Archive jusqu'au 06/octobre/2004

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2004: Commentaires d'Octobre 2004: Commentaires d'Octobre 2004: Commentaires d'Octobre 2004: Archive jusqu'au 06/octobre/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le mercredi 06 octobre 2004 - 08h33:

Des organisations islamistes avaient décidé d'organiser, à Montreuil, un défilé de "mode" pour présenter les différentes façons de porter le hijab, et sans doute d'autres attributs intégristes. Ce défilé d'une "mode"... archaique, qui devait se dérouler les 3 et 10 octobre était interdit à toute présence masculine. Le maire de Montreuil a pris l'arrêté ci-dessous pour empêcher cette honteuse manifestation, discriminatoire au surplus et rejetée par nombre de citoyennnes et citoyens de la ville.


Voilà l'arrêté du maire de Montreuil, dans son intégralité.
Les courriers que nous avons envoyé, selon les indications des Maghrébins Laïques, ont trouvé un écho efficace. L'arrêté est un modèle pour tous les élu-e-s confrontés aux demandes contraires aux principes républicains.
Le maire de Montreuil, comme d'habitude, a montré son courage. Bravo aux électeurs et électrices de Montreuil qui lui ont accordé leurs suffrages.
Michèle Vianès
(Michèle Vianès a publié fin 2003, chez Stock, un livre intitulé "Un voile sur la République")

ARRETE DU MAIRE de Montreuil


OBJET : interdiction de la manifestation « le prêt à porter des femmes
musulmanes » prévue les 3 et 10 octobre 2004 à l'espace royal, 6 rue
de Valmy à Montreuil

Le maire de Montreuil

Vu le code général des collectivités territoriales, notamment ses articles L 2212-1 et L 2212-2

CONSIDERANT que le défilé de mode cité en objet vise à démontrer la pertinence d'effets vestimentaires du type hijab ou burka, en banalisant le port du voile en toutes circonstances ;

CONSIDERANT que le spectacle du défilé prévu est interdit aux hommes ;

CONSIDERANT que cette seule condition posée par les organisateurs suffit à démontrer la référence à des pratiques discriminatoires illégales, eu égard notamment, au principe fondamental de l'égalité entre hommes et femmes ;

CONSIDERANT que la tenue d'une telle manifestation, même en un lieu privé, est de nature à créer une vive émotion parmi nos administrés profondément attachés aux valeurs de laïcité et de tolérance ;

CONSIDERANT qu'il peut en résulter un trouble sérieux à l'ordre public


CONSIDERANT l'ensemble de nos efforts et initiatives visant à affirmer notre attachement aux principes de la République en luttant contre toute forme de prosélytisme à Montreuil.

ARRETE

Article ler : le défilé de mode « prêt à porter des femmes musulmanes » prévu les 3 et 10 octobre 2004 à l'espace royal, 6 rue de Valmy, est interdit.

Article 2 : l'arrêté sera notifié aux responsables de l'établissement « l'espace royal ».

Article 3 : le directeur général des services de la Ville et le commissaire central de Montreuil sont chargés, chacun en ce qui les concerne, de l'exécution du présent arrêté.

MONTREUIL, le 29 septembre 004

Le Maire

Jean-Pierre BRARD

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le mercredi 06 octobre 2004 - 05h44:

Autopsie d’un "fait divers"

La chronologie :

Lundi 20 septembre 2004.
Lors de son émission "Complément d’enquête" consacrée à l’antisémitisme en France, France 2 diffuse une séquence tentant de démonter le discours antisémite de Dieudonné. Aux côtés de ce dernier, se tient celui qui semble se révéler comme étant son mentor : l’écrivain sulfureux Alain Soral.

Quelques secondes de son discours suffisent à camper le personnage chez qui le trop plein de haine le fait vociférer, toutes jugulaires saillantes :
"Quand avec un Français, Juif sioniste, tu commences à dire : Y'a peut-être des problèmes qui viennent de chez vous. Vous avez peut-être fait quelques erreurs. C'est pas systématiquement la faute de l'autre, totalement, si personne peut vous blairer partout où vous mettez les pieds. Parce qu'en gros, c'est à peu près ça leur histoire, tu vois. Ça fait quand même 2500 ans que chaque fois qu'y mettent les pieds quelque part, y se font dérouiller. Hein ! Tout de même faut se dire : c'est bizarre, c'est que tout l'monde a toujours tort sauf eux".


