POUR HENRI

Discus: Commentaires divers: POUR HENRI
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 02 mai 2006 - 15h43:

MES CHERS AMIS CELUI QUI SE FAISAIT APPELLER PRINTANIA EST DECEDE HIER SOIR.

JE PRESENTE TOUTES MES SINCERES CONDOLEANCES A SA FAMILLE.

QU IL REPOSE EN PAIX.



AMEN.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 02 mai 2006 - 16h02:

Henri…. !
Tu es parti.
Tu as quitté ce monde que l’on dit meilleur.
Je le crois.

Si mes souvenirs sont exacts, on s’est retrouvé ici par hasard, il y a quatre déjà.
Tu écrivais sous le nom de Mr Chesnay…De Halqeloued aussi.
Tu écrivais aussi sous le nom de notre ville que nous aimions tant.
Tu avais une écriture que je devinais parce que belle et HENRIchissante.
Et sous d’autres pseudos que je dévoilerai pas.
Ton écriture te trahissait.
Tu étais un homme de rigueur, instruit, cultivé, déconneur, farceur, un homme d’honneur.
Généreux, bon vivant et surtout aimant ta femme et tes enfants dont tu étais fier.
Tu me parlais souvent d’eux avec beaucoup de chaleur et de fibre paternel.
Tu as construit un beau foyer.5 X 5
Depuis un certain temps, je n’osais plus t’appeler parce que je ne pouvais supporter de t’entendre malade toi que je connais alerte avec une mémoire d’éléphant.

J’ai retenu en toi une personne qui ne tolérait pas la contradiction.
Qui ne tolérait pas la différence entre les hommes.

Tu étais un maître dans la cuisine.
Un artiste dans la préparation des mets et bien souvent tu laissais tout tomber pour venir discuter d’un peu de tout avec moi en rigolant sur certaines anecdotes du passe.

Par moment, je n’arrivais pas à te suivre et je me perdais dans le labyrinthe de ton savoir et intelligence.

Ta chère femme vient de m’annoncer la triste nouvelle.
La Douda par délicatesse le savait mais n’a pas voulu me le dire.
Ce matin.
Je serai demain à notre dernier rendez-vous.
Repose en paix.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 02 mai 2006 - 16h45:

Tu as quitté ce monde POUR UN MONDE que l’on dit meilleur.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 02 mai 2006 - 22h01:

 KENDIL


Hommage à HENRI FITOUSSI.

L’homme n’était pas avare de contact.
Curieux de tout, il cherchait toujours à savoir plus.

Il était de mon bled, la Goulette.
Il avait ses amis, j’avais les miens.
La différence d’age nous imposait le respect les uns envers les autres.

Je l’ai connu par alors que je prenais des cours de math chez une certaine Yvette Hadok.
J’avais 11 ans.
Il était comme, il me l’a dit plus tard, directeur d’une grande firme dans le bâtiment.
Contrôleur dans la gestion des marchés que sa firme lançait un peu partout en Tunisie et en Afrique. A ce titre, il a beaucoup voyagé dans les pays noirs.
Il en sorti enrichi et plein d’honneur.

Son intégrité dans la tenue dans sa fonction était légendaire, son honnêteté était exemplaire.
Il ne supportait pas les ‘petits trafics et les petites complicités de mauvais alois et il le disait. L’homme savait s’imposer avec rigueur et droiture.
Il se devait de l’être car sa conscience ne supportait pas la dérive.

Henri a connu dans sa vie une tragédie mais je n’en parlerai pas ici par respect pour sa mémoire. Il n’était pas homme à se plaindre ou à gémir.

Il adorait parler de ses enfants et de ses petits enfants.
Un de ses enfants est cancérologue.
Il était un maître dans la cuisine.
Il inventait même des mets de son crû.


Henri Fitoussi, je l’ai perdu de vue.
Je suis resté à la Goulette et lui avais fermé ses valises pour Paris.
C’est un concours de circonstance qui nous fait retrouver par hasard, au détour d’un article que j’avais posté dans la rubrique ADRA, Harissa, il y 4 ans, je crois.
Et depuis, nous avons discuté longtemps par le fil.
Surtout des histoires de goulettois, des anecdotes que j’ignorais.
Il connaissait tout le monde là bas, au pays et il n’était jamais pris à défaut dans ses récits.
Il connaissait mon papa David z’al.

