Archive jusqu'au 25/octobre/2006

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires d'Octobre 2006: Archive jusqu'au 25/octobre/2006
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le lundi 23 octobre 2006 - 21h48:

BREITOUNADE.

'...BIR FOUQ BIR OU QEL BIR B'KTA'TOU...!'

Un puits sur un puits et chaque puis à son couvercle...!'

Celui qui trouve cette énigme gagne deux billets d'avion payants offerts par l'agence Elsa.
Qatya mou farda.
Une beautè de rêve.
Mr Ilan vous pouvez jouer.

Merci.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 23 octobre 2006 - 20h49:

LE BREITOULAN...

'...Une fleur dans l'eau qui n'est pas nénuphar..!Qui a un cou assez long et se plie lorsque eole souffle...!'

Celui qui trouve cette énigme aura deux places gratuites pour le film '..MEYER AU PEROU'

A vos claviers.

Suite à cette annonce d'hier soir, j'ai eu 11 réponses évasives mais c'est Emile qui a étè le plus précis et rapide pour me répondre.

Il m'a dit '..QASBA..' ROSE EAU...


Il gagne donc 2 places plus deux ftirat pour la famille.

Ce soir au PTB reprise du film '...MEYER AU PEROU..!'


A la prochaine énigme.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le lundi 23 octobre 2006 - 16h59:

16 octobre 2006 - Shmuel Trigano - Éditorial de la revue - Controverses n°3 - Octobre 2006

Pour qu’un débat sur la nation s’ouvre, de nombreux obstacles doivent être franchis. Le plus immédiat est sans doute l’élision de la dimension identitaire de la nation, pourtant omniprésente derrière sa dimension politique. Le concept de nation a en effet une double acception. Il peut désigner la communauté des citoyens, c’est à dire la sphère politique rassemblant les individus citoyens, acteurs du processus démocratique sur un pied d’égalité, comme il peut désigner la personnalité collective, la singularité culturelle que ces individus ou une majorité d’entre eux se sont forgées à travers le temps.


De ce point de vue, il y a une identité nationale française découlant de l’expérience républicaine autant que de « la France éternelle », produit de siècles d’histoire. Quand par hasard on exalte aujourd’hui, uniquement la nation citoyenne, on omet de rappeler que même elle a secrété une identité concrète et épaisse, typiquement « française », dont la laïcité est la culture.

Ce sont ces deux acceptions qui se voient aujourd’hui malmenées par l’évolution des choses qu’orchestre une idéologie que nous avons définie dans ce dossier[1] comme le « post-modernisme », en tentant de l’identifier au plus près. Dans les démocraties occidentales, là où seulement elle existe, la nation citoyenne est mise à mal par un puissant flux migratoire. Les équilibres économiques et sociaux qui avaient fini par s’établir au lendemain de la deuxième guerre mondiale (« l’État-providence) en sont bouleversés dans la mesure où les non citoyens, les étrangers nationaux, ont fini par bénéficier des avantages qui n’étaient réservés auparavant qu’aux citoyens. La citoyenneté, ou plutôt ses droits, s’est vue dissociée de la nationalité au point de réduire celle-ci à la portion congrue. L’identité nationale (la nation identitaire), quant à elle, est ressortie considérablement affaiblie des deux guerres mondiales. Le nationalisme l’a dévalorisée et rendue responsable de l’ère des génocides. Derrière elle, se profilent pour beaucoup de contemporains Vichy, le colonialisme, le racisme... C’est cet argument symbolique qu’opposent les défenseurs des « sans » (sans papiers, sans-logement, etc) à ceux qui les critiquent : le choix serait, selon eux, entre la démocratie, désarticulée de la nation, et le fascisme. Le choc démographique produit par l’immigration s’inscrit, enfin, dans la mondialisation, une mutation majeure de la vie humaine du fait de l’avènement de nouvelles technologies de communication qui rapprochent de plus en plus les cultures et les sociétés au point d’éroder leur spécificité et donc leur identité.

