Archive jusqu'au 21/janvier/2007

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2007: Commentaires Janvier 2007: Archive jusqu'au 21/janvier/2007
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le vendredi 19 janvier 2007 - 01h17:

Aujourd'hui se tenait au Panthéon une grande et belle cérémonie.

La France y honorait ceux que l'Etat d'Israël a distingué de la médaille des Justes parmi les Nations.

Un peuple à la mémoire longue a dit et continue à dire merci.

Un pays, le notre a mis en exergue des citoyens dont il peut être fier et a montré à tous les français cet exemple magnifique de courage et de solidarité accompli en des temps particulièrement durs.

Jacques Chirac et Simone Weil avait une sacrée allure morale tous les deux cet après midi au Panthéon.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le jeudi 18 janvier 2007 - 18h41:

TEMOIGNAGE D'UN "JUSTE"


"J'étais dans mon rôle"

NOUVELOBS.COM

Voici le témoignage d'un "Juste" qui a aidé et caché un médecin juif français pendant la seconde guerre mondiale.

Avec une "immense curiosité", et tout de même une "certaine fierté", Maurice Lagarde, 85 ans, viendra de Limoges pour assister jeudi 18 janvier à Paris à l'hommage aux Justes de France au Panthéon. Pendant l'Occupation, alors jeune instituteur à Saint-Laurent-sur-Gorre (Haute-Vienne), il est entré dans la Résistance et a protégé un médecin juif et sa famille. En septembre 1942, Maurice Lagarde, âgé de 21 ans, se marie. Entre la mairie et l'église, le maigre cortège croise le Dr Paul Marx, un médecin-ophtalmologue juif. "Nous nous sommes souri", a raconté M. Lagarde dans un entretien à l'Associated Press.
"Je savais sa situation, je savais qu'il était en résidence surveillée" et les lois anti-juives, "ces lois racistes me paraissaient iniques", explique Maurice Lagarde. C'est le point de départ d'une "amitié profonde".
Le Dr Marx, établi à Saint-Amand-Montrond, était arrivé un soir de janvier 1942 "entre deux gendarmes" à Saint-Laurent-sur-Gorre, placé en résidence surveillée par le sous-préfet. "Je dois dire que ce fut son salut", remarque Maurice Lagarde, rappelant que des dizaines de juifs de Saint-Amand-Montrond furent jetés vivants dans un puits et massacrés en juillet 1944.

"Il y en a d'autres" .

En 1942, Maurice Lagarde entre dans un réseau de Résistance. Avec la complicité des gendarmes qui ferment les yeux, il permet au Dr Marx de rendre visite en Isère à son beau-frère, en lui procurant de faux papiers. Il rend visite au maire d'une localité voisine et pendant que ce dernier, restaurateur, part à la cave chercher une bouteille, fait main basse sur le tampon et des cartes d'identité vierges qui serviront à plusieurs reprises.
Par la suite, le Dr Marx, qui remplace clandestinement le médecin local surchargé, est régulièrement caché en cas de danger. Maurice Lagarde souligne d'ailleurs qu'il n'est "pas le seul Juste de Saint-Laurent-sur-Gorre": "il y en a d'autres, et c'est chez eux qu'il a trouvé refuge".
D'un emploi de secrétaire de mairie, Maurice Lagarde avait gardé des contacts avec les gendarmes qui donnent parfois l'alerte. Notamment en 1944. Le village martyr d'Oradour-sur-Glane "n'est pas si loin et il y avait des détachements" de soldats allemands "qui ont parcouru la campagne", se rappelle-t-il. "Prévenus par les gendarmes, nous avons trouvé une maison isolée où la famille Marx a trouvé refuge. Il était temps, parce que c'est là qu'est né le second enfant de la famille".

"Nous n'avons fait que notre devoir"

Après la guerre, Maurice Lagarde et le Dr Marx, devenu chef de service d'ophtalmologie à l'hôpital de Rouen, resteront en contact. Maurice Lagarde évoque avec admiration la mémoire du médecin, décédé en 2003, qui lui a "beaucoup appris".
Le Dr Marx enverra son témoignage au Mémorial Yad Vashem de Jérusalem et en 1995, Maurice Lagarde recevra la médaille de Juste parmi les Nations. "C'est certainement la décoration qui m'a le plus ému", dit pudiquement ce chevalier de la Légion d'honneur.
Lui et sa femme ne sont "pas des héros, nous n'avons fait que notre devoir", assure-t-il. Le couple ne s'est pas posé de question, malgré les risques. Simplement, "on rendait service à quelqu'un qui était dans la peine". Pour lui, "beaucoup de gens très simples ont fait ça parce qu'ils s'en sont fait un devoir, un point c'est tout".
De la cérémonie du Panthéon, Maurice Lagarde pense qu'elle "participe d'une certaine éducation civique", souhaitant "cela ait un certain retentissement auprès de la jeunesse". "Car en un temps où le racisme se développe (...) où l'on a besoin d'être vigilant là-dessus, je crois que c'est une bonne chose". (AP)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le jeudi 18 janvier 2007 - 09h38:

Une entrevue avec Miss France et Miss Europe 2006


By ELIAS LEVY
Reporter



c:/
Alexandra Rosenfeld Miss France et Miss Europe 2006



Alexandra Rosenfeld incarne avec éclat la quintessence de l’élégance féminine française.

