Archive jusqu'au 04/février/2007-2

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2007: Commentaires Fevrier 2007: Archive jusqu'au 04/février/2007-2
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le dimanche 04 février 2007 - 16h05:

Emile chalom,
La photo de la soldate avec Haim Ramon.
Sur cette photo on pourait voir soit une jeune fille qui se colle au ministre, soit une soldate fiere de se photographier avec le ministre de la justice qui pourait etre son pere.
Est-ce que Haim Ramon n'aurait pas profite de la "temimoute" (credulite) de cette jeune soldate pour l'embrasser, non pas comme un pere aurait embrasse sa fille?, il me semble que le fait de l'avoir force, et d'avoir menti par la suite a ce sujet , a agrave son cas, c'est ce que lui reproche la justice.
Chalom et brahka

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victoria (Victoria) le dimanche 04 février 2007 - 11h58:

Et les dattes ? Pourquoi elles ont quitté la Tunisie ? Peut-être qu'elles voulaient suivre les juifs !ou alors peut-être que finalement il y a une justice immanente...

"La fuite des palmiers"

http://www.maroc-hebdo.press.ma/MHinternet/Archives_563/html_563/4rue.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le dimanche 04 février 2007 - 10h30:

LA POLITIQUE ARABE DE CHIRAC, UN ECHEC CUISANT

Par Amir Taheri
Asharq al-Awsat

Traduit par Courrier International - hebdo n° 848 - 1er févr. 2007

La presse arabe adule depuis toujours le président français. Mais ses récentes initiatives en direction de l’Iran chiite irritent les sunnites. Le quotidien panarabe Asharq Al-Awsat, financé par Riyad, est sévère.

Alors qu’à l’Elysée le rideau se baisse sur Jacques Chirac, ce dernier continue d’entretenir le doute sur un troisième mandat. Tandis que ses derniers amis essaient de le peindre en "vieux sage" de la politique internationale, il joue ses dernières cartes diplomatiques et rêve d’un grand coup de politique internationale. Avant la fin du mois de mars, date à laquelle il a prévu d’annoncer s’il comptait se représenter ou non, il veut tenter sa chance avec la République islamique d’Iran. Son objectif est de l’amener à réduire ses ambitions nucléaires, à renoncer à soutenir le Hezbollah et à se joindre à la France dans un nouveau "front du refus" de la domination américaine au Moyen-Orient.
L’idéal aurait été d’obtenir quelque chose de retentissant avant le sommet consacré à la reconstruction du Liban qui s’est tenu fin janvier à Paris. Selon certaines sources, un envoyé français, l’ancien chef des services de renseignements Jean-Claude Cousseran, serait allé à Téhéran pour rencontrer le Guide suprême Ali Khamenei et lui faire part de quelques informations censées être secrètes, souligner le déploiement d’activité de la marine américaine dans le golfe Arabo-Persique et faire comprendre que les Anglo-Saxons s’apprêtaient à lancer une opération militaire contre l’Iran. Pour épargner ces ennuis à Téhéran, Cousseran aurait suggéré à Khamenei de désigner l’ancien président Hachemi Rafsandjani [réputé modéré en politique étrangère] pour gérer la question nucléaire et pour marginaliser l’actuel président, le bruyant Mahmoud Ahmadinejad. Si les Iraniens avaient émis des signes encourageants, Chirac aurait envoyé son Premier ministre, Dominique de Villepin, conclure le marché : annonce de l’arrêt du programme iranien d’enrichissement d’uranium et annulation de la réunion du Conseil de sécurité prévue pour mars.

La diplomatie chiraquienne n’a rien apporté à la France

C’est ce qui aurait permis au “doyen de la politique internationale” et au “héros de la paix” d’annoncer sa candidature pour la présidentielle et d’appeler ses “chers compatriotes” à le réélire afin qu’il puisse sauver le monde de la bêtise de George Bush. En s’appuyant sur les sentiments traditionnellement antiaméricains et anticapitalistes des Français, il aurait fait passer Nicolas Sarkozy pour “inféodé à Bush” et pour un “chantre du libéralisme économique”, un mot qui effraie les Français.

Or, depuis deux ans déjà, tous les sondages indiquent que les Français sont las de Jacques Chirac et souhaitent qu’il s’en aille le plus tôt possible. Pis, la plupart de ses amis l’ont abandonné, et d’autres trouvent indigne de se servir de l’Iran pour préparer une nouvelle candidature. Le problème, c’est que Chirac n’a pas appris grand-chose de sa longue expérience politique : ce n’est pas la première fois qu’il est victime de ses illusions. Entre 1974 et 1976, quand il était Premier ministre, il a soutenu le programme nucléaire irakien en contrepartie de subsides versés par Saddam Hussein au RPR. De nouveau Premier ministre de 1986 à 1988, il a refusé à l’aviation américaine le survol de l’espace aérien français pour bombarder la Libye. Il comptait ainsi gagner l’amitié de Muammar Kadhafi. Mais quand, plus tard, celui-ci a choisi de sortir de son isolement diplomatique, ses premiers contacts ont été avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et non avec la France. De même, en 1987, Chirac a permis à Vahid Gordji, coordinateur des activités terroristes iraniennes à Paris, de quitter la France en contrepartie d’une promesse iranienne de ne pas perpétrer d’actes terroristes sur le sol français. Promesse vite rompue, puisque Téhéran n’a pas tardé à lancer une campagne d’assassinats contre des opposants iraniens réfugiés en France. Finalement, en 1991, Chirac [alors dans l’opposition] a milité contre le renversement de Saddam Hussein. Il espérait que les régimes “laïcs et progressistes” l’emporteraient contre les régimes “réactionnaires proaméricains” et comptait faire de la France le principal allié occidental des Arabes. Et, là encore, il s’est trompé et s’est fourvoyé.

La diplomatie chiraquienne n’a rien apporté ni à la France ni à personne, puisqu’elle a encouragé les tendances extrémistes d’aventuriers de la pire espèce – tels Saddam Hussein, Muammar Kadhafi ou Khomeyni. Aujourd’hui, Chirac joue une fois de plus son vieux numéro de claquettes et cherche à permettre aux mollahs iraniens de tromper le monde entier et de narguer le Conseil de sécurité. Son action risque surtout de précipiter une nouvelle guerre au Moyen-Orient.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le dimanche 04 février 2007 - 10h21:

Pourquoi les Israéliens ont-ils peur – très peur ?