Ces trois phénomènes (choc démographique, recul, mondialisation) constituent l’arrière plan socio-politique d’une mouvance idéologique aux contours flous mais qui n’en est pas moins très concrète. Elle semble avoir emporté l’adhésion d’une grande partie des élites des pays démocratiques au point de les fondre dans un même cosmopolitisme. Elle exerce aussi, sur le plan du magistère du savoir, une influence dominante sur le discours, la pensée et les politiques de ces pays, sans oublier les sciences universitaires. Parmi ses principes sacro-saints se trouve bien sûr la « déconstruction » de la nation. Le titre américain du livre de Benedict Anderson Communautés imaginées [2] a été en la matière élevé au rang d’un slogan jouissif, autorisant la déconsidération du tissu national de la fabrique sociale [3]. Les ahurissantes théories sur « la fin des territoires » et du local ont accompagné la frénésie d’une « jet-set » économique et intellectuelle d’envergure intercontinentale. La récente guerre du Liban aura démontré de façon cruelle et ironique combien, sur le plan de la politique internationale, ces doctrines étaient erronées : les territoires et le local se sont avérés, au contraire, d’une importance capitale au temps des bombes atomiques et des missiles balistiques inter-continentaux. La sécurité de tout le nord d’Israël a dépendu à ce moment de l’éloignement terrestre des rampes de lancement du Hezbollah. L’équilibre de la terreur globale rétrograde l’affrontement des hommes à de bien archaïques pratiques. Sans infanterie, sans occupation du terrain, vous ne gagnez pas et vous n’éloignez pas de vos centres vitaux la menace de vos ennemis car il y a toujours des ennemis et de la pire espèce. De même que les « délocalisations » économiques ont montré, par la calamité qui s’abattait sur les territoires sevrés de leurs industries, combien le lieu géographique comptait toujours en économie (ce que savent bien ceux qui en profitent).

Le post-modernisme pourrait bien être le chant du cygne du marxisme. Celui-ci a de tout temps vu dans la nation un paravent à la domination de classe, susceptible de rallier au système de pouvoir dominant les classes dominées, ainsi mystifiées par le leurre de l’unité nationale. L’analyse marxiste de l’aliénation implique plus généralement que toute identité est oppressive et que le communisme en libèrera l’homme générique qui est à ses yeux l’idéal humain recherché.

Si cet apparentement se vérifiait, l’idéologie post-moderniste, prônant la relativisation et la réduction de toutes les identités à un imaginaire sans consistance (un « récit »), prendrait une couleur plutôt pathétique. C’est justement du fait de son incapacité à comprendre la réalité et le phénomène des identités collectives que le marxisme a connu son premier échec avec la première guerre mondiale lorsque son activisme internationaliste s’est brisé sur le roc des intérêts et des identités nationales et son échec terminal, à l’autre bout de son parcours. 70 ans de communisme se sont avérés n’être en effet qu’une (terrible) parenthèse dans l’histoire des nations de l’Europe : comme par enchantement sa décomposition a fait réapparaître la sainte Russie orthodoxe et blanche, sans compter les nombreuses nations d’Europe centrale et de l’Est, autrefois sous sa férule. C’est la nation qui a terrassé le communisme.

La question que l’on peut se poser alors est de savoir si, faute d’avoir échoué à triompher du marché et du libéralisme, le marxisme d’après la chute de l’Union soviétique s’est replié et reconstruit sur le projet de désorganiser et de bouleverser les mœurs ? Ce n’est pas seulement la nation comme identité qui est ici en jeu mais aussi l’humanité, avec la « déconstruction » de l’identité des genres qu’il poursuit aujourd’hui, non plus au nom de la lutte des classes mais de la lutte des sexes.

L’une des raisons pour lesquelles Controverses a été créée est justement de soumettre à la critique une évolution idéologique qui est grosse d’un nouveau totalitarisme. L’indifférenciation identitaire (la déréalisation et l’interchangeabilité des identités) qu’elle est en train de promouvoir, au nom de la différence, ne peut ouvrir que sur la massification des hommes et des sociétés, c’est à dire une domination de type extrêmement pervers : au nom de la liberté. L’ambition démiurgique de la maitrise totale (jusqu’au choix du genre) est en effet à l’oeuvre dans cette croyance qui tient le réel pour une dépendance de la volonté (on peut changer de « récit » comme on change de chemise).