L’auteur de ces propos nauséabonds est sans doute allé trop loin, puisque de nombreuses portes vont se fermer à lui, même parmi ceux avec qui il partage un anti-sionisme forcené, à l’instar du site Euro-Palestine qui, tout en soutenant indéfectiblement Dieudonné, déclarera dans un monument d’hypocrisie :
" … nous tenons à signaler à tous ceux qui n'ont pu voir l'émission que Alain Soral y a tenu des propos choquants, que nous dénonçons... "

Précisons, à ce propos, que Benoît Duquesne, qui a réalisé l’émission, interrogé le 2 octobre par "Le Médiateur de France 2", a signalé qu’Alain Soral avait mis au défi l’équipe de tournage de diffuser son interview, déclarant notamment que "les médias dirigés par des Juifs s'opposeraient certainement à la diffusion de son interview", et que "si les journalistes le faisaient, ils étaient à peu près sûrs de perdre leur travail".
La diffusion eut bien lieu et, dès le lendemain, il en a fait le reproche à la chaîne publique, se plaignant également auprès de l’AFP que ses propos avaient été tronqués, ce qui est formellement démenti par Benoît Duquesne.

Mardi 28 septembre 2004.
Soral, qui aime tant qu’on l’aime, voit son aura et sa présence médiatique décroître, pestiféré depuis huit jours. Lui qui se targue d’être "toujours du côté des opprimés, des hommes seuls", le voilà lui-même rejeté par ceux qui le trouvent, somme toute, bien encombrant.

Pourtant, en ce mardi 28 septembre, Soral se rend imperturbablement à une séance de dédicaces de son dernier livre à la librairie "Au Pays de Cocagne". Elle démarre à 19 heures précises.

A 19h05, des incidents éclatent et les témoins présents décrivent "une meute de vingt à trente personnes casquées et armées de matraques et de bâtons" qui auraient investi les lieux, saccagé la librairie, asséné des coups violents aux participants de la soirée, aux cris de "Israël vivra !", "Israël vaincra !".

La scène est filmée et consultable sur le site d'Alain Soral. On peut se rendre compte que les supposés agresseurs ne sont jamais visibles ni audibles sur cette vidéo.

Moins de deux heures plus tard, dès 21 heures, France-Infos relate les faits tels que rapportés par les témoins, sans jamais utiliser le conditionnel.

Les questions :

Le Betar et la LDJ (Ligue de Défense Juive) - unanimement montrés du doigt et supposés responsables de cette agression - auraient brutalement changé de stratégie ? Malgré la montée de l’antisémitisme, les directions de ces associations ont appelé leurs membres à la retenue, en particulier depuis ces quatre dernières années. Même s’il a pu y avoir des dérapages, ils ont toujours été le fait de membres isolés. C’est toujours possible mais une opération menée par vingt à trente personnes supposerait une préparation et une concertation à l’intérieur de ces groupes. Quel bénéfice auraient-ils pu retirer d’une telle action ?

On ne peut s’empêcher de s’étonner de l’absence de la moindre image des agresseurs dans le film présenté par le site d’Alain Soral. On n’y entend pas plus les slogans "pro-israéliens" relatés par les victimes.

Soral, qui a déclaré avoir reçu des menaces de mort après l’émission de France 2, aurait essuyé un refus de protection de la part des services de police. Dans les premières minutes de la vidéo, il ne montre toutefois aucun signe d’inquiétude et il n’a, manifestement, pas compensé cette lacune par un service d’ordre adéquat.

S’il se sentait menacé, il aurait certainement pu l’obtenir gracieusement de la part des groupuscules qu’il fréquente habituellement. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Par ailleurs, Benoît Duquesne nous apprend, toujours chez "Le Médiateur", qu’Alain Soral aurait refusé certaines mesures de sécurité proposées par la direction de la librairie.

Conclusion:

Si les déclarations des témoins peuvent se référer à des faits réels, l’identité des auteurs n’est pas pour autant établie, malgré la dénonciation unanime et sans recours.

Les bénéfices de cette nouvelle "affaire", en terme de publicité, pour Alain Soral seront, qu’on le veuille ou non, conséquents, au même titre que celle qui fut faite à son ami humoriste et provocateur.

Les affaires "bidon", qui ont fleuri ces derniers temps, et la facilité apparente avec laquelle on manipule les opinions et les médias doivent nous inciter à la prudence. Jusqu’à preuve du contraire, les accusations visent des individus non identifiés, sur le simple témoignage de personnes dont les sympathies sont clairement affichées.

Contrairement aux médias hyper-réactifs qui ont transmis l’info telle quelle dans les heures qui ont suivi, laissons donc l’enquête suivre son cours.