Par Yossi Klein Halevi & Michael B. Oren

Le pire cauchemar de l’Etat juif

http://jewishworldreview.com/0107/halevi_oren012907.php3

Adaptation française de Sentinelle 5767

Les premiers rapports du renseignement militaire sur le programme militaire iranien sont parvenus sur le bureau de Itsh’ak Rabin peu après qu’il soit devenu Premier Ministre en mai 1992. La conclusion de Rabin était sans équivoque : seul un Iran nucléaire, disait-il à ses assistants, pourrait poser une menace existentielle à laquelle Israël n’aurait pas de réponse crédible. Mais quand il essaya de prévenir l’administration Clinton, il se heurta à l’incrédulité. L’évaluation de la CIA – qui ne changerait pas jusqu’en 1998 – était que le programme nucléaire de l’Iran était civil, et pas militaire. Des officiels de sécurité israéliens perçurent que le jugement de la CIA était influencé par la politique intérieure des USA, et la qualifiaient en privé de « CPIA » - le « P » pour « politisée ».

L’indifférence de Washington aida Rabin à se convaincre que Israël devait se préparer pour une éventuelle frappe préventive, aussi il donna l’ordre d’acheter des bombardiers à longue portée, capables d’atteindre l’Iran. Et il prit une décision fatale : il abandonna son ambivalence sur la négociation avec l’OLP, et approuva des pourparlers officieux conduits entre des membres de la Gauche israélienne et des officiels de l’OLP. La justification de Rabin pour cette volte-face était que Israël devait neutraliser ce qu’il définissait comme le « premier cercle de la menace » - les ennemis le long de ses frontières – de façon à se concentrer sur la confrontation à venir avec l’Iran, le « deuxième cercle de la menace » bien plus dangereux. La stratégie de Rabin, alors, était à l’exact opposé de l’approche récemment recommandée par le « Groupe d’Etude de l’Irak » : là où James Baker et Lee Hamilton veulent traiter avec l’Iran – même au prix de diminuer l’importance de ses ambitions nucléaires – de façon à résoudre des crises dans le monde arabe, Rabin voulait faire la paix avec le monde arabe de façon à prévenir, à tout prix, un Iran nucléaire.

Aujourd’hui, plus d’une décennie plus tard, le pire scénario envisagé par Rabin approche rapidement. Selon le renseignement israélien, l’Iran sera capable de produire une bombe nucléaire dès 2009. A Washington, la crainte augmente que soit Israël, soit l’administration Bush se prépare à ordonner des frappes contre l’Iran. En Israël cependant, il y a une crainte d’un genre différent. Les Israéliens n’ont pas peur que l’Occident agisse sans réfléchir, mais qu’il négligera complètement d’agir. Et alors que les stratèges ici divergent sur l’efficacité relative de sanctions ou d’une frappe militaire, presque tous sont d’accord sur ce point : Israël ne peut vivre avec un Iran nucléaire.

Pendant deux décennies, depuis l’époque du Premier Ministre Menah’em Begin, l’Holocauste était rarement invoqué, sauf aux extrêmes, dans la politique israélienne. Dans les mois récents, cependant, la menace iranienne a ramené la « Solution Finale » au cœur du discours israélien. Des commandants de haut rang de l’armée, qui considéraient probablement autrefois des analogies sur l’Holocauste avec le conflit du Moyen-Orient comme un affront au pouvoir sioniste, parlent aujourd’hui volontiers d’un « Second Holocauste ». Des éditoriaux de couverture, rédigés aussi bien par des commentateurs de Gauche que de Droite, comparent cette époque avec les années 1930. Des Israéliens rappellent comment la communauté internationale avait réagi dans l’indifférence alors qu’une nation armée massivement déclarait la guerre contre le Peuple juif – et ils perçoivent un modèle identique aujourd’hui. Même si les Etats-Unis et l’Europe se sont finalement réveillés au sujet de la menace de l’Iran nucléaire, les appels de l’Iran à la destruction d’Israël tendent à être négligés comme une simple figure de rhétorique par les médias d’information occidentaux. Pourtant, ici en Israël, ces déclarations ont renforcé l’insistance de Rabin à placer l’Iran au sommet des priorités de l’agenda stratégique.

L’un des hommes le plus responsable de faire précisément cela est le membre travailliste du Parlement, et actuel ministre adjoint de la défense Efraïm Sneh, à qui Rabin confia le « dossier Iran » de son gouvernement. Comme la plupart dans « l’establishment » de la défense, Sneh ne croit pas que l’Iran lancerait immédiatement une attaque nucléaire contre Israël. Mais ajoute-t-il, il ne devra pas vraiment utiliser la bombe pour paralyser Israël. « Ils seraient capables de détruire le rêve sioniste sans appuyer sur le bouton », dit-il.

Avec des intonations hachées qui révèlent son long passé militaire, il souligne trois répercussions d’une bombe iranienne. Pour commencer, l’ère des négociations de paix s’achèvera : « aucun partenaire arabe ne sera en mesure de faire des concessions avec un Iran nucléaire au-dessus d’eux ». De plus, Israël verra ses options militaires sévèrement limitées. Un Iran enhardi pourrait fournir au Hezbollah et au Hamas des roquettes à longue portée encore plus mortifères que leurs actuelles Katiouchas et Qassams ; et encore, menacé d’une réponse nucléaire, Israël disposerait de peu de défense contre le feu croissant des roquettes sur sa périphérie Nord et Sud, dont les résidents devraient être évacués vers le centre. Israël a déjà eu un avant-goût d’une évacuation massive au cours de la guerre au Liban l’été dernier. Quand des centaines de milliers de résidents de Galilée furent transformés en réfugiés temporaires. Finalement dit Sneh, des investisseurs étrangers fuiront le pays, et beaucoup d’Israéliens aussi. Dans une enquête récente, 27 % des Israéliens déclarent qu’ils envisageront de partir si l’Iran accédait au nucléaire. « Qui partira ? Ceux qui disposent d’opportunités à l’étranger – l’élite », note Sneh. La promesse du sionisme de créer un foyer juif aura échoué, et à la place, les Juifs considèreront la diaspora comme une option plus fiable aussi bien pour la survie personnelle et collective. Pendant la guerre du Liban, la comédie satyrique de la principale télévision israélienne, « Ô quel pays merveilleux », interrogeait un israélien proclamant que « ceci » était le lieu le plus sûr pour les Juifs – tandis que la caméra revenait en arrière pour révéler que « ceci », c’était Londres.

