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6   IEME    FESTIVAL    DU    CINEMA    ISRAELIEN

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                             Voici donc la nouvelle représentation du cinéma israélien  placé sous la présidence de Ronit Elkabetz  (1) ; composé comme chaque année de longs et courts métrages, d’hommages et de rétrospectives. La première est consacrée au réalisateur des années 60- 70 Ephraïm Kishon  qui signa des films « Bourékas » (2) comme ceux présentés ci après  réalisés respectivement en 1964 et 1970 et présentés dans cette grande salle qu’est  le « Cinéma des Cinéastes » ( 3 )

  Ephraïm Kishon  est moins connu comme écrivain  en France malgré ces 50 romans et pièces de théâtre dont le désopilant et très humour anglais « Il est interdit de jouer de la trompette à Jéricho après 22 heures » . Celui qui avoua que « Le nazisme avait fait une erreur en laissant vivre un humoriste »  après avoir perdu toute sa famille dans les camps de la mort ,  mourut à 85 ans après une douzaine de longs métrages de 1963 à 1996 .Les trois proposés cette année sont

« Sallah Sabati » (Id 1964) avec le génial Haïm Topol  (4 ) conte l’arrivée d’une famille Sépharade en Israël en 1949. l’auteur dans ce film léger se moque des travers de la société israélienne, de ses politiciens intéressés et de sa bureaucratie délirante ; Il reste un des plus grands succès d’alors ( près d’1 million de spectateurs dans un pays qui en comptait moins du double)

« Ashoter Azulai » (Hashoter azoulai –The policeman 1970 )  est une sorte de « Pinot simple flic » qui expose  avec tendresse et bonhomie   la vie d’un policier candide maladroit et introverti joué par l’acteur scénariste- réalisateur  Shaike Ophir ( 5 )  qui rêve de reconnaissance sociale et amoureuse.

 «  Téla’at blaumilch » (The big dig 1971) est un film délirant qui voit un fou  creuser un canal à Tel Aviv au détriment de l’administration ( 6)

                  Un autre hommage sera consacré à Joseph Pitchadze  avec  « Under western eyes » qui raconte la venue d’un homme de Berlin en Israël pour assister à l’enterrement de son père., un espion russe, « Bésame mucho » (2000) rocambolesque histoire de gens du crime qui volent une œuvre d’art appartenant à un parrain . « Year zéro » au sujet plus ambitieux voit : un couple décide de ne pas avoir d’enfant, une mère célibataire et son fils de 10 ans tentent de vivre après le renvoi de leur appartement , un ingénieur du son rend hommage à son père musicien. L’œuvre  se veut un kaléidoscope de l’être ordinaire en proie à ses  problèmes quotidiens  et à ses contradictions difficilement acceptables. D’autres films sont présentés comme Uspizin  un des meilleurs films de la semaine de Gidi Dar sur un scénario de Shuli Rand  ( 7 ) qui tient avec sa femme le rôle d’un religieux nécessiteux Moshé  . La veille de Souccot une somme d’argent leur est secrètement remise et deux prisonniers  évadés anciennes relations de Moshé viennent envahir leur demeure. Un des thèmes sous jacent de cette manifestation reste la famille avec 3 films : Joy, Loin des regards et les tragédies de Nina

Joy de Juli  Shlez  (8 ) parle de famille dissolue au travers la tentatives d’une jeune fille désireuse de réunir ses derniers et  leurs amis en vue d’une émission de télévision pour laquelle elle a été sélectionnée . Un film plein de grâce, de compassion et de compréhension qui en font une œuvre rafraîchissante.

«  Out of Sight » (Loin des regards ) parle de famille fragile et fragilisée lors du retour de    Ya’ara  aveugle de naissance venue après le suicide de sa meilleure amie et cousine Rachel. Daniel Sirkin signe une œuvre  intimiste, virulente et tendre.

« les tragédies de Nina » de Savi Gabison  raconte l’histoire de Nadav un garçon de 14 ans dans sa famille décomposée et immorale (une mère débauchée)et c’est près de Nina sa tante jolie et sexy qu’il est le mieux du moins jusqu’à l’arrivée d’un amoureux de Nina.

 

Côté documentaire -  et c’est là l’aspect le plus contestataire , le moins consensuel et le plus critique- nous avons eu comme chaque année une bonne cuvée – nous avons visionné les films suivants

« The balcony »  ( Le balcon ) de Ruth Walk  ( 9 )  est du approche de Israël Becker , un acteur réalisateur , scénariste  né en 1917 qui a vu sa famille disparaître  dans les camps . IL sera d’ailleurs l’auteur et l’acteur d’un des premiers films qui traitait de l ‘holocauste « Longue est la nuit » en 1948 et d’une  comédie  de la série « Kuni Leml » . IL s’occupera du théâtre  Habima et de peinture ces dernières années . Dans sa ville natale son nom sera donné à une rue en souvenir de son passé .

