Archive jusqu'au 13/décembre/2004

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2004: Commentaires de Decembre 2004: Archive jusqu'au 13/décembre/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Blati (Blati) le lundi 13 décembre 2004 - 19h02:

La Douda !
Tu pourrais préconiser un nom qui ne choquerait personne.
J'imagine la réaction de ceux qui n'admettront pas que l'on écrive le nom de divinités tel qu'il est évoqué dans les lieux de culte.
D'ailleurs dans la traduction en français des livres de prières, c'est bien le mot Dieu qui est écrit.
Devrions-nous être plus royalistes que le roi ?
Ou bien plus divins que la divinité ?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le lundi 13 décembre 2004 - 18h50:

LES NOUVEAUX DISSIDENTS



Par Albert Soued , écrivain, www.chez.com/soued

Paris le 12 décembre 2004



Consciemment ou non, la France se trompe de diagnostic au Moyen Orient. Révolutionnaire et romantique, la France est "demeurée" dans les idéologies des années 50/60 du siècle dernier, celles des nationalismes et des libérations nationales. La France n'est pas isolée, la plupart des élites, des intellectuels et des médias occidentaux ainsi que la gauche israélienne sont dans le même état d'esprit et font ce même raisonnement. "Les pays arabes ne sont pas mûrs pour la démocratie, laissons-les résoudre leurs problèmes; après tout, s'ils n'ont pas évolué sur le plan socio-religieux et s'ils sont en régression économique, s'ils préfèrent un régime autocratique ou dictatorial plutôt qu'une démocratie, en quoi cela nous gêne? Le seul problème qui risque de nous sauter au visage (cf pénurie de pétrole, terrorisme, guerre) est celui posé par la présence d'un état juif au sein du Moyen Orient et l'occupation de "terres arabes". Il faut donc le résoudre d'urgence…en faisant pression sur le seul partenaire capable de faire des concessions nécessaires à la paix de la région, l'état d'Israël; de plus, en donnant cet os à ronger à nos populations ainsi qu'aux populations arabes, on gagnera du temps". Et cela dure depuis 1967…

Mais pas pour longtemps, car le moment de vérité approche, grâce à celui qui a été le catalyseur d'une nouvelle approche et d'une nouvelle donne au Moyen Orient, le président G W Bush qui vient d'être réélu à la Maison Blanche pour 4 ans encore…au grand dam de nos médias qui répètent les mêmes litanies anti-américaines depuis des décennies, sans vraiment comprendre l'évolution de la situation.

Le président GW Bush a reçu récemment chez lui le célèbre dissident soviétique Natan Sharanski pour discuter avec lui de son nouveau livre "La démocratie et la liberté sont les forces qui viennent à bout de la tyrannie et de la terreur" (1). Natan Sharanski a qualifié le président Bush de "dissident du monde", car son programme pour le Moyen Orient défini en juin 2002 va à contre-courant de la pensée politico-islamiquement correcte qui prévaut dans le monde occidental et même dans certains milieux à Washington. Le président Bush a pris la tête d'une dissidence qui combat les idées reçues, celles du non-alignement et de la neutralité d'après-guerre et celles de l'antimondialisme, du non-interventionnisme et du nouvel anti-judaïsme d'aujourd'hui. Les Etats-Unis doivent intervenir contre les terroristes et les états qui les hébergent, ils doivent promouvoir la démocratie et la liberté au Moyen Orient; ils doivent aider cette région à se développer et à se moderniser.

Cette dissidence qui ose s'afficher est récente. Elle rassemble curieusement tous les arabes modérés, les quelques alliés qui demeurent dans la coalition en Irak, la majorité des opinions américaine et israélienne, des minorités menacées au sein des pays arabo-islamistes et au sein d'une Europe en voie d'arabisation (coptes, maronites, chrétiens d'Orient, berbères, kabyles, juifs, corses…) et tous les groupes ici ou là qui défendent les idées de liberté et de démocratie et qui ont fait un diagnostic contraire à celui de la France officielle quant à la situation au Moyen Orient, c'est à dire que le danger viendrait des intégristes islamistes et des régimes féodaux et autoritaires qui les hébergent et non du conflit israélo-palestinien. Ces dissidents sont encore minoritaires dans le monde (2).



Quand un pays comme la France tolère une justice à deux vitesses, l'une pour les conflits usuels, l'autre pour les conflits impliquant des maghrébins, quand le chef de l'état se déplace à plusieurs reprises pour aller au chevet d'un terroriste notoire ou se recueille devant sa dépouille, quand un Conseil supérieur autorise la diffusion en Europe d'une chaîne appartenant à une organisation islamiste, reconnue comme terroriste et dangereuse…on est en droit de se demander s'il ne s'agit pas des signes précurseurs d'une société qui se désagrège. Les nouveaux dissidents sont les résistants dans une guerre mondiale d'une nature différente, une guerre contre des ténèbres qui envahissent insidieusement la planète et qui sont déjà là. Ils doivent aujourd'hui se manifester et résister.

Quant au conflit israélo-palestinien, le président Bush est le premier président américain à préconiser une solution basée sur deux états démocratiques l'un juif, l'autre palestinien vivant côte à côte dans la paix et la sécurité (3). Si l'environnement arabe était favorable, cette solution aurait déjà vu le jour après Oslo en 1995, mais la dictature, la corruption et la terreur ont vite occupés les territoires évacués par Israël.