Même sans la bombe, la menace de l’Iran contre Israël s’accroît. Oeuvrant via le Hezbollah shiite, le Damas alaouite, et le Hamas sunnite, Téhéran a étendu son influence au Liban, en Syrie, et dans les territoires palestiniens. Suite à la perception de la victoire du Hezbollah lors de la guerre du Liban, et à la capacité du Hamas de continuer à tirer des roquettes sur les villes israéliennes malgré des incursions armées répétées à Gaza, l’Iran a prouvé qu’elle peut attaquer Israël dans une quasi impunité. Des journaux iraniens sont emplis d’histoire triomphales sur la supposée érosion de la volonté d’Israël de se battre, et l’effondrement imminent de son armée « post-moderne », comme un récent article l’a exprimé. La confiance en soi de l’Iran a été encouragée par l’échec d’Israël à faire payer un prix par Téhéran pour avoir été à l’origine de la guerre du Liban, et pour le financement des opérations terroristes depuis aussi loin qu’au début des années 1990, quand l’Iran organisa l’attentat à la bombe contre l’ambassade de Buenos Aires, et deux ans plus tard, celle de la communauté juive de cette ville. Israël n’est pas davantage parvenu – pour ne rien dire des forces de maintien de la paix de l’ONU – à empêcher le Hezbollah de se réarmer. Et si l’Iran parvient à surmonter les menaces des USA et les sanctions de l’ONU, et à atteindre la maîtrise nucléaire, elle sera considérée dans tout le monde musulman comme irrésistible.

Un iran. nucléaire aura des conséquences dévastatrices pour les Etats arabes sunnites, aussi. L’Egypte, l’Arabie saoudite, l’Algérie, et plus récemment, la Jordanie ont manifesté leur intérêt dans l’acquisition de la puissance nucléaire. ; Le président égyptien Hosni Moubarak a déclaré explicitement que l’Egypte peut ressentir le besoin de se protéger contre la menace nucléaire de l’Iran. D’autres nations sunnites pourraient suivre – dont la Libye, dont l’inimité envers les Saoudiens peut la ramener dans la course au nucléaire, si Riyad essaie d’acquérir une bombe. Une mêlée générale nucléaire, alors, pourra s’emparer du Moyen-Orient. Dans cette région rongée de crises, tout point critique deviendra un point critique potentiellement nucléaire.

Les répercussions d’un Iran nucléaire porteront bien plus loin que le Moyen-Orient. Téhéran pourrait dicter le prix du pétrole et même contrôler la majorité de sa fourniture à travers le détroit d’Ormuz. Et l’Iran sera en mesure de conduire des opérations terroristes via ses mandataires avec une plus grande immunité. Même sans la menace nucléaire, l’Iran est parvenue à intimider les Saoudiens, en lui faisant relâcher des suspects iraniens de l’attentat à la bombe de Khobar en 1997. De plus, si Téhéran accède au nucléaire, l’illusion d’une communauté internationale capable de faire appliquer l’ordre mondial se dévoilerait bien vite : après tout, si un régime qui a perpétré des attaques terroristes de l’Argentine au Golfe persique peut se moquer des sanctions et acquérir des armes nucléaires, comment les Nations Unies pourraient-elles empêcher de façon crédible qui que ce soit d’autre de faire de même ?

Et ces scénarios terrifiants excluent le scénario le plus terrifiant de tous : l’Iran utilise sa bombe. Dans une enquête, 66 % des israéliens ont répondu qu’ils pensaient que l’Iran lancerait une arme nucléaire contre l’Etat juif. Bien que les experts de la défense soient divisés sur la probabilité d’une attaque nucléaire de l’Iran, chacun des stratèges avec lesquels nous avons parlé pour cet article a considéré le scénario plausible. « Personne ne sait si l’Iran va ou non utiliser la bombe », déclare Sneh. « Mais je ne peux pas prendre le risque ».

Mais les avocats des sanctions croient que, en plaçant formellement l’Iran dans la catégorie de la “menace à la paix internationale”, les Nations Unies ont tacitement conféré aux Etats-Unis et à leurs alliés le pouvoir de poser des sanctions plus dures, qui pourraient déstabiliser l’Iran – comme les efforts tranquilles de l’administration Bush l’an passé, pour faire sortir les banques étrangères de Téhéran. Associés avec les problèmes sociaux et économiques préexistants de l’Iran – un chômage massif masqué, une corruption étendue, et une prostitution et une addiction à la drogue croissantes – et la haine du régime parmi les étudiants et des classes moyennes, des sanctions dures pourraient, croient certains Israéliens, hâter le changement de régime à Téhéran en obligeant le Peuple iranien à payer le prix des provocations de leurs dirigeants. Et avec le changement de régime, bien sûr, la menace posée par une bombe iranienne se relâcherait. Après tout, le problème n’est pas la nucléarisation de l’Iran, mais la nucléarisation de cet Iran là. La simple menace de sanctions supplémentaires a déjà provoqué des augmentations drastiques des prix de la nourriture et du logement à Téhéran – et peut encourager ces parlementaires qui ont signé la lettre de protestation récente à Ahmadinejad. « Les Iraniens sont un peuple très fier » dit l’un des officiels israéliens ayant des années d’expérience à l’intérieur de l’Iran. « Ils ne supporteront pas d’être transformés en parias, et cela augmentera leur ressentiment pour le régime ».