Sur ce plan des mœurs, comme sur celui de l’identité nationale, il est vrai que la théorie démocratique dans sa radicalité présente une faiblesse congénitale. Les droits de l’homme ne connaissent pas d’identité. Ils sont par principe universels et ne considèrent que les individus. On sait par l’histoire que ceux qui les énoncèrent en premier découvrirent très tôt qu’ils n’avaient pu le faire que dans la langue française et qu’ils ne pouvaient être mis en pratique pour ceux qui devenaient des citoyens français et non des citoyens du monde. C’est sur la base de cette découverte « sur le tas » et des guerres européennes qui s’en suivirent, que le modèle national, le modèle de l’État-nation est devenu le seul modèle praticable de la démocratie. Aujourd’hui où les droits de l’homme reviennent dans leur ambition d’universel post-national, et avec toute la charge spécifique à l’individualisme démocratique qui est leur noyau fondamental, ce même problème se voit ravivé. La question des droits des étrangers en constitue l’arène où est affronté ce problème. Les droits de l’homme peuvent-ils suffire à régler le régime démocratique sans le critère limitatif qu’est l’identité nationale, pas seulement pour bénéficier de la protection sociale qu’elle confère mais aussi et avant tout pour partager les valeurs et le minimum de mémoire commune sans lesquels il n’est pas de vie collective ? L’avenir le dira. Ce qui est sûr en tous cas c’est que la théorie des droits de l’homme a toujours eu du mal à comprendre démocratiquement le phénomène de l’identité collective, qui ne se réduit pas à la citoyenneté.

Comment gérer l’identité en régime démocratique ? Il n’y a encore pas de réponse à cette question. Elle est restée en friche. Si le débat philosophico-politique a un sens et mérite d’être approfondi, c’est bien pour répondre à cette question.

Néanmoins, la question de la nation ne se déroule pas dans un no man’s land ou entre les « quatre murs » des pays démocratiques. Le cadre international de ce questionnement est très loin d’être aussi irénique que les critiques de la nation, déjà postés à « la fin de l’histoire » et proches de la paix perpétuelle. Le monde proche de l’Europe, le lieu le plus sensible de l’extinction de la nation, souffre en effet d’un prurit identitaire et ethnocentrique exacerbé. Il est traversé par les logiques de l’intégrisme et du djihad mondial. Tous les observateurs ont remarqué que si demain ce monde-là bénéficiait de la démocratie, un raz de marée intégriste s’y produirait. Le problème, c’est que ces évolutions touchent l’Europe en ses centres mêmes du fait que le djihad mondial utilise les populations arabo-musulmanes immigrées pour y nicher dans certains de leurs milieux les bases avancées de ses menées terroristes. Tous les observateurs s’inquiètent de ce que les attentats perpétrés en Europe sont le fait de citoyens européens tranquilles et anonymes, parfaitement intégrés. La menace permanente sous laquelle les États européens vivent sont la meilleure preuve d’une telle situation de guerre.

La réalité oblige donc à mettre en rapport ces événements avec le recul de la nation. Le débat philosophico-politique prend dès lors une autre tournure. Cette poussée et cette menace se produisent en effet au moment même où les identités nationales européennes semble s’effacer, voire se décomposer, au moment où, face à un monde qui affirme haut et fort son identité culturelle et religieuse, l’Europe unie n’a plus la force de soutenir la charge de son passé historique, culturel et identitaire, qui est ce qu’il est mais qui est. Le plus étonnant dans cette situation assymétrique est autant l’incapacité des Européens à reconnaître la réalité concrète que la frénésie des post-modernistes à déconstruire et détruire ce qu’elle est pour exalter les vertus de tout ce qui est en dehors d’elle sans exercer la même critique et la même déconstruction sur une culture dont on ne peut pas dire qu’elle a fait ses preuves de la reconnaissance de « l’Autre ». Si l’on met en parallèle le démantèlement de la nation européenne et l’exaltation de la Oumma, que celle si soit formulée par le djihad mondial, célébrée comme forme de résistance à la mondialisation par les altermondialistes ou ignorée par les post-modernistes, on obtient un tableau très fort du principe de réalité de notre temps. Ces deux phénomènes ne se produisent pas de plus dans des univers lointains et séparés mais dans le même monde et dans l’interpénétration. La temporalité de l’Europe, rivée à ses propres rythmes et rendez-vous avec l’histoire, est ici malmenée par la temporalité d’un autre univers qui n’a pas connu son développement et qui prend objectivement à revers son évolution, c’est à dire indépendamment de tout jugement de valeur sur la nation ou l’identité nationale. Le « timing » de la déconstruction de la nation est donc on ne peut plus catastrophique.

Le renoncement à celle ci n’assure pas un monde sans identité mais prépare bien au contraire un monde où triomphera une autre identité, plus forte et agressive, impériale.