Cette jolie blonde d’à peine 20 ans, arborant un sourire radieux et à l’accent chantant, a accompli en 2006 deux véritables tours de force: avoir été sacrée Miss France à Cannes et Miss Europe, en novembre dernier à Kiev, en Ukraine, damant le pion à 37 reines de beauté européennes.

Née en 1986 à Saint-Thibéry, un petit village de l’Hérault de 2300 habitants situé dans le sud de la région Languedoc-Roussillon, étudiante en Tourisme, la vie paisible d’Alexandra a été profondément chambardée depuis qu’elle a été couronnée Miss France 2006.

“Ce que je vis ressemble à un conte de fées. Je n’avais jamais rêvée d’être élue un jour Miss France, encore moins Miss Europe. J’ai participé au concours Miss France par hasard, parce que des amis m’ont encouragée à me porter candidate. Gagner ce très prisé a été pour moi un grand choc. Sincèrement, je ne m’y attendais pas du tout. Ensuite, il y a eu Miss Europe, un concours où toutes les candidates étaient très jolies. Je ne sais pas ce qui a fait la différence”, confie-t-elle au cours de l’entrevue qu’elle a accordée récemment au Canadian Jewish News.

Née dans une famille “mixte”, son père est Juif et sa mère Catholique, Alexandra est peu loquace sur ses racines identitaires juives. Sa judéité, elle l’assume pleinement, mais, ajoute-t-elle, “ce n’est pas une caractéristique que l’on doit exhiber comme une marque de commerce.”

“Je ne pratique pas la religion juive. Pour moi, le judaïsme c’est partager une mémoire, une Histoire et une detinée communes.”

Une partie de sa famille paternelle a été exterminée à Auschwitz pendant la Deuxième Guerre mondiale.

“L’Holocauste est une tragédie indicible et révoltante dans laquelle quelque 80000 Juifs français ont péri, rappelle-t-elle. Cette hécatombe humaine ne devrait pas concerner que les Juifs mais tous les êtres humains. Nous devons être très vigilants parce que les négationnistes de la Shoah ont repris ces derniers temps du poil de la bête.”

Alexandra est inquiète à cause de la recrudescence de l’antisémitisme que la France à connue ces dernières années.

“L’antisémitisme et le racisme sont des fléaux abjects qui me dégoûtent. Il faut tout faire pour combattre vigoureusement ces monstres hideux.”

L’année dernière, elle a participé à la grande manifestation organisée à Paris pour dénoncer le crime odieux dont a été victime un jeune juif français, Ilan Halimi.

“Ma présence à cette manifestation contre l’antisémitisme n’était pas une initiative orchestrée par les organisateurs du concours Miss France pour me faire de la pub, comme l’ont laissé entendre des mauvaises langues. C’est moi qui ai décidé de participer à ce rallye parce que j’ai un coeur, ça n’a rien à voir avec le fait que l’on soit Juif ou non-Juif. Il est vrai qu’en tant que Juive, Française et être humain j’ai été, à l’instar de plusieurs millions de mes concitoyens, horrifiée par l’assassinat d’Ilan Halimi. Qu’un acte aussi barbare ait été perpétré dans une grande démocratie civilisée comme la France, c’est une honte!”

Quelques jours après avoir été élue Miss France, plusieurs journaux anglo-saxons ont écrit que le site Internet et le Blog des organisateurs de ce concours de beauté avaient reçu une myriade de plaintes de Français mécontents qu’une Juive ait été couronnée. Alexandra récuse cette information, d’après elle, “totalement fausse et mensongère”.

“Pour fustiger et dénigrer la France, certains journaux, notamment anglo-saxons, n’hésitent pas à écrire n’importe quoi, même des faussetés!”

C’est vrai qu’il y a de l’antisémitisme et du racisme en France, admet-elle.

“Mais nommez-moi un pays où il n’y a pas de la xénophobie? Miss France est un concours de beauté et non d’ethnicité. Que l’on soit Juive, Asiatique, Noire… ça n’a aucune importance, insiste-t-elle. La seule chose qui est prise en compte, c’est la beauté et la personnalité des candidates en lice. Il y a déjà eu des Miss France d’origine maghrébine, martiniquaise, rwandaise… Je ne crois pas être la première Française d’origine juive à avoir gagné ce concours.”

Malgré ce que certains pensent et disent, “les Français ne sont pas obsédés par l’ethnicité”, lance-t-elle tout à trac.

“Ce qui compte avant tout, c’est la compétence et l’excellence. L’équipe de France de football est la preuve la plus patente de la France multiethnique et multicolore d’aujourd’hui. L’enjeu du concours Miss France n’est pas la religion ou l’origine ethnique mais la beauté.”

Alexandra a participé en juillet dernier, à Los Angeles, au concours Miss Univers. Une épreuve qu’elle qualifie de “très décevante.”

“À la différence du concours Miss Europe où il règne une très bonne ambiance, Miss Univers est une épreuve où l’atmosphère est très tendue. Ce qui prime dans ce concours, c’est la chirurgie esthétique. Beaucoup de filles avaient été “refaites”. C’est sordide. Face à la chirurgie esthétique, les participantes européennes n’avaient pas beaucoup de chance. C’est ce qui m’a découragée à participer au concours suivant: Miss Monde.”

Quel bilan ferait-elle de l’expérience très singulière qu’elle a vécue depuis qu’elle a été élue Miss France?

“Ce que l’on retient le plus après avoir vécu l’expérience de Miss France, c’est qu’ on a beaucoup mûri. J’étais très couvée par mes parents et du jour au lendemain je me suis retrouvée toute seule à Paris. J’ai toujours été quelqu’un de timide et de très réservée. Mais vu qu’on donne des interviews tous les jours, on prend confiance en soi et on apprend à parler avec des personnes qu’on ne connaît pas. Ça c’est très bien pour l’avenir professionnel, quel qu’il soit.”