La stabilisation du Moyen Orient ne viendra que de sa démocratisation progressive et de son alignement économique sur les pays développés, dans l'expression d'une religion modérée, excluant tout extrémisme. Or ces changements ne peuvent être spontanés, car toutes les voix libérales et modérées ont été bâillonnées soit par l'état, soit par l'autorité religieuse établie, soit par les deux confondus.

Sous la pression des "nouveaux dissidents", des élections démocratiques quoique imparfaites ont eu lieu en Afghanistan, mais c'est un début et le processus prendra le temps qu'il faudra sous la surveillance des nations libres. Sous la houlette des mêmes "dissidents", il en sera de même en Irak, avec la patience nécessaire pour faire évoluer les mentalités dans un environnement clos jusqu'ici. De proche en proche, le régime dictatorial et minoritaire de Syrie tombera; il en est de même de celui des ayatollah en Iran. Et celui-ci ne peut se maintenir qu'en menaçant l'Occident de ses fusées nucléaires, si on le laisse parvenir à ses fins.

Une lutte idéologique est aujourd'hui en cours à ce sujet entre les "nouveaux dissidents" et les forces d'inertie conformistes et finalement réactionnaires: faut-il intervenir en Iran ou laisser faire? À notre avis l'avenir de la doctrine Bush et des dissidents dépendra sans doute de ce choix.



(1) " The Case For Democracy: The Power of Freedom to Overcome Tyranny and Terror " par Natan Sharansky, Ron Dermer, Anatoly Shcharansky en anglais, autoédité et vendu à Amazon.com à 17,8 $ (13 euros).

(2) On saura que la situation s'est renversée quand par exemple le chauffeur de taxi qui vous prend à l'aéroport de Singapour pour vous amener en ville vous dira "we got rid of a terrorist" - "on a été débarrassé d'un terroriste" au lieu de vous dire "Jews have poisoned Arafat".

(3) Une lettre du président Bush au 1er ministre israélien précise qu'il est préférable que les réfugiés arabes soient installés en Palestine plutôt qu'en Israël…

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le lundi 13 décembre 2004 - 16h36:

Wnessou El Douda

La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur : Le mot imprononçable,,,

A ceux qui en toute occasion évoque le nom de D..., dites vous bien que le mot Dieu ne fait pas partie du concept des Hébreux, il fut exporté au Moyen Orient par les Grecs, il vient donc du Théos qui désignait les divinités grecques, comme Zeus, Apollon, Ephaïstos, etc ..., ce qui n’a rien à voire avec le Monothéisme.

Les Espagnols en dérivèrent les mots Dios et Diaz (pour évoquer la lumière du jour)
et les Français le Mot Dieu.

Quand aux Anglo Saxons, mélange comme on le sait, d’Angles de Saxons et de Normands (Vikings), il dérivèrent le mot God, des divinités nordiques Wotan et Odin, donc encore plus éloigné que les Grecs et les Romains, de la signification pour les Hébreux.

Mieux vaut donc éviter ces transfigurations du Mot Imprononçable,,,

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le lundi 13 décembre 2004 - 16h02:

Blati Chalom,
Comme je l'ai deja ecrit, Il chassait non seulement du gibier,mais aussi tout ce qui lui plaisait meme ce qui appartenait a autrui.
Sa conduite etait reprehensible et Rivka le voyait mais pas Itshak.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Blati (Blati) le lundi 13 décembre 2004 - 15h40:

Henri shalom !
Tu dis que Rébéca avait le don de prophétie, c'est bien ce que l'on nous a toujours enseigné, on nous la présentait comme une prophétesse.
Était-ce l'époque du régime matriarcale, nous en parlerons au cours d'un prochain commentaire.
Tu nous dis que Rébéca voulait protéger particulièrement Jacob. Pourquoi ?
Qu'a fait Ésaü de répréhensible à part, comme tu le dis, chasser.
Était-ce un crime à cette époque ?
Lucia ! Au sujet de l'infirmité que vous semblez évoquer, ne confondez-vous pas avec la blessure à la hanche, résultat du combat de Jacob avec un ange, à son retour au bercail avec femmes et enfants ?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le lundi 13 décembre 2004 - 12h06:

Yacob et Rivka
Comme Sarah, Rivka avait le don de prophetie plus develope qu'Itshak.
Et pour cela elle voulait que la benediction de ce dernier aille a Yacob surtout et non a Esau.
Esau savait "chasser" avec sa bouche, comme nos politiciens aujourdh'ui et savait seduire son pere.
Yacob n'etait pas infirme,mais c'etait l'enfant sage "yochev oalim" alors q'Esau etait le chasseur dans le terme dur. Et pour cela Itshak aimait Esau, et Rivka Yacob.
Elle etait prete a subir la malediction dItshak pour proteger Yacob.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Blati (Blati) le lundi 13 décembre 2004 - 09h41:

Lucia !
À mon humble avis l'adverbe "Souvent" est impropre, je préfère celui de "Parfois."
J'ai connu une famille en Tunisie composée de 4 filles et de 4 garçons.
Le père avait bâti une fortune à la force de ses poignets, il n'avait été aidé d'aucun de ses enfants.
Chacun d'eux était allé faire fortune dans des métiers divers, avec plus ou moins de réussite.
L'aîné, par contre, n'a jamais rien fait de ses dix doigts, sauf courir la bagatelle, en racontant des balivernes à son père, qui voyait en lui une revanche sur les intellectuels qu'il n'avait pas fréquentés.
Chaque fois que l'aîné parlait, le père se pâmait d'aise, d'ailleurs seul le "grand" avait droit à la parole à table.
Croyez-vous que ce pauvre père était naïf à ce point pour croire son fils ? Certainement pas.
Cet amour qu'il portait à ce fils était viscéral.
À la mort du père, le droit d'aînesse a été appliqué, la fortune a été divisée en 5 parts et l'aîné a bénéficié de deux parts, qu'il a vite dilapidées.
À l'époque, précisons-le, la loi mosaïque s'appliquait en Tunisie.
Ce que vous écrivez au sujet de Jacob et de son éventuelle infirmité est très intéressant, mais nulle trace de cette éventuelle infirmité, si ce n'est que pendant son séjour chez Laban, Jacob avait fait montre d'une aptitude physique à faire fortune en se constituant un vaste troupeau.
À l'époque, il fallait être doté d'une excellente santé pour mener à bien une telle tâche.
Lucia, poursuivons ce dialogue avec d'autres Harissiens, je demeure persuadé que de la discussion jaillira la lumière.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le lundi 13 décembre 2004 - 09h09:

LES JUIFS TUNISIENS APPLIQUAIENT CES COUTUMES QUAND ILS EtAIENT OTHOMANS QU'EN PENSEZ VOUS???
Grand Angle

Bigamie à la turque
Interdite par la Turquie laïque, la bigamie est pourtant une pratique qui se développe dans les classes moyennes islamistes. Mariées discrètement et religieusement par des imams non officiels, les secondes épouses n'ont aucun droit.

Par Marc SEMO
lundi 13 décembre 2004


Ankara, Istanbul envoyé spécial


la cérémonie se déroula exclusivement entre hommes, à l'exception de la mariée bien sûr, qui avait la tête couverte d'un beau foulard de soie et revêtait pour l'occasion une robe italienne de marque. «Mes amis étaient là sans leurs femmes et j'avais choisi ceux qui savent tenir leur langue», reconnaît Mesut (1), ingénieur électronicien, qui a monté sa propre boîte au milieu des années 80. Businessman typique de la nouvelle middle class islamiste, ce quadragénaire marié et père de trois enfants avait succombé un an auparavant aux charmes d'une jeune et belle secrétaire, «une femme avec qui on peut vraiment parler». Mais pas question de divorcer : «On ne peut laisser une femme sans un homme.» Pas question non plus de vivre dans le «péché», dans l'opprobre des amis, sans parler des cancans du voisinage, qui considérerait nécessairement la nouvelle élue de son coeur comme une «prostituée». Il a donc décidé de la prendre comme seconde épouse devant Dieu, comme le permet l'islam : «Mahomet avait lui-même plusieurs femmes, et un vrai musulman ne peut avoir honte de son Prophète.» Un imamnikahi ­ une union religieuse devant imam ­ a été organisé dans le bel appartement qu'il loue pour sa dulcinée du côté d'Uskudar, sur la rive asiatique du Bosphore. Deux témoins, et un ami connaissant l'arabe pour les prières a fait fonction d'imam, puisque les imams officiels, fonctionnaires de l'Etat, refusent ces pratiques. «Nous ne sommes pas hypocrites comme les Occidentaux avec leurs maîtresses», assure Mesut, qui, désormais, se divise «équitablement» entre ses deux maisons et ses deux femmes.

Interdite depuis 1926 par le code civil de la république laïque et jacobine fondée par Mustafa Kemal, la pratique du deuxième mariage devant imam est passible d'une peine allant jusqu'à deux ans de prison. Elle s'est maintenue dans les zones moins développées de l'est et du sud-est du pays. Elle connaît maintenant un certain regain dans les grandes villes de l'ouest. Le phénomène témoigne de la diffusion croissante des valeurs de la religion ainsi que d'une plus grande liberté des moeurs dans ce quart très conservateur de la société turque qui vit dans le respect de l'islam. «Les femmes, y compris dans les familles très traditionnelles, travaillent et gagnent une certaine indépendance. Les hommes des milieux islamistes ont plus d'argent et de pouvoir, changent de statut et pensent que leurs femmes ne sont plus assez bonnes pour eux», explique Sibel Eraslan, figure historique du «féminisme islamiste», qui reconnaît se faire volontiers traiter de «ringarde» parmi les siens pour son opposition résolue au deuxième mariage. «Il n'y a certes pas d'explosion du nombre de ces unions, mais elles augmentent, car elles sont devenues socialement plus légitimes avec l'arrivée au pouvoir d'un parti issu du mouvement islamiste comme l'AKP», souligne la sociologue Aysé Saktambar, de l'université d'Ankara.

Les sites Internet pour les mariages «dans les règles que donne Allah» se sont multipliés. «Ils permettent la rencontre sans commettre l'adultère des yeux», expliquait au quotidien Vatan l'animateur qui s'autoproclame «cheik» de l'un des sites les plus fréquentés. On y trouve des annonces de jeunes femmes espérant «un conjoint pour cette vie et pour l'au-delà». Des hommes y cherchent l'âme soeur mais aussi parfois d'autres types de relations : «Je possède un bureau de devises à Antalya (sud) et je change de l'or. Je suis marié et je cherche une seconde âme soeur.» Les candidates existent. Une jeune ingénieure en informatique d'Istanbul parada l'an dernier sur les plateaux de télévision, annonçant avoir trouvé le bonheur comme quatrième épouse d'un riche propriétaire terrien et chef tribal du pays kurde. En général, il s'agit d'histoires nettement moins roses.

