Archive jusqu'au 31/janvier/2007

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2007: Commentaires Janvier 2007: Archive jusqu'au 31/janvier/2007
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 30 janvier 2007 - 13h57:

Babba Sââdani, héro du livre de EMILE TUBIANA son petit-fils qui n’a pas oublié ‘…SES TRESORS CACHES… !’ A lire absolument.

Page 145 . Chapitre ‘…BABBA SAADANI, Que son âme repose en paix… !’

Babba Sââdani, de retour d’une affaire juteuse, gambade sur le chemin du retour.
Il fait beau en ce jour de Mai 1908. Il trottine sur son cheval Zabouna.
De son monticule, il peut voir la plaine de Beja s’étalait devant lui.
Les jeunes pousses de blé courber l’échine sous un frais et léger vent d’est.

Au loin, les cigognes commençaient leur migration. De temps à autre un bourdon venait titiller le museau de son cheval qu’il balayait par un coup de queue tout en broutant l’herbe verte et humide.

Babba Sââdani hume cet air embaumé par l’odeur des fagots de foin, celui de son creux pays. Aux milles vallons.
Il descend de son cheval, allume un feu tout en attachant sa belle bête à la branche d’un arbre séculaire. Il pose son antique théière sur la braise. Y ajoute un peu d’eau. L’eau ne tarde pas à bouillir dans un remous étourdissant. Il y jette une bonne cuillérée de thé du pays.
Il sirote son breuvage tout en admirant ce paysage magnifique endormit à ces pieds.
Il en était le maître.

Au loin, il pouvait apercevoir, la ferme de Sidi Mansour, un terrien, dont il connaissait tous les membres de sa famille. Il pouvait même reconnaître de là où il était le fils aîné HATAB de feu son ami SIDI MANSOUR penché sur sa charrue.

‘…Ah, ye HATTAB, ye hassra, net’fequar ââla Sidi Mansour, bouq, rajel si el rejelè él nâr elli jelli béch yech’ri sber’qa mta mèch’ha… !’

(‘….Ah HATTAB, je me souviens de feu ton père, un homme, un vrai, qui était venu, bien jeune, un jour m’acheter une queue de PELLE… !’ ( Et oui CACOUBOULOU Ca sert les queues de pelle dés fois… !)

Il parle tout seul le BABBA SAADANI.

Midi sonne à sa vielle montre à cadran qu’il tire de sa ‘cachabiye’ de laine.
Il y fait encore frais dans ses montagnes verdoyantes.

Il tire de sa sacoche quelques lames de saucissons qu’il assaisonne avec un jus d’harissa et d’huile du pays de Sfax. Le tout intercalè entre les deux fines mies de son pain tabouna déjà fendu.

Après sa légère collation, il pli en quatre un vieux sac qu’il pose au pied du vieil arbre.
Un coussin de fortune.
Il ferme les yeux pour goûter à un sommeil réparateur.
Soudain, quatre silhouettes enveloppent le corps allongé de Babba Sââdani prit dans son demi-sommeil.
Des ombres masquées.
Babba Sââdani s’en se démonter et sans peur se leva.

‘… Goum, ou ââtina morcha’ntèq flouss…Ou laqen… !’ Intime le jeune chef des brigands.
(Lèves-toi et donnes nous ta bourse, sinon… !’) Il tira un grand coutelas prêt à égorger le BABBA SAADANI au cas où….

Des bandits de grands chemins.
Babba Sââdani reconnu la voix de son interlocuteur.

‘….Enti ye chi Sbèb … ! Babaq essmou Aâm Gandour ha... ??’

Le bandit senti comme un bourdonnement dans ses oreilles.
En effet, il était le fils d’un de ses fournisseurs.

‘…Enti Babba Sââdani, AHHH…. ? Ye rassoul allah… ! Samahni, si Sââdani... !’
(… Mais tu es ……………. ! Ô mon D ieu…. ! Pardon ………)

‘..En semheq.. ? Khoud… !’
(Je te pardonne.. !’

Et de lui flanquer deux belles claques, devant le situation incongrues présentes à leurs yeux, les autres fuirent devant ce qui allait apparaître, être une grande punition collective.

Le jeune bandit se confond en mille excuses, promettant de retrouver le droit chemin à la condition que Babba Sââdani ne rapporte pas l’incident à son papa qui était aussi le Cheikh du bled.

Note aux lecteurs.
Mes petites histoires sur Babba Sââdani z’al ne sont pas tirées du livre de Emile Tubiana, elles sont le fait de mon imagination.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le mardi 30 janvier 2007 - 08h32:

Combien de sous-marins ?

