sur les vicissitudes de la vie. « Tu marcheras sur l’eau » et « Metallic blues » posent leurs regards sur l’Allemagne d’aujourd’hui et d’hier. Dans le premier signé de Eytan Fox (5) nous voyons Eyal (Lior Askenazi ) , un agent du Mossad tenter de retrouver la trace d’un ex officier nazi. Pour cela il se fait passer pour guide touristique auprès du petit fils venu en terre sainte saluer sa petite sœur Pia. Il se lui d’amitié avec les deux membres de cette famille pour mieux infiltrer leur entourage et s’approcher du criminel recherché qui s’avère responsable de la mort de ses parents. Deux générations antagonistes vont se rencontrer - celle qui incarne le bras vengeur et celle devant porter un héritage honteux – s’affronter et se responsabiliser. Pourquoi Pia est-elle venue se fixer en Israël ? Pourquoi Lior est-il fatigué des missions du Mossad ? Le second film incriminé réalisé par Danny Verete (6) commence sur une anecdote ; deux garagistes ayant acquis à bon prix une voiture de collection décide de la revendre en Allemagne au prix de sa valeur et se termine sur une note dramatique. Ce road movie va propulser nos deux hommes dans une contrée hostile et réveiller chez l’un un passé douloureux au travers leurs mésaventures. Ils seront victimes de racisme , de vol et de violence .. Une œuvre remarquable et forte avec des scènes intenses, d’un cinéaste qui nous avait déjà conquis avec ses œuvres précédentes. « Feux de camp » de Joseph Ceddar (7) est le combat d ’une veuve de 42 ans , mère de deux filles pour s’installer dans un moshav religieux hostile aux femmes seules et sa délivrance avec la rencontre de Yossi.
« La biographie de Ben » du talentueux et prolifique Dan Wollman (8) est la peinture d’une amitié entre un comptable esseulé et inconsolable et une femme mariée. « Terre promise » de l’inégalable Amos Gitaï (9) le plus connu et un des plus critiques réalisateurs israéliens est la dénonciation sans fioriture de l’esclavage humain , de la prostitution féminine en Israël. le film montre le cheminement de jeunes éthiopiennes amenées par la Maffia russe pour être vendues comme de vulgaires lots de draps au plus offrant des acheteurs internationaux, puis leurs acheminement vers Ramallah et leurs arrivées dans un bordel d’Eilat L’auteur insiste sur le fait que ce marchandage n’est pas inhérent à Israël, qu’il dépasse bien les frontières du Moyen Orient ; mais qu’il existe bel et bien ce phénomène dans ce pays en conflit perpétuel. Son traitement sous dorme de documentaire qui peut nuire à une partie d’un public n’en est pas moins accusateur et certaines scènes sous la douche notamment peut réveiller des souvenirs par analogie à un passé douloureux tout comme certains sous entendus comme la coopération entre israéliens et palestiniens pour ce marché . Une œuvre puissante avec un doigt d’espoir d’un réalisateur qui en avait signé déjà des tout aussi virulentes avec « Kadosch » et sa trilogie « Waadi ». Autre regard sans concession est celui du film de Karen Yedaya (10) sur la vie difficile et complexe de Or une fille de 17 ans qui tente de retirer sa mère (Jouée par Ronit Elkabetz) du trottoir où elle exerce depuis une vingtaine d’années. Portait de la misère et de la difficulté d’en sortir . c’est aussi d’une cassure dont il est question avec « Distorsion » de Haïm Bouzaglo (11) film désenchanté qui raconte le traumatisme d’un metteur en scène qui vient d’échapper à un attentat et qui se trouve dans l’incapacité de présenter sa nouvelle pièce. Il devient hagard, absent et en proie à des images violentes. S’il engage un détective privé pour suivre son épouse , il n’arrivera plus à maîtriser son travail dont le détective devient réalisateur de son projet. Haïm Bouzaglo qui affecte la réalisation choc en introduisant –parfois de façon répétitive –des images violentes a souvent éviter les factures classiques narratives, sait à base d’humour de gravité et de sensibilité exacerbée raconter la crise existentielle.
Au niveau documentaire il y a comme chaque année des films de plus en plus intenses et de plus en plus politisés. « N° 17 » correspond à la dix septième victime d’un attentat à la bombe en juin 2002 à Tibériade . ce corps est resté non identifié et supposé être un travailleur étranger. David Olek s’est penché sur le cas de cette personne inconnue non identifiée en approchant les personnes affectées par cette explosion dessinant ainsi le paysage d’un pays traumatisé. « Blood engagement » de Ada Ushpiz se penche sur le sort de deux éthiopiennes confrontées à une société incapable de les accepter. « La table de Appelfeld » de Adi Japhet Fuchs est une présentation de l’œuvre et du personnage de l’auteur israélien Aharon Appelfeld filmé dans un café à Jérusalem lieu de rassemblement et de discussion. « Oriental »de Avi Nesher (12) est une relecture des négociations infructueuses de Camp David en 2000 au travers la culture musicale et l’histoire de la danseuse russo-israélienne Elina Pechersky « Local Angel -Fragments politiques théologiques »de Udi Aloni évoque aussi le conflit israélo palestinien par les mêmes biais incluant des interviews d’intellectuels et d’artistes des deux bords (13) « D’une langue à l’autre » de Nurit Aviv (14) est le rapport du langage chez des juifs déjà porteur d’une langue voire d’une culture étrangère (arabe, russe ou français) avant d’assimiler l’hébreu. Les témoins expriment cette dualité qui les divise avec force et émotion, et explicite cette dualité et cette identité double. « L’anniversaire » de Ruth Walk est le difficile apprentissage de la vie chez des juifs lituaniens rescapés d’Auschwitz qui se réunisse chaque année pour célébrer
« Ce jour qui depuis 40 ans symbolise leur survie et leur libération et qu’est devenu pour chacun la date officielle d’anniversaire » , un témoignage poignant sur la vie après l’enfer.