Jean-Paul de Belmont © Primo-Europe, le 3 octobre 2004

Avec Albert Capino et Hélène di Stefano

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le mercredi 06 octobre 2004 - 05h43:

VEZOTH HABERAKHA

Et voici la bénédiction dont Moché, homme de Dieu, a béni les enfants d’Israël, avant sa mort. (33, 1)

Pourquoi ce verset commence-t-il par la conjonction waw (« et »), se demande le Or ha-‘Hayim, et quel rapport présente-t-il avec la paracha précédente ?
Et de répondre : Ce waw rattache cette paracha à la précédente, au terme de laquelle il avait été enjoint à Moché : « Monte vers cette montagne des ‘Avarim […] et vois le pays […] et meurs » (32, 49-50). Or, on aurait pu s’attendre à ce qu’il eût à cet instant un accès de colère contre les enfants d’Israël, dont l’indocilité permanente allait maintenant lui coûter la vie. En outre, il avait perdu à cause d’eux tout espoir d’entrer en Erets Yisrael ! Il est normal que l’on cherche à prendre des distances avec ceux qui nous ont fait du mal ou qui nous ont causé un préjudice. On aurait ainsi compris que Moché, au moment de mourir, exprimât de l’irritation et du ressentiment.
Cette lettre waw apparaît ici pour montrer qu’il a attribué cette bénédiction immédiatement avant de quitter ce monde, nous signifiant ainsi qu’il n’a éprouvé aucune rancune et que, comme à l’accoutumée, il est resté entièrement désintéressé. Son seul désir était de bénir les enfants d’Israël, et il leur a complètement pardonné les avanies qu’ils lui avaient fait subir.

Moché, homme de Dieu. (33, 1)

Qu’est-ce qu’un « homme de Dieu » ? se demandent les Sages du Midrach. Réponse de Rabbi Avine : « Par sa moitié inférieure, il était homme, mais par la moitié supérieure, il était comme un être divin » (Devarim Rabba). D’une manière générale, explique Rav Ya‘aqov Etlinger, les gens sont formés d’une combinaison d’éléments physiques et spirituels. L’âme exerce une influence sur le corps, et vice-versa. Elle a un tel besoin du corps que lorsque celui-ci meurt, elle doit s’en aller. Quand c’est l’âme qui domine, l’homme devient un tsaddiq, tandis que s’il laisse son corps prendre le dessus, il s’enfonce dans le péché et dégénère en racha’.
Il en était tout autrement chez Moché, dont l’âme (« sa moitié supérieure ») était entièrement indépendante du corps (« sa moitié inférieure ») et était libre de toutes influences de celui-ci. C’est ainsi que, lorsqu’il s’est trouvé dans le Ciel pendant quarante jours pour y recevoir la Tora, il a pu y subsister sans aucune nourriture terrestre, ce qui aurait été impossible à tout autre mortel.

Il dit : Hachem est venu du Sinaï, Il a brillé pour eux depuis le Sé‘ir, Il S’est révélé du mont Paran, et S’est approché depuis des myriades de sainteté. (33, 2)

Les références à Sé‘ir et à Paran, explique Rachi au nom du Midrach, indiquent que Hachem a commencé par S’adresser aux descendants de ‘Essaw et à ceux de Yichma‘el pour qu’ils acceptent la Tora. Ils l’ont refusée les uns comme les autres, et c’est seulement ensuite qu’Il l’a offerte à Israël.
Cet épisode, commente Rabbi ‘Aqiva Eiger, est ce qui a entraîné les conversions de non-Juifs au judaïsme. Lorsque Hachem a proposé la Tora aux autres peuples, même si presque tous leurs membres ont rejeté Son offre, il y en a eu certainement qui étaient prêts à l’accepter. Ceux qui se sont convertis depuis lors sont leurs descendants.
A l’inverse, ce sont les descendants des Hébreux qui, au Sinaï, n’ont pas voulu recevoir la Tora, qui renient notre foi et abandonnent notre peuple.

Voilà pourquoi, ajoute le Choèl ou-Mèchiv, Hachem a jugé nécessaire de proposer la Tora à ‘Essaw et à Yichma‘el, tout en prévoyant qu’ils ne l’accepteraient pas. Il savait qu’il y aurait toujours parmi leurs descendants des hommes et des femmes qui reconnaîtraient la vérité éternelle de son message, et qu’ils voudraient l’accueillir et abandonner leurs fausses croyances. C’est pour leur « ouvrir la voie » à la conversion qu’Il l’a offerte à ces peuples, en « brillant pour eux depuis le Sé‘ir, et en Se révélant du mont Paran ».