Jean-Pierre Bensimon dimanche 28 janvier 2007

Au journaliste qui lui demandait combien il y avait de sous-marins dans la force nucléaire stratégique, Ségolène Royal répondit « un ». Quand il lui suggéra « sept », elle répéta « sept ». Il y en a quatre. La candidate n’avait plus en mémoire ces noms fameux, Le Triomphant, Le Téméraire, L’Inflexible,… Fatigue de la campagne ? Pourquoi pas ? Cependant la réponse ne pouvait en aucun cas être «un», il ne peut pas y avoir un sous-marin seul. Avec un seul sous-marin, il ne peut y avoir ni rotation des équipages, ni périodes de maintenance. Pour avoir un sens, la dissuasion nucléaire doit être permanente. La postulante pouvait-elle faire preuve de tant d'ignorance ? La Constitution stipule que le président de la République est le chef des armées. Or la logique du principal système d’armement est le niveau de connaissances minimal pour cette fonction, que convoite la candidate.

En donnant en exemple la célérité de la justice chinoise, Ségolène Royal commettait une bourde qu’un élève du second degré n’aurait sans doute pas faite. La détresse de l’immense peuple chinois, des Tibétains, et d’autres, écrasés par une dictature sans principes, rend d’ailleurs cette bourde un peu indécente.

En proposant d’interdire à l’Iran l’accès au nucléaire civil, Ségolène Royal montrait qu’elle n’avait pas la moindre idée du fonctionnement des relations internationales. L’Iran est signataire du Traité de non Prolifération qui est fondé sur la renonciation au nucléaire militaire en échange d’un accès garanti au nucléaire civil. Si la communauté internationale interdit à l’Iran le nucléaire civil, elle viole les règles contractuelles qu’elle a elle-même élaborées. On ne voit plus alors sur quoi établir les relations internationales. Mais l’amateurisme de la candidate se révèle plus crûment si l’on se demande avec qui elle pourrait imposer cette mesure. A l’évidence, aucun État ne suivrait la France dans cette voie fantaisiste, contraire au traité et au droit international. Alors ? Alors, faute d’une coalition politique, voudrait-elle lancer une intervention militaire française pour priver l'Iran de centrales civiles ?

Après sa condamnation cinglante des États-Unis sur le sol du Liban, Hillary Clinton a refusé de la recevoir, car on ne fonde pas les relations franco-américaines sur l’injure, même si cela « fait » des voix. La candidate venait, en période « d’écoute » intense, de ne pas entendre le représentant du Hezbollah qu’elle avait tenu à rencontrer, accuser plusieurs fois Israël de nazisme. Ce qui ne l’empêcha pas de tomber quelques heures plus tard dans les bras des dirigeants israéliens et de revenir sur la question du « survol » du Liban par l’aviation israélienne qu’elle venait à peine de condamner. Comment trouver là la moindre trace d’une attitude de principes, ou la manifestation de convictions.

Ségolène Royal a beaucoup voyagé. Le résultat essentiel, c’est que désormais, les dirigeants de la planète qui ne la connaissaient pas sont profondément alarmés par l’éventualité de son succès.

Il n’est pas question de dérouler longuement les glissades de Ségolène Royal, mais de constater une évidence : elle n’est pas en mesure d’exercer la fonction à laquelle elle aspire. Nous sommes ici en deçà du clivage droite-gauche, si jamais il a encore la moindre signification. Ce que l’on sait de son passé, c’est qu’elle a « collé » au plus près de Mitterrand qui lui a fait une carrière politique sans jamais la désigner comme sa collaboratrice directe. Elle a réuni autour d’elle un aréopage hétéroclite plus ou moins piloté par des anciens de l’Élysée, dont Jean-Louis Bianco, un admirateur militant du Hamas. On sait aussi que les personnalités socialistes avec qui elle a exercé des responsabilités gardent d’elle un souvenir cuisant, ou contestent durement ses prises de positions intempestives. (1) Des intellectuels de gauche éminents se tordent les mains. (2) Tout cela ne fait pas une candidature présentable.

Les caciques du parti socialiste qui ont organisé son ascension devraient être interrogés sur leur déontologie citoyenne, car on ne confie pas les rennes du pays à une personne qui s’y connaît si peu et qui décide selon son humeur du moment. Voyant Dominique de Villepin prêt à soutenir Ségolène Royal pour provoquer la perte de son rival, Thierry Breton, le ministre de l’Économie, a eu des mots cruels, mais qui témoignaient d’un certain sens de l’État : « Tu as vu Ségolène ? Ce qu’elle est bête ! … C’est vraiment quelqu’un comme cela que tu veux pour le pays ? On doit être clair. » (3)

Il est faux cependant, d’affirmer comme l’a fait Bernard-Henri Lévy dans Le Parisien du 28 janvier : « De ma vie, je n’ai jamais vu une campagne aussi médiocre… ». Qu’il y ait des courants nihilistes qui font de la campagne un jeu de cirque, c’est sur. Que la société du spectacle triomphe, avec un intérêt pour les postures, les visages, les attitudes, plutôt que pour les idées, c’est incontestable. La candidate aux toilettes étincelantes n’y est pas pour rien, elle qui déclarait « Cela ne se voit pas ? » quand on l’interrogeait sur ses différences avec ses challengers socialistes. Que les coups tordus aient fait leur apparition, comment le nier ? Mais la droite est tout à fait fondée à mentionner que le couple Royal-Hollande paie l’ISF alors que Mme Royal assimilait de hauts revenus à des actes de violence, et que son compagnon déclarait publiquement qu’il n’aimait pas les riches.