En ce qui a trait à ses plans de carrière, Alexandra est résolue à devenir journaliste sportive.

“Le journalisme, l’écriture et le sport me passionnent depuis longtemps.”

Quel conseil donnerait-elle à une jeune souhaitant participer à un concours de beauté?

“Si elle a la chance de participer à un concours de beauté et de le gagner, qu’elle reste elle-même du début jusqu’à la fin, car le plus important, c’est le naturel. Et, surtout, qu’elle garde toujours le contact avec sa famille et ses parents, car ils sont irremplaçables”, suggère cette reine de beauté.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le jeudi 18 janvier 2007 - 09h07:

Droits d’auteur (info # 011701/7) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

Jean Tsadik l’avait écrit dans ses vœux pour 2007 : Israël négocie avec la Syrie. Mais au-delà de cette information, lorsqu’ils ont pris connaissance des révélations de Haaretz quant aux pourtours de l’accord de paix qui a été préparé par les diplomates, les oreilles des lecteurs assidus de la Ména ont dû se mettre à siffler. Ils avaient en effet déjà vu les principes retenus par le Dr. Alon Liel, ex-directeur général des AE israéliennes, ses homologues syriens et la médiatrice suisse, pour contourner les problèmes qui, pris de face, sont insolubles. Cette idée, surtout, rappelez-vous, de différencier la propriété de la terre de l’usage que l’on peut en faire. Vous l’aviez une première fois découverte en janvier 2004, dans mon analyse en deux volets, "Israël-Syrie : La meilleure façon d’avancer" 1ère partie , 2ème partie.

Les négociateurs s’en sont largement inspiré, c’est même là un doux euphémisme. De là à dire que quelqu’un de la Ména a participé physiquement aux discussions, serait faux. Certes, notre correspondant à Beyrouth, Michaël Béhé, avait écrit que les Syriens montraient un intérêt certain pour ce qu’ils appellent le "plan Juffa". De même, certaines voix, feutrées, leur avaient fait écho, sur les bords du Léman, et avaient fait leur chemin jusqu’à Métula. Mais côté israélien, sécheresse ! C’est à se demander si cela ne dérange pas l’establishment de Jérusalem d’avoir à considérer la paix avec la Syrie ; l’inactivité est tellement plus reposante.

Car, il faut le mentionner, dans cette histoire, c’est Damas qui pousse et Jérusalem qui retient. Hier, entre deux scandales qui secouent désormais toutes les deux heures la ville trois fois sainte, on se plaignait de "la complexité" de ce projet. Il va sans dire que lesdits esprits chagrins n’ont aucune perspective "plus simple" à même d’apaiser durablement nos frontières nord et est, et que la glaciation de la situation actuelle est plus pleine de menaces existentielles que d’espoirs, mais de là à se montrer inventif…

J’avais proposé de transformer le Golan en "zone franche", les négociateurs ont préféré parler de "parc". Soit, c’est moins précis mais c’est plus poétique. Dommage en tout cas que la plupart des media israéliens ne se donnent pas la peine de s’aventurer dans les détails de ce projet. Ils se contentent de parler de notre retrait aux lignes du 4 juin 1967, la veille de la Guerre des Six jours, et cela dénature tout ce que ce plan recèle d’intéressant. Car certes, sur un plan formel, le territoire du Golan retournerait à la Syrie, jusqu’au dernier pouce, comme je l’avais préconisé. Mais dans le "parc", les citoyens israéliens pourraient continuer à demeurer – leurs maisons et leurs sources d’activités ne seraient pas détruites – et leur liberté de mouvement ne "dépendrait pas de la bonne volonté des Syriens".

Toute la région serait démilitarisée, bien plus largement que dans les seules limites du Golan. Et c’est là qu’il faut savoir lire entre les lignes, imaginer la situation qui se créerait de facto et de jure dans un tel environnement. C’est là, aussi, pour mesurer le degré d’intérêt de Damas, qu’il importe d’avoir l’œil et l’oreille suffisamment sensibles pour remarquer les déclarations surprenantes dont se sont fendus les séides stipendiés de la famille Al-Assad.

Pour les analystes professionnels, ce genre d’"événements" ne survient jamais spontanément. Non, il n’est pas naturel, dans la dialectique de Nasrallah, de l’entendre évoquer la pacification de la région qui résulterait d’un accord de paix entre la Syrie et Israël. Tout comme il n’est pas anodin – même si cela a été contredit presque instantanément – de surprendre le chef du Hamas, hôte, instrument et protégé de Béchar à Damas, évoquer soudain, sans qu’on le lui ait demandé, "qu’Israël est une réalité de fait incontournable et qu’il faudrait s’accommoder de sa présence à l’issue de son retrait aux frontières de 1967".

En réalité, cela se passe ainsi : les conseillers d’Olmert demandent à Liel de demander à Abe Suleiman, l’homme de confiance des Al-Assad, de prier son patron de "traduire le sérieux de ses intentions par des actes tangibles", de démontrer qu’il contrôle les intégristes prétendument indomptables. Et Assad a envoyé les signaux attendus, démontrant, par delà les attentes, qu’il était capable de faire envisager aux chefs fondamentalistes les plus extrêmes, de vive voix… la coexistence pacifique avec l’Etat hébreu.

