Archive jusqu'au 28/juillet/2003

Discus: Commentaires divers: Le cousin d 'Albert: Archive jusqu'au 28/juillet/2003
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 27 juillet 2003 - 15h52:

Mon cher cousin.
Voici une photo de mes filles.
Tu remarqueras que mes filles aiment bien s'amuser.
A droite c'est Madeleine, à gauche Thérèse.
C'est Hilda qui les a prises en photo.
Dès que je développerai la photo de Hilda, je te la ferai parvenir.

William.


Mon cher cousin,

Tu ne peux pas savoir combien je suis heureux de faire la connaissance de tes filles.Elles sont magnifiques. Vraiment D ieu benisse, dis moi qu'est ce qut tu deviens à prèsent ..?

Mon oncle Miro m'avais dit à l'époque que tu jouais dans un orchestre et là je crois que tu t 'es convertis...Si tu a un moment tépèphone moi, je crois que ton numèro est faux...
Merci pour ton attention, je suis vraiment heureux que m'es contactè par l'intermèdiaire,d'Harissa.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 27 juillet 2003 - 16h01:

Pour notre tante hayoune en Israel,

Elle va beaucoup mieux, elle est sortit de l'hopital, juste à temps pour le mariage de Mardoche son fils, il parait qu'il va épouser une yèménite et chez eux la coutume veut qu'ils se marient sous un dais en plein désert avec chameau.Tu t'imagines un peu si le vent se léve et qu'il emporte toute la smala.Je vais dire à mon ami de me conseiller sut tes placements.
Salut merci Raby Myak
aLBERT

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le dimanche 27 juillet 2003 - 16h11:

Albert!
Ton cousin?
C'est le fils de Kouayka et de Ah'wani?
Ceux qui habitaient rue rebbi Rah'mine Chmila, qui avaient une chambre dans l'oukala?
Oh la la! Que de souvenirs qui ressurgissent!
Je me rappelle encore, sa jeune sœur qui se levait tôt le matin pour allumer le kanoune, pour tout le monde.
Assise sur ses talons, une mrawh’a (éventail) à la main, elle attisait le feu, sans s’arrêter.
Sa mère, ta tante, sortait de la chambre en déplaçant le rideau, pour surveiller.
« Esbik raqda, ya maghbouna ! » qu’elle lui disait, pour la stimuler.
La pauvre petite ne savait pas quoi faire, le charbon livré par Brahim, était humide.
Elle répétait sans cesse « Zid âlla mejali ! »
Ya h’assra !!!!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 27 juillet 2003 - 16h41:

Printania,

C'est eux mais quand ils sont arrivès en France, il y a 35 ans, ils ont changè de nom.Ils se font appellè Mr et Mme De la Motte Niquet, je t'assure c'est une erreur d'orthographe qui lui coute cher, ce bim de la mairie, a entendu Niquet au lieu de Piquet..
Alors mon cousin, après trois jours et retournè le voir et lui a dit ' Je devrais vous mettre au piquet'. Sa maman s'est convertit dans la feuille de brik alors qu'elle est juive déjà , va savoir pourquoi, bref après des annèes de dure labeur, figures toi tu sais qui était son ami à son fils à l'universitè de Toulouse...? Le fils le Loupi, le cardiologue, d'ailleurs Willim depuis qu'il a entendu que ce fils est devenu grand spécialiste dans ce domaine, a poussè son rejeton aujourd'hui agè de 28 ans à faire dans la chirurgie mais des vélos, il relouke les pédales à l'eau et il est plasticien dans le racommodages des chambres à air comprèssée. Si tu vois, D ieu bénisse, il a achetè un pavillon à Antibes, les 'Merveilles d'Antibes' Je crois qu'il est voisin à la Douda, mais je ne veux pas le lui dire à la Douda, dés fois qu'il a les chevilles qui enflent avec l'eau de mer. Surtout qu'il a un match important..Tu le vois monter avec des bandes velpo sur le ring...?
Hassilou, kol hajjè méktouba et on ne peut rien prévoir d'avance dans la vie...
Bon, je vois que tu le connais, rappelle moi un peu sa vie à la Goulette, Printania..Merci..