La querelle de la note des RG révélée par le Canard Enchaîné a été, elle, un vrai « coup tordu ». Ce n’était qu’un contre-feu du parti socialiste, relayé à loisir par les média, car les RG n’auraient pas fait leur travail s’ils n’avaient pas suivi de près l’ancien dirigeant d’une association qui prépare une campagne « de mobilisation » contre le réacteur nucléaire EPR. Nul n’a fourni le moindre indice que Nicolas Sarkozy ait demandé une note sur cet inconnu - pour quoi en faire ? - mais on l’a bruyamment accusé d’abus de pouvoir.

Cependant la campagne ne se réduit pas aux prestations de Ségolène Royal. Certes, on ne peut pas dire que l’extrême gauche ou l’extrême droite apportent des perspectives nouvelles. Certes, si François Bayrou fait une percée dans les sondages, on cherche en vain chez lui une vision, une analyse neuve, ou même un programme.

Mais du coté de Nicolas Sarkozy, on assiste à un phénomène remarquable, dont nous ne connaissons pas de précédents dans la période contemporaine en France, et qui sort à lui seul la campagne de la médiocrité.

L’élection qui vient n’est pas une élection ordinaire. La France est à la croisée des chemins. Il y a un peu plus de deux ans, un rapport de Michel Camdessus intitulé « Le Sursaut » concluait à un décrochage de la France des pays développés. On irait vers une situation irréversible dans une dizaine d’année si le pays ne connaissait pas un changement radical d'orientation. Depuis les choses se sont considérablement aggravées. Les émeutes de l’automne 2005, les accusations sur le passé colonialiste et esclavagiste de la nation française, la poussée fondamentaliste, la persistance de la pauvreté et du chômage de masse, le poids écrasant de la dette publique alimentée par des déficits structurels, le recul sensible de la compétitivité, sont les signes d’une perte de contrôle de la nation « France », dans un monde plus vigoureux et plus dangereux que jamais. Il ne s’agit pas seulement de régler des problèmes économiques, ou de traiter de déséquilibres sociologiques et ethniques. Il s’agit aussi de modifier en profondeur la façon dont les Français se voient eux-mêmes, voient leur histoire, leurs institutions et leurs dirigeants. Il s’agit de leur faire comprendre que des défis impitoyables sont à notre porte. Les réflexes de repli sur les acquis, la volonté de préserver un « modèle social » épuisé, la tolérance envers le communautarisme, qui ont été gravés dans le marbre par les équipes au pouvoir de la droite comme de la gauche depuis trois décennies, conduisent le pays dans l’impasse.

Dans cette situation exceptionnelle, l’approche de Nicolas Sarkozy mérite une véritable attention. Dans son discours de candidature du 14 janvier, il n’a pas aligné un catalogue de mesures, ou des déclarations de principe formulées dans la langue de bois. Il a exposé longuement ses références personnelles et ses modèles. Cela permet de comprendre comment il raisonne et sur quelle base il décide. Il se pose par exemple comme héritier « de deux mille ans de chrétienté … et de valeurs spirituelles que la morale laïque a incorporé », quand Jacques Chirac affirmait que « les racines de l’Europe sont autant musulmanes que chrétiennes ».

Prenons deux exemples pour donner une idée de la portée de ce discours. Sans mettre en cause l’Islam comme religion, Sarkozy y dénonce avec une vigueur remarquable la soumission de la femme, la polygamie, l’excision, les mariages forcés, et il avertit que ceux qui veulent les pratiquer ne sont pas les bienvenus sur le territoire de la république française. Mise au point salutaire qui pourrait éloigner le risque de guerre civile qui affleure toutes les nuits dans les territoires perdus de la République. Une nation ne peut intégrer un grand nombre d’étrangers à la culture affirmée, qu’en abandonnant tous ses doutes sur sa propre identité.

Le second exemple porte sur le système de représentation. Sarkozy veut rompre avec le style d’ancien régime de l’autorité, et les privilèges de caste : le président de la République devra s’expliquer devant le Parlement, gouvernera, assumera. « On n’élit pas un arbitre, mais un leader… ». Les juges seront indépendants, mais ils ne seront plus irresponsables. La représentativité syndicale ne sera plus « présumée en fonction du comportement patriotique durant la seconde guerre mondiale. »

On ne peut pas qualifier de médiocre une campagne où un discours de cette portée, que nous venons à peine d’effleurer, alimente la réflexion et le choix du citoyen.

Notes :

(1) Voir les déclarations assassines de Claude Allègre, Alain Etchegoyen, Michel Charasse, Jean-Paul Huchon, André Laignel, Jean Glavany, Jean-Luc Mélenchon, etc.