De Sa droite [est sorti] un feu-loi pour eux. (33, 2)

La Tora est appelée ici un « feu-loi » parce qu’elle a été écrite à l’origine comme un feu noir sur un feu blanc. Elle est comme une potion, nous enseignent nos Sages (Yoma 72b), qui peut être bénéfique ou dangereuse selon l’état des mérites de celui qui l’étudie.
C’est pour cette raison qu’elle est comparée au feu, explique le ‘Hovoth ha-Levavoth. Lui aussi est « à double tranchant » : employé d’une bonne manière, il produit de la lumière et de la chaleur, et rend possible la production des métaux. Mais il détient également, s’il est utilisé à mauvais escient, un pouvoir destructeur.(Talelei Oroth)

Hag Sameah et Hatima Tovah



Rav Dov Lumbroso-Roth

www.chiourim.com
www.techouvot.com

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 06 octobre 2004 - 05h44:

Douda, tu as raisons mais qui va vivre trois mille ans. Aujourd'hui derive d'hier mais il forge la vie de demain.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mercredi 06 octobre 2004 - 05h30:

Bonjour

je m'appele Jean Claude Junes, je vis a Jerusalem et je serais en Tunisie la semaine prochaine, J'ai l'intention d'aller me receuillir sur la tombe d'un membre de ma famille decede a Sousse en Janvier 1942. S'il vous plait pourriez vous me donner le contact du responsable et l'adresse du cimetiere juif de Sousse.

Avec mes tres sinceres remerciements

Shalom

JC Junes

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 05 octobre 2004 - 22h07:

Quel kif cet article de la MENA....quel kif...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 05 octobre 2004 - 21h10:

Hariri quitte le navire Lahoud-al-Assad, Chirac envoie le canot de sauvetage (info # 010510/4) [Analyse]
par Michaël Béhé à Beyrouth © Metula News Agency



Dans mon article "Détresse détresse" [lire] du début septembre, je terminais sur la question de savoir pourquoi la France avait-elle décidé de jouer un rôle prépondérant au Conseil de Sécurité pour faire passer la résolution 1559 ? [1]. J’imaginais plusieurs raisons plausibles à cette initiative, clairement dirigée contre Damas et promettais aux lecteurs de la Ména de leur fournir LA réponse à cette interrogation le plus tôt possible.



Je suis aujourd’hui en mesure de tenir parole et de vous informer des raisons de ce revirement. Elles tiennent toutes entières à l’alignement du Président de la république française sur les désirs formulés par son ami et partenaire, le Premier ministre libanais, monsieur Rafik Hariri. Hariri est revenu avant-hier de son pèlerinage régulier à l’Elysée, muni de la bénédiction française pour continuer sa manœuvre de désolidarisation de ses mentors syriens ainsi que de leur préfet libanais, je parle, bien entendu, de notre Président Emile Lahoud.



Dans les faits, les intentions de Hariri vont assez loin, puisqu’il s’emploie discrètement à faire capoter les espérances syriennes de voir un gouvernement d’union nationale s’installer à Beyrouth. Après diverses consultations politiques de routine, notamment avec le leader druze Walid Joumblatt et les chefs du groupe d’opposition cacophonique de Kornet Chehwane, Hariri devrait rencontrer Lahoud, afin de lui faire part de l’échec de ses tentatives et de lui présenter sa démission. On pourrait alors assister à un exercice de soliste navrant de la part du proconsul de Syrie, qui nommerait lui-même ses ministres et se mettrait à gouverner sans intermédiaires, devenant ainsi le premier Président-Premier ministre de l’histoire de notre pays.



Entre-temps, et pendant l’écriture de cet article, j’apprends qu’Hariri s’est rendu nuitamment (de lundi à mardi) à Damas afin de faire part, directement à Don Corleone al-Assad – pourquoi parler à un apôtre lorsqu’on peut s’entretenir avec Jésus ? Ce qui fait un camouflet de plus pour ceux qui font encore mine de prétendre que le Président du Liban siège à Baabda ! – de son "incapacité" à former un gouvernement d’union nationale et pour négocier avec le parrain les termes de sa démission.



