Archive jusqu'au 14/décembre/2004

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2004: Commentaires de Decembre 2004: Archive jusqu'au 14/décembre/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 14 décembre 2004 - 04h31:

Le Jour de la Prière

Savez-vous, que c'est le jour de prière ?
J'aimerais écrire ce qui pourrait vous plaire.
Mais, loin de notre pays et de notre terre
Qui nous a donné la première lumière

Juifs, Chrétiens, Bouddhistes et Musulmans,
Semblent tous perdre l'espoir du moment.
Si la Russie bouge ou les USA soupirent.
On pense déja que le monde va finir.

On oublie toujours que rien ne dure sur terre,
Que les histoires - de ceux qui savent faire.
Les mémoires - pour ceux qui aiment écrire,
Afin de mettre sur papier ce qu'ils désirent.

C'est ainsi que nous avons hérité
Moïse, Buddha, Jésu, Mohamed et la charité.
Tous leurs écrits et toutes leurs vérités
Qui ont réussi, hélas, à nous diviser

En oubliant que nous sommes tous frères
Mais à cause de leurs écrits et de leurs prières
Nous nous battons pour le nom de l'un ou de l'autre
En oubliant que tout ce monde est le nôtre.

Nous nous basons trop sur les écrits du passé
En oubliant que nous devons aussi changer
Notre perception, le présent et l'humanité.
C'est peut-être tôt ou tard pour y penser.

Certains me disent: "tu dors, réveille-toi!"
Je me demande qui est réveillé, eux ou moi?
Ce n'est pas notre tâche de secouer les endormis
Ou de savoir qui sur cette terre est déja en vie.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 14 décembre 2004 - 03h46:

Braham, tout d'abord je partage ton opinion pour appliquer un standard d'écriture pour le judéo-arabe. En effet, comme tu le dis nos parents lisaient la Torah et sa traduction en judéo-arabe.
Pour faciliter la lecture en judéo-arabe je conseille à ceux qui veulent nous faire partager leurs expressions, d'adopter la proposition du standard suggéré par Braham que vous trouverez dans l'accueil de ce site.
Et pour terminer je tiens à féliciter Braham pour sa contribution à ce site et à la préservation de notre trésor ancestral judeo-tunisien. Hazak veematz

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le mardi 14 décembre 2004 - 00h58:

excellent Article , je vous invite a la lire, il a fait beaucoup de bruit et a soulevé un tabou.

Voici certains commentaires relatifs a l'article sur l'assasinat de VAn gogh


Ali
Bonjour,
Je viens de lire le papier d’Abdallah Amami, la justesse de l’analyse et le courage du propos donnent du cœur au ventre aux artistes des pays de l’Islam.
Un grand merci.

Claude UZAN
Monsieur, votre article a soulevé un énorme écho de solidarité ici, dans la région parisienne.Je suis fier qu’un journaliste tunisien donne des leçons à des confréres européens.Et la publication dans une revue tunisienne permet de clouer le bec à tous ceux qui sont si rapides à cracher sur un chef d’Etat qui pourrait donner des leçons de clairvoyance a bien d’autres. Sur un site que je viens de visiter j’ai lu à ce propos un Yahia Tounés,auquel je souscris.


Jean-Sylvain Delroux
Bonjour, j’ai lu votre article sur l’assassinat de Théô Van Gogh.
Félicitations : vous avez dit ce qu’il y avait à dire, et c’est particulièrement courageux de votre part.

Nabile Farès
Permettez-moi de rendre hommage à M. Abdallah Amami pour son article sur le drame de Hollande et pour la dénonciation et la pertinente analyse qu’il fait de ce droit que se sont octroyés certains tueurs auto-proclamés islamistes musulmans responsables de la vérité de ce que serait l’Islam dans nos pays et maintenant en Europe.
Amicalement.