Que peut-il se passer en Europe même ? L’effacement de la nation, et j’entends ici la nation identitaire autant que la nation citoyenne, car l’une est adossée à l’autre, ne peut que faire le lit à un repli sur leur pré carré des groupes qui constituent la société. L’identité de ces groupes ne sera plus ce qu’elle était. Il n’est pas question ici des identités culturelles et religieuses, elles, parfaitement légitimes pour autant qu’elles ont suivi l’évolution de la démocratie d’après guerre, mais de leurs mutations récentes. La nouvelle nomenclature des identités (Blacks, Blancs, Gaulois, Beurs, Indigènes, Feujs...) est un indice de ce qui s’annonce. S’opèrent là une revision et une refondation d’anciennes identités en fonction du nouveau principe de réalité. Ce nouveau baptême les reconstruisent en les rabatant sur la condition de nations ethnico-raciales ou ethnico-religieuses aux repères totalement différents...

La renonciation à l’identité nationale seule susceptible par son envergure d’inclure des collectivités différentes, même reconnues dans leurs identités singulières, ne fraiera la voie qu’à des identités frustres et restreintes, en deçà de la rationalisation et de l’historicité, voire de la culture. Sur ce plan-là, la nation représentait un supplément de rationalisation. Il n’y a jamais de vide d’identité. C’est un principe sociologique...

Ce que pourrait devenir, sur le plan politique, l’Europe des post-modernistes, si les Etats-nations avec leur identité nationale s’y effaçaient, rappelle irrésistiblement au connaisseur le modèle de l’empire ottoman des réformes des Tanzimats, au XIXème siècle. Ce modèle se confrontait au défi de la gestion « moderne » d’un univers politique impérial où l’Etat-nation ne s’était pas construit. Il fallait d’un côté reconnaître l’égalité de tous les sujets du Sultan, et en même temps conjuguer la reconnaissance des nations non-musulmanes. Cette nouvelle constitution, en fait, continuait en l’améliorant la condition du dhimmi, du non-musulman en terre d’islam régie par la Sharia. L’autonomie était concédée à des nations communautaires, les millet, grecque orthodoxe, arménienne, juive, qui devaient s’organiser pour gérer le pouvoir en leur sein, en général dévolu à un ethnarque - souvent un dignitaire religieux - bien en place auprès du pouvoir du Sultan auquel il rendait compte directement. Sur le plan de l’Empire, le système politico-juridique restait sous la gouverne de l’islam mais faisait exception à la Loi commune pour les ressortissants des nations communautaires pour lesquels le droit personnel était régi par le droit religieux. Le mode de gestion des millet impliquait un retour à la féodalité pour leurs membres, citoyens égaux devant le Sultan mais sujets passifs d’autorités ethniques, ni élues ni contrôlées, comme membres de leurs nations. Sur le plan global, que produisit ce système sinon l’explosion des nationalismes (grec, arabe, arménien, juif) qui précipita la chute de l’empire ottoman et son dépeçage par les puissances européennes et la constitution de la Turquie nationaliste ? L’actualité de la question turque dans l’Europe unie aujourd’hui est on ne peut plus significative : elle récapitule toute cette histoire.


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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le lundi 23 octobre 2006 - 16h58:

Invitation recue aujourd'hui en Hebreu, je traduis directement:

Invitation personnelle pour la Journee de la Femme

Dans le cadre de la Journee Annuelle de la Femme, un colloque aura lieu cette annee sur le theme "Fortune, Pouvoir et Autorite" .

Intervenants:
Ofer Glazer*, Homme d'Affaires
Itshak Mordechai, Colonel de Reserve
Intermede artistique:
Chanan Goldblatt
En presence de son Excellence Mr. le President Moshe Katsav
Conseiller juridique:
Chaim Ramon (ex Ministre de la Justice)

Au cours du colloque, un lot sera distribue parmi les participantes: une bombe auto-defense de gaz lacrymogene.

L'entree est libre, la sortie, sans garantie ...

*epoux de Shery -- Bank Hapoalim --Arison, premiere fortune d'Israel
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Qui dira apres ca que les Israeliens (nes) n'ont pas le sens de la derision ?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 22 octobre 2006 - 19h17:

LE BREITOULAN...

'...Une fleur dans l'eau qui n'est pas nénuphar..!Qui a un cou assez long et se plie lorsque eole souffle...!'

Celui qui trouve cette énigme aura deux places gratuites pour le film '..MEYER AU PEROU'

A vos claviers.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le dimanche 22 octobre 2006 - 19h07:

Lekh habayta, Moshe ! (Rentre chez toi, Moshé !) (info # 011610/6) [Analyse]

Par Jean Tsadik © Metula News Agency



C’est le moment. Si Moshé Katsav ne veut pas sombrer dans le ridicule et l’opprobre, il doit rendre son tablier de président sans attendre. Sans attendre la décision de juger de la part du procureur général, Menakhem Mazouz, prévue sous quinzaine suite à la recommandation commune – en soi un fait extrêmement rare – de la police et du ministère de la Justice. Sans attendre non plus que le parlement engage contre lui une procédure de destitution, qui constituerait une première, contre un président, dans l’Etat d’Israël. Il en va de la réputation de Katsav et de l’institution présidentielle, déjà jugée superflue par beaucoup de mes compatriotes, que la justice n’ait pas à juger un président mais un simple citoyen.