A Paris, il aimait se rendre à Belleville pour revoir ses anciens amis goulettois.
Ils se réunissaient tous les dimanches pour s’entre taquiner et se rappeler des anecdotes.
Se dérisionner aussi entre vieux copains.

Il avait un ami Meimoun ( j’ai oublie son petit nom ) qui était son confident attitré.
Ils étaient inséparables.
Ils tenaient aussi beaucoup d’échanges avec ses amis d’Israël ; des anciens amis goulettois installés là bas.

Je riais beaucoup avec lui. Autant le dire.

Sur le site Adra, il parlait de tout avec justesse et souvent se délecter de remettre un internaute à sa place lorsque ce dernier comme il me le disait ‘I khaloued’.
Il ne supportait pas qu’on parle mal des arabes tunisiens et même de tout ce qui lui paraissait injuste. Il ne s’était pas fait beaucoup d’amis. Ici et dans l’autre site.

Il avait entretenu une longue correspondance avec notre chère Janet z’al.
Qui le trouvait très cultivé. Il l’était Henri.

Quant à moi, j’étais sa marionnette.
Nous l’étions tous.
Que dire sur cela.
Rien, sinon qu’il ne fallait pas le contredire, sinon il se fâchait et jurait sur ses grands D ieu qu’il ne reviendrait plus sur le site. Il revenait plus tard, sous un autre pseudo, et lorsque je le lui disais, il me contredisait. C’était un jeu du chat et de la souris.
Il s’en confiait à moi, moi qui le raisonnais alors que j’étais sa mascotte.
Sa petite chose.

Plus d’une fois, j’ai blasphème sur lui, dans mon cœur, parce qu’il voulait me prendre pour un ‘con’. Mais comme je le suis, alors je succombais à ses prétextes. Me disant que ce n’était que du virtuel.

Il a même dépasse parfois certaines limites avec certaines de mes amis qui ne pouvaient pas l’apprécier à cause de ses sorties un peu ‘tordues’.
L’homme était sensible à tous les points de vue.
Les autres sûrement un peu moins dans son esprit.

Plus d’une fois, je me suis senti ‘trahie’ par ses confidences qu’il faisait à certaines sources qui me les rapportaient mais au vu de mes sentiments, je n’osais couper mes liens d’amitié avec Henri.
Je suis comme cela et pas autrement.

J’avais coupé mes contacts d’ avec lui depuis un certain temps pour cause de colère que j’avais après lui puis, j’ai appris qu’il était malade par un ami.
Je l’ai appelle et là il m’avouait qu’il était fatigué.
J’ai compatis et décidais de reprendre le dialogue là où nous l’avons interrompu qq mois auparavant. Des rigolades d’antan.
Puis mes occupations et mes soucis et surtout le sachant malade, je n’osais le déranger par pudeur.

Comme je le disais, il s’était fait des ennemis.
Mais ce que je voudrais dire à ceux là, aujourd’hui, et qu’il faut pardonner.
Moi, j’ai pardonné le jour même où je blasphèmais sur lui.
Je ne cultive pas la rancune, elle ne fait pas partie de mes sentiments.
On dira ce qu’on voudra mais je suis comme cela et personne ne pourra rien y changer.

Henri, il y a quelques mois m’avait demandé d’écrire un texte.
Je l’ai fais, il m’avouait aussi qu’il combattrait sa maladie avec force et vigueur.
J’ai supprimé ce texte de mes archives, croyant par-là, qu’il était sorti d’affaire.
Il n’en a rien été.

Henri sans m’avoir demandé à renoncer à sa volonté m’a fait part de vous dire


QU IL DEMANDE PARDON A MADAME HAJKLOUFETTE….A MADAME ELSA…A MADAME SUZY..A MONSIEUR EMILE…. A MONSIEUR SUGGEST…A MONSIEUR J.P GANOUNA …ET A TOUS CEUX QUI ONT EU A SOUFFRIR DE SES MOTS….
JE VOUS DEMANDE DE FAIRE UNE PRIERE POUR LE REPOS SON AME.

‘….HENRI EN MON AME ET CONSCIENCE JE TE DEMANDE PARDON POUR TOUTES MES CONNERIES QUE J AI PU COMMETTRE ENVERS TOI.
REPOSE EN PAIX. AMEN…. ! Lezakaron le brakha.


Merci.

Ces funérailles se feront demain au cimetière de Sarcelles, Orée du Bois Avenue Gabriel Péri à 15 heures.

 KENDIL