(1) trois des films (Or- Terre promise- tu marcheras sur l’eau)de la programmation sont déjà sur les écrans français ainsi que « Prendre femme de Ronit Elkabetz.
(2) une augmentation de près de 50% de sa production passant à 23 films en 2004
(3) dont c’est le premier film après deux téléfilms israéliens
(4) auteur de série de « La panthère rose »
(5) dont c’est le sixième film avec le fameux « Yossi & Jagger » en 2002
(6) qui avait réalisé le très politisé « Yellow asphalt » vu l’an dernier
(7) auteur de « Time of Favor »
(8) auteur de plus de 10 longs métrages dont l’étonnant « Foreign sister » qui se penchait pour la première fois sur la communauté noire d’Israël
(9) Le cinéaste le moins compris en Israël et le plus admiré en France
(10) Qui signe ici son premier film après des courts métrages
(11) invité du festival qui passera deux de ses films « mariage blanc » et « Le temps des cerises »
(12) Dont le festival présente un de ses premiers films « La troupe »
(13) Tel que l’avocate palestinienne Hanan Ashrawi le chanteur israélien David Déor
(14) Un as du documentaire qui s’est souvent penché sur les traditions juives (Circoncision et bain rituel)


http://www.isratim.co.il

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Francois (Francois) le vendredi 21 janvier 2005 - 19h45:

Le Hamas poursuivra le Djihad malgré Abou Mazen

Comment se terminera le bras de fer entre les factions terroristes et Abou Mazen, qui prétend vouloir les mettre au pas ? C’est la question que se posent cette semaine les Israéliens, ainsi que tous les commentateurs de la presse locale. C’est en compagnie de Bat Yé’or, née en Egypte, historienne, chercheur du monde arabo-musulman, spécialisée dans le domaine des minorités de l’Islam, que nous allons tenter d’y répondre.