Des femmes sans aucun statut légal

Fatma (1) était étudiante en 5e année de médecine à Istanbul quand elle fut chassée de l'université, en 1998, pour son obstination à porter le foulard islamique. Sa famille était furieuse qu'elle remette en cause son avenir. Traînant dans les associations islamistes défendant ces étudiantes «persécutées pour leur foi», elle y rencontra un beau médecin quinquagénaire et compatissant. «J'étais paumée. Quand il m'a proposé de devenir sa seconde épouse, j'ai accepté, parce que l'islam le permet, et même si c'est très dur de partager quelqu'un que l'on aime. Un jour, il était avec moi, le lendemain avec l'autre avec qui il avait deux enfants et que je n'ai jamais rencontrée. Je ne suis même pas sûre que sa première femme ait été au courant de mon existence», explique la jeune femme, qui a craqué au bout de deux ans. Elle est partie rejoindre un oncle en Allemagne, où elle vit désormais après avoir terminé ses études. Beaucoup d'autres restent prisonnières de cette situation de deuxième épouse, sans le moindre statut légal et totalement dépendantes de leur «mari».

Leur nombre est inconnu. On parle de dizaines de milliers de cas. Si plusieurs rapports d'organisations de défense de droits de l'homme, dont l'un d'Amnesty International, dénoncent la situation des femmes turques et les violences conjugales physiques ou psychiques que subiraient plus de 60 % d'entre elles, la question de la deuxième épouse reste taboue. «La société turque n'a pas le courage de faire une telle recherche, car elle serait obligée de constater que leur nombre est beaucoup plus important qu'elle ne veut bien l'admettre», assure Seyma Dögücü, avocate dans un quartier populaire du coeur d'Istanbul. La pérennité de cette pratique, après quatre-vingts ans de république selon le modèle français, gêne le camp laïc, de surcroît inquiet de l'image du pays. Elle embarrasse encore plus l'AKP de Recep Tayyip Erdogan, le parti au pouvoir issu du mouvement islamiste qui avait triomphé avec 34 % lors des législatives de novembre 2002, le mettant face à ses contradictions. «Il tolère ces unions, même s'il ne les encourage pas», souligne Menderes Cinar, professeur de sciences politique dans la capitale turque.

Des affaires autour d'imamnikahi réels ou supposés de notables du parti islamiste ou de mouvements proches défraient régulièrement la chronique. Président en Allemagne de Milli Görus (Vision nationale), la toute-puissante organisation islamiste de l'émigration turque, Ali Yuksel annonça il y a deux ans prendre une troisième épouse «parce qu'Allah me le permet». Le scandale fut tel qu'il dut démissionner. Coprésident de la commission Turquie-UE, Aydin Dumanoglu fut publiquement accusé en décembre 2003 par sa femme de «vivre illégalement avec une autre femme avec qui il s'est marié religieusement». Le couple vivait séparé depuis des années. Le député reconnut avoir d'autres relations mais nia farouchement l'existence d'un tel mariage, qui ne put être prouvé. L'opposition sociale-démocrate assure néanmoins qu'au moins une trentaine de députés de l'AKP vivraient avec deux épouses. Certaines s'en seraient plaintes à la très prude Emine Erdogan, qui aurait convaincu son Premier ministre de mari d'imposer en septembre une loi pénalisant à nouveau l'adultère. Le texte fut finalement abandonné sous la pression des Européens. «Très inquiets, des députés avaient alors pensé proposer un amendement pour exclure de cette mesure les unions passées devant imam», raconte un élu libéral de l'AKP. La question touche en fait tous les partis, y compris la gauche, et notamment certains de ses élus du Sud-Est kurde.

Bureau de mariages islamistes

Le deuxième mariage recouvre des réalités très différentes. Dans les campagnes, mais aussi parmi les ruraux à peine arrivés en ville, il s'agit d'une véritable union, souvent sous le même toit, avec des engagements clairement assumés face à la communauté. «Un vrai croyant traite sa première et sa seconde femme exactement de la même manière. S'il fait un cadeau à l'une, il fait le même à l'autre. Il leur doit le même nombre de visites et les mêmes conditions de vie. Sous l'Empire ottoman, le mari injuste était soumis à l'amende. Le problème ne vient pas de la religion mais de l'Etat qui refuse de reconnaître ces unions», assure le patron d'un bureau de mariages islamistes installé dans un quartier populaire d'Ankara. «Une deuxième épouse peut se justifier dans des cas particuliers ou de force majeure comme la maladie de la première ou son impossibilité d'avoir des enfants, mais, de plus en plus, les hommes en abusent, ne gardant de la religion que ce qui les arrange», s'indigne la sociologue islamiste Yildiz Ramazanoglu.

Dans les classes moyennes urbaines islamistes, la deuxième femme se retrouve souvent dans une situation plus précaire. Devenue veuve à l'âge de 30 ans, Leyla (1) est désormais la seconde épouse d'un riche grossiste en fruits et légumes. «Victime d'un accident de voiture, sa femme était dans le coma et il la disait condamnée. Je ne voulais plus rester seule et j'ai accepté ce mariage ; puis elle s'en est sortie et maintenant, il se partage entre nous», soupire-t-elle, résignée. S'il a reconnu la fillette qu'ils ont eue ensemble, Leyla, elle, n'a aucun droit. Certes, il y a eu «contrat», comme le prévoit le rituel du mariage devant imam. Cet engagement voudrait que son «mari» lui assure en cas de séparation consentie ou de répudiation au moins de quoi vivre, mais rien ne l'y oblige selon les lois de la république. La situation est encore plus inextricable en cas de décès.