Avec les sanctions, les israéliens appellent à une intervention américaine non violente mais énergique dans la politique intérieure de l’Iran – en finançant l’opposition iranienne, en transformant les émissions américaines en Farsi en « Radio Free Iran », en atteignant des auditoires persans via Internet, et en défiant plus agressivement le gouvernement iranien sur ses abus concernant les droits de l’homme. Les avocats israéliens d’un changement de régime ont pressé Washington d’adopter cette stratégie politique depuis des années, et ne peuvent même pas comprendre pourquoi l’administration Bush a aussi soulevé des objections. « Personne ne déclare ne pas prévoir d’action militaire », dit l’officiel connaissant bien l’Iran. « Mais, étant données les conséquences dévastatrices d’une frappe militaire, pourquoi n’accordons-nous pas une chance à cette stratégie ? ».

Les sceptiques sur les sanctions notent que le cadre temporel est trop étroit, et les risques trop grands pour Israël pour placer ses espoirs dans un changement du régime à long terme. Ils insistent sur le fait que la communauté internationale est incapable de monter des opérations efficaces, qui seraient presque à coup sûr violées par les Russie et la Chine. Oui, reconnaissent-ils, le régime des ayatollahs est en difficulté et tombera finalement – mais pas assez tôt. En effet, les optimistes ont prédit un changement de régime depuis une décennie ; et, quand Mohammed Khatami le réformiste en échec est devenu président en 1997, certains en Occidents avaient déclaré que le changement de régime avait déjà commencé. Mais les dirigeants de l’Iran savent comment se défendre contre des opposants : quand des conducteurs de bus ont organisé une grève sauvage l’an dernier, le dirigeant fut arrêté et sa langue coupée.

Pour ces Israéliens sceptiques sur les sanctions, il reste l’option de la frappe militaire de dernier ressort. Des experts ont déjà reconnu la complexité d’une attaque contre les installations nucléaires de l’Iran, car elles sont dispersées sur des douzaines de sites, certaines lourdement fortifiées et profondément enterrées. Mais une attaque sur trois sites clés – en particulier l’installation d’enrichissement de l’Uranium de Natanz – ramènerait les projets de l’Iran plusieurs années en arrière. Il ne serait pas nécessaire – dit le dernier officiel au sommet de la défense, de détruire les installations nucléaires de l’Iran : en frappant de façon répétée ses accès, le site pourrait être rendu inaccessible. En même temps, Israël bombarderait probablement des installations gouvernementales clés, comme les bases des Gardiens de la Révolution, pour affaiblir la capacité de récupération du régime. Alors que le Peuple iranien manifestera probablement en faveur du gouvernement au début, l’effet combiné d’une attaque militaire, et des sanctions économiques pourrait provoquer une révolte finale, suggère l’ancien officiel de la défense. Des frappes aériennes périodiques, ajoute-t-il, empêcheront des tentatives de reconstruction des sites nucléaires.

Des experts de la défense ont minimisé la possibilité d’installations secrètes inconnues des agences de renseignement occidentales. « Si nous pouvons localiser un islamikaze à la bombe quand il se déplace d’un lieu à l’autre, alors nous savons repérer des cibles statiques, même profondément enterrées », déclare l’ancien officiel de la défense. Pas plus que ces installations ne sont impénétrables comme certains rapports le suggèrent. Youval Steinitz, ancien président de la commission des affaires et de la défense de la Knesset a remarqué : « les Iraniens nous montrent que le projet nucléaire est vulnérable. Celui qui dépense des milliards de dollars pour un simple système anti-aérien autour de sites nucléaires déclare que ces sites sont vulnérables. Il n’y aurait pas besoin d’investir ces sommes si leurs bunkers étaient assez profonds [pour éviter une frappe aérienne] ».

Les forces Aériennes d’Israël [FAI] ont préparé activement une attaque depuis 1993, en augmentant la portée de leurs bombardiers, et en acquérant le matériel nécessaire pour briser des bunkers. « Techniquement, nous avons la capacité » de frapper leurs installations clés, nous a déclaré un ancien commandant de la Force Aérienne. Alors que la réputation de l’armée a été entamée au cours de la guerre du Liban, la Force Aérienne à l’opposé, a bien réussi, détruisant en routine des sites de missiles à longue portée du Hezbollah moins de cinq minutes après un lancement.

Malgré un récent reportage du ‘Sunday Times’ de Londres, concernant un projet d’attaque nucléaire tactique par Israël sur les sites nucléaires de l’Iran, Israël n’introduira certainement pas des armes nucléaires sur le champ de bataille du Moyen-Orient. Cette histoire, certainement semée puis rapidement retirée, faisait probablement partie d’une tentative israélienne en cours, pour d’atteindre deux objectifs : Prévenir la communauté internationale que, si elle échouait à stopper l’Iran par des sanctions, alors « Israël le dingo » sera déchaîné ; et pour empêcher la crise iranienne de se transformer en une question israélienne isolée.
Une attaque israélienne pourrait seulement retarder un programme nucléaire iranien, et pas l’éliminer. C’est parce que Israël ne peut soutenir une campagne aérienne contre des cibles éloignées pendant des jours jusqu’à la fin. Cela ne peut être accompli que par les Etats-Unis, peut-être en association avec des nations alliées, en montant des séries suivies de frappes aériennes similaires à la campagne « choquer et frapper de stupeur » conduite contre l’Irak au début de la guerre. Les israéliens cependant, sont divisés sur la probabilité d’une action militaire des USA. Certains experts croient que le Président Bush va attaquer, ne serait-ce que pour ne pas figurer dans l’histoire comme le dirigeant qui a mené la mauvaise guerre en manquant le bon combat. D’autres spéculent qu’un Bush politiquement anéanti abandonnera la résolution de la crise de l’Iran à son successeur.

Si Israël est obligé, par défaut, de frapper, il est probable que cela surviendra dans les 18 prochains mois. Une attaque doit avoir lieu avant que les installations nucléaires ne deviennent radioactives ; trop attendre pourrait provoquer un nombre massif de victimes civiles. Encore, Israël attendra certainement jusqu’à ce qu’il devienne clair que les sanctions ont échoué et que les Etats-Unis ou l’OTAN ne frapperont pas. La décision la plus difficile, alors, sera l’échéancier : déterminer ce moment délicat quand il deviendra clair que la communauté internationale a échoué, mais avant que les installations ne deviennent létales.