(2) Voir par exemple Michel Wieviorka « Le voyage en Chine a renforcé d'autres critiques et des interrogations quant à son niveau d'exigence en matière d'idées et de culture. Que dirions-nous si un chef d'État étranger visitait notre pays en ponctuant son déplacement de morales tirées des fables de La Fontaine ? Comment accepter cette «bravitude», qui fait plus penser à une formule de publicité pour hypermarché nous invitant à «positiver» qu'à un propos de présidentiable ? » Ségolène met la gauche intellectuelle en peine Libération 18 janvier 2007.

Coorrespondance attitrèe.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 30 janvier 2007 - 08h27:

Ollala UN CRIME DE LESE MULE...! Ok ...!
J'ai pris note ye Babba.
Pardon, monter une mule c'est TAREF?????

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 30 janvier 2007 - 02h39:

Albert correction: Baba Saadani etait pieux et ne montait jamais sur une Mule il avait tout le temps un Cheval ou une Jument. Prend Note s'il te plait.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shira (Shira) le lundi 29 janvier 2007 - 23h41:

Sur la video de cette page, une camera de surveillance du restaurant, a cote de la boulangerie d'Eilat ou a eu lieu l'attentat de ce matin, a capte l'homme suicidaire quelques secondes auparavant.
http://www.ynet.co.il/articles/0,7340,L-3358526,00.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le lundi 29 janvier 2007 - 22h57:

Babba Sââdani z'al et sa mûle ZAIRA.
Collection EMILE.
Merci Emile 5X5 pour toi.

 BABBA SAIDANI Z AL ET ZAIRA

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 29 janvier 2007 - 22h00:

Tiré du livre de EMILE TUBIANA chez HARMATTAN-PHOTOMATON.

‘ …MES TRESORS CACHES… !’ Sous mon lit.

Je lis et je vous rapporte quelques épisodes de ce livre qui va s’épuiser si vous ne l’achetez pas illico- presto.

De sources informées, il parait qu’il va être présenté à la biennale de Nice…Ou de Venise.
Il parait même que Emile va être proposé pour le PRIX MABEL à Barbes.

Je vous en informerai en temps voulu.

Donc voilà….Chapitre XX….’…BABA SAADANI… ! QUE SON AME REPOSE EN PAIX….ACTE I Scène II.

La demande en mariage.

‘…Kheilou, le fils aîné de Baba Sââdani z’al, 50 ans, est en âge de se marier.

Un vieux et lointain cousin du nom de Marzouk Bittan habitant Houmt Souk, à DJerba confie à Babba Sââdani, un souhait, celui de voir sa fille Houita 16 ans prendre époux.

Il en avait parlé autrefois à ce premier.

Kheilou, de nature timide, accepte la proposition de son père qui charge son second fils, le cadet, HAIM, d’aller jouer les émissaires auprès de ce lointain cousin, du reste très riche.

Haim tout heureux et surtout serviable, solidarité familiale oblige, s’investit dans cette mission.

Une semaine plus tard, il débarque sans prévenir dans la famille de Marzouk Bittan dit Tonnara.

Les retrouvailles sont émouvantes et on égorge un mouton frais qui s’est avéré taref, au premier coup d’égorgement. On tua un second et kif kif, le troisième l’était aussi et finalement, on préféra égorger un poussin qui s’avéra être aussi TAREF….YE MEJELLEI.

Bref, on invoqua la GHRIBA. Un moineau, Dieu soit loué, fut CACHER lorsqu’ il fut égorgé. Sous les CHEB’ YAA BRAKHOUT.

On respira de joie et on sacrifia un caméléon pour la bonne cause.
Ce qui fit dire à Babba Marzouk….

‘…Hamdoula elli iji bââd khem’ssa ou tlètin ââm ould khéli… !’
( Enfin grâce à D ieu, heureusement qu’il ne vient qu’après 35 ans le fils de mon cousin.. !)

Sous -entendu que le troupeau de veaux aurait pu y passer, ââla yostor.

Bref. On présente la jeune fille au cadet.
Le papa de la fille méfiant décide de faire signer la khetouba sur le champ.
Confiance oblige.

Ce qui fut fait. Le cadet tout heureux de la mission rentre au bercail annoncer la bonne nouvelle à son père impatient d’entendre le résultat de l’union entre son fils KHEILOU et HOUITA.

Quelle ne fut sa surprise lorsqu’il constata que c’est le cadet qui épousait HOUITA.

‘…Chnouè ye ouldi, ehnè bya’tèq béch… !’
( Comment cela mon fils, je t’ai envoyé pour… !’

‘… Yè baba, ââj’bet’ni ou ââ’jeb’ta… !’
( Nous nous sommes plu, papa… !’)

C’est ainsi que KHEILOU le fils aîné, se maria à 63 ans avec la fille de CHLEIMOU BOUQLOU( araignée) âgée de 75 ans. Ils eurent bcp d’enfants dont EMILE digne représentant de HARISSA.