David Sebban : Vous êtes l’auteur de nombreux ouvrages et l’on se souvient particulièrement de celui qui vous a rendue célèbre, Eurabia, une présentation un peu polémique et passionnée du processus, que vous avez nommé «Eurabia» Pour vous, «Eurabia» était une sorte d’engrenage, qui s’est mis en marche sur l’Europe depuis une trentaine d’années, à l’instigation de la France et qui fera bientôt de l’Europe le continent de la dhimmitude.

Bat Ye’or : En effet, et d’ailleurs, nous pouvons déjà constater que certaines règles de la «charia» sont appliquées non-officiellement en Europe, comme par exemple, l’interdiction de critiquer l’Islam ou de formuler des critiques à l’égard de certains pays musulmans ou encore la nouvelle culture palestinophile, ce que j’appelle le «palestinisme», qui est devenu la nouvelle culture de l’Europe et qui est fondamentalement antisémite et antisioniste.

D.S. : Nous allons revenir sur ce sujet, mais auparavant, nous voudrions savoir quelle est votre évaluation de la situation au Proche-Orient, alors que l’Europe fonde tellement d’espoirs en Abou Mazen, le successeur de Yasser Arafat, qui annonce vouloir obtenir un cessez-le-feu avec les organisations terroristes.

B.Y. : Tout le monde attend impatiemment la solution de ce conflit, qui a fait beaucoup trop de victimes. Je pense que ce conflit ne pourra être résolu que si l’on examine à fond l’idéologie «djihadiste», car c’est elle qui détermine les attaques terroristes.

D.S. : Selon vous, ce n’est donc pas un conflit nationaliste, visant l’établissement d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël ?

B.Y. : Arafat et ses prédécesseurs, même à l’époque où Arafat était encore en Tunisie, auraient pu obtenir cet Etat palestinien. Mais ce que les Palestiniens désirent, c’est la destruction de l’Etat d’Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les pourparlers ont toujours échoué.

D.S. : Lorsque vous dites les Palestiniens, faites-vous allusion aux organisations terroristes, à ceux qui aujourd’hui dirigent l’Autorité palestinienne, aux Palestiniens de la rue ?

B.Y. : Je fais tout simplement allusion à ceux qui s’expriment en leur nom. On n’a pas entendu de Palestiniens affirmer qu’Israël avait le droit d’exister, qu’il avait un droit historique, que les Israéliens étaient chez eux dans leur pays. Rien de tout cela n’a jamais été dit.
On peut toujours dire «Oui, nous acceptons l’existence de l’Etat d’Israël de façon théorique, mais la reconnaissance et la légitimité d’Israël n’a pas encore été donnée par ceux qui parlent au nom des Palestiniens. Or, cela est essentiel.
Quand les Palestiniens disent : «Israël n’a pas d’histoire dans ce pays, ils ne reconnaissent pas la légitimité d’Israël, la présence d’Israël dans sa Terre, depuis trois mille ans. En fait, ils ne reconnaissent pas l’histoire biblique. Je pense que c’est là un point essentiel pour les Palestiniens et pour le monde arabe.
Les Palestiniens agissent également sous l’influence de forces considérables du monde arabe. Même si, parmi les Palestiniens, il y a des personnes qui voudraient faire la paix avec Israël et qui sont tout à fait hostiles à la violence et à la haine envers Israël, ils ne peuvent s’exprimer, car ils subissent de très fortes pressions de la part de la Ligue arabe et des mouvements islamistes, afin de continuer la guerre contre Israël, le Djihad, ce même Djihad qui se manifeste dans plusieurs autres endroits de la planète.