Yoram
Monsieur,
Je suis originaire de Tunisie et je vis actuellement en Israël, aussi je suis heureux en lisant votre article au sujet de Théô qui m’a touché,de constater que malgré le départ de la France les intellectuels tunisiens vont de l’avant.
Bravo et continuez.
Salutations distinguées


Moncef Redha
Bonjour cher confrère,
Je me permets de vous écrire, même si nous n’avons pas eu l’occasion de nous connaître. Cela ne m’empêchera pas de vous adresser mes sincères félicitations et mes encouragements quant au papier que vous avez publié au sujet de l’assassinat de Théô Van Gogh. Les personnes ayant le courage de dénoncer les actes barbares des sanguinaires islamistes sont malheureusement minoritaires, mais je suis persuadé qu’avec des gens comme vous, nous arriverons à gagner la guerre.
A ce sujet, vous trouverez ci-après un article relatif à l’intégrisme religieux et aux terrorismes..... Afin d’échapper aux atrocités de leurs bourreaux, des dizaines de femmes trouvent le moyen de s’immoler. Les organisations, telles que les Nations Unies et autres instances internationales doivent avoir honte de garder le silence. Qui arrêtera ces bourreaux?


Boulad
Je remercie Abdallah Amami pour cet article dont je partage les vues et la colère.

Ramzi
Y a pas plus bête !
Franchement je ne pensais pas qu’il y avait des journalistes aussi bêtes que ça. Vraisemblablement le monsieur (que je n’ose pas nommer) n’a rien compris ni de l’Islam ni du monde dans lequel nous vivons actuellement. Si on est arrivé à ce stade-là, c’est bien à cause de personnes comme cet imbécile de journaliste. Un conseil : puisqu’il n’est plus musulman il devrait changer de nom car il ne mérite vraiment pas de porter le nom de Abdallah. Evidemment ce commentaire ne sera pas affiché bien que son auteur nous parle de liberté d’expression.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le mardi 14 décembre 2004 - 00h11:

Assassinat de Théô Van Gogh : Le totalitarisme d’une certaine “vérité” religieuse. Par Abdallah Amami

Sur le milliard de Musulmans éparpillés de par le monde, combien on pris la peine de s’interroger et de méditer sur l’assassinat de Théô Van Gogh, ce cinéaste néerlandais égorgé en plein mois de Ramadan dans une rue d’Amsterdam par un islamiste marocain qui lui reprochait ses prises de position publiques contre l’Islam. Personne ou presque. S’il y a eu débat en terre musulmane sur la question, ce débat est resté bien feutré. C’est que l’assassinat d’intellectuels est chez nous monnaie courante. Malheur à ceux qui osent défier les vérités établies et aller à l’encontre de ce que les islamistes considèrent comme des thawabit ou constantes intangibles. Tous ceux qui s’y sont frottés l’ont payé cher. En Egypte, au Maroc, en Iran, beaucoup d’intellectuels ont payé de leur vie cette audace ; en Algérie, où la tourmente a emporté plus de cent mille morts ces dernières années, une soixantaine d’intellectuels ont fait l’objet d’assassinats ciblés, simplement pour avoir professé une vision du monde qui diverge de celle de l’Islam radical, les artistes étaient nombreux parmi de ces victimes. En Turquie, l’horreur a atteint son comble en 1993, quand 36 intellectuels et artistes, réunis en séminaire dans un hôtel de la ville de Sivas, ont été brûlés vifs dans un incendie allumé par des islamistes qui ont ensuite fait barrage aux pompiers et aux citoyens qui tentaient de porter secours aux victimes.

L’assassinat de Théô Van Gogh nous interpelle parce qu’au delà de l’acte terroriste, devenu malheureusement banal et qu’il ne faut jamais cesser de condamner, il marque le transfert en Europe d’une pratique qui perdure chez nous depuis des siècles sans jamais avoir suscité de grandes émotions. Tuer des artistes, des poètes et des écrivains, a de tout temps été chez nous chose admise dès que l’artiste ou l’intellectuel s’avise de franchir la ligne rouge d’une vérité jugée absolue. Les sultans qui nous gouvernent et la foule sont solidaires sur la question. C’est que le problème avec les intellectuels, et plus encore avec les artistes, est qu’ils rejettent le principe de la soumission à une vérité définitive, ce qui les met ipso facto en opposition avec les théologies monothéistes qui ne donnent pour horizon à la vie des hommes que la soumission servile à des vérités révélées. Ils sont donc incontrôlables.