A suivre…’ BABBA SÂÂDANI et les BRIGANDS, demain.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le lundi 29 janvier 2007 - 21h58:

Trahison : la France, les Arabes et les Juifs

David Pryce-Jones, rédacteur en chef de National Review a fait ses études à Oxford et a enseigné dans les universités de Californie et de l’Iowa.
Le but de son étude est « d’examiner le comportement très bizarre des Français » dans leur politique vis-à-vis des Arabes et des Juifs depuis le 19ème siècle. Son récit est centré sur la deuxième partie du 20ème siècle, mais en se référant aux racines dans le passé de la France.

Betrayal: France, the Arabs, and the Jews
A briefing by David Pryce-Jones
(Encounter, 2006).
November 2, 2006

Compte-rendu en anglais dans

http://www.meforum.org/article/1636

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le lundi 29 janvier 2007 - 14h15:

Rebonds

En se rapprochant d'Ahmadinejad par antiaméricanisme, le leader vénézuélien prend le risque d'importer en Amérique du Sud les tensions proche-orientales.

Iran : Chávez joue avec le feu

Par VALLADÃO Alfredo

QUOTIDIEN : lundi 29 janvier 2007

Alfredo Valladão directeur de la chaire Mercosur de l'Institut d'études politiques de Paris.
La tournée que vient d'achever le président iranien Mahmoud Ahmadinejad au Venezuela, en Equateur et au Nicaragua n'a rien d'anodine. Elle consacrait la volonté de rapprochement sur une base antiaméricaine de deux radicalismes politiques ­ le fondamentalisme chiite du président iranien et le populisme bolivarien du chef de l'Etat vénézuélien ­, qui se flattent, également, de représenter l'aile la plus radicale au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Mais la conséquence la plus immédiate de ce périple iranien dans le Nouveau Monde est sans doute ailleurs : il risque de plonger l'Amérique du Sud dans le conflit du Moyen-Orient et ses inextricables problèmes, alors que la région avait toujours vécu loin des principales zones de tension de la planète et de ses grandes aventures guerrières. Certes, l'Amérique du Sud a connu son lot de conflits locaux, surtout au XIXe siècle : la guerre de la Triple Alliance, où le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay coalisés ont affronté le Paraguay ; celle du Pacifique, entre le Pérou, la Bolivie et le Chili, ou celle du Chaco opposant dans les années 30 la Bolivie et le Paraguay. Pourtant, si cette région est toujours grosse de violences sociales, les conflits armés entre Etats nationaux sont suffisamment rares pour que la paix soit la norme de la région.
Si certains pays sud-américains ­ notamment le Brésil, avec un corps expéditionnaire ­ ont participé, mais de manière marginale, aux deux grandes guerres mondiales du XXe siècle, la première grande importation d'un conflit géopolitique extérieur a eu lieu pendant la guerre froide, avec l'alignement cubain au bloc soviétique. Pendant deux décennies, l'Amérique du Sud a été otage de l'affrontement entre le communisme soviétique et la démocratie libérale occidentale. Chacun avait ses partisans locaux et l'Occident n'a pas hésité à soutenir de sinistres dictatures militaires ­ le Chili en étant l'exemple le plus emblématique ­ pour combattre ses adversaires. La chute du mur de Berlin a cependant sérieusement réduit l'espace où pouvaient s'exprimer l'extrémisme idéologique de la gauche et les justificatifs de la violence avancés par la droite. Jusqu'à l'arrivée au pouvoir du colonel Hugo Chávez au Venezuela, la région, fatiguée des horreurs d'une guerre froide par procuration, semblait avoir opté pour la paix, la démocratie et la modération.
Mais le nouveau messie bolivarien fait pas seulement peu de cas des valeurs démocratiques. Il entraîne aussi la région dans le pire marais géopolitique de la planète : le Moyen-Orient. Embrasser l'Iran des ayatollahs et promouvoir le rapprochement d'autres pays de la région avec le régime d'Ahmadinejad, au plus fort de son bras de fer nucléaire avec Washington et les Européens, ne peut que créer des tensions avec l'ensemble du monde démocratique. Mais le plus grand danger demeure le risque de provoquer les mêmes tensions entre les nations sud-américaines et au sein même de plusieurs pays de la région.
Le gouvernement d'Ahmadinejad, qui déclare régulièrement qu'il faut rayer Israël de la carte et met en doute l'existence de l'Holocauste, fait de certains groupes extrémistes libanais et palestiniens (le Hezbollah ou le Hamas) un instrument de sa politique extérieure. Or presque tous les pays sud-américains ont d'importantes populations d'origine syro-libanaises (maronites, sunnites, chiites) et juives qui ont toujours vécu en harmonie. Dès lors, y importer l'influence iranienne et les problèmes du Proche-Orient, c'est tout simplement introduire les germes de la discorde entre ces communautés et, à terme, sans doute, la violence. Plus Ahmadinejad sera glorifié en Amérique du Sud et plus les communautés juives, celles d'origine libanaises chrétienne ou sunnite ou celles d'origine palestinienne opposées au Hamas, se sentiront rejetées et menacées. Autant dire que l'importation des conflits sanglants du Moyen-Orient vers le sud des Amériques ne sera pas sans répercussions sur les équilibres et la sécurité intérieure de plusieurs Etats de la région.
Certes, on n'en est pas encore tout à fait là, même s'il plane des soupçons sur d'éventuels réseaux de soutien financier au Hezbollah dans la région de la Triple Frontière entre le Brésil, le Paraguay et l'Argentine. Mais le refus du président argentin Néstor Kirchner d'assister à l'intronisation du nouveau président équatorien Rafael Correa pour ne pas avoir à rencontrer son homologue iranien est significatif. L'Argentine accuse en effet Téhéran d'être derrière les attentats contre des institutions juives en 1994 à Buenos Aires. Par ailleurs, au Venezuela même, la communauté juive a déjà commencé à dénoncer le rapprochement entre Caracas et Téhéran.
Créer ce type de tensions internes est déjà très grave, surtout si celles-ci génèrent d'autres problèmes encore avec le reste du monde démocratique. En cas d'escalade de la tension avec Téhéran, l'Union européenne et les Etats-Unis ne manqueront pas de se préoccuper de la position que l'Amérique du Sud, en particulier les Etats du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Venezuela), va adopter à l'égard des provocations et des ambitions iraniennes. Les Etats arabes, qui ne voient pas d'un bon oeil la montée en puissance de l'Iran ­ et dont certains ont des liens commerciaux non négligeables avec les pays du Cône sud ­, finiront par sommer ces derniers de se situer face au régime de Ahmadinejad.
Dès lors, mettre le pied dans l'engrenage de l'imbroglio sanglant moyen-oriental, comme le fait Hugo Chávez, au nom de la lutte contre les ingérences de l'«empire», n'est pas l'option la plus sensée, ni pour promouvoir les intérêts de l'Amérique latine dans le monde, ni pour garantir la paix dans la région et au sein même de ses nations. D'autant plus que, en matière d'ingérence dans les affaires intérieures des voisins, l'Iran et le Venezuela «révolutionnaires» n'ont de leçons à recevoir de personne.