La situation dont nous sommes témoins dans cette affaire possède deux facettes, l’une positive, l’autre pessimiste. Ce qu’elle a de positif ne prend pas beaucoup de place dans un article :



– Il n’y a pas beaucoup d’Etats au monde dans lesquels les présidents ou les rois ne se trouvent pas –constitutionnellement – au-dessus des lois et où ils sont redevables de leurs actes devant la justice. Ces régimes se comptent sur les doigts d’une seule main. Encore, hormis les USA et les affaires Levinsky et Watergate, ce calcul est purement théorique, car personne n’oserait jamais inquiéter le numéro 1 de l’Etat, même là où c’est en principe possible. Israël est donc une vraie démocratie, en voici une preuve supplémentaire et convaincante.



Toutes les autres constatations que nous sommes amenés à faire sont dramatiques… Moshé Katsav n’est pas seulement soupçonné d’agressions sexuelles et de viols répétitifs sur une dizaine de ses collaboratrices qui se sont manifestées – le viol est passible ici de seize ans d’emprisonnement –, mais il est également suspecté d’avoir effectué des écoutes téléphoniques des discussions de son entourage, d’avoir commis des fraudes diverses, notamment d’avoir perçu des avantages contre l’exercice de sa grâce présidentielle afin d’écourter des durées d’incarcérations, ainsi que d’avoir arrosé ses proches de cadeaux coûteux avec les deniers publics.



Dans certains pays, d’aucuns s’exclameront : "C’est tout, c’est pour cela qu’il devrait démissionner ?", alors que dans d’autres, on risque la destitution pour avoir laissé traîner ses cigares n’importe où. Chaque collectivité possède en la matière ses lois et ses coutumes ; dans certaines contrées, comme en France, le président est un roi élu, dans d’autres, il se doit de personnaliser les valeurs de la société qu’il représente, de demeurer symbolique et immaculé.




Un président violeur et un autre, parenthésiste… Allez !



Israël, en la matière, se situe à mi-chemin de ces deux extrêmes, en rappelant, à ce sujet, que Monica Levinsky était consentante pour le Cuba et le reste aussi, ce qui n’est pas le cas de plusieurs des victimes de Moshé Katsav. Et cela fait une sacrée différence !



Pendant que j’écris ces quelques lignes se déroule l’ouverture de la cession d’hiver de la Knesset. En principe, des trompettes claironnent six notes de musique à deux reprises et le président fait son entrée face aux députés, puis prononce un discours de circonstance. Cette fois-ci, plusieurs parlementaires avaient annoncé qu’ils ne participeraient pas à cette cérémonie si le président y apparaissait, d’autres, qu’ils ne se lèveraient pas, comme c’en est la coutume. Face à ces menaces, le frère de Moshé Katsav, Lior, a annoncé que le président ne participerait pas à l’événement ; pour reprendre précisément ses termes, il a dit que "le président ne prendra pas part à cette mascarade".



Une mascarade à laquelle s’apprêtaient à participer de nombreux députés appartenant à l’ensemble de l’éventail politique.



Si Moshé Katsav ne nous évite pas, par une démission raisonnable, de partager avec lui les désagréables échéances qui l’attendent, personne n’a le droit de le priver momentanément ou définitivement de l’exercice de ses privilèges. Deux procédures pourraient se mettre en place, cependant. D’une part, le procureur général doit se prononcer en faveur d’un procès, s’il pense qu’il "existe une probabilité raisonnable pour que Katsav y soit reconnu coupable". On voit mal M. Mazouz ne pas suivre les recommandations qui lui ont été soumises, d’autant qu’elles ont été très méticuleusement et prudemment vérifiées, j’en ai acquis la certitude. Avant de faire connaître sa détermination, le procureur général a l’obligation légale d’accorder une audience au président, si ce dernier en fait la demande, audience à l’occasion de laquelle Menakhem Mazouz lui remettrait un mémorandum mentionnant précisément les faits qui lui sont reprochés.