La visite préalable de Hariri à l’Elysée, forum régulier autour duquel la France règle sa politique proche orientale, aura eu cette fois pour but de permettre à l’associé de Jacques Chirac de résister à de potentielles pressions de la part de l’occupant syrien. Pas facile, en effet, de résister aux invitations du chef des services de renseignements syriens au Liban, Rustom Ghazalé, le disciple du terrible général Ghazi Kanaan (nommé avant-hier par al-Assad au poste de Ministre de l’intérieur, Ndlr.); surtout lorsqu’on a été, comme notre Premier ministre, le débiteur politique de la famille al-Assad, le bénéficiaire des largesses damascènes. Comme à la Cosa Nostra, le giron des protecteurs alaouites n’est pas un club de gentlemen londoniens que l’on quitte sur une simple lettre de démission. Si les valises de documents accumulés par les services de Ghazalé, au fil des années, montrant comment Hariri et ses amis français ont littéralement pillé ce pays, ne suffisaient pas à faire revenir le Premier ministre milliardaire à de meilleurs sentiments, les Services, comme on les appelle ici pudiquement, pourraient avoir recours à leurs méthodes mafieuses habituelles. On ne compte plus les Libanais désobéissants à avoir "manqué une marche" depuis l’arrivée des "Moukhabarat" [2]. Cela va de fonctionnaires indociles anonymes jusqu’au Président libanais Béchir Gemayel, qui envisageait de signer la paix avec Israël, en passant par des ex-alliés de Damas qui s’apprêtaient à "raconter leur vie", comme Elie Obeika, le Phalangiste responsable des massacres de Sabra et Chatila, plus tard nommé, en signe de reconnaissance, par Hafez al-Assad, au poste de Ministre des affaires sociales et des handicapés, chargé à ce titre des affaires des réfugiés palestiniens (ça ne s'invente pas !) puis Ministre des ressources électriques et hydrauliques.



Cette semaine, les Services ont fait sauter l’automobile du député druze du Chouf et ex-Ministre des Déplacés, Marwan Hamadé. L’attentat a grièvement blessé le parlementaire au visage, lui a cassé quatre côtes et lui a malmené la plante des pieds. Son garde du corps, Ghazi Bou Karroum, qu’on enterrait samedi, a eu moins de chance que son patron. Signe des temps, Rafik Hariri s’est déjà porté à deux reprises au chevet de Hamadé depuis son retour de France, pendant que Walid Joumblatt se rappelait que les al-Assad avaient exécuté son père dans des circonstances ressemblantes.



Pourquoi avoir tenté de tuer Marwan Hamadé ? Pour presque rien…. Un peu parce que le député druze personnifie une certaine ouverture d’esprit, qui déplaît toujours aux occupants. Beaucoup pour terroriser les hommes politiques libanais. A la veille de la discussion devant se tenir cette semaine au Conseil de Sécurité, il importait pour Damas de resserrer les rangs de ses vassaux et de couper court aux vocations circonstancielles. Voilà qui est fait et personne ne s’y trompe.



Cette tentative d’assassinat, qui ne sera jamais judiciairement élucidée, vous pouvez m’en croire, renferme, aux yeux de ses commanditaires, l’attrait supplémentaire, à vocation internationale, cette fois, d’exprimer : "Oyez, les Américains, les Israéliens, les Chrétiens et tous les autres, voyez que le Liban sans notre présence sera voué à nouveau à la guerre civile, qui ne sert pas vos intérêts divers !". Il s’agit effectivement d’un danger, surtout si Rustom Ghazalé et ses barbouzes s’emploient à mettre le pays à feu et à sang, avant même que d’être forcés de plier bagages.



Rafik Hariri, qui s’est fendu du plus beau palais de la famille al-Assad à Damas, en signe de soumission réjouie, a demandé à son pote Chirac que la France se montre intraitable à l’ONU. Demande exaucée, comme de bien entendu. Aujourd’hui ou demain, lorsque le Conseil de Sécurité sera invité à se prononcer sur le rapport du Secrétaire général Kofi Annan, affirmant, preuves à l’appui, que les exigences de la résolution 1559 n’ont pas été satisfaites par les Syriens et leurs potiches libanaises, l’ambassadeur français va monter aux barricades. Nos confrères d’al-Markaziya (l’agence de presse "centrale") confirment en effet que France demeure "on ne peut plus ferme en ce qui concerne le retrait syrien du Liban, le déploiement de notre armée au Sud et le désarmement des milices".



Belle fermeté, en vérité… Rarement la politique étrangère d’un grand pays démocratique n’avait été aussi étroitement dictée par les intérêts de son seul président. Elle était bien propice aux affaires, l’ombrelle de la dictature alaouite. Elle, qui permettait à Hariri et à ses amis d’émettre des adjudications sur mesures, d’en être à la fois les commanditaires et les soumissionnaires, alors que les moukhabarat des Assad s’occupaient de faire taire ceux que l’écoeurement face à ces pratiques rendait déraisonnables. Dans ces conditions, pourquoi ce lâchage de Damas, de la part des associés ?