D.S. : Dans l’atmosphère de Djihad que vous décrivez, comment pensez-vous que nous allons pouvoir nous en sortir. Croyez-vous aux «bonnes intentions» d’Abou Mazen ? Pensez-vous qu’il est sérieux, quand il dit vouloir parvenir à un accord avec des organisations terroristes très extrémistes, telles que le Hamas ?

B.Y. : Je n’ai pas de raisons de douter de ses propos. Il affirme vouloir mettre un terme aux violences ? Peut-être. Mais quoi qu’il en soit, je pense qu’Israël doit maintenir sa pression sur Abou Mazen et ne tolérer en aucun cas que les Palestiniens s’octroient le droit de tuer impunément des Israéliens. Quand je dis des Israéliens, je veux parler aussi bien de Juifs, de Druzes, de Chrétiens, etc.
La population israélienne ne doit pas subir les attaques palestiniennes, sous prétexte «qu’Abou Mazen va dresser les organisations terroristes»
Je crois que l’intransigeance d’Israël quant au respect de la vie de chaque Israélien, qu’il soit juif, musulman, chrétien, druze ou autre, est extrêmement importante.
Je crois également que l’Occident devrait appliquer cette règle et ne pas tolérer le terrorisme, un terrorisme aveugle contre des civils ou contre n’importe qui.

D.S. : Pensez-vous que le gouvernement israélien ne fait pas tout ce qu’il pourrait faire, pour préserver la vie de tous ses concitoyens ?

B.Y. : Non, je pense que le gouvernement israélien agit comme il se doit. Il ne peut pas éviter tous les actes terroristes, mais il fait assurément ce qu’il peut et je l’en félicite. Mais je crains que sous la pression de l’Europe, qui est habituée à considérer que la vie des Israéliens ne vaut pas la peine d’être protégée, puisqu’elle encourage les mouvements terroristes et puisque la presse dit «qu’Israël devrait traiter avec les Palestiniens, malgré les actes terroristes» et diminue l’importance du fait que les Israéliens sont constamment attaqués. Je considère que cette attitude est extrêmement néfaste, non seulement pour Israël, mais aussi pour le combat contre le terrorisme «djihadiste»

D.S. : Selon vous, qu’est-ce qui pourrait empêcher les Islamistes de poursuivre leur marche, faire cesser les attentats et obliger les terroristes à déposer les armes ?

B.Y. : L’Europe pourrait avoir une influence modératrice sur les Palestiniens, puisqu’elle leur verse des milliards, mais elle se refuse à jouer ce rôle. Au contraire, l’Europe engage l’Amérique à exiger qu’Israël fasse de plus en plus de concessions, sur le compte de la sécurité de sa population.
L’Europe tient des cartes importantes, mais elle s’obstine dans son refus de les jouer. Elle soutient le Djihad anti-israélien, et à long terme, dans certains courants politiques israéliens, on considère qu’il est inutile de s’efforcer d’assurer l’existence de ce pays décidément encombrant, qu’Israël devra un jour ou l’autre disparaître, étant un état de trop.
Pourtant, Israël est une carte primordiale pour l’Europe, afin de maîtriser l’idéologie «djihadiste» et de pouvoir éventuellement amener le monde musulman à renoncer à cette idéologie, qui est universelle et ne concerne pas seulement Israël.

D.S. : Les Européens, qui désirent tant jouer un rôle prépondérant dans la résolution du conflit du Proche-Orient, seront sans doute très heureux, mais aussi très surpris d’apprendre par votre analyse, qu’ils ont peut-être en mains une des clefs de ce problème…

Source: http://www.a7fr.com/article.php?id=2963

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le vendredi 21 janvier 2005 - 18h57:

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le vendredi 21 janvier 2005 - 18h49:

Auschwitz, le plus grand camp d'extermination nazie


PARIS (AP) - Entre un million et un million et demi de personnes, juives en grande majorité, ont trouvé la mort durant la Seconde guerre mondiale à Auschwitz (Pologne), dans le plus grand camp d'extermination mis en place par le régime nazi.
En 1940, le IIIe Reich allemand occupe la partie occidentale de la Pologne, dont Oswiecim, près de Cracovie (sud). Il réalise des arrestations massives de Polonais, parmi la résistance et l'élite. Les prisons ne peuvent absorber cet afflux de détenus. Le régime nazi installe alors un camp dans une ancienne caserne de l'armée polonaise à Oswiecim, dont le nom germanisé est Auschwitz.
L'année suivante, 1941, commence la construction du camp de Birkenau, également appelé Auschwitz II. C'est là que seront édifiées la plupart des chambres à gaz du site.
En 1942 en effet, l'Allemagne nazie définit sa «solution finale au problème juif»: l'élimination physique de tous les juifs vivant dans les pays occupés par le Reich. En raison de sa localisation et de ses liaisons ferroviaires, Auschwitz devient le plus grand camp d'extermination nazie: des juifs mais aussi des tsiganes, des résistants et des prisonniers de guerre y sont déportés, depuis les quatre coins de l'Europe.
Autour d'Auschwitz, plus de 40 sous-camps ont exploité de 1942 à 1945 les déportés jugés aptes au travail. Le plus grand d'entre eux était celui de Buna (ou Monowitz) où travaillaient 10.000 prisonniers.
La sélection s'opérait à la descente du train, sur le quai. Ceux qui étaient jugés inaptes au travail -les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou malades- étaient envoyées aux chambres à gaz. Ils n'étaient pas inscrits sur les registres du camp, ce qui rend difficile l'évaluation du nombre total de victimes. On estime que les trois quarts des passagers de chaque convoi étaient ainsi dirigés vers une mort immédiate, par inhalation du gaz Zyklon B.
Les autres étaient répertoriés. On leur rasait la tête, on leur donnait un uniforme à rayures, des chaussures de bois et on leur tatouait un numéro d'immatriculation sur le bras avant de les mettre au travail forcé. Ils ont été environ 400.000, dont 200.000 juifs, plus de 140.000 Polonais, 20.000 tsiganes, 10.000 prisonniers de guerre soviétiques et 10.000 prisonniers d'autres nationalités. Plus de la moitié de ces détenus mourront de faim, d'épuisement, de maladie. Ou succomberont aux conditions de vie inhumaines, aux châtiments, à la torture, à des expérimentations pseudo-médicales, menées notamment par le Dr Josef Mengele.
Leurs corps, comme ceux des victimes des chambres à gaz, sont incinérés dans les fours crématoires. D'après les estimations allemandes, certains fours pouvaient brûler jusqu'à 1.440 cadavres en 24 heures.
Fin 1944, alors que l'Armée rouge se rapproche du camp, l'administration d'Auschwitz tente d'effacer les preuves de ses crimes en détruisant des documents, des chambres à gaz et des fours crématoires. A la mi-janvier 1945, ordre est donné d'évacuer le camp.
Environ 56.000 hommes et femmes capables de marcher (les prisonniers trop faibles sont laissés sur place) sont extraits d'Auschwitz manu militari et escortés par des SS vers d'autres camps, en Allemagne. Le froid, la faim, l'épuisement et les violences des nazis tueront des milliers d'entre eux. A tel point que cet épisode sera baptisé la «marche de la mort».
Le 27 janvier, des soldats de la 60e armée soviétique découvrent à Auschwitz-Birkenau et dans les camps satellites quelque 7.000 prisonniers faméliques. Entre 1940 et 1945, on estime qu'entre 1,1 et 1,5 million de personnes sont mortes à Auschwitz.
D'après les historiens, au moins 1,1 million de juifs y ont été déportés, ainsi que plus de 140.000 Polonais (prisonniers politiques pour la plupart), 20.000 tsiganes, 10.000 prisonniers de guerre soviétiques.
Au total, six millions de juifs sont morts en déportation pendant la Seconde guerre mondiale.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le vendredi 21 janvier 2005 - 16h28:

aid mabrouk

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le vendredi 21 janvier 2005 - 12h07:

Un témoignage laissé par un déporté affecté aux "Sonderkommandos".
L'Express nous en livre d'autres, j'ai choisi celui-là.
Non seulement les allemands ont planifié l'extinction des Juifs d'Europe mais en plus ils choisissaient des juifs pour tuer d'autres juifs.
L'imagination ne manque pas lorsqu'on est animé par la Haine des Haines.
Aujourd'hui, c'est cette culpabilité que l'Europe fait payer à Israël par un retournement en antisionisme.
En se prononcant pour la création de l'Etat d'Israël, l'Europe payait en quelque sorte sa dette. C'est pas si simple car la présence juive leur renvoie toujours l'image des monstres qu'ils furent dans un temps, il n'y a pas si longtemps....



L'Express du 17/01/2005
Zalmen Gradowski
Toutes ces vies, dans cette brouette de cendres

Extraits des notes de Zalmen Gradowski (retrouvées en 1945, lors des fouilles effectuées près du crématoire III de Birkenau par la commission d'enquête de l'armée soviétique)

Les parenthèses (...) indiquent les coupes de L'Express

«Cher lecteur, j'écris ces mots aux heures de mon plus grand désespoir, je ne sais ni ne crois que je pourrai jamais relire ces lignes, après la «tempête». Qui sait si j'aurai le bonheur de pouvoir un jour révéler au monde ce profond secret que je porte en mon cœur? Qui sait si je pourrai jamais revoir un homme «libre», si je pourrai lui parler? Il se peut que ceci, ces lignes que j'écris, soient les seuls témoins de ma vie d'autrefois. Mais je serai heureux si mes écrits te parviennent, libre citoyen du monde. Une étincelle de mon feu intérieur se propagera peut-être en toi, et tu accompliras dans la vie au moins une partie de notre volonté, tu tireras vengeance, vengeance des assassins!

© Musée d'état d'Auschwitz-Birkenau

Photographiée par un SS en 1943, la salle du crématoire II, avec ses cinq fours Topf.


Cher découvreur de ces écrits!

J'ai une prière à te faire, c'est en vérité mon essentielle raison d'écrire, que ma vie condamnée à mort trouve au moins un sens. Que mes jours infernaux, que mon lendemain sans issue atteignent leur but dans l'avenir.

Je ne te rapporte qu'une part infime, un minimum de ce qui s'est passé dans cet enfer d'Auschwitz-Birkenau. Tu pourras te faire une image de ce que fut la réalité. J'ai écrit beaucoup d'autres choses. Je pense que vous en trouverez sûrement les traces, et à partir de tout cela vous pourrez vous représenter comment ont été assassinés les enfants de notre peuple. (...)

(...) Dans la grande salle profonde, au milieu de laquelle douze piliers soutiennent la charge du bâtiment, brille maintenant une vive lumière électrique. Le long des murs, autour des piliers, des bancs avec des crochets pour les vêtements des victimes sont prêts depuis longtemps. Sur le premier pilier est cloué un écriteau, en plusieurs langues, avisant les arrivants qu'ils sont arrivés aux «bains» et qu'ils doivent ôter leurs vêtements pour les faire désinfecter.

Nous nous sommes retrouvés avec elles, et nous nous regardons, pétrifiés. Elles savent tout, comprennent tout, qu'ici ce ne sont pas des bains, que cette salle est le corridor de la mort, l'antichambre de la tombe.

La salle s'emplit sans cesse de monde. Il arrive toujours plus de camions avec de nouvelles victimes, et sans cesse la «salle» les engloutit. Nous restons tous comme hébétés, incapables de leur dire un mot. Ce n'est pourtant pas la première fois. Nous avons déjà reçu bien des transports avant elles, et pareilles scènes, nous en avons vu bien des fois. Pourtant nous nous sentons faibles, comme si nous allions défaillir, sans force, avec elles.