Israël avertira Washington avant une frappe : « Nous ne surprendrons pas les Américains, étant donnée la probabilité de représailles iraniennes contre des troupes américaines en Irak ou ailleurs au Moyen-Orient », dit un analyste proche de la communauté du renseignement. La permission des USA sera nécessaire si Israël choisit d’envoyer ses avions au-dessus de l’espace aérien irakien – et l’espoir ici est que cette permission sera accordée. (Israël a deux autres routes d’attaque possibles, toutes deux problématiques : au-dessus de l’espace aérien turc, et le long de la frontière saoudo irakienne vers le Golfe persique. Pourtant, selon l’ancien commandant de la Force Aérienne, si Israël décide d’agir, « Nous agirons seuls, non pas comme des émissaires de qui que ce soit ».

Que ce soient les Israéliens ou d’autres forces occidentales qui réalisent la frappe aérienne, l’Iran exercera très certainement des représailles contre l’Etat juif. Les experts sont en désaccord cependant, au sujet de l’étendue de l’attaque iranienne et de la capacité d’Israël à la contenir. Certains disent que, alors que des missiles iraniens frapperont des villes israéliennes et des Katiouchas du Hezbollah et des Qassams du Hamas tomberont en quantités massives, les systèmes israéliens anti-balistiques et de la défense civile, associés à sa capacité de représailles, suffiront à contenir la menace. Les optimistes minimisent aussi la capacité de l’Iran à monter des attaques terroristes en Occident : le 11 septembre a provoqué un niveau sans précédent de coopération entre les services de renseignement occidentaux, et ils contrôlent les cellules dormantes aussi bien que les diplomates iraniens, considérés comme ayant utilisé leur accès privilégié à des explosifs de contrebande.

Le scénario des pessimistes, cependant, est décourageant. Non seulement des missiles iraniens pourraient – peut-être en transportant des têtes chimiques – dévaster des villes israéliennes, mais, si les Syriens s’y joignent, alors des centaines de missiles à longue portée tomberont aussi. Et si Israël lance des représailles en bombardant Damas, cela pourrait déclencher des exigences du public dans d’autres pays arabes de se joindre à la guerre contre Israël. Le résultat pourrait être une menace conventionnelle à l’existence d’Israël.

Ce scénario en conduit certains dans les hautes sphères de la sécurité à appeler à des pourparlers de paix renouvelés avec la Syrie, destinés à la retirer du front pro-iranien. Le débat qui s’enfle sur la Syrie place le Mossad – qui déclare qu’il n’est plus possible de séparer Damas de Téhéran – contre le renseignement militaire, qui croit que le président Bashar Assad veut des négociations avec Israël, ne serait-ce que pour écarter la menace de sanctions contre Damas pour son rôle présumé dans l’assassinat de dirigeants libanais.

Il n’y a pas de débat parmi les israéliens, cependant, sur la sagesse de négociations entre l’Occident et l’Iran. Cela, les officiels de la défense « en sont d’accord, serait la pire de toutes les options ». Des négociations qui ont commencé maintenant seraient survenues en un moment où l’Iran s’est sentie en phase ascendante. Le temps pour négocier avec l’Iran, disent certains, se situait immédiatement après le triomphe initial des USA en Irak, pas maintenant, alors que les Etats-Unis perdent la guerre. Dans ces circonstances, des négociations offriraient seulement du temps au régime pour poursuivre son programme nucléaire. Des pourparlers créeraient un espoir sans fondement, minant l’urgence des sanctions. Et pour reprendre des négociations avec le régime iranien – malgré sa mauvaise foi répétée dans les pourparlers antérieurs sur son programme nucléaire – adresserait le mauvais message au Peuple iranien : que le régime dispose d’une légitimité internationale, et que la résistance est inutile.

Recouvrant le discours israélien au sujet de l’Iran nucléaire, il y a la récente conférence de négation de l’Holocauste à Téhéran – et ce que les Israéliens considèrent comme une réponse internationale scandaleusement inadéquate. Alors que la conférence était condamnée en Occident, les Israéliens attendaient de la communauté internationale de la traiter comme quelque chose de plus qu’un divertissement bizarre. En effet, pour les israéliens, la conférence offrait déjà l’avertissement le plus clair sur la vraie nature de la menace iranienne contre l’Etat juif.

En niant l’Holocauste, Ahmadinejad a pour objectif de saper ce qu’il croit être la seule justification de l’existence d’Israël. Dans les années précédant la Seconde Guerre Mondiale, les propagandistes nazis ont préparé l’Europe à la solution finale en déshumanisant les Juifs ; Maintenant, Ahmadinejad prépare le monde musulman à la destruction de l’Etat juif en délégitimant son histoire. Et pas seulement le monde musulman : la négation de l’Holocauste est aussi destinée à l’Occident, que beaucoup de Musulmans croient soutenir Israël uniquement de par la culpabilité de l’Holocauste. Ôter cette culpabilité, et Israël est sans défense. « La résolution de la question de l’Holocauste prendra fin avec la destruction d’Israël », a commenté Mohammed Ali Ramin, chef du nouvel institut iranien dédié à la négation de l’Holocauste.