http://www.liberation.fr/rebonds/231451.FR.php
© Libération

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le lundi 29 janvier 2007 - 12h17:

Pour votre information, je viens de recevoir ce email.

"La Tunisie aux prises avec al-Qaida

De notre envoyée spéciale à Tunis ARIELLE THEDREL.- Publié le 11 janvier 2007
Actualisé le 11 janvier 2007 : 08h36

Les autorités tentent de minimiser les récents affrontements entre plusieurs centaines de militaires et un groupe de terroristes dirigé par un ancien d'Afghanistan.

QUADRILLÉE par des policiers en civil, Soliman semble frappée d'amnésie. Dix jours après les mystérieux affrontements qui ont opposé un groupe armé à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de policiers, gendarmes et militaires, les habitants de cette petite ville ordinaire, située à une trentaine de kilomètres au sud de Tunis, restent obstinément muets. Dans le quartier résidentiel du 1er-Juin - une succession de pavillons noyés dans les citronniers et les orangers -, seuls des impacts de balles sur la façade d'une élégante villa blanche aux volets clos détonnent. C'est ici que, dans la nuit du 2 au 3 janvier, s'est achevée une incroyable course-poursuite qui a plongé les Tunisiens en état de choc. Le black-out des autorités demeure jusqu'ici total, mais les fuites, qui se multiplient, ne laissent aucun doute. L'ombre d'al-Qaida plane sur la douce et paisible Tunisie. Les « trafiquants de drogue », présentés ensuite comme de « dangereux criminels », étaient en réalité des djihadistes.

D'abord, les faits. Une traque qui va durer treize jours sur un périmètre d'une quinzaine de kilomètres carrés, aux portes de la capitale. Voici le film des événements tels qu'ils ont été relatés au Figaro par une source proche des milieux gouvernementaux. Tout commence le samedi 23 décembre vers 18 h 30, à l'entrée de Borj el-Sedria, une localité plus ou moins touristique, située entre Tunis et Hammamet. Les occupants d'une voiture de location refusent de se plier à un contrôle de la garde nationale (gendarmerie), qui se met à la poursuite du véhicule. Les fuyards se réfugient quelques kilomètres plus loin dans une maison de la localité de Bir el-Bey. Ils y retrouvent des compagnons armés. Premier échange de tirs. Bilan : deux blessés parmi les gendarmes, un mort parmi le groupe armé. Le chef de la bande, un certain Lassad Sassi, est lui aussi gravement blessé. Il va succomber quelques jours plus tard, malgré deux interventions chirurgicales.

Un impressionnant stock d'armes

Les autres éléments du groupe armé parviennent à s'enfuir. Ils se replient dans le massif boisé environnant du Djebel Resas (la montagne de plomb). Entre-temps, la police découvre dans la maison abandonnée une trentaine de matelas, des provisions en abondance et un impressionnant stock d'armes : kalachnikovs, pistolets, explosifs. « De quoi provoquer un bain de sang », affirme cette source informée. Appelées en renforts, des troupes d'élite et des forces armées, appuyées par des hélicoptères, commencent à ratisser la zone.