Stratégiquement parlant, cette démonstration de dressage de bêtes féroces ouvre des perspectives exceptionnelles pour Israël. C’est ici que je vous renvoie gentiment à l’analyse hyper pertinente qu’a faite Michaël Béhé dans ses propres vœux de l’an : les chiites (et par extension les fondamentalistes sunnites) ne vont pas s’évaporer dans la nature durant les années à venir. Il n’est pas non plus raisonnable de penser qu’il serait possible d’éradiquer militairement une telle multitude, ni même qu’on pourrait les museler pour les oublier dans un coin. Ca ne fonctionne pas ainsi, les hommes. Il va falloir les intégrer, si on veut penser en termes de paix. Et qui ne pense pas en termes de paix ne pense pas en termes stratégiques. Ne pense pas.

Très conscient de la valeur de la dot qu’il propose à Israël, Al-Assad a d’abord demandé – c’était son tour – à Jérusalem qu’elle intervienne auprès de ses amis américains pour lui donner un peu d’air. Car, ne l’oublions à aucun moment, si Assad se décarcasse à ce point, ce n’est pas parce qu’il est subitement tombé amoureux des atours d’Israël, c’est, plus prosaïquement, pour sauver sa tête et celle de son régime.

Puis Béchar, après avoir essuyé un premier refus d’Olmert, a demandé qu’on aille de l’avant avec le "plan Juffa". Ici de préciser qu’on ne s’est, pour le moment, entendu que sur le principe du principe, et qu’il reste tout à faire pour lui donner des jambes. Tout à faire à l’échelon politique, cette fois, et c’est pourquoi Damas a demandé d’élever la discussion au niveau des secrétaires d’Etat, de ministres, de directeurs de cabinet et cela, avec la participation d’un officiel américain de premier rang. A en croire nos excellents confrères de Haaretz, la requête syrienne était très précisément circonstanciée.

Re-non d’Olmert. En vue des enjeux, l’influence que pourrait avoir un accord avec Damas sur le processus avec les Palestiniens, la domestication du Hezbollah et la distanciation (nommément évoquée durant les nombreuses rencontres) des relations Damas-Téhéran, vitale pour Israël, l’écartement de Mashal, la porte fermée de Jérusalem doit se lire en termes de faute stratégique majeure. De faute s’inscrivant dans la continuité de celles commises durant la guerre du Liban et juste après elle. Il est plus que temps qu’Olmert cède la place…

Car dans le lupanar permanent qu’est devenu la Kiriat Ha-mimshala (la cité gouvernementale à Jérusalem) ces jours, il faut comprendre que même si Béchar Al-Assad venait en chemise de nuit, à pied, empruntant le chemin de Damas à l’envers, une grosse clef autour du cou, pour proposer, depuis la tribune de la Knesset de nous céder le Golan sans contrepartie, il y a fort à parier que personne ne trouverait le temps de s’entretenir avec lui.

C’est qu’Israël est temporairement un Etat et une armée sans têtes, autogérés. Sans attendre la fin de la guerre du Liban, nous avions affirmé – en expliquant pourquoi - que Dan Haloutz, le chef d’état-major devait démissionner. C’est ce qu’il a enfin fait la nuit dernière.

Le président-violeur doit être jugé et faire aussi place nette. Olmert et Peretz, affectés de plein fouet par le départ de Haloutz (il était le partenaire de leurs mauvaises décisions cet été !) ne vont également pas tarder à prendre leur retraite anticipée. Ehoud Olmert, en prime, avec trois affaires pénales à ses basques.

Dès lors, soit à Kadima on parviendra à persuader le walking dead man de céder sa chaise à Tsipi Livni avant qu’il ne soit trop tard, soit on se dirige tout droit vers des énièmes élections anticipées. Les personnalités politiques de la relève : Livni et Barak, avec Netanyahu en outsider.

Pour la succession de Haloutz à la tête de l’armée, il n’y a que l’embarras du choix, et c’est de la bonne graine. Dès le début de la semaine prochaine, Tsahal aura un nouveau commandant en chef. Attention à deux périls dans la foulée : que la chute de Dan Haloutz ne permette pas aux quelque cent officiers supérieurs, co-responsables en tous points de la tragédie libanaise, de se maintenir, car on n’aurait alors rien fait ! Deuxièmement, que l’éviction des chefs militaires ne permette pas aux politiques de rester, comme à la suite de la Guerre de Kippour, ce serait une tragédie.

Et pendant ce temps, M. Assad attendra, son plan Juffa sous le bras. Il faudra veiller, lorsqu’on se remettra à en parler, que ce plan ne serve pas de prétexte à un simple redéploiement militaire. Ni qu’il perde la dimension internationale que j’avais voulu lui donner, et qui me paraît absolument indispensable à son succès. Ne pas oublier non plus de remplir le "parc" d’activités économiques de première importance : Al-Assad n’a bientôt plus de pétrole et son pays est exsangue. Il a besoin de ce parc providentiel tout autant pour se faire une place dans la communauté des nations que pour nourrir son peuple. Et nous, pour faire partie du Moyen-Orient.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le mercredi 17 janvier 2007 - 18h47:

« Les personnes aux yeux bleu n'ont pas le droit d'utiliser les cabines téléphoniques »