Le philosophe français André Glucksmann a noté que, en menaçant de détruire Israël et en obtenant les moyens de le faire, l’Iran viole les deux tabous sur lesquels l’ordre postérieur à la Seconde Guerre Mondiale a été construit : Plus jamais Auschwitz ; Plus jamais Hiroshima. La communauté internationale dispose désormais de l’opportunité de maintenir cet ordre. Si elle échoue, alors Israël ne disposera d’aucun autre choix que de maintenir son rôle de refuge pour le Peuple juif. Un Etat juif qui se permettrait d’être menacé par des armes nucléaires – par un pays qui nie le génocide contre les six millions de Juifs d’Europe, tout en menaçant les six millions de Juifs d’Israël – perdrait son droit de parler au nom de l’histoire juive. Heureusement, même le gouvernement d’Ehud Olmert, largement critiqué pour incompétence et corruption, semble comprendre que, sur cette question au moins, il ne peut pas faillir.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le dimanche 04 février 2007 - 09h52:

Pourquoi j'ai quitte la Tunisie?.
J'avais 20 ans, et je venais de terminer mes etudes de technicien.
Naturelement j'avais commence a chercher du travail comme electricien ou dessinateur.
Dans toutes les administrations gouvernementales,mes demandes etaient refusees sans donner aucune explication.
J'ai fini par trouver du travail chez Erikson, qui construisait une centrale telephonique pour les PTT, mes chefs etaient tres content de mon travail et me le disaient.
Et puis un bon matin le chef de service,un suedois, me convoque pour me dire qu'il etait oblige de me congedier.
A ma question lui demandant pourquoi j'etais congedie,si c'etait parceque j'etais juif, il ne me repondis pas , mais son visage repondait a sa place.
Bon voila un cas parmi tant d'autre qui poussait les juifs a quitter la Tunisie.
Je tiens a remercier ce gouvernement tunisien, car sans lui je serais peut etre encore en galout en Tunisie, alors qu'aujourdh'ui la promesse d'Achem, de nous ramener en Erets Israel c'est realisee.
Mes enfants et petits enfants ne sont plus en galout, barouhk Achem.
Il faut toujours voir le cote positif de ce qui nous arrive, meme si au depart cela nous parait un mal.
Nos belles annees en Tunisie c'etait bien, mais aujourdh'ui c'est mieux
Chavoua tov.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le dimanche 04 février 2007 - 09h43:

cacouboulou ce que je veux dire qui depasse ton premier degre; c'est que si les Lumires que la France a apporte; malheureusement en meme temps que le protectorat en 1881 les HARISSIENS auraient connu la DIMMITHUDE de 1860 lire cet article
Lu sur Canadian Jewish News : “Dans le monde arabo-musulman, c’est le pire de l’islam qui arrive aujourd’hui”, lance en entrevue l’un des meilleurs specialistes de l’islam et de la culture arabo-islamique, l’ecrivain et poete Abdelwahab Meddeb. Auteur de plusieurs essais tres remarques sur l’islam et l’islamisme, dont La maladie de l’islam (editions du Seuil 2002), ce brillant penseur musulman, natif de Tunis, vient de publier aux editions de Seuil un livre de reflexions remarquable, Contre-Preches. Chroniques. Un requisitoire cinglant contre l’islamisme radical. Entretien.

Par Elias Levy

Canadian Jewish News:Depuis plusieurs annees, vous etes l’un des rares intellectuels musulmans adenoncer la perniciosite du discours islamiste.

Abdelwahab Meddeb: Le discours islamiste est tellement elementaire qu’il n’a pas besoin d’etre deconstruit. Deconstruire l’islam peut-etre, mais pas l’islamisme, parce que l’islam c’est un peu plus sophistique. On ne peut deconstruire que les discours sophistiques. La rhetorique islamiste, il faut la denoncer tout betement, c’est tout.

C.J.N.: Selon vous, l’islamisme est en train de faire des ravages dans le monde arabo-musulman.

A. Meddeb: C’est le pire de l’islam qui arrive aujourd’hui. C’est loin d’etre une fatalite. Les gens veulent atout prix nous dire que l’islamisme c’est l’islam. Je ne partage pas ce point de vue, mais il se trouve que les echecs, les clotures, les possibilites epuisees ou evitees ont conduit au pire. En ce debut du XXIe siecle, c’est la pire interpretation de l’islam qui est en train de triompher. L’islamisme est une interpretation possible de l’islam qui a existe atravers l’Histoire, qui a ete tres souvent minoritaire, qui a ete par moments mise en oeuvre au niveau etatique. C’est ce pire-laqui arrive desormais. J’ai beaucoup de craintes pour l’avenir immediat. J’ai tres peur. Je pense qu’on n’a pas encore atteint le pire et qu’au pire il y a encore pire.

C.J.N.: L’ideologie islamiste ne puise-t-elle pas sa legitimite dans les echecs cuisants qu’ont connus ces dernieres decades les pays arabo-musulmans?

A. Meddeb: Absolument. La pire interpretation de l’islam ne triomphe qu’avec l’echec. Je suis tombe recemment sur le texte d’un clerc egyptien, Chahrawi, qui n’est meme pas considere comme un extremiste mais qui fait partie de ceux qui ont ete profondement marques par la lecture islamiste de l’islam. La lecture rigoriste que les islamistes font des textes coraniques est en train de contaminer le sens commun islamique. Chahrawi benit la defaite du president egyptien Nasser en juin 1967. “Sans cet echec de Nasser, l’islam pur n’aurait jamais prospere”, dit-il. La victoire du mouvement laïc arabe aurait ete le tombeau de toutes les entreprises des interpretes islamistes de l’islam.

C.J.N.: Au niveau politique, les pays arabo-musulmans ne sont-ils pas confrontes aun grand dilemme: des qu’ils jouent avec pusillanimite la carte de la democratie, les partis islamistes remportent haut la main les elections? Ne s’agit-il pas d’ un cercle vicieux?

A. Meddeb: Ce n’est pas un cercle vicieux, c’est un manque de savoir faire politique et un manque de maîtrise de la politique comme technique. Il faut savoir tirer la leçon que nous enseigne l’Histoire des nations. Hitler est arrive au pouvoir par la voie democratique. Apres l’effondrement du IIIe Reich et la fin du national-socialisme, l’Allemagne, completement defaite, a cree juridiquement une Loi fondamentale. Deux clauses cardinales de la Loi fondamentale allemande stipulent que: si un parti politique ne fonctionne pas democratiquement, il ne peut pas pretendre au jeu democratique, et si un parti politique ne croit pas ala democratie et al’alternance, il ne peut pas participer au jeu democratique.