Seconde voie : la destitution par décision parlementaire, une procédure très lourde… Elle exige d’abord que 20 députés au moins réclament l’enclenchement de la procédure de mise à pied du président. Cette action passe par la formation d’un comité parlementaire qui, après avoir entendu M. Katsav et ses avocats, doit se prononcer, à raison des deux tiers de ses membres au moins, pour transférer la décision au plénum de la Knesset. Le président sera ensuite révoqué si 90 des 120 membres de l’Assemblée votent sa destitution.



A mon avis, cette affaire est très grave. Tout d’abord parce que la Knesset s’était déjà trompée, lorsqu’elle avait élu Moshé Katsav à la place de l’autre candidat, le Prix Nobel de la Paix, Shimon Pérès. Pérès est peut-être naïf, voire inconscient et imbu de lui-même bien plus que de raison, mais il n’est pas dégénéré au point de sauter sur ses secrétaires et de les menacer de renvoi si elles ne satisfont pas à ses fantasmes. Et une enquête succincte m’a permis de m’assurer que ces comportements médiévaux, ce droit de cuissage, Katsav n’avait pas attendu de s’asseoir sur le trône présidentiel pour les pratiquer ; alors qu’il était ministre, des problèmes de ce genre s’étaient déjà manifestés. Ceci prouve en tous cas que la connaissance des candidats qu’ont les députés au moment de l’élection présidentielle est très superficielle. On pourrait au moins demander aux Renseignements Généraux (le Shabak) un certificat de "kasheroute" [1] pour les prétendants au poste suprême ainsi que pour ceux qui occupent les sièges ministériels. Et si le Shabak est incapable de livrer ces informations, qu’on envoie alors ses membres et ses chefs se recycler dans une dentellerie.



Israël ne peut en effet se permettre d’avoir au poste de président quelqu’un qui utilise la violence et le chantage sur l’emploi afin d’obtenir des relations intimes. Le dernier choix de la Knesset en la matière est un échec, peut-être un indice de l’inadéquation du système actuel de gouvernement en Israël. C’est en tous cas ce que prétend Avigdor Libermann, le chef de file du parti populiste Israël notre maison, le pendant du vicomte de Villiers en France et de Christoph Blocher en Suisse. Libermann, dit Yvette, et pas pour les raisons que l’on pourrait imaginer, vu la teneur imposée de cet article, a utilisé le scandale ambiant pour proposer la transformation du système actuel en régime présidentialiste. Il a assorti son initiative d’une offre très alléchante – un ministère secondaire contre 11 députés fidèles à la coalition – pour le 1er ministre Olmert en proie à de grandes difficultés des suites de sa gestion catastrophique de la guerre du Liban.



Et c’est là que cela fait mal. Nous avons un président désaxé sexuel, un premier ministre politiquement impuissant et un chef d’état-major de l’armée qui réalise ses investissements boursiers le jour où il apprend que la guerre va éclater, ce, avant de s’occuper de la faire ! Ce scandale, survenant après ces échecs de leadership, rend Israël orpheline, pour la première fois depuis sa création. De plus, nous vivons dans un pays qui s’était toujours reposé sur des leaders patriarcaux et qui paraissaient forts : Ben Gourion, Golda Meir, Rabin, Netannyahou, Sharon. Plus forts à eux seuls que les armées de nos ennemis, plus forts que le destin.



Le pire, je ne parle là que du poste de chef du Conseil, c’est que notre réservoir de personnalités politiques actives n’a rien de mieux à nous proposer, et c’est pour cela que nous sommes en voie d’accepter le maintien d’un médiocre contre l’illusion qu’il nous donne d’une certaine stabilité politique. Pour la première fois, dans l’histoire de cette nation vieille-moderne, le peuple est plus sage, mieux inspiré et moins corrompu que ses dirigeants. Il apprend à vivre dans la relativité et à ne plus se fier à personne. Mais il possède cette faculté étrange d’apprendre vite : notre économie s’est déjà accoutumée à la médiocratie dans laquelle elle évolue et elle est en plein boum. Le Shekel ne fait que grimper face au dollar et à l’euro, au point qu’il va falloir réduire ses taux d’intérêt.



Et le peuple vit, profite et s’amuse, en se faisant à l’idée que nous sommes aussi vulnérables que les autres mais qu’on ne peut rien y faire.