[17-01-2007] Par Alexis Rosenzweig

Dans toute la capitale, on peut voir depuis cette semaine des affiches avec des interdictions bizarres restreignant la liberté de certaines catégories de la population, vraisemblablement choisies au hasard, comme celle des gens qui ont des tâches de rousseur. Le Musée juif de Prague est à l'origine de cette nouvelle campagne, dont le but est d'intéresser les jeunes Tchèques à l'histoire récente, en leur rappelant le sort des Juifs avant et pendant la Deuxième guerre mondiale.
« Les personnes aux yeux bleu n'ont pas le droit d'utiliser les cabines téléphoniques » : c'est ce que l'on peut lire sur une des affiches de cette nouvelle campagne, une campagne contre l'antisémitisme et toute forme de racisme, comme l'a expilqué Vladimir Hanzel, directeur du centre culturel du Musée juif de Prague:
« L'idée principale est d'éduquer les jeunes, de leur donner une information de base sur l'histoire de l'antisémitisme, en particulier sur ce qui s'est passé ici avant l'holocauste. Ces affiches sont inspirées des mesures placardées sur les murs par les autorités nazies. De nombreux gouvernements et sociétés ont pris leurs propres mesures, imposer leurs propres restrictions envers les Juifs. »
Le site internet du Musée juif de Prague (www.jewishmuseum.cz) est inscrit en petits caractères au bas des affiches, dont l'une interdit aux gauchers de conduire et leur impose de rendre leur permis sous 14 jours. Leo Pavlat est le directeur du Musée juif de Prague :
« Nous aimerions rappeler à un large public qu'il existe à Prague un musée juif avec un centre culturel disposé à parler de ce problème et où sont organisées des conférences et des soirées culturelles sur le sujet. Cela peut aider à mieux comprendre ce qui s'est passé dans l'histoire et servir d'avertissement pour le futur. »
Les organisateurs de cette nouvelle campagne souhaitent également impliquer des écoles de la capitale dans ce projet et le décliner dans d'autres villes du pays.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victoria (Victoria) le mercredi 17 janvier 2007 - 13h03:

SCANDALEUX ! La "présentation-bouillie de chat" du "cristal rouge" il y a quelques jours au journal télévisé de l'A1 par Claire Chazal toujours aussi comateuse. Ignorance complète du Magen david Adom, et Haro sur Israël ! (j'ai failli exploser devant mon poste !)

http://www.desinfos.com/article.php?id_article=6409

J'attends des mises au point des autorités concernées et des excuses de la chaîne...Mais bon,comme d'hab, tout çà sera passé sous silence, et les gens non informés auront une raison de plus de penser que ce pays est vraiment "un petit pays de merde"...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le mercredi 17 janvier 2007 - 11h54:

Viviane,

A propos du Dictateur, Chaplin avait dit aussi qu'il n'avait pas imité la moustache d'hitler, mais que c'est hitler qui avait imité la moustaches de Chaplin dans le Dictateur.

Amitiés

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le mercredi 17 janvier 2007 - 11h50:

A voir cette après midi sur Arte :

mercredi, 13 décembre 2006 à 16:05
Rediffusions :
pas de rediffusions

La violence au féminin : la fin d'un tabou
(France, 2006, 45mn)
ARTE F
Réalisateur: Isabelle Cottenceau
Producteur: Doc En Stock

La violence ne serait-elle plus le seul fait des garçons ? Rencontre avec des jeunes filles qui n'ont trouvé que l'agressivité comme réponse à leurs souffrances morales.

ARTE F

Deux adolescentes qui mutilent gravement une de leurs voisines de chambre dans un foyer, des gangs de filles qui participent aux émeutes des banlieues en novembre 2005... La violence serait-elle en train de contaminer les filles ? Ce qui est sûr, c'est que les cas d'agressions contre autrui et les tentatives d'autodestruction se multiplient chez les adolescentes. Pour mieux cerner le phénomène, Isabelle Cottenceau est partie à la rencontre de jeunes filles aux tempéraments violents. Parmi elles, une bande d'adolescentes qui "s'habillent et se comportent comme des mecs" pour se faire respecter dans le milieu macho de leur cité ; Maud, qui, après avoir passé sa jeunesse dans la rue, a appris à jouer des poings et à nier sa féminité ; de jeunes délinquantes d'un centre éducatif fermé ; Charlotte pour qui l'anorexie est "un projet de mort"... Des histoires inquiétantes qui souvent cachent de graves souffrances morales.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le mercredi 17 janvier 2007 - 09h10:

UN SILENCE TERRIBLE



Par David Horovitz, rédacteur en chef du Jerusalem Post

Paru dans l'International JP du 5/11 Janvier 2007

Traduit par Albert Soued pour www.nuitdorient.com



"Quand on fait le bilan, c'est une honte!" dit Irwin Cotler, ex-ministre de la Justice du Canada et procureur général. Instruites par l'échec innommable de la communauté internationale pour empêcher le massacre massif des Juifs par Hitler, les Nations Unies ont adopté la "Convention sur la Prévention et la Punition du Crime de Génocide", en 1948. Cette convention impose aux signataires la responsabilité de punir non seulement le crime de génocide mais aussi, "la conspiration pour commettre un génocide et l'incitation directe et publique au génocide".

Si cette désignation est quelque peu lourde, il y a un moyen plus aisé de se souvenir de cette loi, tout simplement en l'appelant "plus jamais cela!". Mais l'histoire des crimes de masse a montré que quel que soit son nom, cette convention est traitée en permanence avec mépris.

Homme généralement calme, Cotler élève la voix involontairement, devant les manquements outrageants constatés: "En aucune circonstance l'Onu n'a agi pour prévenir un génocide. Nous avons eu génocide après génocide, et à chaque fois l'Onu n'a pas agi ou a agi tardivement".