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le dimanche 27 juillet 2003 - 17h52:

Albert.
Bien sur que je me rappelle, de ton oncle.
Toi, tu es trop jeune, pour te souvenir d’une façon intense.
Ah’wanai avait les premières phalanges de l’index et du pouce coupées, suite à un accident.
Il avait voulu aider sa femme Kouayka à farcir le ‘ôsbane du Msoki de Bissah’ et son pouce est resté coincé.
En voulant le dégager, il ne s’est pas aperçu que sur la table, il y avait le poulet de la Kapara, un coq blanc, magnifique, avec une crête rouge sang.
En tirant, la phalange de son pouce est restée dans le ‘osbane.
Pendant qu’il criait et qu’il appelait Kouayka, le coq a eu peur et il lui a mordu l’index, lui arrachant une phalange.
Quand Kouayka est arrivée en courrant, elle a cru que ton oncle avait égorgé le poulet.
« Ya Maghboun, esh âmalt ? »
« Towa el serdouk moush cachir ! »
Bon, je ne te raconte pas la suite.
On a emmené ton oncle à la synagogue de l’hôpital, on croyait qu’on soignait aussi dans le temple.
Le samash qui avait été brancardier pendant la guerre, a voulu faire un bandage à ton oncle.
Il a arrosé les plaies avec l’anisette du rabbin, et ensuite il a fait un bandage, avec un morceau de tissus dans lequel il avait enveloppé son casse-croute.
Esh âlina ! Ton oncle a perdu ses phalanges.
Ensuite, ton oncle a eu l’idée de vendre des sandwiches, il a installé une masba devant le café « Krafess », face à la gare de Goulette-neuve.
Mais il avait des problèmes pour farcir le pain, car il ne pouvait pas attraper les olives et surtout les câpres.
Alors, quand un client voulait un casse-croûte, ton oncle lui demandait :
« bel Jeitoun ou bel kabar ? »
Si le client lui disait « Oui », alors ton oncle répondait :
« Ma ândish ! »
Albert, j’en ai encore beaucoup d’histoires sur la famille de ton oncle, par contre, je ne savais pas qu’il avait changé de nom, c’est très noble, tu devrais en faire autant.
Attends un peu, que je te donne des idées.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 27 juillet 2003 - 18h11:

Oui que de souvenirs de jeunesse tu me rapelles ye Printania, j'en ai la chaire de coq, tu sais je me suis toujours demandè pourquoi il avait ses deux doigs coupès, il m'avait dit que c'était pendant le seconde première guerre mondiale, or il est né en 1946 donc après les trois guerres, mais moi poli que je le fus j'ai fais semblant de rien mais une chose que tu ignores et que sa femme Kouiè'ka m'a racontè en cachette c'est quand il déplumait ses poules avec son handicap, il y avait une moitiè bien dépouillèe et l'autre pas ce qui faissait dire à sa pauvre femme, (Z'L) ' Echbik yè Ah'w'ni khèllit star bè starRRRRR....?' Alors lui répondait naivement 'Béch thèb è naki el star lakher...Badda ouhè ze'ddah makssous ' ( Allusion à son zizi...) Bref, ,il avait trouvè plus tard un moyen judicieux, il coincait la poule ouy le coq entre les semelles de sa chaussure, il était pied bo aussi ( kemèl alla méjèlou ) et là il tirait si fort que la pauvre bête se retrouvait complètement coupèe bendada.....El Djèjè ââtita lak kèmlè ou roditeli mfreg'nèEEEEEE.....!'

Alors elle cuisait une moitiè déplumèe et l'autre elle la laissait pour kippour quand on sait que nous étions à Paques celà lui donnait le temps de reprendre l'autre moitiè de la petite bête.
Meckine ouhè témma elli tya'dèb khèli Houa'ni...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 27 juillet 2003 - 18h16:

Mais toi tu ignores les secrets de famille, Printania, le jour où il décida de partager son héritage bon je te laisse me le faire bien connaitre et ensuite je te mets au parfum, mais soit secret, ne souflle mot à personne, à son âge il risque d'attraper une embolie s'il me lit..

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le dimanche 27 juillet 2003 - 18h19:

Albert.
Je n'ai pas le temps, présentement.
Un peu plus tard, je te raconterai comment ton oncle jouait aux billes.
Il ne faudra pas rire, ok?
Ah'ram!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Toufiq (Toufiq) le lundi 28 juillet 2003 - 05h18:

bebert,printania,rani neqra fikom....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le lundi 28 juillet 2003 - 07h02:

Marh'aba bik, ya khouyia Toufiq! Zahretna barka!
Tu n'as pas connu l'oncle de Albert?
Nous nous ferons une joie de te le présenter au fur et à mesure de nos interventions.
C’était un homme râblé, tout en muscles mais rien en pèze.
Ce qui ne veut pas dire qu’il ne pesait pas beaucoup, mais en terme de jouer de poker, il ne valait pas un « flèche. »
Il avait cette particularité, des cheveux roux et une voix de stentor. Les marchands au marché l’appelaient « le rouge. »
Il se promenait toujours, un couffin vide à la main, et quand il rentrait manger, Kouayka lui disait :
« Esh âmelt ? »
« Chey ! » qu’il lui répondait et ensuite il disait, invariablement :
« Esh âmelt ftour ? »
Il ne sortait avec sa femme que le vendredi soir, pour aller dîner chez les parents de Albert.
On les voyait marcher à la queue leu-leu, lui, devant, les enfants à sa suite et Kouayka fermant la marche.
Dès qu’ils étaient en bas de l’immeuble, il poussait un cri, pour se faire annoncer.
A chacun de ces cris, la mère d’Albert disait à Âyouche (z’l) son mari :
« Y âychek ! qolou be shwiya, alla jihrana ! »
« Je t’en prie, dis-lui doucement, à cause de nos voisins ! »
Mais autant pisser dans un violon.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 28 juillet 2003 - 07h20:

Tawfik,

Pour mon cousin de Toulouse, si tu vois les photos qu'il m'a envoyè, D,ieu benisse pour ses filles. Tawfik, c'estun homme ,honorable mon cousin mais mon ami Printania veut lui donner une image moins stricte plutot cooln tu comprends mais comme je suis un proche de mon coussin je préfère ne rien lui dire de tout celà, j'ai peur qu'il prenne mal et on ne sait jamais dans la vie si un jour je vais chez lui pour des vacances, pour , tu comprends on ne sait jamais dans la vie qui nous reserv e des surprises et tant et tant alors moi et mes enfants nous avons dessinès d'aller chez lui après demain pour deux jours de farniente, je lui ai achetè qq gateaux et des fleurs on ne sait jamais dans la vie, mais je t assure il est brave Hwè'ni et sa femme Koui'ka il habitent en face de la mer non pardon c'est la mer qui habite en face d'eux merci Tawfik de nous lire on s'emmerde tellement en haut que meme mes alliès et proches etlointains parents commencent à en avoir marre de ayman et abraham des clones comme pas possible qui veulent embrouiller nos amis d'en haut Tawfik il parait que j'ai aussi un cousin en Amerique tu peux chercher pour moi dans ma géniculalogie si des fois j'en ai pas un dans le pétrole au Texas excuse moi Taxfik j'ai etè un peu long la prochaine fois je serai plus court je vais aller voir mon ami Printania ce matin merci Tawfik continie à nous lire merci mais toi seul ah mon mon micro onde m appelle c'est mon lait qui boue pardon a ce soir Tawfik j'ai la chaire de poule ce matin en te lisant je t assure merci de s'enquerir de mon cousin

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Printania (Printania) le lundi 28 juillet 2003 - 12h13:

Albert, comme je te plains et t’admire en même temps.
Tu confonds et mélanges tout. Tes souvenirs se bousculent dans ta tête.
Alors, avant de poursuivre notre saga, je te rafraîchis la mémoire.
Tu étais jeune à l’époque.
Kouayka ta tante, était la demi-sœur de ta mère, elle avait perdu sa mère en couches, ce sont tes grands-parents maternels qui l’ont adoptée.
Tu l’appelais « Ya khalti Kouayka ! », Elle parlait surtout le judéo-arabe, très peu de français.
Je me souviens qu’elle t’appelait « Bibir. »
Celui qu’elle aimait le plus était Sauveur ton frère, va savoir pourquoi.
Donc, Kouayka avait épousé Ah’wani, assez âgé. La dot qui consistait en une couverture de laine et un matelas, a été payée par ton grand-père.
Le couple de nouveaux mariés est allé s’installer dans une chambre louée dans une Oukala.
C’est là qu’ils ont eu leurs deux enfants, William et sa jeune sœur.
Ah’wani et Kouayka, sont enterrés au cimetière du Borgel.
Ah’wani est mort à 101 ans.
Le rabbin, qui était également Shoh’et (sacrificateur), avait recommandé à la famille de ne pas pleurer aux obsèques, il leur avait conseillé d’entonner « Bar Yoh’ay », il paraît que c’est bon pour le défunt.
Mais le cœur n’y était pas, et depuis quand on se remémore cette cérémonie, on la compare à une âwadiya fi dar miyet (Un orchestre dans une maison de deuil.).
William est allé s’installer à Toulouse, il est contremaître à EDF/GDF, sa sœur Fritna a fait son alya, elle habite Yaffo.
William est né en 1944, Fritna en 1948.
Entre les deux, ta tante a fait deux fausse couches, par la faute d’un docteur nouvellement installé à la Goulette ; Il se faisait passer pour une sage-femme, un certain Abrayman, mais c’était un charlatan.
Eshkoun kan y’âref fak el waqt ?
Qui pouvait le savoir, à cette époque?
Le décor est à présent planté.
Mille métiers, mille misères.
Ah’wani a fait tous les métiers, nous allons les relater les uns après les autres.
Je demeure persuadé, qu’à l’évocation de chacun d’eux, tes souvenirs se réveilleront