Dans la nuit du 3 janvier, le groupe parvient à se glisser entre les mailles du filet pour gagner le bourg voisin de Soliman. Le lieutenant de Sassi, Rabia Bacha, est originaire de cette localité. Accompagné d'un de ses compagnons, Bacha se rend vers 4 heures du matin dans le quartier du 1er-Juin, où habitent ses parents. Son père, un enseignant à la retraite, est souffrant. Le reste de la bande attend les deux hommes un kilomètre plus loin, dans une maison en construction isolée à l'entrée de la ville. Alors que Bacha s'apprête à pénétrer chez lui, des policiers, planqués dans la maison d'en face, ouvrent le feu. L'échange de tirs va durer deux heures. Bacha et son compagnon sont abattus. Les forces de sécurité lancent ensuite un ultime assaut contre le reste du groupe. Bilan officiel : douze morts et quinze arrestations.

Ce groupe armé est composé d'une trentaine de jeunes âgés de 18 à 25 ans. Selon les premiers éléments de l'enquête en cours, tous sont de nationalité tunisienne, à l'exception d'un ressortissant mauritanien. Leur « émir », Lassad Sassi, 35 ans, était un ancien officier de la garde nationale. Il a démissionné il y a dix ans pour partir en Afghanistan. Il aurait peut-être également combattu en Tchétchénie.

Des séjours dans les maquis algériens du GSPC

Rabia Bacha, son lieutenant, âgé de 22 ans, était issu de la classe moyenne. Après avoir obtenu son bac, il a étudié dans un lycée agricole de Sidi Bouzid (260 km au sud-ouest de Tunis). C'est dans cette localité qu'il aurait été « recruté ». Bacha a effectué plusieurs séjours dans les maquis algériens du GSPC. Le groupe était implanté depuis déjà plusieurs semaines, voire plusieurs mois, dans le petit massif montagneux qui surplombe les agglomérations d'Hamman-Lif, Hamman-Chatt et Soliman. La maison de Bir el-Bey, où s'est déroulé le premier accrochage, leur servait de QG. Le groupe l'avait louée il y a deux mois. Il y préparait plusieurs attentats pour le 31 décembre. Parmi les sites visés figuraient, selon des informations non confirmées, les ambassades britannique et américaine, des centres commerciaux à Tunis - celui notamment de Carrefour -, de grands hôtels de la capitale et du cap Bon. « Nous avons frôlé la catastrophe », a reconnu en privé un haut responsable gouvernemental. Le matériel retrouvé suggère que ces terroristes envisageaient une opération kamikaze. Leur puissance de feu, le professionnalisme des leaders du groupe, leur détermination ont surpris les forces de sécurité. La source citée précédemment confirme leur affiliation à la nébuleuse al-Qaida.

Bien des zones d'ombre subsistent. Comment, dans un État aussi « sécurisé » que l'est la Tunisie, ont-ils pu circuler aussi longtemps impunément, qui plus est aux portes de la capitale et à proximité d'une zone touristique sous haute surveillance ? Comment ont-ils fait entrer les armes en Tunisie, par la frontière algérienne, à bord de conteneurs destinés au marché parallèle ? Et quelle est la véritable ampleur de ce réseau terroriste ? À en croire la même source, les services de sécurité n'excluent pas l'existence de cellules dormantes.

Le dispositif policier mis en place tout autour du cap Bon a été allégé au début de la semaine, mais de nombreux barrages ont été maintenus sur les routes qui mènent de Tunis à Hammamet. Depuis dix jours, la police a procédé à des dizaines d'arrestations dans tout le pays. Une organisation jusqu'ici inconnue, le « Groupe pour l'unification de la Guerre sainte », a publié lundi un communiqué sur un site Internet. Elle se solidarise avec le groupe armé appréhendé et dénonce la campagne « scandaleuse » du gouvernement tunisien contre le port du voile. Ce communiqué n'a pas été authentifié

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D'Algérie, les terroristes essaiment dans le Maghreb
A. T..- Publié le 11 janvier 2007
Actualisé le 11 janvier 2007 : 07h52
Avec ses voisins, la Tunisie, si proche de l'Europe, est une base arrière idéale pour les djihadistes.

Le GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), rallié officiellement depuis le 11 septembre 2006 à al-Qaida, aurait reçu pour mission de fédérer les groupes islamistes des pays du Maghreb. Telle est l'hypothèse des renseignements espagnols et marocains. Affaibli par les coups de boutoir de l'armée algérienne, le GSPC se serait ainsi trouvé un nouveau fonds de commerce : former des professionnels du djihad chargés, selon l'idéologue d'al-Qaida, Ayman al-Zawahari, d'enfoncer « un os dans la gorge des croisés américains et français ». Dans un communiqué publié cette semaine, le GSPC a de nouveau appelé à des attentats contre les intérêts français.