La Renaissance, qui a été d’abord une explosion de l’art, c’est-à-dire des formes d’expression de l’imagination et de la fantaisie, a propulsé l’Europe vers la modernité alors que le Monde musulman continuait dans le même temps à bétonner les murs qui l’enfermaient dans un Moyen Age contemporain en s’entêtant à faire la confusion entre la simple croyance religieuse et le concept de vérité. La conséquence? C’est ce désastre fait d’échecs et d’avortements partagés collectivement, c’est aussi, au niveau individuel et collectif, l’incapacité à se libérer du joug politique qui nous opprime et dont on ne pourra se libérer que lorsqu’on donnera à la religion une autre interprétation que celle d’un joug métaphysique.

C’est ce joug d’une certaine «Vérité» religieuse qui bloque chez nous toute tentative de redressement véritable. Comment pourrions-nous accéder à la liberté politique, condition nécessaire à la dignité, sans commencer par nous affranchir des tabous qui entravent nos libertés privées ? Comment imaginer possible l’existence, dans le monde, de sociétés qui se seraient libérées au plan politique tout en continuant à pratiquer le principe de la soumission collective au plan religieux ? Comment imaginer le libre choix politique sans le libre arbitre de la foi ?

C’est ce que Théô Van Gogh reproche à l’Islam en mettant l’accent sur le statut de la femme, réduite à une condition d’être inférieur par une lecture littéraliste qui s’impose comme un carcan à nos sociétés contemporaines simplement parce que nous nous obstinons à donner au texte religieux la valeur d’un texte de loi alors que le reste de l’humanité prenait le large en s’affranchissant des lois religieuses et en faisant acte d’autonomie dans tout ce qui a trait au travail de législation.

A la manière des artistes, les formules de Théô Van Gogh sont parfois lapidaires; ainsi, pour dénoncer la condition d’objet passif faite à la femme, le cinéaste néerlandais disait des Musulmans mâles qu’ils étaient des «baiseurs de chèvres» ; ce en quoi il n’avait que partiellement raison ; car, quand on parle de baise, les hommes et les femmes partagent en terre d’Islam la même condition. Dans leurs rapports avec leurs gouvernants comme dans leurs relations avec les pays tiers, ils vivent en commun une même situation faite d’humiliation et de prosternation. Les évènements d’Irak et d’Afghanistan, les guerres civiles larvées de l’Algérie, du Pakistan, de l’Arabie Saoudite, d’Egypte ou d’ailleurs, ainsi que notre incapacité à apprivoiser la liberté, notre inaptitude à nous défaire de notre particularisme et à partager avec le reste de l’humanité son élan vers l’universel.

Nous avons poussé jusqu’à son extrême limite la domination du référent religieux au point d’avoir interdit pendant des siècles l’art, créant ainsi une société mutilée: sans peintres, sans sculpteurs, sans romanciers, sans rêveurs, sans gens de fantaisie; nous privant de la sorte de ce fantastique levier dont l’homme a de tout temps usé pour se projeter en avant, en s’appuyant sur sa faculté d’imagination et d’innovation. Aujourd’hui encore, quand la fièvre religieuse monte, le premier réflexe de nos extrémistes (ne le sommes-nous pas devenus tous) est d’allonger sur l’autel du sacrifice ces iconoclastes d’artistes et d’intellectuels qui ont l’outrecuidance de penser autrement sans que cela gène les ruminants que nous sommes.