Si des dispositions elementaires de ce type-laavaient ete inscrites dans la lettre du droit en Algerie comme en Palestine avant de proceder ades elections, on aurait pu immediatement decreter la non-constitutionnalite d’un comportement politique totalement irrationnel. Le Front Islamique du Salut -FIS- en Algerie participa aux elections tout en declarant sans ambages dans ses meetings: “La democratie nous n’y croyons pas, le jour ounous arriverons au pouvoir tout cela sera extirpe, ça n’appartient pas al’islam”. Les islamistes algeriens ont participe acette joute electorale et l’ont gagnee. En Palestine, le meme scenario s’est produit. elire le Hamas, c’etait mettre fin ala viabilite politique de l’Autorite Palestinienne. Les Musulmans doivent cesser d’etre naïfs et de se raconter des histoires sordides!

C.J.N.: L’antisemitisme n’est-il pas l’un des principaux credos de l’islamisme?

A. Meddeb: Il convient de rappeler que l’antijudaïsme s’est exerce dans la tradition islamique atravers la frequentation de Juifs doublement amoindris: par l’exil qui les excluait de la souverainete et par le statut juridique inferieur qu’accordait l’islam aux minorites constituees par ceux qu’il appelle les “Gens du Livre”. Tandis que l’antisemitisme actuel s’exerce face ades Juifs qui ont retrouve en Israel une souverainete dont le prix fut la quasi-desertion des cites issues de l’arabite et de l’islam. Cet antisemitisme a pour sujet un Juif absent, qui n’est plus connu, dont la presence immemoriale est oubliee. Il s’agit de la haine d’un Juif fantasmatique, nourri par les images televisuelles montrant une puissante et feroce force soldatesque, qui, aux yeux de la grande majorite des Musulmans, tue sans etat d’âme des freres desarmes qui en sont reduits alancer des pierres.

C’est pour cette raison que la lutte contre l’antisemitisme tel qu’il se manifeste aujourd’hui en Terre d’ islam doit proceder aune anamnese et restaurer la memoire de la convivance judeo-arabe, sans occulter les evenements qui ont accompagne le commencement islamique. atravers l’implication de sujets islamiques dans les manifestations antisemites actuelles, en France et ailleurs, la pedagogie pour lutter contre leur emergence devrait etre elargie au referent islamique proprement dit pour gagner en efficacite. Peut-etre conviendrait-il d’enrichir la substance didactique de cette pedagogie en rappelant les moments heureux, de reussite juive, dans l’histoire de l’islam.

C.J.N.: La “convivencia” judeo-arabe en Terre d’islam n’est-elle pas un mythe?

A. Meddeb: Le probleme a ete doublement surdetermine par la question coloniale et l’acculturation des Juifs autochtones, que je comprends du reste personnellement puisque moi aussi je suis un occidentalise, un acculture, meme si je garde un lien tres fort avec la culture islamique. Toute personne qui opte pour la modernite, trahit la culture traditionnelle alaquelle il appartient. C’est une condition, mais dans le contexte colonial c’etait problematique, c’etait surdetermine. Cette realite sociale incontournable a separe une bonne partie des Juifs du corps national.

S’ajoute aussi une autre surdetermination: la question d’Israel, qui a ete tres difficile. Cette concurrence de deux nationalismes, vecue par le monde arabe comme quelque chose d’intempestif puisqu’on etait au temps des decolonisations, a ete perçue comme un phenomene colonisateur. Il y a un enorme travail aconduire sur soi pour interioriser profondement la legitimite d’Israel et, dans le cadre de cette legitimite, la creation d’un etat palestinien apaiserait probablement les consciences. Il faut qu’on sorte totalement de la primaute de la reference islamique dans des etats modernes pour que nous retrouvions la convivance avec les Juifs dans des pays comme la Tunisie ou le Maroc, oules Communautes juives autochtones, qui etaient tres importantes, ont fortement participe aussi bien al’histoire qu’ala culture de ces contrees.

C.J.N.: L’islamisme ne se nourrit-il pas de la misere sociale et economique qui sevit aujourd’hui dans la majorite des pays arabo-musulmans?

A. Meddeb: Oui et non. Regardez par exemple l’Arabie Saoudite, qui est un pays tres prospere,

mais profondement marque par une interpretation islamiste. Les Saoudiens sont coinces, ils ne savent pas quoi faire entre leurs alliances occidentales et leur dignite d’etat, qui recuse le terrorisme. Mais, en meme temps, le terrorisme islamiste ce n’est que le passage al’acte de ce qui est depose comme valeur dans la tete de chaque Saoudien, aussi pacifique qu’il puisse etre. Si l’on croit acertains versets coraniques, on n’a qu’aaller tuer des Juifs et des Chretiens laouil en trouvera, ne cessent de claironner aux Saoudiens les islamistes. Je pense que l’antidote principal et essentiel c’est de ne pas etre intimide, de ne pas etre marque par la lâchete et d’avoir le courage de faire une critique radicale et tranchante de l’islamisme. Une critique qui n’abdique pas face ala terreur. Nous savons que l’Histoire a ainsi fonctionne. Meme si au depart nous avons affaire ades textes qui circulent dans un cercle tres limite, toute l’Histoire s’est faite dans ce jeu d’osmoses et de vases communiquants entre l’elite et le peuple. Il ne faut pas que l’elite qui pense abdique. C’est mon point de vue, c’est pour cela que je n’abdique pas.

C.J.N.: L’islamisme ne fait-il pas chaque jour de plus en plus d’emules en France et en Europe?

A. Meddeb: En France, la situation est complexe. Il y a la question explosive des banlieues, oudes jeunes beurs arabes se sentent abandonnes par tout le monde. Or, des qu’il y a abandon, le message islamiste est tres facile atransmettre. Mais laencore, ce n’est pas une fatalite, le jeu democratique permet d’etre actif. Des jeunes des banlieues sont conscients de ce qui se passe. Plusieurs d’entre eux sont parvenus ase depetrer de ce bourbier en reussissant brillamment dans leurs etudes. L’ecole, le travail, le retour al’esprit republicain peuvent aider les choses en France. Je ne suis pas tres pessimiste, meme si je sais que les islamistes ont mis en oeuvre une strategie de conquete qui commence par la conquete des consciences au sein des communautes islamiques d’Europe. Il y a aujourd’hui toute une strategie islamiste al’echelle de l’Europe qui essaie de jouer afond la carte de la democratie, de voir ouse trouve les failles, de grignoter dans l’edifice du Droit… Nous devons etre tres vigilants.