Les organisations de femmes sont muettes, reconnaissant qu'il s'agit d'un problème insoluble. «Que pourrions-nous dire ou faire ? Ces femmes sont déjà des victimes et on ne peut imposer un renforcement de la répression qui les mettrait à la rue», admet Selma Açuner, du très libéral mouvement Kader. L'avocate islamiste Seyma Dögücü, membre à Istanbul de la Commission pour la famille de l'AKP, reconnaît une même impuissance : «Demander la légalisation de ces unions ou même un quelconque statut pour ces femmes déchaînerait immanquablement une levée de boucliers du camp laïc.» Mesut, lui, n'a pas d'états d'âme. Il assure avoir déjà prévu d'acheter l'appartement où vit sa seconde épouse et de le mettre à son nom, et il lui a offert une voiture. Il explique avec un sourire : «La tradition dit que celui qui n'est pas parfaitement équitable avec ses deux femmes restera pour l'éternité paralysé d'un côté.»

(1) Le prénom a été changé.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=261097



© Libération

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 13 décembre 2004 - 07h21:

Suite de l’histoire Sa'adani et le prince deja affiché voir le lien
http://www.harissa.com/D_Souvenirs/SAADANIETLEPRINCE.htm
Cette histoire était interrompue à la demande d'une harissienne qui hélas n'est plus parmi nous.
Si cette histoire plaira a quelques harissiens je continuerai à en afficher d'autres parties.