Le bénéfice du privilège de l’émigration n’a pas conduit l’assassin de l’arrière-petit-fils du grand peintre hollandais à une remise en question du schéma d’une foi totalitaire, mais à un rejet exacerbé de concepts et de valeurs dont la source d’inspiration est la liberté, cette liberté qui devient en Hollande presque libertaire en matière politique et sociale. Quoi de plus naturel que de voir la confrontation entre ces deux visions du monde déboucher sur une scène aussi barbare que le fut le meurtre de Théô Van Gogh.

Il y a un demi-siècle, les Nazis, partisans du mythe totalitaire de la supériorité aryenne, donnaient la chasse dans les villes européennes aux peintres du courant abstrait jugé décadent. Plus tard, les Staliniens, autres tenants d’une doctrine totalitaire basée sur une «lecture scientifique de l’histoire» réprimaient dans leurs geôles les adeptes de la musique rock, considérée comme un stigmate de la dégénérescence occidentale. Au-delà de leurs crimes collectifs, tous les totalitarismes ont tendance à ramener l’ensemble des comportements individuels à des normes conformes à leur propre schéma mental..



Abdallah Amami

redaction@realites.com.tn 25-11-2004

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 13 décembre 2004 - 23h57:

Braham, Tes voeux sont recus. Est que le char allemand se trouve toujours pres de la tombe du Maarabi A'li Esalam?
"ZIARA MAKBOULA alina ou liekoum"

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 13 décembre 2004 - 23h51:

Douda, ne t'inquiete pas, aucun ne pourra, meme s'il le voudra, prononcer le nom de l'Unique, car meme les juifs ne savent plus son nom. Ils croient etre les seuls a detenir ou a connaitre la verite, ils se trompent et ils trompent des generations entieres.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le lundi 13 décembre 2004 - 23h13:

TUNISIE À L’ANCIENNE
Madagascar

Jusqu’au début des années soixante, le port de Tunis était, pour ainsi dire, au centre-ville. En ce temps-là, les habitants du quartier de la Petite Sicile et les promeneurs sur les berges du quartier dit «Madagascar» pouvaient apercevoir les bateaux arrivant au port.
On raconte même qu’à l’arrivée des bateaux, les ondes provoquées débordaient du port et inondaient une partie des lieux environnants. Parmi ces bateaux, le Kairouan et le Carthage étaient les plus fameux.
Pour la petite histoire, la zone du port de Tunis aurait été désignée sous le terme «Madagascar» à cause d’une... petite buvette. La propriétaire de cette buvette s’appelait Madame Caspard et les corruptions successives dues à la mauvaise prononciation de son nom auraient fini par donner cette dénomination évocatrice du grand large !

www.tunishebdo.com.tn

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le lundi 13 décembre 2004 - 20h59:

A TOUS LES TUNES

qui participent ce soir a la ZIARA du MAA'RABI, que ce soit a RAMLE (Israel), Sarcelle (France), El-Hamma (Tunisie) ou ailleurs,
que tous vos voeux soient exauces:

--------------ZIARA MAKBOULA-------------

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le lundi 13 décembre 2004 - 20h47:

AL MANAR : Le CRIF se satisfait de la décision du Conseil d’Etat


Le CRIF exprime sa satisfaction à l’annonce de la décision du Conseil d’Etat d’interdire la diffusion de la chaîne de télévision du Hezbollah AL MANAR.

Le Conseil d’Etat a pris en compte les nombreuses mises en garde du CRIF sur le caractère raciste, antisémite de AL MANAR, télévision qui fait l’apologie du terrorisme, qui dénie les droits de l’homme, et qui peut entraîner des troubles à l’ordre public.

Le CRIF espère que très prochainement un organisme de régulation se créera dans le cadre de l’Union Européenne afin d’éviter toutes dérives comparables à celles d’AL MANAR.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 13 décembre 2004 - 20h10:

Hier dimanche 12 octobre s’est déroulé, comme tous les ans à la Mairie de Paris, la cérémonie de souvenir aux victimes juives des nazis en Tunisie.Comme tous les ans cette manifestation a été sobre et juste.