Note :



[1] Kasheroute : allégorie de Jean Tsadik aux lois hilkhatiques très strictes réglementant les conditions de consommation de la nourriture chez les Juifs pratiquants.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le dimanche 22 octobre 2006 - 19h01:

Jeu "Le Modilan" : la solution et le gagnant



Vous êtes 11 à avoir trouvé le mot que j’avais caché sous cette définition et plus de mille à avoir essayé (plus tous ceux qui m’ont maudit (lan) parce que je les empêchais de dormir) :



"C’est un plateau sans terre,

des soldats sans âmes

… et toujours la guerre !"



La réponse était : Echecs



Qui se pratiquent sur l’échiquier, un plateau sans terre, avec des pions, donc des soldats sans âmes, et une partie d’échecs, c’est toujours la guerre.



Le vainqueur, le 1er à avoir trouvé la réponse - en quelques minutes ! - est M. Henri Kahane, de Carantec, en France. Nous lui avons demandé de se présenter, ce qu’il a eu la gentillesse de faire :



"Je suis retraité de la chimie depuis dix ans. J'ai fait beaucoup de sécurité dans l'industrie chimique et de formation à la sécurité des procédés pour les agents de maîtrise et cadres.



Je suis actuellement administrateur au Musée maritime de Carantec, et également philatéliste (j'ai une assez belle collection d'Israël).



Ma première action de la journée est de consulter mon courrier, et en premier la Mena, parce que ce qui se passe en Israël me touche de très près (ma famille paternelle était juive et plusieurs n'ont pu quitter les camps vivants), et que je ne veux pas mourir idiot avec la presse française. Alors, s'il vous plaît, continuez !".



Vous êtes effectivement assez futés… Pas mal ! Le prochain Modilan sera donc un peu plus difficile. Nous le diffuserons en milieu de semaine, afin de vous laisser le temps de récupérer. Si des sociétés sont intéressées à sponsoriser ce jeu, histoire de se faire un peu de pub intelligente, qu’elles n’hésitent pas à nous appeler.



Ilan

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mounia (Mounia) le dimanche 22 octobre 2006 - 18h52:

La Tunisie déclare la guerre au voile

Mercredi dernier, le Président tunisien Zine El Abidine Ben Ali s’est prononcé contre le voile « d’inspiration sectaire importée de l’extérieur » afin de lutter contre l’islamisme. Des ministres lui ont emboîté le pas, condamnant, pour les femmes, le port du hidjab et d’une longue tenue de coton appelée « qamis » et, pour les hommes, le port de la barbe. Ils appellent également, comme le chef de l’Etat, à revêtir les habits traditionnels.

Le voile est « un slogan politique affiché par un groupuscule qui se dissimule derrière la religion pour réaliser des desseins politiques », a lancé, vendredi, le ministre des Affaires Etrangères, Abdelwaheb Abdallah. Son homologue de l’Intérieur, Rafik Belhaj Kacem, a pour sa part déclaré que ce vêtement était le « symbole d’une appartenance politique qui se cache derrière la religion, qui en est innocente, et qui cherche à faire revenir la réalité de la société aux ères très anciennes ».

Ils justifient leurs inquiétudes en parlant d’une augmentation substantielle de femmes couvrant leur tête. Pour Khadija Chérif, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), la recrudescence est réelle, mais ne date pas d’hier. En 2003, sa structure dénonçait déjà que « un peu partout dans la rue, à l’école dans les établissements publics, surgissent des femmes jeunes et moins jeunes qui portent "la tenue islamique" ».

Décret 108 contre la montée de l’intégrisme

Soulignant « le droit des femmes au choix de leurs tenues », l’association ajoutait que « cet uniforme qui veut gommer la diversité des femmes, annuler les différences, méconnaître les femmes en tant qu’individus sexués est un symbole réducteur et de régression... ». Car pour elle, celles qui portent le voile remettent en cause le Code du statut personnel de 1956, qui a fait de la Tunisie, très tôt, un pays avant-gardiste en matière de droits de la femme.

L’ATFD, qui n’a pas changé de position, estime que les femmes qui portent le hidjab sont issues de toutes les classes sociales. « Il n’y a malheureusement pas de sondage. Mais à notre échelle nous avons essayé de déterminer pourquoi elles le portent. On ne peut pas généraliser, mais certaines parlent de politique, de réaction contre le gouvernement, de la religion ou d’une façon de se démarquer des Occidentaux », énumère Khadija Chérif.