Il explique en s'insurgeant: "Un génocide est en cours au Darfour et les médias donnent encore le nombre de morts de 2002, soir 200 000; or 450 000 êtres humains ont été assassinés. De même les médias parlent de 2,5 millions personnes déplacées; or selon le coordinateur des Nations Unies pour l'aide humanitaire, on est plus près de 4 millions. Il y a des atrocités de masse, des viols de masse, des expulsions forcées, le bombardement et l'incendie de villages. En 2005, l'Onu a adopté une résolution interdisant au Soudan les attaques offensives. Personne ne l'a obligé à l'appliquer. Et en août 2006, le Conseil de Sécurité a demandé l'installation d'une force internationale et à ce jour elle n'est pas en place. Le monde sait ce qui se passe au Darfour et personne n'agit. Au Rwanda, le monde savait et 800 000 personnes sont été tuées!"

Et Cotler répète des phrases qu'il a depuis longtemps polies: "Quand on arrive à l'Iran, cet Etat a signé la convention "plus jamais cela!" en 1949 et l'a ratifiée en 1956. Les propos d'Ahmedinejad sont clairement des appels au génocide et contreviennent à la convention signée. C'est une plaidoirie pour le plus horrible des crimes, le génocide, insérée dans la haine la plus virulente, l'antisémitisme. Cet appel est propulsé par une intention déclarée publiquement, celle d'acquérir des armes nucléaires dans ce but et magnifiée par des défilés dans les rues de Téhéran de missiles Shihab-3 drapés dans le slogan "Effacez Israël de la carte"

Or les remèdes sont clairs. Devant une culpabilité flagrante, le prétendu engagement universel aux valeurs humaines et la loi offrent de nombreuses possibilités de prévenir un génocide annoncé et de punir ceux qui le préconisent". Cotler les cite avec lassitude:

- punition par le biais de la convention que j'appelle "plus jamais cela!" qui autorise l'ONU à imposer toute sanction au régime Iranien

- débat et action personnelle initiés par le Secrétaire Général qui a l'autorité personnelle de référer tout sujet qui menace la paix et la sécurité dans le monde au Conseil de Sécurité

- porter les faits devant la Cour Internationale de Justice, à l'initiative de l'Onu ou d'un état membre, comme cela a été fait contre Israël à propos de la Barrière de Sécurité

- poursuites criminelles contre Ahmedinejad à la Cour Criminelle Internationale

- placer cet homme et d'autres suspects sur une liste noire leur interdisant l'entrée dans certains pays.



"La route de la prévention d'un génocide en formation est largement ouverte mais où est la volonté de la suivre?"



Cotler visite fréquemment Israël et il est la cheville ouvrière d'un groupe, comprenant le Pr Alan Dershowitz, qui prépare des mesures légales contre les plans génocidaires d'Ahmedinejad. Il dit clairement que le Canada a l'intention de mener une action: "j'ai parlé au ministre des Affaires Etrangères et au premier ministre. Ils envisagent un des "remèdes" cités et ils le feront"

Cotler est en pourparlers avec des membres du Comité juridique du Sénat américain, avec le gouvernement hongrois qui examine cette question, avec l'Argentine, qui a récemment expédié des mandats d'arrêt contre l'ex président Hashemi Rafsanjani et d'autres officiels Iraniens, impliqués dans les attentats contre des bâtiments de la communauté juive de Buenos Aires en 1994.

Il a aussi de grands espoirs de voir l'Allemagne agir seule ou à la tête de l'Union européenne depuis le 1/1/07. Cotler a écrit au nouveau secrétaire général de l'Onu Ban Ki Moon qui a jugé inacceptables les propos d'Ahmedinejad, le jour de son installation.

Mais alors qu'en est-il d'Israël, le pays le plus explicitement visé? Cotler a rencontré des membres du gouvernement en septembre. Il soupire "j'ignore pourquoi Israël se tient dans l'ombre et n'agit pas à travers l'un des "remèdes" puisqu'il est directement menacé"

On peut présumer que l'expérience des instances internationales n'encourage en rien Israël à faire appel à elles et ce pays ne souhaite pas être à la tête d'une telle action… mais devrait intervenir pour pousser d'autres nations à assumer leur responsabilité. Malheureusement les nations ne reconnaissent pas, ni ne connaissent leurs obligations.

Quand il était ministre de la justice du Canada en 2004, Cotler rappelle "Je peux vous affirmer que 3 ministres de la Justice du G8 n'étaient vraiment pas au courant du génocide en cours au Darfour. Les gens vivent dans des bulles. On doit leur apporter les faits et sonner l'alarme!"

En Juin dernier les Iraniens envoient une délégation à la première rencontre du Conseil pour les droits humains de l'ONU à Genève qui incluait un procureur général de Téhéran, Saïd Mortazavi. Ce dernier était impliqué dans l'arrestation illégale, la torture et le meurtre d'une journaliste Canadienne Zahra Kazemi. Le Canada a demandé son arrestation. N'attendant même pas la réaction de la Suisse, Motazavi s'est enfui de Genève. Cotler commente "Ceci vous démontre ce qu'on peut faire s'il y a la volonté de le faire"

Par contre, 3 mois plus tard, un homme qui entraîne manifestement des terroristes et qui menace d'éliminer un état appartenant aux Nations Unies, Ahmedinejad, se présente au siège de l'Onu à New York. Aucune liste noire ne l'a arrêté. Aucune poursuite judiciaire pour ses incitations génocidaires. Il était libre de pontifier sur la manière de "parvenir à la paix, la tranquillité et au bien être de tous, dans un monde en proie à la domination militaire et … à la propagation du terrorisme" devant un auditoire extasié à l'Assemblée Générale de l'Onu, organe ostensiblement dédié à empêcher la menace de l'usage de la force par un état contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique d'un autre état. Ses hôtes n'ont rien perçu de l'ironie de la situation, mais Ahmedinejad lui l'a probablement perçue.