“Bien, nous sommes clairs sur les termes, donc nous pouvons aller ensemble voir le prince et le ramener le plus vite possible.” Les deux nouveaux amis prirent leurs chevaux et se mirent en route vers la Ghenga, le lieu permanent des bandits. (Anciennement une mine de plomb abandonnée) Il faisait clair de lune, l’ombre des deux bonshommes se voyait de loin malgré l’obscurité du terrain. Abou LaRouah parlait à haute voix, il était chez lui dans cette place, quant à Sa’adani, lui n’avait pas l’air de craindre qui que ce soit, alors qu’il aurait été sûrement en danger si ce n’était pour la présence d’Abou LaRouah, mais Sa’adani ne pensait jamais au mal, comme il me l’avait dit un jour:
“Le mal c’est notre pensée qui le provoque et l’approche vers nous. Le fait de l’ignorer le paralise, par contre si nous pensons au bon, celui-ci sera attiré par notre pensée.” C’était une des raisons pourquoi Sa’adani aimait aller seul à travers les champs et respirer de l’air pur. Cela purifiait ses poumons, ses pensées et son âme en même temps.
Les bandits qui étaient cachés dans les creux des mines pouvaient entendre le trot des chevaux mais les cavaliers ne pouvaient pas les voir, c’est pourquoi l’armée du bey n’aimait pas s’aventurer dans des places si dangereuses. Arrivé à une certaine place, un des bandits se mit sur leur chemin, quand il reconnu la voix de son chef. Abou LaRouah le salua et le pria d’avertir discrètement son adjoint, et de lui dire que son chef demande qu’il vienne à sa rencontre.
Dès que l’adjoint apparut, Abou LaRouah le félicita d’abord pour l’opération réussie qu’il venait d’accomplir, en prenant le prince en otage, puis il le pria d’apporter le prince avec les yeux bandés et de le remettre dans les mains de Sa’adani. L’adjoint connaissant la malice de son chef écouta calmement. Abou LaRouah expliqua la tactique à suivre, qu’il venait de convenir avec Sa’adani.
“Vous devez soit-disant me demander en otage en attendant de négocier le prix pour la liberté du prince. L’adjoint comprit la maneuvre de Sa’adani et repartit aussitôt. Après un moment il rammena le prince sur un cheval, les yeux bandés, les mains et les pieds attachés. Il le remit aussitôt à Sa’adani, puis à haute voix il dit à celui-ci:
“Donc je garderai ce bonhomme en gage,” se référant à Abou LaRouah. Le prince entendait le dialogue et ne disait pas un mot de peur que les bandits le punissent. Sa’adani demanda aussitôt que l’on détache entièrement le prince. Lorsqu’on lui ôta le bandeau des yeux, le prince pouvait à peine voir, mais il reconnu aussitôt la voix de Sa’adani et celle d’Abou LaRouah qu’il avait vus auparavant dans sa tente. Puis Sa’adani leva un peu le ton, afin d’attirer l’attention et de donner une valeur à son marchandage, il dit:
“Monsieur, je comprends bien que mettre en gage le servant de mon frère vous paraît faible, mais n’oubliez pas que je vous ai déjà donné la somme de cinq mille dinars en acompte, je ne vais quand-même pas risquer mon argent et le servant de mon frère, n’est ce pas?” Pour montrer qu’il jouait bien le jeu, l’adjoint d’Abou LaRouah répondit à Sa’adani:
“Si vous me doublerez, vous risquez votre tête, vous avez compris.” Sa’adani avec un flegme lui répondit:
“Yezi Ohchem, (allez-y, vous n’avez pas honte?).” Le prince qui suivait la conversation des deux côtés, admirait le sang froid de Sa’adani. Et pour renforcer la position de Sa’adani, l’adjoint, reprit la parole pour dire:
“Monsieur le prince, vous qui nous connaissez maintenant, vous garantissez que Sa’adani tiendra sa parole?” Sa’adani tout furieux reprit:
“Vous êtes fou, vous me manquez de respect devant le prince, vous n’avez pas honte?”
L’adjoint prit à nouveau la parole pour dire:
“Mais monsieur, c’est pour rigoler que j’ai demandé au prince sa parole.” Sa’adani reprit sèchement:
“On ne rigole pas avec moi, allez, excusez-vous auprès du prince!” Le prince, en voyant que Sa’adani risquait de contrarier les bandits, intervint, en disant à l’oreille de Sa’adani:
“Mais je vous en prie, ne le confrontez pas, il peut nous garder les trois chez eux.” Après avoir écouté le prince Sa’adani fit:
“Non mon prince! Je tiens à ce qu’il vous demande pardon, on ne joue pas avec votre altesse beylicale.” En effet l’adjoint se dirigea vers le prince et fit:
“Mon prince, je dois vous demander pardon, car je ne voudrais pas que la malédiction de Sa’adani tombe sur moi.” Et il pris la main du prince et l’embrassa. Sa’adani tout content de lui-même ajouta:
“Tu as de la chance, j’allais presque te maudire dans mon coeur.” L’adjoint prit Abou LaRouah avec lui et disparut dans l’obscurité. Le prince se trouva enfin en liberté avec Sa’adani et la première parole qu’il dit fût:
“Mon cher Sa’adani vous êtes un héro, vous m’avez sauvé des mains de ces bandits.” Sa’adani lui coupa la parole et lui dit:
“Mon prince, laissez les louanges pour plus tard, maintenant il faut disparaître le plus vite possible avant qu’il ne le regrettent. Ils sont capables de nous suivre et de nous prendre les deux prisonniers.” Le prince comprit que Sa’adani avait raison et fit:
“Allez-y je vous suis.” Les deux bonshommes arrivèrent aussitôt à Nefza et allèrent directement au fondouk local. Sa’adani avec le prince essayèrent de trouver une solution rapide puis Sa’adani dit:
“Mon prince, les bandits sont partout et je ne voudrais pas devoir vous libérer une deuxième fois, donc il serait sage de vous trouver une tenue de bédouin pour éviter qu’on vous reconnaisse.” Le prince écoutait Sa’adani avec beaucoup d’admiration et comme il n’avait jamais eu l’occasion de côtoyer qui que ce soit hors de ses troupes et l’entourage beylical, il trouvait Sa’adani simple et très intéressant, il trouvait même, qu’il avait un côté très gentil et naïf et qui reflétait sa sincérité.
Le prince trouvait l’idée de se déguiser en bédouin très amusante. Quand il était jeune au palais tout ceux qui l’entourait l’ennuyait, il n’avait jamais eu d’ami dans son enfance. En attendant Sa’adani sortit dehors et arrêta le premier bédouin qui passait. Après un court marchandage Sa’adani lui glissa cinq dinars et le bédouin remit sa tenue extérieure et un grand foulard rouge imprimé de dessins couleur noire, en échange. Sa’adani retourna dans la chambre et habilla le prince avec cette simple tenue. Les deux nouveaux amis se mirent en route vers Tbaba pour rencontrer le pauvre Caïd que Sa’adani avait laissé le soir précédent dans une chambre du fondouk. Le prince ne savait rien de cela. En route Sa’adani raconta au prince que c’était le Caïd qui l’avait alerté, alors qu’il revenait de la caserne de Medjez El Bab et tout fatigué qu’il était il n’avait pas hésité à reprendre la route avec le Caïd. Le prince entendant que le Caïd était avec Sa’adani il lui dit:
“Mais où est maintenant le Caïd ? “ Sa’adani lui répondit:
“Et bien, nous allons le rencontrer à Tbaba où je l’avait laissé, pour ne pas mettre sa vie en danger.” Le prince, enchanté des dires de Sa’adani, fit:
“Mais c’est très sage ce que vous venez de faire, non seulement fatigué du voyage vous avez risqué votre vie pour moi, mais encore vous avez pris les précautions de ne pas mettre le Caïd de Béja dans une situation périlleuse. Je vous salue et je trouve que votre bravoure est au-delà de toute limite et que vous méritez d’être reconnu aussi par mon père. Je suis certain que vous allez être récompensé largement, à quoi Sa’adani l’interrompit:
“Mon prince, laissons les récompenses de côté, je dois d’abord vous laisser avec le Caïd de Béja qui doit être dans sa chambre au fondouk et terminer la négociation pour votre libération. A quoi le prince fit:
“Mais moi je suis libre! N’est-ce pas?” Sa’adani d’un ton sérieux lui répondit:
“Mais vous avez oublié le servant de mon frère que j’avais laissé en gage à votre place avec les cinq mille dinars que j’avais payé en acompte avant la négociation? Le prince était gêné de n’avoir pensé qu’à lui-même, il reprit la parole et dit:
“Je m’excuse, j’étais un peu bouleversé avec tout ce que j’avais passé ces dernières heures, et j’avais en effet oublié le pauvre malheureux, le servant de votre frère, et en plus, l’argent que vous avez avancé pour mon compte. Excusez-moi encore une fois.” Sa’adani, qui vit le prince dans un état aussi malheureux, lui dit:
“Mon prince c’est moi qui devait s’excuser de ne pas vous accompagner d’abord chez vous, mais avec ces bandits on ne peut pas perdre le temps, ils sont capables à tout.” Le prince écoutant attentivement Sa’adani, lui dit:
“Mais surtout ne vous reprochez rien, vous avez fait plus que nous pouvions imaginer, et du reste, puisque vous devez continuer à négocier, je reste ici en tant que bédouin, ainsi je ne risque plus d’être kidnappé et je vous payerai tout ce que vous avez avancé.” Le prince ne savait pas que Sa’adani s’était mis d’accord de rencontrer Abou LaRouah tard dans la soirée à Tbaba dans la chambre numéro cinq du fondouk. Donc Sa’adani, juste avant de quitter le prince, lui demanda:
“Mon prince, quelle somme dois-je avancer comme base de négociation?” Le prince, sans hésiter et sachant que Sa’adani avait déjà avancé cinq mille dinars en acompte, fit:
“Commencez avec dix mille Dinars et le cas échéant vous pourriez doubler ou tripler cette somme.” Sa’adani, qui n’aurait jamais avancé une telle somme, et pour laisser les choses prendre leur cours, dit:
“Merci, mon prince, de m’accorder votre confiance sur des sommes pareilles, mais je sais que votre liberté en vaut plus que n’importe quelle somme.” Puis il dit au prince de ne pas ouvrir la porte jusqu’à son retour. Sa’adani se dirigea vers la chambre où il avait laissé le Caïd. Sur la porte de la chambre, il trouva un papier écrit en arabe, Sa’adani qui ne savait pas lire l’arabe mit le papier en poche et se dirigea vers le patron du fondouk. Celui-ci lui dit que le Caïd avait des choses urgentes à faire et qu’il devait rentrer à Béja. Sa’adani sans perdre de temps alla à la chambre numéro cinq et appela Abou Salem le mot de code d’Abou LaRouah, celui-ci qui connaissait la voix de Sa’adani répondit Abou Zeen le nom de code de Sa’adani et sans hésiter il ouvrit la porte et entra chez son ami le bandit et lui dit:
“Mon cher Abou LaRouah je t’ai obtenu cinq mille dinars que par force, tu dois les accepter, car moi je ne veux plus négocier avec le prince, j’ai honte de devoir encore lui parler d’argent.” Abou LaRouah qui n’avait jamais rêvé d’une telle somme s’exclama et fit:
“Sa’adani tu avais osé demander une somme pareille? Mon frère, tu es formidable, j’aimerais bien t’engager pour toutes nos négociations d’otages. Honnêtement j’avais souhaité que tu obtiennes cinq cent ou mille dinars au plus et tu me dis que tu as obtenu cinq mille! Mon Dieu! ça c’est une somme formidable.” Sa’adani, qui reprend la parole, lui dit:
“Non, c’est une somme beylicale!” Abou LaRouah continua sa proposition d’avant et lui dit:
“On partagera la somme!” La répétition de cette proposition entraîna une riposte vigoureuse de la part de Sa’adani:
“Pas question, tu ne répéteras plus cette proposition, je te l’avais dit une fois et je te le redis encore une fois, mais pas plus, car je me fâche, et si tu veux rester mon ami....” A cela Abou LaRouah, qui n’en revenait pas de l’honnêteté de Sa’adani, lui dit:
“Mon frère, tu as ma parole et tu le sais, je ne veux pas perdre un ami si valeureux que toi, et tu sais que tu as en moi le meilleur ami du monde.” Sa’adani ferma la porte derrière lui et alla dans la chambre du Caïd et se reposa pendant un bon moment pour donner l’impression que les négociations avaient duré longtemps. Après qu’il s’était bien reposé, il se réveilla comme d’un rêve et alla vite à la chambre du prince. Lorsqu’il arriva devant la porte, il se demanda si le prince dormait et s’il fallait le réveiller. Sa’adani attendit un moment pour voir s’il n’entendait pas un bruit, puis il fit semblant de tousser, lorsque le prince qui avait reconnu sa voix fit:
“Sa’adani c’est toi?” A quoi Sa’adani répondit avec une voix épuisé:
“Oui, mon price, c’est bien moi.” La voix du prince semblait être gaie, et il fit:
“Entrez, je vous en prie, je vous attendais depuis un bon moment, mais je comprends que je n’ai rien à me plaindre, car c’est vous qui devez être fatigué et je vous plains et je vous félicite.” Sa’adani entra d’un pas lourd et vit les yeux du prince qui luisaient de joie. Sa’adani fit d’abord un soupire puis il dit:
“Mon prince, j’espère que les résultats que je viens d’obtenir vous satisferont, mais je veux que vous sachiez que je ne suis pas satisfait de ma performance et je serais prêt à céder ma tâche de négociateur, que du reste je n’ai pas cherchée, à qui vous le désirez.” En entendant ces parole dures le prince prit la parole et réagit:
“Mais non! mais non! Mon ami! Personne ne pourra vous remplacer et dites-moi à quelle somme êtes-vous arrivé, mon cher Sa‘adani?” Sa’adani avait pris bien note que le prince lui avait dit mon ami, et il répondit par:
“Je suis arrivé à la moitié, mon prince:” Le prince qui n’avait pas saisi à quelle moitié Sa’adani se référait lui dit:
“Je vous ai autorisé pour une somme totale de trois fois dix mille, donc trente mille et vous me dites que vous avez consommé la moitié, donc quinze mille, si j’ai bien compris, et bien, c’est excellent.” Sa’adani prit vite la parole pour corriger le prince en lui disant:
“Non! Non! Pas comme ça, vous oubliez que j’avais avancé cinq mille dinars! Le prince, comme pour se corriger lui fit:
“Je m’excuse donc, ajoutons les cinq mille au quinze mille et bien, c’est encore excellent, même vingt mille.” Sa’adani, qui vit que le prince ne lui donnait pas le temps de s’expliquer lui dit:
“Mon prince, ni la moitié de trente mille, ni la moitié de quinze mille, mais seulement
cinq mille dinars et je trouve même cette somme exagérée, il ne mérite pas un telle somme pour n’avoir pas fait un travail productif.” Le prince, tout heureux de voir pour la première fois un homme honnête devant lui et avec une voix douce, il lui dit:
“Mon cher Sa’adani acceptez-vous d’être mon ami ?” Sa’adani qui n’avait jamais fréquenté ni un noble ni un homme intellectuel dit au prince:
“Vous voulez avoir un homme si pauvre et si simple que moi comme ami? Je n’ai même pas été dans une école, à part le cotab juif, l’école religieuse, et encore je ne sais même pas bien lire l’hébreu, la langue de mes aïeux.” Le prince observait et écoutait Sa’adani avec une grande admiration et avec un noble sourire, il lui dit:
“Mon cher Sa’adani c’est justement pour vos qualités que je vous veux comme ami, c’est justement pour votre simplicité et votre honnêteté que je vous ai choisi. Vous savez que depuis que j’étais petit je n’avais jamais eu d’ami, car je cherchais d’abord l’honnêteté, le courage, et le bon coeur. Quant à vos études cela m’est bien égal, ce que je viens d’apprendre avec vous dépasse de loin ce que nous apprenons dans nos hautes écoles. Oui, mon cher Sa‘adani, je vous demande encore une fois, voulez-vous être mon ami?”
Sa’adani tout confus, ne savait pas quoi répondre, car tout le monde l’aimait, mais jamais personne ne lui avait demandé d’être son ami jusqu’à présent. Puis il tourna sa tête à droite, puis à gauche, comme s’il cherchait une réponse, puis il fit:
“Mon prince, vous oubliez que je suis marié avec la plus belle et plus sage fille du monde! Que va-t-elle dire de cela? Je pense que je devrais d’abord la consulter, car depuis que je l’avais choisie mon père et mon frère m’ont déshérité et voilà des années que je ne les ai pas vus.”
Le prince encore plus en admiration devant ce phénomène d’homme qu’il n’avait jamais connu jusqu’a présent, continuait à sourire et tout heureux d’écouter Sa’adani. Voilà à peine une journée passée depuis son enlèvement, il remerciait Dieu de lui avoir créé ces circonstances qui lui avaient permis de connaître Sa’adani, aussi il était heureux que personne d’autre ne l’avait trouvé. Suite sur demande