A question claire, réponse simple : Comme les analystes de la Ména, ceux d’Hariri et de Chirac sont parvenus à la conclusion que les jours du régime de la junte alaouite en Syrie étaient comptés. Une Syrie dictatoriale et violente par essence, coincée entre le nouvel Irak, la Jordanie, la Turquie et Israël n’a plus d’avenir. Tous savent que ceux qui ne s’éloignent pas du navire en perdition vont bientôt – après les élections américaines, exactement – le suivre au fond de l’océan. C’est maintenant qu’Hariri a décidé de prendre ses distances et c’est ce qui dicte, tout ce qui dicte, le changement d’orientation de la politique française. Il vaut certes mieux pour Hariri et, par ricochet, pour ses associés occidentaux ne pas se retrouver sur le banc des accusés, lorsque le Conseil de Sécurité va envisager des sanctions contre la Syrie à cause de son ingérence armée dans les affaires du Liban et de son soutien instrumental aux groupements terroristes.



Les Libanais, bien qu’étranglés par la dette impossible à rembourser, laissée par ces politiciens-businessmen, n’ont, pour l’heure, aucune raison de se plaindre de ces nouvelles dispositions. L’essentiel, pour l’instant, étant seulement que les Syriens s’en aillent.







Notes :

[1] "C’est la seconde fois que la France nous surprend dans le même registre, après qu’en mai 2003, Dominique de Villepin, alors ministre des AE, avait brusquement demandé à la Syrie de retirer ses troupes de notre pays, "et d’appliquer la résolution 520 du Conseil de Sécurité". Résolution qui exige le retrait total et immédiat de toutes les forces étrangères stationnées au Liban.



A l’époque, on s’était déjà perdu en conjectures, tant les relations entre les marionnettes libanaises de la Syrie, en particulier celles du Premier ministre Rafik Hariri, étaient étroites avec le Président Chirac et elles persistent à l’être à ce jour.



S’agit-il aujourd’hui d’une tentative de Paris de faire pression sur al-Assad afin qu’il "l’aide" à faire libérer ses deux otages ? Les Américains ont-ils exigé le soutien de Jacques Chirac, mettant en avant des arguments qui ne pouvaient que le convaincre ? La France craint-elle notre absorption définitive dans la Grande Syrie ? Chirac commence-t-il à percevoir la dangerosité, et surtout l’inefficacité d’une bonne entente avec les barbus du Hezbollah et leurs alter ego de l’Armée Islamique d’Irak ?



Allez savoir ? Et nous le saurons rapidement, foi de Ména du Liban. Promis aussi que vous serez les premiers à l’entendre, même si cela devait provenir du derrière d’un pays arabe à part entière."



[2] Moukhabarat : Services secrets, en arabe.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 05 octobre 2004 - 18h09:

AU BB...LES ENFANTS DU SOLEIL....TRES BELLES PHOTOS.....ET GRAND SUCCES POUR LA PREMIERE...CULTURE PUB...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 05 octobre 2004 - 17h50:

OTAGES FRANCAIS..46 ième jours..et 34 minutes.

LE TYPHON JULIA A FAIT DES DEGATS AU PARLEMENT...
LE BRULOT CHEZ..NOT... ( chez nous) Dur à l'éteindre.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 05 octobre 2004 - 17h47:

L'IMAM de VENISSIEUX...REFOULE POUR DE BON CETTE FOIS CI....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 05 octobre 2004 - 17h43:

N'empeche LA DOUDA même six mots tuent les meilleures intentions du monde...Il suffit d'un mot mal dit des fois pour faire une guerre...!

KELME TEKHLI MOUNDOU...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le mardi 05 octobre 2004 - 15h24:

La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur : Qui est Qui ? En Tunisie ...,

Salut Emile,

Nul ne peut effacer 3000 ans d’histoire, en un décret de six mots, pondu selon l’opportunité BouleItik du moment !

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mardi 05 octobre 2004 - 13h07:

Arte va diffuser jeudi et vendredi prochain le film du réalisateur égyptien Yousry Nasraliah, « Les portes du soleil ». Quelles que soient ses qualités cinématographiques, le jeu des acteurs, les dialogues, la mise en scène, les couleurs, la musique, les décors, les costumes, ce film est une monstruosité antisémite et un faux historique.