A souligner la présence, presque côte à côte, de Nissim Zvili, Ambassadeur d’Israël en France, lui même natif de Mahdia et du Ministre Plénipotentiaire de l’Ambassade de Tunisie en France.

Plus le représentant du Maire de Paris, lui-même natif de Bizerte, le Grand Rabbin de Paris +++++


Sonneries aux morts, prières et discours, Chants patriotiques et Psaumes

Remarquable discours d’ouverture de Claude Nataf, Président de la Société d’Histoire des Juifs de Tunisie, d’une grande richesse en termes d’informations précises sur cette sombre période et son cortège de drames et de malheurs.

Madame Simone Weill, dont l’intervention a été lue par sa Directrice de Cabinet, a, sans tabous, abordé les sujets d’actualité sensibles pour conclure sur un optimisme résolu et dénué d’impatience.

Et Béja était bien présent, le Président Lucien Kalfon a eu le privilège d’allumer une des six bougies et, excellente surprise, Robert Bellaiche également a allumé la cinquième.

Merci à Eva & Achille, Victor Sabah, Mimi Lévy, Edith Sultan et Guy Bedossa, de marquer par leur présence la pérennité de l’Association des Enfants de Béja.

Hector Sberro

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le lundi 13 décembre 2004 - 19h42:

Appel national pour la Tsedaka

Donnons tous à la campagne de l’Appel national pour la Tsédaka ! Depuis le 15 novembre, le FSJU a lancé la campagne de la Tsédaka, pour couvrir les besoins des associations sociales qui font face, sur le terrain, à la multiplication des situations très difficiles.

Si vous souhaitez faire un don, merci de contacter le FSJU sur leur site Internet, http://www.tsedaka.fsju.org ou bien de les envoyer à AUJF-TSEDAKA – 39, rue Broca 75005 Paris.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le lundi 13 décembre 2004 - 19h37:

Six mois de prison pour l'agresseur d'un rabbin

NOUVELOBS.COM |

Adbelrahim Azougagh a été condamné à huit mois de prison dont deux avec sursis et 4000 euros de dommages et intérêt pour l'agression du rabbin de Ris-Orangis en octobre 2003.

L e tribunal correctionnel d'Evry a condamné lundi 13 décembre l'auteur de l'agression du rabbin de Ris-Orangis en octobre 2003 à huit mois de prison dont deux avec sursis et mise à l'épreuve et 4000 euros de dommages et intérêt.
Le tribunal a été au delà des réquisitions du procureur qui avait réclamé six mois de prison dont deux avec sursis, sans toutefois suivre les associations anti racistes qui réclamaient une sanction exemplaire.
La présidente Cécile Fayet a immédiatement précisé pour Adbelrahim Azougagh, 22 ans, qui a effectué quatre mois de détention provisoire, "cela signifie que vous ne retournerez pas en prison avec les remises de peines".
Le rabbin et les sept associations de défense des droits de l'homme ou antiraciste qui s'étaient portées partie civile n'assistaient pas au délibéré.

Provocation

Le jeune homme, qui avait affirmé avoir agi par provocation et non par antisémitisme, devra verser 4000 euros de dommages et intérêts au rabbin Michel Serfaty, 100 euros à son fils qui l'accompagnait, un euro symbolique à chacune des associations et 500 euros au titre des frais engagés pour six d'entre eux.

Un soir de shabbat d'octobre 2003, Azougagh avait lancé "Vive la Palestine" au passage du rabbin. Michel Serfaty, homme de dialogue, avait tenté de discuter avec le jeune homme, qui avait ouvert violemment la portière de sa voiture, puis l'avait frappé, le blessant légèrement.
Le rabbin avait eu cinq jours d'interruption temporaire de travail et Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait déclaré: "quand un juif est injurié, toute la nation est injuriée".