Nous sommes tous stupéfiés. Dans ces vieux vêtements, déjà usés, depuis longtemps déchirés, sont drapés des corps séduisants, pleins d'attraits et de charme. Tant de têtes aux boucles noires, brunes, blondes, et quelques rares têtes grises, nous regardent de leurs grands yeux noirs, profonds, ensorcelants. Nous voyons devant nos yeux de jeunes vies bouillonnantes, palpitantes, frémissantes, en fleur, gonflées de sève, abreuvées aux sources de vie, épanouies comme des roses poussant encore au jardin. Fraîches, baignées de pluie, gorgées de rosée matinale. A la lueur des soleils luisent les gouttes étincelantes de leurs yeux de fleurs - telles des perles. (...)

La première question sur toutes les lèvres est pour demander si leurs hommes sont déjà venus. Chacune veut savoir si son mari, son père, son frère ou son amant est toujours en vie. Ou si leur corps traîne quelque part raide mort, si les flammes le consument déjà et qu'il n'en reste plus trace. Et si elle-même est restée seule au monde avec son malheureux enfant, déjà orphelin. Elle a peut-être déjà perdu son père, son frère, son aimé. A quoi bon vivre en ce cas, pourquoi rester en vie? (...)

Nous les contemplons avec compassion, car nous voyons déjà devant nos yeux une nouvelle scène, une scène d'horreur. Toutes ces vies palpitantes, ces mondes effervescents, tout ce bruit, ce tapage qui s'en dégage, dans quelques heures tout cela sera mort et figé. (...) Je me tiens ici près d'un groupe de femmes, au nombre de dix à quinze, et dans une brouette se trouveront bientôt tous ces corps, toutes ces vies, dans cette brouette de cendres. Il ne restera plus aucune trace de toutes celles qui sont ici, toutes celles-ci, qui occupaient des villes entières, qui tenaient tant de place dans le monde, seront bientôt effacées, extirpées avec leur racine - comme si elles n'étaient jamais nées. Nos cœurs sont déchirés de douleur. Nous éprouvons, nous souffrons avec elles les tourments du passage de la vie à la mort. (...)

(...) On doit durcir son cœur, étouffer toute sensibilité, émousser tout sentiment douloureux. On doit refouler les atroces souffrances qui déferlent comme un ouragan dans tous les membres. On doit se muer en automate, ne rien voir, ne rien sentir, ne rien savoir.

Les jambes et les bras se sont mis au travail. Il y a là un groupe de camarades, répartis chacun à sa tâche. On tire, on arrache de force les cadavres hors de cet écheveau, celui-ci par un pied, celui-là par une main, comme cela se prête mieux. Il semble qu'ils vont se démembrer à force d'être tiraillés en tous sens. On traîne le cadavre sur le sol de ciment glacé et souillé, et son beau corps d'albâtre poli balaie toute la saleté, toute la fange sur son passage. On saisit le corps souillé et on l'étend au-dehors, la face vers le haut. Deux yeux gelés te fixent, comme pour te demander: «Que vas-tu faire de moi, frère?» Plus d'une fois tu revois une connaissance, avec qui tu as passé quelque temps avant son entrée dans la tombe. Trois hommes se tiennent là pour préparer le corps. L'un avec une froide tenaille, qu'il enfonce dans la belle bouche à la recherche d'un trésor, d'une dent en or, et quand il la trouve, il l'arrache avec la chair. Le deuxième avec des ciseaux, il coupe les cheveux bouclés, dépouille les femmes de leur couronne. Le troisième arrache vivement les boucles d'oreilles, bien souvent tachées de sang. Et les bagues qui ne se laissent pas enlever sont arrachées à la tenaille.