« The garden that floated way( Le jardin à la dérive) de Ruth Walk  retrace le parcours d’Ida Fink un écrivain polonais agée de 83 ans d’origine vivant en Israël   qui a raconté dans ses romans l’horreur de la déportation

«  Kibboutz »  ( Kibboutz) de Rachel Schwartz  souligne la fin d’un kibboutz, la fin d’un idéal économique et  idéologique

« The golden cage » ( La cage dorée) de Chana Calderon  raconte la vie de 4000 circassiens exilés d’Europe de l’Est  et leur combat pour faire perdurer leurs traditions

« Strike » ( La grève) de Asaf Sudri et Amir Tausinger montre les tentatives pour exister socialement et humainement d’un groupe désireux de fonder un syndicat face à un patron  dominateur.

Falafel montre la destinée comique d ‘un homme joueur d’échec quelconque qui s’alimente que de ce sandwich traditionnel  pour survivre et qui va devenir le champion du monde de Backgammon

« Le nageur de la paix » conte le périple d’un sportif pacifiste qui décide de descendre les rivières tumultueuses dont le Jourdain ; exploit qui réveillera sa mémoire.

« Say amen » (Dis amen) est un émouvant témoignage de l’auteur qui avoue son homosexualité à sa famille empli de préjugés

« Chasseurs d’histoires » est un kaléidoscope de portraits d’histoires et d’êtres humains devant un  tribunal  de Tel Aviv

( Se sentir chez soi) de sari et Uziel Sari parle des souffrances de l’émigration au travers les changements d’habitat d’une famille française qui vivant en Israël depuis 18 ans décide de se déplacer à nouveau.

« Askénazim » (Les askénazes ) qui voit des jeunes israéliens partir à la recherche de leurs origines et cherchent le moyen de concrétiser cette appartenance.

En somme une sixième année tout aussi dynamique et  un des rares festivals en France qui rend hommage au travail cinématographique d’un pays au travers  longs moyens et courts métrages, et par le travail de ses  écoles de cinéma .Cette manifestation qui attire de plus en plus de monde (7OOO spectateurs en 2005 )   a beaucoup oeuvré pour promouvoir la culture israélienne et faciliter  sa diffusion  sous différents médias , à voir les films passés sur les écrans et sortis en DVD ( 10 ) et enfin passés sur les chaînes de télévision avares de programmation de films israéliens hormis Arte . Le festival rappellera d’ailleurs la collaboration franco-israélienne de plus en plus fréquente   commencée il y plus de 40 ans avec notamment  le film de Alex Joffé  réalisé en 1965 « Pas question le samedi »   ( 11 ) .Ce film nous permet outre de revoir la performance d’acteur de Robert Hirsch , des photos de la capitale israélienne  et l’apparition de quelques acteurs israéliens comme Shmuel Rodensky un des premiers acteurs en 1935 Bomba Tzur

 

NOTES……………….….NOTES………………NOTES………..…

(1) actrice et réalisatrice de  « Prendre femme » sortie en DVD ( avec Making of et interview) et qui peint au travers le désarroi d’une femme mal mariée   ( Simon Abkarian est l’époux) qui retrouve un ancien amour (Gilbert Melki) , une société patriarcale et une femme oppressée, tétanisée et hystérique. 

(2) du nom d’une pâtisserie orientale , synonyme de  films légers , sirupeux  et populaires , jouant sur l’humour potache et la franche rigolade.

(3) Boulevard Clichy 75017 Paris Métro : Place de Clichy

(4) l’interprète mondialement connu du « Violon sur le toit » qui tournera encore avec Ephraïm Kishon et fut l’une des premières stars israéliennes

(5 ) Vu chez E.Kishon ,  Ménahem Golan surtout et en tant qu’acteur et scénariste chez Uri Zohar et Zéev Révah

(6 ) Que son auteur qualifiait de Titanic israélien

(7) Acteur de Théâtre  qui revient au cinéma après 7 ans d’absence et qui fut inoubliable dans un film religieux de 1990  « Hameyu’ad » - Le prédestiné  de Daniel Waschman

(8) dont on avait apprécié le regard amusé de la vie israélienne dans Afula Express film de 1998

                  ( 9 ) Documentariste née en 1965 à Jérusalem  à qui on doit plus de 10 documentaires dont le fameux « Les colons »

(10) Le voyage de James à Jérusalem , Or ,  Prendre Femme, la fiancée syrienne, Et le superbe « Tu marcheras sur l’eau » de Eytan Fox 

(11 ) « Description d’un combat » de Chris Maker 1960  « Donnez moi 10 hommes désespérés » de Pierre Zimmer avec Gila Almagor en 1962 « L’ heure de vérité » de Henri Calef en 1965. 

ROGER CHEMOUNI

Critique de cinéma

 

25-31 Janvier 2006 - Cinéma des Cinéastes

http://isratim.co.il/

 


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