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le lundi 13 décembre 2004 - 19h32:

Faux témoignage sur faux témoignage (info # 011312/4) [analyse]
par Ilan Tsadik © Metula News Agency



Dans la déclaration qu’il a faite à Télérama – voir l’article de Nicolas Delesalle in Télérama n°2863 du 19 novembre 2004 – Charles Enderlin affirme l’énormité suivante : Talal Abou Rahma (le seul témoin de l’"""assassinat"""" de Mohamed A-Dura) "a donné des dizaines d’interviews, à beaucoup de médias, y compris des chaînes israéliennes, et la seule dont parle la Ména, c’est celle donnée à une ONG non reconnue par l’ONU, qui lui fait tenir des propos qu’il n’a pas tenus". Pour ponctuer cette assertion, pour le moins tranchée, le subjectiviste Delesalle croit bon de préciser qu’Enderlin "s’énerve" en énonçant cette mise au point.



Replacée dans le contexte du brûlot téléramien de l’auteur de cette crapulerie, qui y considère – entre autre – notre agence de presse comme étant "le versant honorable de l’intégrisme juif", cela signifierait que les choses décrites par Enderlin sont si évidentes qu’elles justifient l’emportement du correspondant de France 2, dont l’intégrité est adulée par la quasi-totalité des médias tricolores.


La colère n’étant toujours pas gage de probité, même lorsqu’elle fait partie d’une entreprise de lynchage communautariste des renforts de la garde médiatique française, il nous a semblé indispensable de passer à la loupe factuelle cette nouvelle contrevérité monumentale du co-auteur de la mise en scène de Nétzarim. Pour ce faire, notre rédacteur en chef a procédé à l’interview du responsable de l’ONG incriminée par Enderlin, j’ai nommée l’avocat palestinien de Gaza Maître Raji Surani. L’ONG en question étant le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme, autrement dit, en anglais, le [PCHR]. Il s’agissait pour nous de vérifier les affirmations suivantes :



1. Le témoignage consenti le 3 octobre 2000 (3 jours après les événements) par Talal Hassan Abou Rahma au PCHR est-il une interview ?



2. Le PCHR est-il une organisation reconnue par les instances de l’Organisation des Nations Unies ?



3. Maître Surani a-t-il transcrit des propos qui n’auraient pas été tenus par Monsieur Abou Rahma ?



A ces questions, la Ména a tenu à ajouter d’autres interrogations, à même d’aider le lecteur à se faire une idée du rôle rempli par Maître Surani et le PCHR au sein de la société palestinienne.



Mais au fond et pour comprendre l’instrumentalité de l'imputation de Charles Enderlin, avant même que de rapporter les réponses de l’avoué de Gaza, il faut replacer le texte produit par le PCHR dans la compréhension de la Controverse de Nétzarim : Dans la déposition sous serment [accéder à la déposition] effectuée par Talal Abou Rahma dans le bureau de Maître Surani - dans laquelle le caméraman de France 2 affirme avoir reçu le libre choix de ses déclarations ainsi qu’avoir été dûment averti des conséquences légales d’une déclaration mensongère – Abou Rahma décrit précisément l’assassinat de Mohamed par l’armée israélienne. Le point le plus important, pour élucider la controverse et partant, l’obstruction faite par France 2 à la révélation de la vérité, réside en ce qu’Abou Rahma déclare que l’incident, soit le mitraillage de l’enfant par les soldats de Tsahal et son assassinat, a duré 45 minutes et qu’il en a filmé approximativement 27 minutes.