A présent on peut la livrer au monte-charge. Deux hommes balancent les corps comme des bûches sur la plate-forme, et quand leur nombre atteint sept ou huit, on donne le signal d'un coup de bâton, et l'ascenseur s'élève. (...)

(...) Là-haut, près du monte-charge, se tiennent quatre hommes. Deux d'un côté, qui tirent les corps vers la «réserve». Et deux autres qui les traînent directement vers les fours. On les étend deux à deux devant chaque bouche de four. Les petits enfants sont empilés en un grand tas sur le côté - ils sont ajoutés, jetés sur deux adultes. Les corps sont posés l'un sur l'autre sur la «civière» de fer, on ouvre la gueule de la géhenne, et on pousse la civière dans le four. Le feu de l'enfer tend ses langues comme des bras ouverts, s'empare du corps comme d'un trésor. Les cheveux prennent feu en premier. La peau se gonfle de bulles, qui crèvent au bout de quelques secondes. Les bras et les jambes se contorsionnent, veines et nerfs se tendent et font remuer les membres. Le corps s'embrase déjà tout entier, la peau s'est crevassée, la graisse coule, et tu entends le grésillement du feu ardent. Tu ne vois plus de corps, seulement une fournaise de feu infernal qui consume quelque chose en son sein. Le ventre éclate. Les intestins et entrailles en jaillissent, et en quelques minutes il n'en reste plus trace. La tête met plus de temps à brûler. Deux petites flammes bleues scintillent dans les orbites les yeux qui se consument avec la cervelle tout au fond, et dans la bouche se calcine encore la langue. Tout le processus dure vingt minutes - et un corps, un monde, est réduit en cendres.(...)

(...) Nous avions déjà vu passer sous nos yeux des centaines de milliers de vies jeunes et robustes, au sang vigoureux, tant de transports de Russes, de Polonais et aussi de Tsiganes, qui savaient qu'on les conduisait ici à la mort, et personne n'avait jamais tenté d'opposer une résistance ou de livrer un combat, tous étaient allés comme des moutons à l'abattoir. En ces seize mois, on ne peut citer que deux exceptions. Au cours d'un transport de Bialystok, un jeune homme intrépide et courageux s'était jeté sur les gardes avec des couteaux et avait poignardé plusieurs d'entre eux avant d'être abattu dans sa fuite. Le second cas, devant lequel je m'incline avec une profonde déférence, est celui du «transport de Varsovie». C'était un groupe de Juifs de Varsovie devenus citoyens américains, parmi eux certains nés en Amérique; tous ensemble ils devaient être transférés d'un camp d'internement en Allemagne pour la Suisse, où ils seraient placés sous l'égide de la Croix-Rouge. Mais le magnifique pouvoir hautement «civilisé», au lieu d'envoyer les citoyens américains en Suisse, les avait amenés ici au feu du crématoire. C'est alors que s'était produit cet acte de bravoure d'une héroïque jeune femme, une danseuse de Varsovie, qui avait arraché son revolver à l'Oberscharführer de la section politique d'Auschwitz, Kwakernak, et avait abattu le Rapportführer, ce bandit notoire, l'Unterscharführer Schillinger (1). Son acte avait donné des ailes à d'autres femmes courageuses, qui avaient frappé, lancé bouteilles et autres projectiles à la figure de ces bêtes sauvages et enragées, les SS en uniforme. (...)»


(1) Le 23 octobre 1943 est arrivé, du KL Bergen-Belsen à Auschwitz, un transport de 1 800 Juifs polonais. Lorsque, à l'entrée de la chambre à gaz du crématoire II, les victimes, toutes des femmes, comprennent qu'elles vont être gazées, l'une d'elles réussit à saisir le revolver d'un des SS et tire sur Joseph Schillinger, qui meurt pendant son transport à l'hôpital de Katowice, et sur le SS Unterscharführer Wilhelm Emmerich, qu'elle blesse. Texte traduit du yiddish par Batia Baum.