La récente et bruyante négation de l'holocauste par l'Iran a provoqué des vagues de protestations indignées. Cotler ne s'en plaint pas. Mais quand tant de gens s'indignent devant la négation d'un génocide passé, il se demande pourquoi on en trouve si peu qui cherchent à prévenir un autre.

Ni le Conseil de Sécurité ni l'Assemblée Générale de l'Onu n'ont débattu des intentions du président Iranien de détruire l'Etat d'Israël. Ahmedinejad s'est moqué des sanctions tardives et anémiques de l'Onu qui devaient sanctionner et arrêter son programme nucléaire et il a bien précisé que personne n'arrêterait ce programme. Pourquoi penserait-il différemment de la convention "plus jamais cela!" , devenue un slogan vide de sens.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mercredi 17 janvier 2007 - 08h49:

Bush réaffirme sa doctrine pour 2007 (info # 011601/7) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency



Les esprits de gauche, sur toute la planète, et en Europe en particulier, ont voulu voir dans les nouvelles qui leur parvenaient de Washington à la fin de l’année 2006 des signes prometteurs de ce qu’ils souhaitent depuis des années : la mort de la doctrine Bush, une déroute américaine, le retour des Etats-Unis à une politique d’apaisement devant les dictatures et l’islamisme. Le retour aussi aux pressions anti-israéliennes. La défaite des républicains aux élections de novembre leur a donné entière satisfaction. La démission de Donald Rumsfeld, puis la publication du rapport Baker ont été accueillies par eux dans ce qui ressemblait fort à un début d’allégresse. Il n’en est pas moins clair aujourd’hui que leurs espoirs étaient grandement anticipés.

Ils avaient oublié quelques détails, qui ne sont pas mineurs : George Bush est toujours à la Maison Blanche ; il reste le « commandant en chef » et celui qui décide en matière de politique étrangère ; il n’est pas, et de loin, dépourvu de convictions ; et, surtout, il pense que nous sommes dans une guerre planétaire (Norman Podhoretz parle de 4ème Guerre Mondiale) contre un nouveau totalitarisme, et que cette guerre doit être menée jusqu’au bout. Bush, en fait, l’a dit d’emblée, cette guerre sera longue et elle prendra de multiples formes. Il n’a pas eu besoin d’ajouter qu’il y aurait des moments difficiles, des revers, des phases de lassitude, des changements de stratégie. Seuls ceux qui ne font rien peuvent penser qu’ils sont infaillibles.

La bataille d’Afghanistan a été un premier acte et, si elle a chassé les Talibans du pouvoir et éliminé l’essentiel des bases arrières d’al Qaida, il est clair qu’elle n’est toujours pas pleinement gagnée. La bataille d’Irak a été un second acte et, même si un certain nombre d’objectifs cruciaux ont été atteints, elle non plus n’est pas entièrement gagnée. D’autres fronts sont, en parallèle, restés ouverts : la guerre arabo-islamique contre Israël, les menées islamistes au Soudan et en Somalie, l’activité terroriste de divers réseaux, ailleurs dans le monde, mais aussi, le front, crucial, constitué par les « opinions publiques » occidentales. Israël n’a, à l’évidence, pas gagné son affrontement avec le Hezbollah pendant l’été 2006, des massacres de masse se poursuivent au Soudan, les islamistes somaliens viennent de subir un revers, divers attentats ont été déjoués en Grande-Bretagne et au Canada, mais le pire reste possible.



Les « opinions publiques », surtout, ont cédé et, en bonne partie, succombé sous les coups intensifs de la propagande ennemie. Le reflux est massif en Europe, mais il est vrai que de nombreux signes montraient depuis longtemps que les Européens en leur majorité, et par la voix de la quasi totalité de leurs dirigeants, avaient renoncé et choisi la résignation. Le reflux est moins net aux Etats-Unis et ceci pour des raisons différentes de celles qui ont joué en Europe : les Américains n’ont pas renoncé, ils ne sont aucunement prêts à la soumission, ils ont un sentiment frustrant d’inefficacité. C’est dans ce contexte mental qu’il faut lire ce qui vient de se passer.

Premier temps : les républicains, et avec eux l’administration Bush, sont sanctionnés. Les républicains paient pour des raisons autres que la guerre, où se mêlent scandales, dépenses excessives et affaires de corruption. L’administration Bush paie, elle, pour avoir « maintenu le cap » malgré un manque de résultats probants. Bush lui-même paie sa fidélité aux hommes qu’il a choisis et sa volonté d’écouter les chefs militaires en place.


Deuxième temps : le rapport Baker est publié. Et Bush tire du rapport Baker tout le parti qu’il peut en tirer. Les « sages », les « réalistes » tant attendus et tant promus comme des « sauveurs » se contentent de dire des platitudes, laissent apparaître leurs préjugés anti-israéliens et font des propositions si peu « réalistes » qu’elles sont vite tournées en ridicule. Mieux : elles permettent de discerner, de manière encore plus patente, l’absence de vision des adversaires de la « doctrine Bush ».