Entendons bien, il ne s’agit pas, comme Arlette Chabot tente grossièrement d’en accréditer l’idée, de 27 minutes parmi lesquelles se trouveraient les images hyper connues, déjà diffusées par Fr2 pour leur quasi-totalité, de Jamal A-Dura et de l’enfant """ployant sous les balles israéliennes""". Soit un peu moins d’une minute de film. Que nenni, Chabot ! Vous détiendriez, à suivre la déposition d’Abou Rahma, 27 minutes de film, toutes montrant le mitraillage des deux civils par les soldats, le moment de la blessure du père et celui de la mort de l’enfant. Le fait que vous jugiez "très satisfaisantes" les 27 minutes de rushes en votre possession, ne fait qu’ajouter encore au mépris dans lequel vous tenez vos téléspectateurs ; la question n’étant assurément pas, pour eux, de connaître de ce qui produit sur votre personne de la satisfaction mais seulement de savoir a) Si les images en possession de France 2 contiennent les 27 minutes de l’incident ? b) Si ces images correspondent à la déposition de votre unique témoin ?



Et c) Puisque, depuis le visionnage des 27 minutes par Rosenzweig, Jeambar et Leconte, les téléspectateurs peuvent savoir, par les comptes-rendus de la Ména, que France 2 a diffusé, dans le monde entier, un reportage aux conséquences cataclysmiques réalisé entièrement par l’auteur d’un faux témoignage, comment se fait-il que votre chaîne ait choisi de cacher à ses téléspectateurs cette contradiction, durant une période de plus de quatre ans ? Que cet acte se situe en contravention hénaurme (c’est cela qui est hénaurme, mon petit Schneidermann !) avec votre charte éthique. Qu’une fois le pot aux roses découvert, au lieu de faire amende honorable, de révéler incessamment toute la vérité, de prendre immédiatement les dispositions nécessaires afin que pareille violation ne puisse plus se reproduire sur un média d’Etat, que les fauteurs de guerre soient punis, voire présentés à la justice par France 2 elle-même, la chaîne publique a choisi, au contraire, de prendre la tête d’une campagne injurieuse et diffamatrice contre les authentiques journalistes d’investigation que nous sommes, de se livrer à des opérations d’attifement délirant des faits et de protéger les auteurs du plus grand crime audiovisuel de l’histoire.


Voici donc pourquoi, si le récipiendaire du témoignage de Talal Abou Rahma, Maître Surani, pouvait être stigmatisé, si on pouvait en faire un ignoble charlatan, un pseudo avocat, tout comme nous sommes soudain devenus une pseudo agence de presse, cela arrangerait bien les dizaines de personnes mises en cause dans cette tragédie. Et tant pis s’il faut maintenant diffamer – car c’est effectivement de diffamation caractérisée qu’il s’agit – un très honorable avocat palestinien, en fait, l’une des personnes les plus respectables du Proche-Orient et surtout des plus utiles à l’établissement d’un Etat palestinien muni des institution démocratiques qui lui sont nécessaires. La raison d’Etat française, dans la Controverse de Netzarim, semble prête au sacrifice de Maître Raji Surani. C’est à cela, en tout cas, que s’est employé Enderlin dans Télérama et Delesalle, qui a répercuté cette tentative, sans, une fois de plus, prendre la peine, tel un véritable journaliste, de vérifier les faits.



Reste que Surani ne sera pas facile non plus à "satyriser"… Il est en tout cas aussi coriace que la Ména, pour la plus grande malchance des néo-maurrassiens. Stéphane Juffa a ainsi lu à Raji Surani la traduction littérale en anglais de la déclaration d’Enderlin sur Télérama.


Stéphane Juffa Vous avez interviewé M. Talal Abou Rahma ? Pourtant, ce qui est publié sur votre site possède les apparences d’une déclaration faite sous serment dans votre bureau ?



Raji Surani Que devrais-je clarifier ? Vous parlez à un avocat et l’avocat en question a reçu une déclaration effectuée sous serment, comme il en recueille tous les jours et il l’a publiée. C’est tout (en français, Ndlr.)



Cela ne nécessite aucun commentaire de ma part.



Stéphane Juffa La signature de M. Abou Rahma n’apparaît pas sur le fac-simile de sa déclaration publiée sur le site du PCHR. La déclaration originale est-elle signée par M. Abou Rahma ?