C’est pour éviter que le phénomène ne s’étende plus que le gouvernement souhaite l’application du décret 108 de 1981, qui interdit le port du voile dans les établissements publics. Au risque, pour les employées du secteur en question, d’être licenciées. Le texte devait barrer la route à la montée de l’intégrisme. Entré en vigueur en 1985 sous l’ancien Président Habib Bourguiba, il a suscité de vives réactions d’associations des droits humains. « Les autorités tunisiennes ont empêché les étudiantes du campus universitaire de Tunis et d’autres cités universitaires, d’accéder à leurs facultés pour passer leurs examens de fin d’année, pour la simple raison qu’elles portent le voile », expliquait, le 4 juin 2006, Safwa Aïssa, présidente de l’association Vérité-Action, qui milite notamment pour la liberté d’expression et le respect des droits de l’Homme en Tunisie.

Voiles enlevés à « l’arraché, en pleine rue »

L’Organisation mondiale contre la torture se désolait, dans un rapport datant de 2002, que le décret ait « entraîné l’exclusion scolaire de plus d’une centaine de filles qui se retrouvèrent, par conséquent, privées de leur droit à l’éducation. Le décret 108 ne s’appliquant qu’aux femmes, il constitue une discrimination à l’égard des filles dans la mise en œuvre de leur droit à l’éducation. En outre, cette interdiction illustre une discrimination fondée sur la foi et l’opinion ». D’autres associations ont fustigé une violation de la constitution et une atteinte aux droits de l’Homme ainsi qu’aux libertés individuelles. D’autant que s’il existe plusieurs interprétations du coran, il semble que le livre sacré des musulmans ne prône pas et n’interdise pas le port du voile.

Une contestation qui pourrait augmenter. Selon le quotidien libanais L’Orient le Jour, « des femmes voilées sont souvent interpellées, devant parfois s’engager par écrit à ne plus porter le voile au risque de perdre leur emploi ou de devoir abandonner leurs études. Des témoins ont fait état d’interventions de policiers en civil, notamment à Sfax (Sud), "enlevant des voiles à l’arraché, en pleine rue" ».

« Aucun femme n’est venue à nous se plaindre et je n’ai rien vu moi-même, mais des gens de confiance m’ont rapporté que des policiers ont bousculé des femmes et leur ont demandé d’enlever leur voile. Nous sommes pour l’application du texte, mais pas par la violence et la répression. Il faut expliquer, faire de la pédagogie, débattre. Personne n’a la parole à part le gouvernement, et c’est dommage », confie Khadija Chérif. La responsable associative craint aussi que la répression ne radicalise les femmes qui portent le voile et suscite un mouvement de solidarité avec elles.

Habibou Bangré

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Breitou (Breitou) le dimanche 22 octobre 2006 - 17h43:

Au delà de l'imaginaire, il y a une véritè qui ne se voit pas. Celle du virtuelle. Qui fait de nous de vous, des personnages à part entiére que je m'interdis de faire passer passer sous silence.
La véritè existe ici pour moi. Pourquoi est ce que mon imaginaire m'interdirait que ce que je raconte soit faux??? Puisque je le sens présent en moi. Sans doute pas à vos yeux.

L'imaginaire souvent est devenu vrai après des décennies. Les prophétes avaient leur véritè mais personne n'y croyait à l'époque mais voilà leurs prophéties se sont réalisèes contre toute attente et aujourd'hui les savants et autres philosophes pensent que ces prophéties ne sont que le fruit du hasard. Le hasard supporte tout finalement et si on donnait un nom à ce HASARD qui s'appellerait D ieu ou HACHEM.

Mais non, il n'est pas possible à certains de reconnaitre la VERITE. La VERITE c'est comme une femme vierge qui se reléve toujours d'un viol mais tjs VIERGE. Henri.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le dimanche 22 octobre 2006 - 17h42:

Henri Bravo ! Ne trouvera ou plutôt ne frôlera la vérité que celui qui doutera justement de la croyance de ses parents. Il est bien écrit tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur de tout ton âme et de ton corps. Il n’est justement pas dit tu aimeras le Dieu de tes ancêtres, ni de tes parents.

L’unique se manifeste tout d’abord par nous même, puis par toutes les possibilités qu’il a de se manifester. Personne ne pourra montrer ou voir son Dieu. Il se manifeste en nous. Nous sommes minuscules et nous ne pourrons jamais comprendre ou même saisir par notre intelligence ou notre pensée. Peut-on couper le verre a vitre avec une scie de bois ?

Je ne néglige pas la force de la pensée ni de ‘intelligence sur terre elles ont leurs mérites physique. La seule force qui peut nous aider à comprendre c’est la foi. C’est une force qui est en nous et nous la sentons sans comprendre. Celle-ci peut nous aider à comprendre, mais pour cela il faut absolument se détacher de la pensée