Au prétexte de décrire l’histoire de quelques familles palestiniennes exilées à l’issue de la guerre d’indépendance israélienne, Yousry Nasraliah importe en France et adapte pour l’opinion française et européenne, l’infâme racisme antisémite qui fait des ravages en Egypte avec la bienveillance intéressée des autorités locales. Parce que le régime égyptien, savant mélange de bureaucratie, de dictature, de népotisme, en un mot d’arriération, ne subsiste encore que parce qu’il canalise le désespoir et la frustration d’un peuple exténué par son impéritie, dans un torrent de boue raciste, antisémite d’abord, anti chrétienne à l’occasion. Les malheureux Coptes en savent quelque chose.
C’est ainsi qu’il y a dix huit mois, la télévision officielle a déversé dans les foyers égyptiens, tous les soirs du Ramadan, un infâme feuilleton intitulé « Le cavalier sans monture », adaptation orientale des Protocoles des Sages de Sion, fameux faux de la police tsariste, classique universel de la haine antisémite. Dans le climat putride de ce pays, où les homosexuels sont jetés en prison au terme de procès humiliants, on n’hésite pas à écrire qu’Hitler est un grand homme mais qu’il n’a pas fini le travail, à exposer à Alexandrie un exemplaire de la Torah à coté des Protocoles déjà cités, ou à proclamer que les Juifs sont des enfants de porcs ou de singes.

C’est ce racisme antisémite, cette puanteur et cette infestation que Nasraliah va répandre sur les ondes d’un grand média français à partir de jeudi. Dans son film le réalisateur égyptien présente les Israéliens du pays naissant comme des brutes cruelles et assoiffées de sang. Pire, il décalque le paradigme nazi avec un simulacre de numéro inscrit sur les bras, le tri des vêtements ou l’enfermement des femmes dans des caricatures de camps de concentration. Ici les nazis sont les Israéliens, les Juifs, et les victimes des nazis sont les Palestiniens.

Le nazisme est et demeure dans le monde occidental la référence du mal. Quand Nasraliah identifie par la bande les Israéliens, dans la phase fondatrice de leur identité d’hommes libres à la référence du mal, il diabolise les Juifs et en fait la référence du mal de notre temps. C’est la définition même de l’antisémitisme que d’accuser ce petit peuple, si chargé d’histoire et de symbolique civilisationnelle, d’être le mal en chair, c'est-à-dire de rendre possible, si on le maudit et si on le détruit, la fin de l’affliction qui hante le destin du monde.

Puisque Nasraliah ne le fait pas, il n’est pas superflu de rappeler que la guerre d’indépendance israélienne a été déclenchée par l’invasion de cinq Etats arabes, dont l’Egypte. Ces derniers avaient refusé le plan de partage voté par l’ONU en 1947 et immédiatement attaqué le minuscule Etat qui s’était proclamé le 14 mai 1948. Ils furent vaincus ensemble. Les nouveaux israéliens étaient alors 600 000 et cette guerre leur a coûté rien moins que 1% de leur population totale. C’est cet épisode plein de bravoure que Nasraliah foule au pied, c’est ce petit peuple miraculeux qu’il accuse de nazisme.

Nasraliah aurait été mieux inspiré de rappeler que l’Egypte a été une destination privilégiée des Nazis en déroute au sortir de la guerre, qu’elle les a recueillis et qu’elle leur a permis de poursuivre leur besogne infâme en en faisant les conseillers de ses gouvernement pour l’Information. Johann Von Leers, le fameux professionnel de la propagande hitlérienne, collaborateur de Goebbels, en est un exemple. Le réalisateur aurait pu remettre en mémoire que les héros nationaux comme Nasser ou Sadate étaient des admirateurs des Nazis, et que la bête immonde demeure aujourd’hui, dans son pays, une référence culturelle. L’adaptation de la haine égyptienne que Nasraliah propose au public français et européen n’est qu’un simulacre. Il fait mine de prendre à son compte la référence européenne et française pour qui le nazisme c’est le mal, uniquement pour accabler et salir Israël et les Juifs dans un langage audible en Occident.

Mais Nasraliah et ses fantasmes indigents ne sont nullement l’objet de notre propos. Ce que nous avons du constater c’est que le film de Nasraliah a été financé par les caisses de la République. Au nombre des commanditaires du brûlot putride de l’Egyptien, on trouve le ministère de la Culture, le ministère des Affaires étrangères, France 2, TV5, le Fonds Francophone de Production Audiovisuelle du Sud, etc. La République a commandé et payé un film qui dénonce les Juifs comme nazis, à l’époque où leur Etat balbutiant est investi au mépris de la loi internationale par une coalition arabe haineuse. Dénoncé pour sa naissance, c'est-à-dire dénoncé pour toujours. Non seulement la République l’a financé, mais elle lui ouvre les portes si soigneusement gardées des soirées de grande écoute.