Mais ce qui m’inquiete le plus, c’est la situation qui prevaut dans des pays comme le Maroc ou la Tunisie, qui ont des potentialites d’ouverture tres fortes, et oul’islam officiel ne se detache pas d’une maniere aussi tranchee que je le souhaiterais de la propagande islamiste. J’aurais voulu voir les Marocains et les autres Maghrebins manifester massivement leur horreur dans les rues de Casablanca, de Rabat, de Tanger, de Tunis… au lendemain de l’attentat tres meurtrier perpetre par des islamistes dans une station de train de Madrid. Force est de rappeler que plusieurs Maghrebins, surtout des Marocains, ont participe acette tuerie abominable.

C.J.N.: Le debat houleux sur la creation de Tribunaux islamiques au Canada vous a beaucoup choque.

A. Meddeb: Ce debat irreel m’a scandalise au plus haut point, mais ça c’est votre folie canadienne. J’ai personnellement soutenu une Iranienne qui a mene un enorme combat contre l’instauration de tribunaux Charia au Canada. Je vois ce que les Canadiens font avec les Indiens, cette soi-disant defense de l’anthropologie. C’est idiot! Il faut faire tres attention, il ne faut pas etre dans le culte de la difference pour la difference. Toute difference n’est viable que si j’ai avec elle en partage une part de mon identite. Quand j’etais au Canada, le debat portait sur le Droit des Indiens, qui permettait au chef d’une tribu d’empocher toutes les subventions gouvernementales qu’il recevait. Un Droit anachronique et totalement lesant, surtout pour les femmes indiennes.

Je veux bien qu’on respecte les differences, mais dans le cadre du partage de certaines valeurs, qui elles ne sont pas negociables.

C.J.N.: Croyez-vous en un islam des Lumieres?

A. Meddeb: Bien sûr que j’y crois. Mais le terme “islam des Lumieres” est devenu un cliche. Je ne sais pas si c’est un terme qui convient. Ce que je sais par contre, c’est qu’apartir d’un islam, et sans brader sa croyance islamique, je vois la possibilite d’une autre evolution. Aujourd’hui, c’est le pire qui est advenu. Prenons par exemple la question du Droit dans le monde arabo-islamique. Le Droit des etats musulmans est tres loin de la Charia. Or, il y a aujourd’hui une volonte farouche de vouloir atout prix revenir ala Charia, qui ne peut etre qu’insuffisante comme dispositif juridique pour gerer la complexite des societes musulmanes. C’est une grande regression. Encore une fois, je vous dis que l’islamisme prospere sur des echecs qui ont ete terribles.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le dimanche 04 février 2007 - 09h02:

Le président israélien, qui risque une inculpation de viol, compte sur les rabbins

Agence France-Presse

Jérusalem


Le président israélien Moshé Katzav, qui risque d'être inculpé de viol, compte sur les kabbalistes et a rencontré le petit-fils d'un «rabbin miraculeux», a indiqué vendredi Yédiot Aharonot.

Selon le journal, M. Katzav qui s'est déjà entouré de nombreux avocats multiplie ces derniers jours les entretiens avec certains des plus grands connaisseurs de la Kabbale, la mystique
juive.

Le chef de l'État a ainsi demandé la bénédiction du rabbin David Abou Khatzeira, petit-fils d'un très célèbre rabbin miraculeux, appelé le «Baba Salé».

Il a par ailleurs rencontré mercredi le rabbin Byniahou Shmoueli, un de ses proches, qui est
considéré comme une star montante de la Kabbale.

M. Katzav, un juif religieux, clame son innocence. Il est menacé d'inculpation pour viol, harcèlement sexuel, entrave à la justice et menaces contre témoins, et a été suspendu de ses fonctions à sa demande la semaine dernière.

Surtout honorifiques, celles-ci sont assurées temporairement par la présidente du parlement Dalia Yitzik.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le dimanche 04 février 2007 - 08h27:

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Entre orient et occident
Juifs et musulmans en Tunisie

sous la direction de Denis Cohen-Tannoudji

Evoquer la rencontre entre Orient et Occident aux XVIIIe et XIXe siècles en Tunisie, c’est en premier lieu aborder la question de l’émergence de la « modernité » occidentale, et donc notamment la réception par les populations juives et musulmanes tunisiennes des idées des Lumières et de la Révolution française. Y a-t-il eu une influence égale ou plus importante pour une communauté que pour l’autre ? Y a-t-il eu résistance des structures sociales et religieuses ? De quelle manière les événements et les réformes survenus en Europe ont-ils affectés les populations juive et musulmane ?
C’est à travers un travail scientifique revisitant l’historiographie sur la Tunisie, car nourri à de nouvelles sources (occidentales, en particulier celles issues des consulats occidentaux à Tunis ; musulmanes tunisiennes et ottomanes ; juives tunisiennes, françaises et rabbiniques), que des chercheurs français, israéliens et tunisiens ont tenté de répondre à toutes ces interrogations lors d’une rencontre internationale qui s’est tenu en Sorbonne en 2003 à l'invitation de la Société d'Histoire des Juifs de Tunisie.

Contributions de Alain Besançon, Philippe Haddad, Helé Beji, Daniel Panzac, Yaron Tsur, Paul Fenton, Khlifa Chater, Armand Maarek, Yavel Harouvi, Tsivia Tobi, Amnon Shiloah, Nourredine Sraieb, Joseph Chetrit, Denis Cohen-Tannoudji, Jacques Taïeb, Adrien Salmieri, Yosef Tobi, Claude Nataf, Haïm Saadoun, Robert Attal, Jean Claude Kuperminc, Albert Memmi.

Parution avril 2007

Collection: Bibliothèque des fondations

ISBN 978-2-84162-144-6

368 p.

28 eu

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Stand Up To Ahmadinejad
Aish.com's new 2 minute movie.


c:/


http://www.Aish.com/Iran/Haaretz

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NOS KIFS

Mon plus grand Kif, c'est les deux années que je viens de passer dans un placard (au boulot) à lire le journal, à surfer sur Internet et à jouer au Sudoku, en regardant mes collègues ramer et en étant payé sans avoir craqué.