Raji Surani Yeeees ! (Maître Surani nous a convié à consulter tous les originaux, les documents, les enregistrements et les enregistrements vidéo relatifs à cette déposition, Ndlr.)



Stéphane Juffa Cela n’avait donc rien à voir avec une interview ?



Raji Surani Je ne permets à personne de mettre en doute ma crédibilité d’avocat ou celle du Centre en dehors d’un tribunal.



Poursuivant, ironique, sur les accréditations du PCHR, mises en doute par Charles Enderlin : Nous faisons ce travail année après année et je pense que nous ne jouissons d’aucune crédibilité. Nous ne disposons pas d’un statut spécial de consultants auprès de l’ECOSOC (le Conseil ECOnomique et SOCial de l’Organisation des Nations Unies, Ndlr). Nous ne sommes pas membres et moi, vice-président de la FIDH (la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme, Ndlr.) et je ne suis pas commissaire à l’ICJ (la Commission Internationale des Juristes, Ndlr.)



Je crois que… que cela se passe de tout autre commentaire. Je suis un professionnel qui fait son travail de manière professionnelle. Et j’ai toujours confiance en ce que je fais.



Je possède la déclaration qui se trouve sur notre site Internet ; elle engage notre responsabilité quant à sa véracité. Elle est signée. Sellée par mes soins.



Maître Surani aurait pu ajouter nombre d’autres accréditations qui figurent sur le site du PCHR, ainsi que le fait que le centre qu’il dirige a été lauréat, en 1996, du Prix des Droits de l’Homme, décerné par la… République Française. La France officielle, décernant un Prix des Droits de l’Homme à un avocat-faussaire, on aura décidément tout vu.



Il y a plus grave encore, dans les accusations formulées par Enderlin contre le PCHR. Il y a, que c’est ce centre qui milite depuis 1996 pour la tenue d’élections libres en Palestine, ainsi que pour des élections démocratiques des conseils locaux. Il y a, que c’est l’organisation de Maître Surani qui a suivi, décrit et dénoncé les jugements sommaires et les exécutions capitales, qui ne l’étaient pas moins, des victimes de la justice d’Arafat. Il y a, enfin, que ce sont 170 volontaires du PCHR qui auront la tâche de servir d’observateurs lors des élections en vue du remplacement d’Arafat, le 9 janvier prochain. Ils veilleront à ce que les Israéliens ne s’immiscent pas dans le processus électoral et ils veilleront, pour citer Maître Surani, "à ce que cette consultation se déroule dans les conditions de transparence et de salubrité publique qui s’imposent".


Evidemment, Raji Surani n’a jamais interviewé Abou Rahma mais il a recueilli sa déposition dans les règles de l’art. Bien entendu, le PCHR est l’une des rares institutions palestiniennes jouissant d’une vaste reconnaissance internationale, dont celle de l’ONU et celle de la France. Assurément, accuser l’avocat gazati d’avoir truqué le témoignage du caméraman parjure de France 2 procède d’une charge abjecte.



Reste à se demander quels auraient été les mobiles de Maître Surani pour délégitimer Abou Rahma, et Enderlin, par ricochet. Les mobiles d’un Palestinien intègre, qui voulait seulement aider le caméraman de la chaîne publique française à matérialiser son témoignage sur l’assassinat de Mohamed, qu’il affirmait avoir filmé ? Et en l’absence de mobiles plausibles, mais devant la démonstration de ce que nos fauteurs de guerre ne reculent devant aucune nouvelle imposture pour sauver leur peau professionnelle, les journalistes de la Ména invitent les responsables politiques français, la présidence de France Télévisions, la justice et leurs collègues intègres à stopper ce mauvais délire, avant qu’il n’engloutisse les dernières parcelles de cohérence d’un pays tout entier.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Leblanc (Leblanc) le lundi 13 décembre 2004 - 19h25:

http://www.les4verites.com/articles/Islam%20Mont%e9e+de+l%92antis%e9mitisme+en+France
-417.html