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lucia (Lucia) le lundi 13 décembre 2004 - 05h19:

Blati, pour continuer la discussion: par experience j'ai
souvent constate qu'une mere (et sans doute un pere aussi),
favorise l'enfant qui est infirme, sous-develope, malade, etc...
c'est humain, quite a negliger les autres enfants "normaux".
Savons-nous si Jacob avait un defaut, donc favorise pour
cette raison? c'est un sujet tres interessant. Nous en avons
discute toutes ces semaines dans les classes de Torah
Study, et la question revient tout le temps, sans reponse
definitive. Que dit Rashi?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Edmond (Edmond) le dimanche 12 décembre 2004 - 21h29:

Le Président Bush participe a l’allumage des bougies de Hannouka



President Bush Participates in Menorah Lighting Ceremony

http://www.whitehouse.gov/news/releases/2004/12/20041209-16.html



To view the candle lighting and the chior, click here. Pour voir la video, cliquez ici :
http://www.whitehouse.gov/news/releases/2004/12/20041209-16.v.smil



Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Francois (Francois) le dimanche 12 décembre 2004 - 19h35:

Affaire de famille?

Un des lobbies antisémites "français" a organisé mardi dernier une manif pour qu'al-Manar puisse continuer à diffuser ses programmes antisémites.

Sans surprise, il y avait les habitues : Dieudonné, les islamistes et Jamel Bouras. Sans surprise, ceeux-ci ont repris leur réthorique haineuse du complot juif.

La présence de Bouras pose cependant un problème, d'après une rumeur persistante, il serait le compagnon de Claude Chirac. Le fait que le Rais puisse avoir un antisémite dans sa famille est réellement problèmatique.

Il est clair que Chirak doit s'expliquer là-dessus pour démentir ou confirmer. S'il y avait des vrais journalistes en France, ils mettraient le problème sur le tapis qui est extrémement préoccupant à une époque de guerre avec l'islam radical et de resurgence de l'antisémitisme en France.

Source: http://permanent.nouvelobs.com/culture/20041208.OBS3170.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 12 décembre 2004 - 19h42:

LA FETE DES FILLES - ROCH HODECHE EL BNAT

Le sixieme soir de Hannouka qui coincide avec le premier jour (Roch Hodeche) du mois de Tevet est egalement pour les Juifs Tunisiens le moment de celebrer "la fete des filles" ou Roch Hodeche El Bnat. D'origine assez floue, cette coutume est probablement une celebration des femmes de la Bible, Esther et Judith qui s'etaient distinguees durant ce mois. Il est a noter que la societe Juive Tunisienne, aussi patriarcale qu'elle fut, a tenu neanmoins a honorer les filles. Bien que la fete n'ait jamais ete aussi importante que la fete des garcons, elle a toujours ete observee dans toutes les familles par une table speciale ou sont servis gateaux et pieces montees.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le dimanche 12 décembre 2004 - 19h30:

Des généraux américains à la retraite auraient présenté au Conseil à la sécurité nationale un plan pour la prise de contrôle de l'Iran en deux semaines. Destruction des centrales nucléaires, et chute du régime des ayatollahs sont quelques-unes des mesures préconisées, publiées par le journal londonien ''Asharq al-Awsatt''. (Guysen.Israël.News)

Israël pourrait participer au bombardement des centrales nucléaires iraniennes comme l'Etat hébreu s'est illustré en Irak. Le Pentagone craindrait une attaque israélienne prématurée, qui viendrait totalement bouleverser les cartes.