Ce film va encore augmenter, si c’est possible, la haine pour les Juifs d’une fraction de l’immigration arabo-musulmane qui compte dix pour cent des habitants du pays. Il va exposer à des harcèlements pogromistes ceux qui auront le malheur d’être sur le chemin des plus excités d’entre eux, parce qu’ils partagent le même quartier où parce que la fatalité les a amenés au mauvais endroit au mauvais moment. Comme si les menées antisémites qui sont la honte de la France dans le monde n’étaient pas une plaie assez ignominieuse et que la nation française pouvait encore être traînée plus bas. En 2003, 72% de la violence raciste et antisémite enregistrée en France était concentrée sur les Juifs, 1% de la population totale, et elle émanait très majoritairement de l’immigration.

A coté des incidents prévisibles et de la haine qui monte, les faux en Histoire de Nasraliah vont confirmer encore dans les esprits de nos compatriotes, la conviction toujours plus affirmée que l’Etat des Juifs est une forfaiture, et qu’il est né dans l’ignominie. Il vont aussi fortifier la certitude que la défense intraitable d’Israël contre la guerre de destruction que mènent contre lui les descendants des pro nazis Arabes (dont le plus éminent est l’inspirateur d’Arafat, l’ancien mufti de Jérusalem, Amin Al-Husseini) est une guerre injuste, alors qu’elle est une sauvegarde contre ceux qui lui dénient le droit d’exister sous le ciel, dans un carré de terre. Comme l’image d’Israël est inévitablement associée à la représentation que l’on se fait des Juifs, c’est à une des pires entreprises antisémites que la République a souscrit ici. Et si ce n’est pas la République, c’est du moins ceux qui détiennent des parcelles de sa souveraineté, qui peuvent payer sur ses ressources et programmer la diabolisation des Juifs en France. Pour les détester plus confortablement, chacun aura ses bons Juifs, ceux qui ne sont pas comme les autres.

La France mérite une autre image et un autre destin que celui d’une République antisémite, d’un déversoir des passions de haine arabo-musulmanes, qui l’affaissent dans les égouts du siècle naissant. L’antisémitisme, qui guette et s’incruste, qui plane et enveloppe comme un linceul, ce n’est pas seulement la perte des principes, des repères, des valeurs, c’est aussi l’avenir mortel de la division, de la défaite et du déclin. Voila le programme militant des hallucinés d’Allah et de leurs séides qui ont colonisé le système nerveux central de notre nation et qui ont su trouver en Egypte les souches de l’ancienne peste européenne. Un autre France doit se lever, pourvu que se réunissent ceux qu’elle inspire encore.

http://www.objectif-info.com/Antisem_france/republique_antisemite.htm


Une manifestation digne est prevue devant les studios d Arte , la veille de la diffusion de ce film , profondement antisemite

http://www.mitspe.com/forum/forum/viewtopic.php?t=1334

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 05 octobre 2004 - 08h05:

La difference de doctrine entre Kerry et Bush:

La doctrine de Bush est d'attaquer les terroristes là ou ils se trouvent et de punir ceux qui les hébergent et qui leurs donnent des sanctuaires.

Si certains disent que la politique domestique de Bush n'est pas attractive à tous les Americains et aux différents segments de la population, je dirais que personne ne les empêche de voter pour leurs représentants au Congrès et au Senat, selon leur choix et leur priorité. Après tout, ce sont les representants et les sénareurs qui rédigent et votent les lois,

Mais pour la sécurité du pays, la doctrine de Bush est plus rassurante, celle-ci resulte à exporter le terrorisme hors des Etats Unis alors que Kerry préfère attendre une nouvelle attaque des terroristes pour après les combattre avec férocité.

Les démocrates oublient qu'ils avaient le contrôle de la Maison Blanche pendant huit années consécutives et n'avait rien fait pour attaquer la El Qaida. Kerry oublie que nous étions déja attaqués.

Kerry dit: s'il serait élu il aura une plus large coalition de pays européens, il oublie qu'en 1991 durant la guerre du Golfe le père Bush avait justement attiré une formidable coalition de pays européens et arabes, mais seul Kerry avait voté contre.

Kerry vient de dire que s'il sera élu il enverra James Baker et Jimmy Carter au Moyen Orient pour créer un accord entre Palestiniens et Israeliens. Vous connaissez certainement la position de ces deux bonshommes envers Israel?