L'attentat revendiqué à la mi-décembre par le GSPC contre une filiale d'Halliburton à Bouchaoui (15 kilomètres d'Alger) a confirmé le changement de stratégie de ce groupe concentré jusqu'ici sur le djihad local. Depuis plusieurs années, les étrangers n'avaient plus été ciblés par le terrorisme en Algérie. Selon des experts, le lieu de l'attentat - un quartier hautement sécurisé - et le mode opératoire, qui supposait des moyens militaires performants, suggèrent que le GSPC a retrouvé une partie de sa force de frappe.

Régime « mécréant »

Cette « internationalisation » du GSPC a été médiatisée par le groupe lui-même, dans une vidéo montrant des combattants algériens, marocains, tunisiens, libyens et mauritaniens fraterniser sous la bannière d'al-Qaida.

Le projet d'al-Qaida de s'implanter dans les pays du Maghreb s'expliquerait par la proximité géographique d'une Europe qui abrite d'importantes communautés nord-africaines, et par la présence dans les pays du Maghreb de cibles économiques occidentales cruciales, qu'il s'agisse du pétrole (Algérie, Libye) ou du tourisme (Maroc, Tunisie). La Tunisie accueille chaque année cinq millions de visiteurs.

L'organisation d'Oussama Ben Laden trouve aussi au Maghreb un terrain de prédilection pour le prosélytisme. En Algérie, au Maroc, en Tunisie, le clivage ne cesse de s'approfondir entre des régimes perçus comme corrompus et « vendus » aux intérêts occidentaux et des populations de plus en plus « remontées » contre la politique menée au Proche et au Moyen-Orient par les Américains et leurs alliés européens. Selon l'institut Stratfor, plus de 400 Nord-Africains ont suivi une formation dans des camps d'al-Qaida en Afghanistan, au Pakistan ou ailleurs. En 2005, le Center for strategic and international Studies estimait que 600 Algériens combattaient en Irak, soit 20 % du nombre total des djihadistes étrangers.

Un «tsunami» fondamentaliste

Relativement épargné jusqu'ici par le terrorisme (exception faite de l'attentat de Djerba en avril 2002), le régime « mécréant » de Tunis constitue une cible idéale pour les islamistes radicaux. C'est le seul pays musulman à avoir interdit le port du hijab, où les prêches des imams sont soumis à la censure, et où les kouttab (écoles coraniques) sont intégrées au système éducatif. Enfin les femmes y bénéficient d'un statut libéral sans équivalent dans le monde arabe.

Les autorités tunisiennes se flattent d'avoir maintenu le pouvoir d'achat en luttant contre la grande pauvreté, mais les atteintes aux libertés civiques et l'absence de perspectives politiques et sociales constituent un terreau fertile pour l'extrémisme. On s'explique mieux le profil du réseau terroriste appréhendé le 3 janvier lorsque l'on sait que les jeunes diplômés représentent 40 % des chômeurs.

À en croire Stratfor, les services de renseignements des pays du Maghreb redoutent un « tsunami » fondamentaliste dans un proche avenir. Leur collaboration s'est renforcée ces dernières années. Ils bénéficient de l'appui logistique des États-Unis. Cette coopération a permis l'arrestation de dizaines d'apprentis djihadistes tunisiens partis s'entraîner dans les maquis du GSPC. Ce sont les services égyptiens qui auraient alerté leurs homologues tunisiens de la présence du réseau démantelé la semaine dernière.

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Les limites de la politique sécuritaire de Ben Ali

A.T..- Publié le 11 janvier 2007
Actualisé le 11 janvier 2007 : 07h52
Pour le régime de Zine­ el-Abidine Ben Ali, qui se vantait d'avoir éradiqué les démons du fondamentalisme, les événements de la semaine passée sonnent comme un camouflet. En 1990, ébranlé par le succès électoral du mouvement islamiste Ennahdha aux législatives de 1989, le président tunisien avait pris le parti d'éliminer cette organisation de la scène politique. À l'époque, il avait procédé à une vague massive d'arrestations.

Dans la foulée, le régime avait mis au pas l'opposition démocratique et réduit la liberté d'expression à sa portion congrue. Une dérive autoritaire que la France et les États-Unis lui ont pardonnée, au nom de la lutte contre le terrorisme. Ennahdha a été décapité. Bon nombre de ses dirigeants ont croupi des années en prison ou ont choisi l'exil, mais l'idéologie islamiste conserve de nombreux sympathisants. Une partie de l'opposition tunisienne préconise, aujourd'hui, de réintégrer les islamistes modérés dans le champ politique, pour encadrer une base susceptible de se laisser séduire par un courant radical qui ne se reconnaît pas dans les dirigeants d'Ennahdha qu'ils accusent d'apostasie. Les Américains encourageraient un tel processus. Quelque 350 prisonniers politiques, en majorité islamistes, ont été libérés l'an dernier, mais l'opposition démocratique craint que la découverte d'un réseau terroriste n'entraîne un nouveau durcissement du régime"