Le troisième temps : celui de l’offensive renouvelée et d’un changement tactique à même de prendre à contre pied ennemis et adversaires politiques, tout en reconnaissant les erreurs passées, est enclenché. En fait, l’offensive commence dès le remplacement de Donald Rumsfeld par Robert Gates, qu’on aurait tort de voir comme un strict « réaliste ». Il s’est poursuivi avec les nominations du général David Petraeus en remplacement du général George William Casey, coupable d’avoir pensé au « retrait » davantage qu’à l’offensive, de John Negroponte comme adjoint de Condoleeza Rice, de Zalmay Khalilzad (juste rentré d’Irak) aux Nations Unies, et de l’amiral William Fallon, en remplacement du général John Abizaid, pour superviser l’ensemble des opérations dans la région. Il se poursuit avec les frappes contre les islamistes en Somalie, qui soulignent la nature et l’étendue du conflit. Le discours prononcé par George Walker Bush le 10 janvier a mis en marche le processus, avec l’envoi de 20 000 hommes supplémentaires, des objectifs reprécisés, des dates butoirs, des moyens supplémentaires, des avertissements adressés aux régimes iranien et syrien.

Les démocrates vont protester et le font déjà. Certains d’entre eux vont tenter une contre-offensive. Ils ne tenteront toutefois pas de couper les fonds nécessaires dont Bush a besoin, de peur de paraître trop ouvertement défaitistes. Ils sont, dans l’ensemble, trop divisés pour parvenir à leur fin et, en dehors de leurs haines, de leurs aversions pour la politique de Bush, ils n’ont pas de propositions cohérentes et crédibles à opposer. Ceux qui s’efforcent de modeler l’opinion publique vont, eux, persifler, critiquer, mais ils seront dans l’incapacité d’offrir une alternative positive et se contenteront ainsi de récriminer comme ils le font depuis longtemps. Les Européens resteront imprégnés de l’esprit de ces récriminations, sans, fort heureusement, avoir voix au chapitre. Les Américains, eux, jugeront sur résultats. John Mc Cain, principal candidat républicain à la succession de Bush en 2008, a engagé pleinement sa crédibilité, tout comme Rudy Giuliani et Mitt Romney. Joe Lieberman, sénateur démocrate réélu contre son propre parti, a engagé la sienne lui aussi. Tout dépendra du résultat.

La bataille d’Irak est plus que jamais la bataille décisive, celle que l’administration Bush doit gagner. La gagner pleinement aura des conséquences pour le futur de toute la région, où, malgré les provocations auxquelles il se livre, le pouvoir d’Ahmadinejad est moins solide qu’il ne semble, et où la création d’un « arc shiite » radical, allant de Beyrouth à Téhéran, en passant par Damas et Bagdad sera empêchée, fut-ce au prix de frappes en territoire iranien. Si la nomination d’un amiral à la tête des opérations n’était pas un signal suffisant, deux porte-avions américains ont rejoint le Golfe persique. Comme l’a dit un commentateur américain, Bush réaffirme sa stratégie de guerre contre l’islamo-terrorisme. Il passe de la fermeté à davantage de fermeté encore. Parce qu’il sait que c’est nécessaire, parce qu’il n’est pas un homme politique, mais appartient à la catégorie très rare des hommes d’Etat qui font l’Histoire.



Israël, par rapport à tout cela, est dans l’expectative. Des dirigeants, qui, il faut bien le reconnaître, ne sont pas les plus brillants qu’Israël ait eus dans son histoire, gouvernent au jour le jour, partagés entre les apparences de fermeté et les tentations d’apaisement. Les factions palestiniennes se déchirent et vont vraisemblablement continuer à le faire : elles sont composées, à divers degrés, de gens qui savent tuer mais ne savent ni faire la paix ni construire une société viable. Le Liban reste l’otage du Hezbollah et de ses parrains syriens. L’Egypte attend de voir comment la situation tournera en Irak, tout en continuant à laisser l’antisémitisme envahir ses médias.


Il sera possible d’y voir plus clair lorsque nous nous rapprocherons de l’année 2008. Alors, espérons-le, l’administration Bush aura remporté des victoires décisives, non seulement en Irak, mais aussi face à l’Iran et à la Syrie, et l’horizon commencera à se dégager. Nul ne peut et ne doit douter que c’est ce que veut Bush. Ou alors une non victoire signifiera la victoire de l’Iran et de ses alliés, et il sera, alors, temps d’être vraiment pessimiste. Pour le moment, les jeux ne sont pas faits. Ils sont même très loin d’être faits, n’en déplaise aux esprits de gauche, aux chiraquiens et autres partisans du pire. Plus que jamais, n’en déplaise aux mêmes personnages, Bush est l’homme qui se tient entre la liberté et tous ceux qui veulent la destruction de celle-ci. Plus que jamais, il se tient droit et mérite le plus profond respect.



A de nombreuses reprises nous avons vu qu’Israël n’a jamais eu de meilleur ami à la Maison Blanche et aujourd’hui, plus que jamais. Bush est l’ami d’Israël parce qu’il comprend la différence entre la démocratie et l’obscurantisme. Il est l’ami de tous les hommes libres, épris de dignité. Que ceux qui peuvent dire qu’ils ont eu le poids du monde sur leurs épaules dans une ère aussi cruciale pour le futur de la liberté et qu’ils se sont montrés plus lucides et plus déterminés que lui s’avancent et lui jettent la pierre.